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11/28/2017

Tlemcen : La société algéroise des 17e et 18e siècles revisitée


Le livre de la professeure à l’université d’Alger, Fatiha Loualich, intitulé «La famille à Alger, 17ème et 18ème siècles, parenté, alliances et patrimoine» a permis, samedi soir, au public tlemcénien de revisiter la société algéroise durant la période ottomane.
Abritée par le Centre des études andalouses, relevant du CNRPAH, une conférence a été animée, sur ce thème, objet d’une thèse de doctorat en histoire soutenue en 2008 à Paris, par cette chercheuse qui a présenté, dans le cadre d’une tournée nationale, son ouvrage de 429 pages écrit à partir de l’étude de pas moins de 4.000 actes notariés de cette époque, a-t-elle affirmé. L’oratrice a ajouté que ce travail repose sur l’analyse d’un corpus d’archives tiré des trois séries du fonds ottoman d’Alger (actes des notaires, registres du trésor public, registres des domaines).
L’exploitation exhaustive de ce corpus lui a permis de retracer l’itinéraire de plusieurs biens légués à des fondations gérant des mosquées et autres, c’est-à-dire en biens habous, a-t-elle indiqué, précisant avoir suivi ces titres durant une certaine période variant entre 200 et 250 années. Le défilement des familles bénéficiaires de ces biens permet, aussi, selon elle, de refaire aisément l’histoire sociale de cette période à Alger, la société étant gérée par les écrits dans les fridha succédant à tout décès.
Par ailleurs, la coutume avait sa place dans les mahkamas juridiques qui devaient se prononcer sur ces actes en cas de litiges, notamment, dans la délimitation spatiale des biens, a encore précisé Mme. Loualich, concluant que la ville d’Alger était très attentionnée sur le local durant l’époque ottomane. 
Durant les débats, le directeur du Centre d’études andalouses de Tlemcen, Ismet Touati, a déclaré que l’exploitation du fonds ottoman permettra d’autres découvertes sociales et historiques, rappelant que Mme Leila Kheirani a déjà exploité ces documents.
L’ouverture de deux départements de la langue turque à Alger et Constantine contribuera à une meilleure exploitation du fonds ottoman, a-t-il affirmé, ajoutant que pas moins de 300.000 documents sur l’histoire de l’Algérie sont répertoriés et conservés à Istanbul.
Mme Fatiha Loualich a précisé, pour sa part, que l’Algérie avait son état civil avant 1830 à partir des actes publiés suite à des décès.
Les biens habous étaient, par ailleurs, suivis par les fondations en charge de gérer les lieux de culte, a-t-elle indiqué, rappelant que beaucoup de relations liaient Alger et Tlemcen, durant cette période. Elle a tenu, également, à rendre hommage au défunt penseur Tewfik El Madani qui a œuvré pour faire connaitre l’histoire de l’Algérie avant 1830.

TIARET : Mauvaise gestion des archives dans les administrations

Certains sièges abritant des directions d’exécutif de la wilaya se retrouvent aujourd’hui heurtés à des problèmes dont les répercussions génèrent des difficultés relatives au rendement et exposent les fonctionnaires à des conditions de travail qui laissent à désirer et à ne citer comme exemple l’exiguïté des lieux et un étalage de documents et d’archives dans les couloirs et parfois à la portée du public en visite dans les lieux comme il est de visu remarquable au niveau de la direction de l’urbanisme et la construction où les bureaux craquent sous le poids des archives qui sont déposées à même le sol dans les couloirs, rendant  de ce fait  l’accès aux bureaux très gênant et l’absence de cameras de télésurveillance facilitent les intentions de sabotage, nous dira un employé rencontré sur les lieux. 
Le problème des archives se pose avec acuité à Tiaret, cela en dépit de l’existence d’un centre d’archives de la wilaya et lequel accuse un déficit en communication, une situation qui tient à cœur certains responsables qui nous ont émis le vœu de revoir la situation de nos archives qui seront le véritable éclaireur des générations futures. 
Par ailleurs, le nombre très réduit des archivistes au niveau 
des directions d’exécutif de la wilaya demeure un mobile de déperdition d’archives de valeur et voire même que les centres de décision et de réflexion lies aux archives sont taxés par plusieurs milieux de réticence et aucun pas vers le redressement de nos 
archives n’a vu la lumière et certaines directions se limitent à un entassement des documents sans aucune mesure et les exemples sont très variés à Tiaret où l’on nous signale que même des archives à haute sensibilité sont menacées par les actes de sabotage où l’on se souvient que des archives de la cour de Tiaret ont fait l’objet d’un 
incendie où les causes n’ont pas été divulguées et selon un cadre sécuritaire, l’état des archives est lamentable et que les responsables à Tiaret doivent veiller scrupuleusement sur ce trésor. 
Un autre cadre de la wilaya nous a proposé l’ouverture d’un grand débat axé sur l’avenir des archives dans la wilaya de Tiaret. 
Pour simple rappel, les études dans ce domaine sont dans un stade purement timide et les réflexions demeurent tangentielles aux intentions des intervenants et à ce titre «Réflexion" tire la sonnette 
d’alarme puisqu’un climat d’insécurité plane sur l’avenir de nos archives. 

 

Abdelkader Benrebiha

11/26/2017

TREZEL SOUGUEUR CARTE POSTALE LE MARCHE ARABE MOUTONS

LE MARCHE ARABE MOUTONS de TREZEL actuel SOUGUEUR CARTE POSTALE .


Hammam Bou Hadjar, la ville des thermes



Hammam Bou Hadjar est une ville dans la wilaya d'Aïn Témouchent. Elle abrite une station thermale très réputée au pays. Le nom se compose de deux mots d’origine arabe d’où le mot hammam, (bain) accolé à un second mot ‘’bou’’ (père de), « qui tient la qualité de », « qui possède ») et ce qui donnerait littéralement « le bain (la source) de la pierre ».De fait la ville est connue pour ses eaux thermales bienfaisantes.



A l’ère romaine, le blé, le vin et l’huile étaient l’essentiel les plus importantes productions de la région, ce qui après la conquête du pays, les légionnaires des armées et la population romaine s’attachèrent pendant près de trois cents ans à cultiver les céréales, en particulier le blé et planter vignes et oliviers afin d’alimenter leurs marchés s’étendant sur une grande partie de l’Europe et de l’Afrique. 
La colonisation militaro-économique s’effectuant, une colonisation religieuse se développa en parallèle autour d’Ad Dracones (nom du camp romain) où légionnaires, civils et religieux participaient intimement à l’administration de la région. 
Ces congrégations mi-politico religieuses devaient contenir la pression des bandes vandales du roi Huméric qui allaient ruiner le pays. 
La fin de la domination romaine fut provoquée par l’invasion de bandes Vandales qui pillèrent et anéantirent les grands territoires agricoles de ce pays naissant, édifié par les légions romaines. 
Les premiers maghrébins habitant cette région avant l’ère romaine continuèrent à se loger dans les grottes des massifs de roches calcaires, habitués à utiliser les sources que les romains avaient exploitées. A l’époque de la civilisation arabe, une vie nomade et pastorale assura alors le peuplement qui s’effectua lentement au fil du temps. 
Quelques familles anciennes assuraient la représentativité du douar et une paix relative mit fin aux exactions de bandes qui venaient du Maroc, aidées d’une fraction de la puissante tribu des Béni-Ameur qui pouvait lever une véritable armée. 
Lors de l’invasion des Turcs puis des essais de colonisations espagnoles, cette tribu négocia avec les envahisseurs ce qui n’empêcha pas les conflits. Il en résulta contre les Turcs une bataille longue et féroce où les Béni-Ameur jetèrent dans la bataille toutes leurs forces de cavalerie et de fantassins qui vaincues furent anéanties près d’Hamman Bou Hadjar quand elles refluaient vers le Tessala. 
Le ressentiment des Musulmans fut profond envers les Turcs qui au lieu de s’allier à eux avaient choisi de les combattre. 
Après la reddition de l’Emir Abdelkader vingt cinq ans plus tard, suite au débarquement des forces françaises et aux combats qui suivirent, une paix essentielle mais relative vue sous l’angle du recul et du temps, s’ouvrait une nouvelle ère de colonisation qui devait être une ère de prospérité ! 
Au cours de la colonisation du pays, le lieu était un simple douar qui cependant était connu pour ses troupeaux d’élevages et un commerce de céréales provenant de ses terres cultivées. 
En dehors des terres cultivées, les troupeaux étaient regroupés sur les basses plaines recouvertes de lentisques et de palmiers nains. 
Par arrêté du 23 août 1859, le 4 novembre 1873, le nouveau village fut créé et pris le nom de Hamman Bou Hadjar signifiant en langue arabe ‘’Bains Chauds et Pierres’’, bains chauds provenant de la pierre. 
Sa situation administrative intervint officiellement le 11 mars 1874. Plantations et cultures s’étendent alors en un vaste horizon avec des maisons et fermes alignées le long de longues allées plantées d’oliviers ou d’eucalyptus.
 Au centre de l’agglomération s’alignent des villas et des jardins pleins de charme et on peut apercevoir de loin le beffroi de l’hôtel de ville et la flèche de l’église construite en 1878 qui dépassent les nombreuses constructions. Avec l’eau des thermes, la fraîcheur des jardins, lieux si réputés pour les Romains, Turcs et Arabes, cet endroit donne l’impression de calme des oasis du Sud. 
L’animation est néanmoins permanente avec l’activité des abattoirs à l’ancienne gare, la culture des céréales et de la vigne. Par la suite, la vie associative est développée. Fanfare, clubs omnisports, associations animent de nombreuses fêtes dans le village et une grande fête annuelle attendue par tous attire les foules par sa célèbre ambiance. Venant d’Oran, ces foules pouvaient emprunter le Bou You You le célèbre tortillard. 
Oran était la tête de ligne de ce tramway à vapeur sur route à voie de 1.055m et long de 72 Kms desservant la plaine de la Meta, zone de cultures qui s’étend au sud de la Sebkha d’Oran, vaste dépression marécageuse à sec en été et couverte en cette saison d’une croûte saline. Après 1949, le célèbre Bou You You était appelé à disparaître. 
Comme pour la plupart des villages, les évènements qui sévissaient en Algérie depuis 1954 dans les grandes villes et dans le bled avaient amené des regroupements de famille autour des agglomérations. Regroupement de la population isolée des villages afin de rendre plus facile le contrôle de zones et la protection de celles-ci facilitant les opérations militaires. Il avait fallu édifier de nouvelles constructions non seulement près des postes et des fermes tenues par la troupe mais aussi près des villages et en 1960, la population comptait plus de 16.000 habitants dont une bonne part dans le village même. 
Au début de la révolution armée, l’Oranie avait connu moins d’exactions que dans les autres régions comme celles d’Alger ou de Constantine mais bientôt, les menaces et les exactions se multipliaient faisant fuir la population européenne vers les grands centres ou la Métropole. 
Avec elle disparaissaient les entreprises et comme conséquence le chômage apparaissait entraînant peu à peu un certain nombre de familles ouvrières à aller se réfugier ailleurs d’autant plus que la volonté du pouvoir se faisant jour, en dépit des assurances amicales exercées pour les retenir, la perspective d’un état indépendant entamait le moral et hâtait le départ de ceux qui n’avaient que le choix d’aller gagner leur vie ailleurs abandonnant tout ce qui leur était cher. Au fil du temps, le village continua à se vider en allant en s’amplifiant en 1962 et 1963. 
A Hammam Bou Hadjar, la quasi-totalité des habitants de souche européenne avait quitté les lieux, pour céder la place à ceux qui l’ont libéré du joug colonial, après tant de sacrifice.

Réflexion

La réserve de chasse de Moutas à Tlemcen : Un espace écologique pour la protection des espèces animales

La réserve de chasse de Moutas, vaste de 2.000  hectares et située dans la commune d’Ain Ghoraba, relevant de la daïra de  Sebra, contribue à la sauvegarde du patrimoine floristique et faunistique  de la région, notamment, le chêne liège, le chêne vert et le pin d’Alep,  aux côtés de diverses espèces d’oiseaux et d’animaux.

Créée en 1983, dans le cadre d’un programme de la Direction générale des  forêts (DGF) visant l’évaluation de l’état du patrimoine cynégétique pour  sa gestion durable, cette réserve, dotée d’un établissement ayant le statut  d’EPIC, est située dans la wilaya de Tlemcen. 
Elle est la quatrième du  genre à l’échelle nationale, après celles de Mascara, Djelfa et Zeralda.
Elle abrite 85 espèces d’oiseaux, dont la palombe, un pigeon ramier, la  perdrix, le merle noir ainsi que de gros gibiers comme le mouflon manchette  ou le cerf d’Europe, espèce introduite en 2003. Versée dans le développement de ces mouflons, de l’autruche à cou rouge et  des cultures fourragères pour les ongulés (mammifères dont les doigts sont  terminés par des sabots), la réserve de Tlemcen abrite quelques bovidés de  cette espèce appelée à vivre dans la steppe au sud de Tlemcen après leur  lâcher  , explique-t-on à la direction de cet établissement. 
Parmi les autres animaux recensés, l’on retrouve, entre autres, le  hérisson, le porc épic, l’hyène tacheté, la mangouste, le lapin et le  lièvre.

Une riche cynégétique

Cette réserve compte également une trentaine de gazelles de cuvier, qui ont  fait l’objet, dernièrement, d’un atelier de formation consacré à leur  protection, s’agissant là d’une espèce menacée d’extinction. Organisée par  la DGF, en collaboration avec l’Union internationale pour la conservation  de la nature en méditerranée (UICN MED), cette rencontre s’est focalisée  sur la gazelle de cuvier pour un éventuel lâcher afin de repeupler la  forêt, une fois toutes les conditions réunies. Il s’agit, entre autres,  d’actions multiplication en captivité et de suivi sanitaire et alimentaire,  a-t-on précisé de même source.
Par ailleurs, la réserve de chasse de Moutas a procédé à la signature de  protocoles d’accord avec l’université   Abou Bekr Belkaid   de Tlemcen pour  le lancement de thèses de recherches dans les domaines écologiques,  faunistiques et floristiques notamment, expliquant que cette démarche  assurera une véritable relance de ses activités. 
Outre les sources naturelles à faible débit existantes dans l’aire  protégée, l’établissement a procédé la réalisation de deux forages à  l’intérieur de la réserve. 
Ces points d’eau sont indispensables, non  seulement, pour la faune existante, mais aussi pour les biens immobiliers  de l’établissement, tout en constituant des bouches d’incendies pour la  lutte active contre les feux de forêts. 
Outre ces actions, la réserve s’est fixée d’autres objectifs, dans le  cadre de la protection de la nature et de développement durable, avec,  entre autres, la mise en place d’un vaste programme tendant à poursuivre la  dotation en énergie solaire de l’établissement, l’étude et la réalisation  d’un plan d’aménagement cynégétique, d’extension de la réserve ou de tout  impact pouvant recueillir la faune sauvage dans la wilaya pour d’éventuels  lâchers du Mouflon, et enfin, l’élaboration d’un programme d’échange  d’activités de l’établissement avec d’autres institutions nationales et  internationales.

Tiaret - Un forage pour sauver Aïn El Djenane

L'eau de la légendaire source d'Aïn El Djenane, trônant sur la place des Martyrs, est déclarée définitivement non potable, au plus grand dam du commun des Tiarétiens. 
En effet, après sa réouverture le 1er novembre dernier, de nouvelles analyses de la fontaine ont révélé une teneur inquiétante en nitrates, ce qui a obligé les autorités à la fermer par mesure de précaution. 

La solution semble avoir été trouvée par le wali qui a décidé de remplacer l'eau de la source par un forage. Ainsi, pour préserver la santé des citoyens, le premier responsable de la wilaya a instruit le directeur des Ressources en eau afin de procéder au forage d'un puits pour alimenter la source d'Aïn El Djenane. 

Le souvenir douloureux du début des années 2000 quand plus de 2000 personnes avaient été contaminées (dont un décès) par l'eau de la source polluée, et plusieurs responsables de l'époque sanctionnés, est persistant. Les dernières analyses physico-chimiques effectuées ont révélé une teneur importante en nitrates, jusqu'à 50 mg par litre, au-dessus des normes admises. 

11/25/2017

Frenda, Les grottes berbères le havre de la paix d’Ibn Khaldoun

Frenda, le havre de la paix d’Ibn Khaldoun





Frenda est une ville et un chef-lieu de commune du même nom, située dans la wilaya de Tiaret ,elle est toujours un nid de verdure sur les hauts plateaux, aux portes du désert , à 220 km d’Oran , 110 km de Mascara et avec Tiaret à 50 km à l’Est, et tire son nom d’un mot berbère voulant dire « se cacher ici » et où l’érudit Ibn Khaldoun se réfugia, pendant quatre années, avec sa famille, auprès de la tribu d'Aouled Arif, à Kalaat de Béni Salama.



Antique forteresse, Frenda a connu, à travers les âges, le passage de peuplades berbères descendants des Gétules et des garamantes et cela plus de mille ans avant l’arrivée des colons tyriens en Ifriqiya. 
En témoignent, sur les bas reliefs de Frenda et de Taoughazout les restes de grottes des premières tribus installées dans la région. 
Sous l’empereur Septime Sévère (193-211) les Romains occupèrent la citadelle et en firent un redoutable bastion; les eaux abondantes des sources, les bois fournis d’El Gaâda favorisèrent l’installation de garnisons romaines qui fondèrent l’un des plus grands limes reliant 
Frenda, Taoughazout et Ain Der hem constituant de cette manière un important système défensif contre les ennemis autochtones de Oued El Taht. 
Sous le règne de cet empereur, une grande partie de la population s’était convertie au christianisme d’où l’édification de la chapelle de Sen ou Cen comme le révèle l’archéologue et historien M. Pierre Salama. Les Tudjinides envahirent le Tell, les Idlelten arrivèrent sur leurs traces et se fixèrent à El « Djabat» et Taghzout. A cette époque les Idlelten avaient pour chef Nasr ben Sultan ben Aissa. 
A sa mort, son fils Menad prit le commandement de la tribu qui revient par la suite à son frère Ali ben Nasr. «Brahim fils d’Ali Ben Nasr succéda au pouvoir et eut comme successeur à sa mort son frère Salama. Celui-ci établit  la puissance de sa tribu par la construction de Taghzout ; cette forteresse, appelée aussi château des fils de Salama n’était qu’un simple Hermitage occupé par quelques Arabes  qui avaient renoncé au monde. 
Les descendants de Salama se représentent comme les membres adoptifs de la tribu des Tudjin et comme appartenant en réalité à la tribu arabe des Béni Sulaym Mansour. 

Leur ancêtre, Aisa Ben Sultan s’était réfugié chez les Idlelten pour fuir les conséquences d’un crime qu’il avait commis parmi son peuple. Il fut recueilli par le chef de cette tribu. A sa mort, le chef Idlelten éleva ses enfants. 
Ce fut là, une des circonstances qui assura à Salama et à sa postérité le commandement des Idlelten. A la mort de Salama ben Ali, son fils Yaghmouracene  prit le pouvoir. De 1375 à 1378, Taoughazout offre à Abderrahmane Ibn Khaldoun pourchassé par ses ennemis, un havre de paix, la forteresse médiévale lui inspire de deux ouvrages importants : Kitab El Ibar et les Prolégomènes  ( El moukadima) .
Au début du 18e siècle, sous la domination des turcs la population locale ne supporte plus la pression de la perception d’un impôt appelé « raya ». Une résistance farouche s’organise, des révoltes individuelles et autres  collectives éclatent Sidi Abd El Kader El Frendi, chef militaire et religieux de la secte des Darkaouas à la tête de ses compagnons, s’insurge contre les troupes turques dirigées par le Bey de Mascara. 
Ce personnage avec la ténacité de ses hommes se bat violemment contre les Turcs et les force à battre en retraite. Les soldats ennemis effrayés par l’austérité du paysage, les aspérités des rochers de la montagne des Djeblias, à proximité du mausolée de Sidi Benmorsli ont du replier dans un grand désordre, dans les plaines du Ghriss situées dans la région de Mascara. Elle devient une commune mixte créée en 1880, et était composée de nombreux douars : Ghronadis , Haouaret, Medrousssa.L'Administrateur rencontre les responsables des principales tribus de la région, parmi lesquelles, les Ouled-Haddou, les Ouled-Zian-Cheraga et les Ouled-Sidi-Khaled, afin de négocier la cession d'une partie de leurs terres communautaires, nommées par eux ‘’sabega’’. 
C’est à cette époque que le Génie construisit les solides remparts qui fortifièrent la ville. Parmi ces premières familles, citons les Portet, Duigne qui montèrent des commerces et cultures et les Rosa, famille de maçons. Des populations européennes composées de Français et Espagnols arrivèrent sur les hauts plateaux. 
Les colons se sont installés à Frenda, Kermès et Médrissa. Ils ont acheté les terres et planté vignobles et autres arbres fruitiers. Frenda était essentiellement agricole : céréales surtout blé dur, vignobles, mais aussi élevage de porcs ou de moutons. En 1958, Tiaret passant préfecture, Frenda devient sa sous préfecture.

Réflexion

11/21/2017

Barika, la ville des 1400 martyrs



Barika est une ville de la wilaya de Batna, située au nord-est dans la région des Hodna, à 85 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya et à 345 km au sud-est d'Alger. 

Le mot Barika vient d'une variante de la langue berbère de la région, le mot est un dérivé du mot Barek qui veut dire la couleur noire, dans certaines variantes en chaoui, le mot noir est Aberkane dans la plupart ces variantes chaoui, selon Ahmed Boussaha dans son livre sur l'étymologie des mots des villes d’Algérie. 

Barika reste également la ville qui a payé un lourd tribut à la guerre de libération nationale, en offrant à la patrie, plus de 1400 chahids, pour que l’Algérie vive libre et indépendante.



Jusqu'en 1874, la ville était un poste militaire de 65 personnes, relevant du cercle militaire de Batna. Elle devient une section de la commune de Batna le 13 novembre 1874 sur une superficie   
          de 3 729 km2, puis une commune mixte le 5 octobre 1907. Elle se trouve sur deux grands axes routiers, la Nationale 28 de Batna qui se prolonge par la rocade Sud vers Bou-Saâda et Alger, et la Nationale 17 de Sétif vers Biskra.  
Les historiens connaissent  peu de chose sur  son histoire, malgré la présence  de ruines nombreuses et imposantes de la ville de Tobna  qui rappellent que la région fut civilisée et devint fertile à l’époque romaine. Le labour des terres fait ressurgir de nombreuses pièces de monnaie en bronze romaines, les traces des canaux d’irrigation vers la plaine sont encore visibles. Après l’ère romaine, ce fut la désertification totale. 
Après la prise de Constantine par la France, les grands chefs  de l’époque de la région firent leur soumission tout en gardant leurs privilèges, mais en 1858, une colonne de troupes françaises dut intervenir pour calmer les révoltes entre les différents  conflits de la région. 
En 1860, les Ouled Amor de Magra entrent en dissidence, la colonne du colonel Desmarets rétablit l’ordre. 
En 1864, nouveau soulèvement des Ouled Mehdi auquel met fin à la colonne du colonel Séroka. 
En 1871, afin de faire face au soulèvement du Bachagha Mokrani, un détachement militaire français fut installé dans sa demeure. 
En 1873, l’annexe de Barika fut créée pour maintenir l’ordre et préparer le développement de la colonisation. Jusqu'en 1874, c'est un poste militaire de 65 personnes, relevant du cercle militaire de Batna. 
Elle devient une section de la commune indigène de Batna le 13 novembre 1874 sur une superficie de 3729 Km², puis une commune mixte le 5 octobre 1907. En 1885, l’annexe fut transformée en commune d’autochtones  pour être à nouveau, en 1907, modifiée en commune mixte. Pendant toute cette période 17 Officiers administrèrent successivement le Hodna oriental. 
A partir de 1900, le capitaine Massoutier entreprit la transformation de la commune, avec la scolarisation des habitants, construisant une école et incitant à la plantation des olivettes communales. 
A partir de 1907 ce furent les Administrateurs civils qui prirent le relais. Malgré la pauvreté qu’engendre son climat présaharien, Barika prend de l’importance, la population ne cesse d’augmenter, les constructions s’étendent, de nouvelles routes et pistes sont ouvertes, les recherches d’eau s’intensifient. Le centre de Barika est de création artificielle. 
En 1844 il fallait installer un caïd à Barika,  devenu  un simple marché et nœud routier, le génie construisit un Bordj, dont une aile subsiste. Pendant les insurrections de 1860 – 1864 – 1871, simples scènes de pillage entre les tribus, il n’existe que quelques tentes autour du bordj. A partir de 1874,  la commune devient un chef lieu de l’annexe. 
La capitale du Hodna n’avait plus qu’à se développer, mais les années de sécheresse de 1878, engendrant la famine, obligent le commandement militaire à se replier provisoirement sur N’Gaous par suite du manque d’eau. 
En 1881, la région de N’Gaous d’où proviennent les eaux de l’oued Barika ne dépend plus de Barika mais de la commune mixte des Ouled Soltane qui retient toutes les eaux. Barika doit faire venir par tonneaux et peaux de bouc l’eau des puits artésiens de Bordj Kébab, à 16 km. Ce n’est seulement que l’arrêté du 22 juillet 1882 qui règle la question, 
Barika a droit à toute l’eau d’amont pendant les 10 premiers jours du mois. Bien pour les irrigations, insuffisant pour l’alimentation des habitants. En 1883-1884,  la commune voit la création du bureau de poste et l’installation du télégraphe. C’est en 1885, qui marque une nouvelle ère dans l’évolution de ce centre. L’arrêté du 17 janvier 1885 crée la commune  de Barika avec ses ressources propres .En 1891 il y a 404 habitants, puis 803 habitants en 1901 pour arriver en 1946 à 4328 habitants. 
La question de l’eau potable est réglée en 1946-1947 par la construction d’une conduite d’eau. L’agrandissement du village grâce à l’achat par la Commune Mixte d’un domanial de 7 ha.  En 1905, la transformation de l’établissement de Facteur- receveur de Barika  fut convertie en une  simple recette de 3ème classe.  En 1906, l’arrêté du Gouverneur Général, installe son conseil municipal, en désignant le caïd du Hodna oriental de la commune de Barika,  comme président de  la djemaa, issu de la tribu du même nom.  En 1907, la commune mixte de Barika  est formée avec M.Vitalis en qualité d’administrateur. Sa commission municipale sera composée de 19 membres. 
L’administrateur en sera le président à défaut d’administrateur Adjoint. Deux membres sont français et tous les autres, sont issus des couches des tribus de la commune. En 1956 Barika  fût désignée sous-préfecture de l’administration coloniale. 
En 1966  elle est devenue l’une des premières  daïras de l’Algérie indépendante. Elle reste également  la ville qui a présenté un lourd tribut à la guerre de libération nationale, en offrant à la patrie, plus de 1400 chahids, pour que l’Algérie vive libre et indépendante

Réflexion

Ouled Djellal, la ville de la brebis et du palmier



Ouled Djellal serait née à partir d'une oasis berbère (selon le sénatus-consulte) à côté du limes (sorte de mur frontalier romain) qui donna lieu, par la suite, à une ville portant le nom, semble-t-il, de l'un de ses premiers habitants du nom de « Jellel ». Aujourd’hui, elle se distingue par ses palmiers et son élevage ovin et plus particulièrement par l’élevage de la brebis.



Ouled Djellal  est une ville  et chef-lieu de daïra, relevant de la wilaya de Biskra ,  située à environ 100 km au sud-ouest du chef-lieu de wilaya. 
Elle serait née à partir d'une oasis berbère (selon le sénatus-consulte) à côté du limes (sorte de mur frontalier romain) qui donna lieu, par la suite, à une ville portant le nom, semble-t-il, de l'un de ses premiers habitants  du  nom de «  Jellel  »  .Ce mot veut dire harnachement, ornement (décoration) des selles de chevaux, métier qu'exerçait celui-ci. Cet homme avait la réputation, d’être hospitalier et généreux, particulièrement envers les visiteurs en quête de savoir. 
Ces valeurs, transmises de génération en génération ont fait dire, plus tard, à tous ceux qui ont eu l'occasion de séjourner dans cette ville, que «  l'on y vient à contrecœur, et que l'on repart de  même .
Les premières maisons auraient été construites sur les deux rives d’Oued Djedi (celui-ci, étant une longue rivière, prenant naissance à plusieurs centaines de km à l'ouest) durant le 16°siècle, période de l'occupation turque. Le département de Batna a été créé par décret du 20 mai 1957, de six arrondissements dont Biskra qui comprenait 13 localités dont Ouled-Djellal. 
En 1947, un barrage provisoire est établi en amont de la localité, les travaux devaient être poursuivies et le Service de l'Hydraulique fore et équipé de 3 puits à grande profondeur, d'un débit important, mis à la disposition des besoins collectifs. Ainsi les récoltes de dattes bénéficient d'une valeur commerciale, les pâturages sont améliorés et le troupeau ovin est en voie de reconstitution. 
D'où  la forte naissance d’importantes palmeraies européennes, qui destinaient leur production vers le marché extérieur. A la même époque, les P.T.T réalisent une liaison téléphonique. 
Les nomades de la Région se sédentarisent. Leur nombre ne dépassait pas la  quarantaine et leur situation était à 400 km au Sud Est d'Alger et de la Mer Méditerranée. Ce hameau attira, petit à petit, des familles venant des régions voisines, cherchant la sécurité, une vie sociale et la stabilité. 
Ce qu'elles trouvèrent sans doute, puisque la ville compte aujourd’hui, plus de 70.000 h. (10.000 en 1962).En se développant grâce à sa composante humaine, constituée de citadins et de nomades tout autour, cette ville a toujours représenté le lieu où vivent plusieurs tribus, avec des cultures quelques peu différentes, en parfaite harmonie, constituant le bled  des7« Aarouchs »et « Enekhla wel erekhla » et confirmant les dires du poète : « Jellala, Watn El-mahabba ». L'atmosphère humaine que l'on retrouve, en y vivant, crée un climat très attachant et plusieurs témoignages d'étrangers, y ayant séjourné, confirment ce sentiment d'hospitalité, de bonté innée et d'ouverture sociale vers l'autre. 
Combien de gens, ayant quitté la ville, après y avoir résidé plus ou moins longtemps, ont exprimé leur grande tristesse en repartant. Cette ville a été un des berceaux de la culture arabo-musulmane, de par ses Zaouïas (Echorfa, Lemaamra, L’mokhtaria) et écoles coraniques annexées aux mosquées. Il faut citer Zaouiet El Hamel (Kassimia) très liée à Ouled-Djellal, qui a été le prolongement d'El Mokhtaria et qui a instruit toute une génération. L'association des Oulémas de Cheikh Ben Badis a également été présente, par le fils même du bled, El allama Med ben El âabed  Smati qui fut un grand enseignant, aussi bien dans le domaine du savoir que dans celui de l'humilité qu'il incarnait fortement. 
Durant l'époque coloniale, la ville possédait un aérodrome, situé à la sortie nord de la ville, utilisé pour le transport des troupes, il a été abandonné depuis. Dans les années 70-80, et, à plusieurs reprises, les jeunes lauréats à la psalmodie du Noble Coran, à l'échelle nationale, provenaient de cette ville et ce, grâce aux écoles coraniques fréquentées par la plupart des enfants. L'école française a également eu sa part dans l'instruction et la réussite de nombreux universitaires qui ont transité par le célèbre Lycée Franco-Musulman de Constantine et qui sont devenus à l'indépendance, les premiers administrateurs, médecins, ingénieurs et autres cadres. Parallèlement à cette culture et ce culte très développés localement, le Jellali a toujours montré une prédisposition sociale pour l'ouverture au monde extérieur, au voyage, à la diaspora.

Réflexion

11/20/2017

LES BIENFAITS DES ALIMENTS À BASE DE BLÉ COMPLET

Le blé est l’aliment de base dans plusieurs régions du monde, il existe différentes variétés de blé, mais la plus cultivée est le blé tendre, ou blé mou.

Le grain de blé peut être consommé sous de nombreuses formes : entier, concassé, soufflé, en flocons, en semoule, en farine, etc. Les différents produits faits à base de blé ont des valeurs nutritives différentes, entre autres selon leur degré de raffinage.
Une céréale est composé de trois éléments essentielles
  • Le germe: qui comporte la vitamine E reconnue pour ralentir le vieillissement de nos cellules.
  • L’enveloppe et l’amidon: renferme les fibres et les minéraux, le fer principalement et les vitamines du groupe B qui donnent de l’énergie.
Les avantages des céréales complètes sont l’apport en vitamines E et de leur fort pouvoir antioxydant, en vitamines B qui jouent un rôle dans le système immunitaire et nerveux, en minéraux pour diminuer le risque de carence, et en fibres qui agissent bénéfiquement sur le transit.

NUTRITION : LES BIENFAITS DES FRUITS SECS POUR NOTRE ORGANISME

Amandes, noix de cajou, pistaches, raisins secs, abricots ou bananes séchés, les fruits secs sont très variés. Par leur teneur en eau faible, ils sont un pur concentré de vitamines, minéraux et oligo-éléments, mais sont aussi riches en calories.

  1. Les fruits secs : des fruits bons pour la santé :

  • Les amandes: sont nutritives, riches en protéines, magnésium, potassium, phosphore, vitamine B2 et vitamine E .
  • Les noix: sont source de magnésium, phosphore, fer et fibres et riches en vitamines et en lipides poly-insaturés (oméga-3) .
  • Les noisettes: sont riches en protéines, magnésium, fibres, calcium, fer et vitamines .
  • Les noix de pécan: sont une excellente source de vitamine A, manganèse et cuivre.
  • Les pistaches: sont riches en fibres, fer, magnésium, vitamines et en acides gras mono-insaturés .
  • Les cacahuètes:sont source de protéines, lysine, polyphénols, zinc, manganèse, cuivre et vitamine B3 .
  • Les noix de cajou: sont très riches en magnésium et en cuivre.
  1. Les fruits séchés:

Les fruits séchés sont des fruits frais qui ont été déshydratés, du coup très concentrés en goût et en nutriments. Il existe donc presque autant de fruits séchés que de fruits :
  • Les raisins secs: sont riches en fer et fibres et ne contiennent pratiquement aucune graisse ;
  • Les abricots séchés: sont exceptionnellement riches en vitamine A et contiennent du fer, des fibres, du magnésium, du potassium et du sodium, ainsi que de la vitamine B3.
  • Les pommes séchées: sont très peu caloriques, pauvres en sodium et riches en fibres .
  • Les bananes séchées: sont riches en magnésium et en sucres rapides .
  • Les figues sèches : sont source de magnésium, de calcium et de fer et sont très riches en fibres .
  • Les dattes : sont pauvres en graisses, riches en fibres et source de fer, de magnésium et de vitamines .
  • On pourrait parler aussi des pruneaux (prune), des baies de goji (lyciet)…

BIEN-ÊTRE : TOUT SAVOIR SUR LES BIENFAITS DU HAMMAM


Devenu tendance ces dernières années en Europe, le hammam est une destination incontournable pour de nombreuses génération d’Algériens. Héritage remontant à l’antiquité, le hammam représente un moment privilégie où chacun peut oublier et laisser derrière soi le tumulte de la ville.

Cet art de vivre, entre tradition et modernité, n’est rien d’autre qu’un bain de vapeur qui laisse une incroyable sensation de bien être et de douceur sur la peau, le tout dans un déco.r mauresque raffiné.
  1. Les bienfaits du Hammam :
  • Le Hammam est effectivement l’une des meilleures choses que vous puissiez offrir à votre organisme, tant au niveau du corps que de l’esprit, car c’est une excellente manière de faire le vide et d’oublier progressivement les soucis de la journée.
  • Côté bien être, la température permet d’éliminer les cellules mortes, calme les tensions musculaires et régénère l’épiderme en douceur laissant la place à une peau neuve débarrassée de ses imperfections. Les vapeurs d’eau de 50°C sont facilement supportables grâce à l’humidité.
  • Il arrive que l’on ajoute à la vapeur des essences d’eucalyptus aux propriétés apaisantes pour les bronches, ce qui est fortement recommandé en cas de rhume.
  • Les différentes étapes du Hammam d’autrefois :
  • Lieu unique de vie dans la culture orientale, le hammam représente bien plus qu’un bain public : c’était autrefois le lieu où l’on se retrouvait pour parler de sujets intimes et parfois même tabous.
  • Le hammam est également un endroit unique du fait qu’il n’y a aucune distinction de classe sociale, toutes les catégories s’y côtoient.
  • Dans la salle chaude, vous retrouverez «  la tayyaba » : le terme qui veut dire « celle qui cuit ». De nos jours ce sont elles qui s’occupent des massages et du gommage.
  • La tayaba joue un rôle enrênement importante dans la société: elle fait l’entremetteuse pour certaine familles. véritable agence matrimoniale, les jeunes filles à marier n’ont pas intérêt à l’offenser, au risque de ne plus faire parties de la liste des prétendantes au mariage.
Bien que les mentalités aient évoluées, il y a un rituel qui reste ancré dans les habitudes des Algériennes, il s’agit du fameux bain de la mariée.

La caravane de l’entrepreneuriat des jeunes depuis hier à Tiaret



A l’instar des autres wilayas, Tiaret est au rendez-vous depuis hier, dimanche, pour accueillir la caravane nationale de l’entrepreneuriat de jeunes. 
Une opération placée sous le haut patronage de son excellence, le président de la République et pilotée par le ministère de la Jeunesse et des sports en coordination avec ceux de l’Intérieur et des collectivités locales, du Travail et de la Formation professionnelle, ayant pour slogan «Défis». 
Cette caravane dont le coup d’envoi a été donné le 1e Novembre dernier à partir de Batna pour sillonner toutes les wilayas du pays, s’inscrit selon le directeur de la Jeunesse et des sports de Tiaret, Mourad Benameur, dans une optique d’encourager la frange juvénile à recourir au monde de l’entrepreneuriat, comme biais déterminant dans leur avenir. «Les jeunes sont porteurs d’idées mais aussi de projets, mais ils ont besoin d’être accompagnés et formés en la matière», devait ajouter le DJS de Tiaret, précisant en ce sens que Tiaret compte une expérience assez riche du fait de la série de cycles de formation initiée au profit des jeunes depuis bien des années. 
Mieux encore, il y a presque trois années, le secteur de la jeunesse et des sports à Tiaret a eu l’honneur d’organiser deux séminaires nationaux, l’un sur l’entrepreneuriat et l’autre sur les jeunes et le développement local avec une participation forte de quelque 30 wilayas. 
Aussi, pour mieux préparer la caravane 2017, plusieurs rencontres ont eu lieu au niveau d’Alger, en présence de l’ensemble des DJS dont la dernière a été présidée par El Hadi Ould-Ali lequel avait mis en exergue l’importance de cette initiative en termes d’impact sur la prise en charge de la jeunesse. Mme Samia Benmaghssoula, directrice générale de la jeunesse, devait quant à elle insister sur l’intérêt qu’acquiert cette manifestation qu’elle qualifie telle une action de grande envergure non sans focaliser ses orientations sur le mode opératoire et l’aspect organisationnel jugés décisifs dans la réussite de l’opération. 
Au niveau local, plusieurs séances de travail se sont tenues sous la présidence du DJS en présence de l’ensemble des secteurs concernés: Emploi, formation professionnelle, Anem, Ansej, Cnac, Angem, Cnas, Casnos, Banques, Pme-Pmi…, pour justement mettre au point un programme avec une exposition dédiée aux jeunes opérateurs ayant réussi de créer leurs propres entreprises. Ainsi, ce dimanche 19 novembre, le public est cordialement invité au niveau de la salle des sports «Ziat Ahcen» près de la maison de la culture pour visiter les stands érigés pour la circonstance. La manifestation sera officiellement ouverte par le wali de la wilaya. 
Les jeunes, quant à eux, qu’ils soient étudiants, stagiaires, demandeurs d’emploi ou autres catégories, devraient venir nombreux découvrir, s’inspirer et s’imprégner de la réussite des autres d’autant que tous les organismes concernés y seront présents.

11/19/2017

Journée de l’amazighité au Sila, Il y a urgence à préserver la langue amazighe


Initiée par le Haut commissariat à l’amazighité (HCA), la Journée de l’amazighité s’est déroulée jeudi dernier au 21e Salon International  du Livre d’Alger, à la salle Ali-Maachi, en présence de plusieurs experts, linguistes et auteurs en langue amazighe. 
Les intervenants, comme Djoher Amhis-Ouksel, Nora At Brahim ou encore Mhammed Djelaoui ont présenté, tout au long de cette journée dédiée à la langue et l’identité amazighe, leur nombreux travaux qui visent à préserver et unir, sur le long terme, les différentes composantes de cette langue millénaire, comme taqbaylit, tachelhit ou encore taznatit. Si El-Hachemi Assad, secrétaire général du HCA, est revenu, lors du coup d’envoi de cette journée, sur le programme éditorial du Haut commissariat, qui a vu plus d’une trentaine de titres et dix lexiques être co-édités cette année, en collaboration avec l’OPU et la maison d’édition Voir par le Savoir. 
Ces partenariats visent, selon le secrétaire général, à donner plus de visibilité au livre en tamazight. Aussi selon le responsable, le HCA envisage, en collaboration avec l’Office national des droits d’auteur et des droits voisins (Onda), la réglementation du programme éditorial de l’institution afin de protéger l’œuvre intellectuelle. Par ailleurs, les lexiques des universitaires Mohamed Salem Benzaïd et Samir El-Arifi, respectivement Amawal n’tamazigh-taznatit et Tamazight de l’Atlas blidéen, on été présentés par leurs auteurs, qui ont insisté sur l’extrême urgence de préserver le tamazight. “Notre parlé est en danger”, a proclamé M. El-Arifi. Et d’ajouter : “On doit dépasser les querelles sur les dénominations, et travailler sur notre langue qui est mourante.” S’agissant du parlé de l’Atlas blidéen, le lexicologue a précisé que ce dernier est riche, car constitué des parlers des nombreuses régions environnantes. Avec une amertume palpable, l’auteur a déclaré qu’il ne restait désormais plus qu’une dizaine de locuteurs en tamazight dans toute la région, et qu’il craignait sa disparition imminente si rien n’est fait pour la préserver. 
De son côté, le fils de Timimoun, Mohamed Salem Benzaïd, qui présentait Amawal n’tamazigh-taznatit, est revenu sur la langue utilisée dans la région de Tigourarine, le taznatit, en faisant le même constat que son prédécesseur : l’urgence de réserver cette langue qui commence à disparaître. 
Aussi, pour M. Benzaïd, la perte du taznatit signifierait “la perte de tout le patrimoine de la région.” L’universitaire a révélé, en outre, que l’élaboration de son lexique est née après une discussion avec des gens de la Kabylie qui ne comprenaient pas le taznatit, c’est alors qu’il a eu l’idée de consacrer son ouvrage à sa langue maternelle, en insistant sur l’obligation de réunir les différents parlers berbères..

Liberte; le Samedi 5 Novembre 2016

Un nouveau livre «les chemins de la mémoire- 1833-1962» qui met sous les feux du projecteur la barbarie coloniale française en Algérie par l’image, vient d’enrichir la bibliothèque algérienne. 
Cette œuvre relatant par plus de cent quatre vingt photographies la page la plus sombre de l’histoire de France, est le fruit de douze années d’efforts, caractérisés par des recherches, des contacts, des discussions et des prises de vues de lieux sinistres et lugubres de torture, camps de concentration et prisons, éparpillés à travers l’Algérie, de l’est à l’ouest et du nord au sud, où des hommes, des femmes et des enfants ont été suppliciés. On trouvera dans ce livre de Mostefa Abderrahmane, photographe et réalisateur documentariste, né en 1947 à Mostaganem, prix UNESCO de la photographie 1993, des photos de rescapés, hommes et femmes desdits lieux de la mort, avec leurs témoignages.
La préface, introduction et légendes sont Amar Belkhodja, journaliste et historien. Les textes sont de Abderazak Hellal, cinéaste et écrivain et de Djelfaoui, auteur. En ce qui concerne la wilaya de Mostaganem,  Mostefa Abderrahmane cite le mausolée de Sidi Lakhal, situé à quelques kilomètres de Sidi Lakhdar où le capitaine Hardoin et ses soldats français, tuèrent de nombreux Algériens de la tribu des Beni-Zeroual et furent plus de sept cents prisonniers le 19 mars 1843 des femmes et des enfants sont jetés dans la citadelle des cigognes , un ancien palais datant du quinzième siècle, actuellement centre de rééducation. Ils vivaient dans des conditions insalubres et leurs enfants étaient baptisés par un curé. De nombreux enfants et de femmes sont morts à la suite de maladies. La grande grotte de Nekmaria où le 19 juin 1845, le colonel Pélissier et sa soldatesque tuèrent par enfumades plus de mille deux cents personnes, hommes, femmes et enfants, de la tribu de Ouled R’Hiah .
Le camp de concentration de Sidi Ali où plusieurs milliers de patriotes furent tués. La ferme Jeanson, où des patriotes furent jetés dans des cuves à vin certains sont morts par diverses asphyxies. Le camp de concentration de point zéro prés de Oued El Kheir, où plus de sept cents patriotes morts sous la torture ou agonisant, ont été jetés dans deux puits. Des rescapés de ces lieux livrent leurs témoignages. A Laghouat Mostefa Abderrahmane montre une tombe collective où des restes de plus de trois cents résistants algériens brûlés vifs.
Le deux décembre 1852, le général Pélissier et ses soldats font pour la première fois l’expérience de la bombe à base de chloroforme, tuant deux milles huit cents habitants de Laghouat. A in Ekker dans le Hoggar, où du 7 novembre 1961 au 16 février 1966, treize explosions nucléaires souterraines françaises ont eu lieu, des vestiges sont montrés dans ledit livre. Le four à chaux, situé à trois kilomètres de Guelma sur les terres ayant appartenu au colon Marcel Laker, où les pieds noirs jetaient en mai 1945 des Algériens comme dans un four crématoire est montré dans le livre «les chemins de la mémoire», de même que d’autres sinistres dans d’autres coins du pays. Il convient de rappeler, qu’inlassablement caractérisés par une dépravation morale et intellectuelle, les soldats, politiciens et civils français en Algérie durant la période coloniale, ont inscrit les plus sanglantes pages de l’histoire du vingtième siècle. En effet, l’attitude des colonialistes se situait dans une structure de domination policière, de racisme systématique et de déshumanisation, poursuivie de façon rationnelle. La torture, inhérente à l’ensemble colonialiste, sera érigée en système de combat avec ses théoriciens, ses spécialistes policiers et amateurs, aussi même des déséquilibrés y avaient recours pour y prendre plaisir.
De nos jours, des milliers d’Algériens souffrent encore des séquelles de la torture dont ils furent l’objet de la part des colonialistes français. «La réalisation de ce livre et sa publication n’auraient pas été possibles sans le concours du ministre de la Culture. J’exprime ma profonde gratitude à Madame Hayet Maméri, directrice de la bibliothèque principale de lecture publique «Docteur Moulay Belhamissi» de Mostaganem, qui a accepté de lire le manuscrit et d’y apporter les conseils nécessaires pour faire aboutir ce projet en consacrant tant d’efforts et de talent. Je présente mes sincères remerciements au ministère de la Défense nationale et au ministère de la justice pour les encouragements et l’aide qu’ils m’ont apportés. Je remercie vivement MM : Amar Blekhodja, Djelfaoui Abderrahmane, Abderrazak Hellal, Mostefa Bentami pour leur contribution et leurs encouragements qui m’ont réchauffé le cœur de même qu’à Mohamed Ouled Maâmar pour sa collaboration. Une pensée toute particulière à tous ceux qui ont bien voulu m’aider dans mes recherches: Djamal Mégharia, Omar Fellah, Madani Labter, Karsi Abdelkader, Hachemi Ameur, Ahmed Aïci, Lali Bélaïdouni, Abderrahim Legat, Miloud Badredine, Mohamed Hedaïli, Belkacem Meftah, Ziani Ameur, Djilali Bélaïdouni, Lazhari Labter, Ammar Mokrani, Mohamed Habib Chami, Brahim Henine, Jilani Kadiri, Saïd Berrached (note de l’auteur)». Ceci, pour dire l’immense importance que revêt le livre «Les chemins de la mémoire» de Mostefa Abderrahmane en matière de conscience populaire pour mieux éclairer le chemin balisé par la grande révolution armée du premier Novembre 1954 qui a fait l’admiration du monde entier, aux générations qui viendront l’une après l’autre. C’est cultiver la mémoire pour prémunir les effets néfastes de l’oubli afin de préserver la personnalité et l’identité du peuple algérien. D’ailleurs, c’est dans cet ordre d’idées que Mostafa Abderrahmane œuvre. Il a déjà réalisé des documentaires sur la période coloniale, notamment les massacres d’Algériens «les enfumades du Dahra, le barrage de Beni Bahdel entre autres» et a exposé ses photographies en Algérie et à l’étranger. (Festival transphotographique de Lille 2003. (Retour aux sources Evian 2005). (Maxilli sur Leman 2005). A la roche sur Foran 2005. Regard croisé en Haute Savoie «femmes algériennes- Traditions- Mausolées d’Awlias Allah Salihine- Fêtes Pragmatiques. Mostefa Abderrahmane, septuagénaire, armé d’une caméra et d’un appareil photos, continue de faire des recherches pour réaliser des films documentaires. Mostéfa mérite tous les encouragements.
Charef.N

11/18/2017

CADRE DE VIE PRÉCAIRE À TIARET : Les citoyens dans la tourmente

Les résidents des cités des 136 et 205-Logements, dans les profondeurs de la ville de Tiaret, endurent une précarité singulière devant un cadre de vie environnemental lamentable. 
Une situation qui se répercute d’une manière on ne peut plus funeste sur le moral et la santé des habitants qui ne savent plus à quel saint se vouer. 
Dans ce sillage, le comité de quartier de la cité des 205-Logements (Aïn Meziane), a relaté la situation plus dramatique que patibulaire qui s’offre à eux et leurs progénitures depuis bien des années. 
Ces derniers mettent en relief la dégradation avancée (ou l’inexistence en certains endroits) du réseau d’assainissement, ce qui rend perpétuellement forte leur angoisse quotidienne. “Nous vivons un tel calvaire depuis l’année 1995 quand nous avions bénéficié, dans le cadre social, de lots à bâtir non viabilisés et, hormis les nombreuses promesses jamais entérinées, aucune autorité ne s’est jamais inquiétée du martyre dont nous souffrons”, a affirmé un riverain.
Dans la foulée, ces locataires considèrent à juste titre que l’environnement qui les entoure est loin de refléter les moments modernes que d’autres concitoyens mènent en ce début du troisième millénaire. “Nous faisons toujours recours aux fosses septiques alors que nous sommes à l’orée de l’année 2018, ce qui dépasse l’insensé”, nous dira un autre. 
Sur un autre volet, ils n’ont pas omis de mettre l’accent sur les difficultés que trouvent leurs enfants qui ont tout le mal du monde à rejoindre les écoles tant le risque est toujours imminent. 
Ce qui est vrai quand on sait que la route qui longe le quartier, au trafic pourtant important, se métamorphose en un point noir puisque, en l’absence de ralentisseurs, l’excès de vitesse fait toujours des siennes. 
Cependant, un tel désordre est, l’on ne peut, la réflexion pure et simple des contradictions impitoyables de nos jours tant le supplice de ces citoyens est discerné telle un agiotage de la peine de notre société qui mérite pourtant beaucoup mieux. 
Nonobstant les truchements sociaux qui sont appelés à conforter l’attention pour mieux enrégimenter le cadre de vie, voire la prise en charge de la population doivent tourner le dos à l’insouciance en faisant montre d’une réelle prise de conscience pour rétablir cette cité, où l’agression morale devient monnaie courante. 
Au niveau de la cité des 136-Logements, on relève une grossière cocasserie relative aux travaux de branchement de l’eau potable que la partie réalisatrice n’a pas jugé utile de mener à terme la réparation d’une fuite qui coule à ciel ouvert depuis des lustres. 
À cela vient s’ajouter le manque d’entretien des voies de canalisation et l’éclairage public qui se veut défectueux à plus d’un titre. 
Par ailleurs, les habitants de ces cités, comme bien d’autres d’ailleurs, appréhendent l’arrivée de la saison hivernale et les prochaines chutes de pluies qui risque d’accentuer la déchéance tant les travaux non achevés généreront des flaques d’eau infranchissables.
R. SALEM

TIARET : Des commerces sans prévention ni sécurité

Si, à Tiaret, la traque du commerce informel de fruits et légumes ne cesse de se perpétuer quotidiennement, ce n’est pas le cas de ces magasins et grandes surfaces (vêtements, alimentation générale, détergents, ustensiles de cuisine, électroménager…) qui deviennent une vraie gangrène qui s’est installée sournoisement à travers tous les quartiers de la ville.
Sans aucune mesure de prévention, voire de sécurité, ni de couverture sociale sachant qu’ils sont, pour la plupart, gérés par des travailleurs recrutés dans un cadre ambigu et exclus de cet avantage tout en privant les collectivités des retombées fiscales de l’activité. 
Loin de la formaliser, cette activité continue à tromper son monde, à savoir ceux qui la côtoient, nombreux parmi ceux qui la pratiquent et la ville qui la subit.
À titre édifiant, nous citons ces “supermarchés” anarchiques appelés communément “foire ou maâredh en jargon local” où l’activité commerciale est parfois piétinée par des situations malsaines, voire des arrière-boutiques converties en des lieux de rendez-vous abjects.
S’appuyant sur des scènes déjà vécues, certains observateurs s’interrogent sur les dessous de ce mutisme observé par ceux qui sont censés contrôler ces endroits. 
Contrairement à certaines autres régions, voire des wilayas émergentes, qui ont accéléré depuis des années l’intégration de ladite activité, avec une incorporation fiscale, déclaration des employés et respect des normes de prévention, à Tiaret on maintient toujours cette cadence caduque bien qu’on soit tenu de s’engager dans la même voie. 
Actuellement, la plupart de ces établissements ne sont dotés d’aucune issue de secours qui puisse permettre d’évacuer rapidement les lieux en cas de drame (incendie, fuite de gaz...).
Le pire est que ces derniers ne disposent même pas d’un extincteur, un support qui doit être obligatoire pour tout établissement ouvert au public. 
En matière d'incendie, on ne doit pas ignorer que la réglementation vise essentiellement à assurer la protection des personnes, tout comme les assureurs (quand il y a assurance) qui préconisent des mesures propres à protéger les biens. 
Néanmoins, il y a lieu de souligner que ces carences en matière de prévention ne concernent pas uniquement les magasins et grandes surfaces, mais aussi certains autres édifices à grande affluence. 
Par ailleurs, les pouvoirs publics et les autorités compétentes, telles que la Protection civile, la direction du commerce, l’inspection de travail…, sont interpellés à agir chacun en ce qui le concerne afin d’encadrer l’activité commerciale.

R. SALEM