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11/30/2015

Ain kermes - LE Caroubier - Ceratonia siliqua - الخروب أو الخرنوب -

l'arbre de la famille des Fabacées - sous-famille des Césalpiniacées
(Arbre de Judée, Caroubier, Cassia, Chicot, Févier, Tamarinier)


Étymologie : "Caroubier" vient de keratia, "arbre à cornes".
Origine : Méditerranée, Asie mineure.
Habitat : le Caroubier est une essence thermophile. On le trouve sur des pentes arides.
Taille maximale : arbuste de 6 m en climat tempéré, arbre atteignant 15 m dans son aire d'origine (par exemple en Algarve, Sicile, Maroc).
Durée de vie : 500 ans.
Tronc : gros et tordu. Frondaison abondamment fournie.
Écorce brune, rugueuse.
Port : houppier large.
Feuilles persistantes, grandes de 12 à 30 cm, paripennées, à 2-6 folioles ovales, larges, coriaces, vert sombre.
Fleurs petites, constituées d'un calice pourpre et dépourvues de corolle, groupées en grappes cylindriques, d'août à octobre.
Fruit : la "caroube" gousse, longue de 10 à 30 cm, brune à maturité, en juillet de l'année suivante. Elle contient une pulpe farineuse et sucrée, jaune pâle, comestible, au goût chocolaté. Elle constitue un excellent aliment énergétique pour le bétail. Elle renferme de nombreuses petites graines biconvexes et très dures. Ces graines, uniformes en poids et taille, ont servi de base à une mesure bien connue : le "carat".
Utilisation : le Caroubier est cultivé en Italie du Sud (Sicile notamment) pour son fruit.


 الخروب هو نوع من أنواع األشجار الحراجة الزراعية والرعوية ذات أهمية كبيرة في المجال اإلقتصادي، اإلجتماعي والبيئوي. مع قدرتها على تطوير إستراتيجيات مختلفة لتأقلم مع اإلجهاد المائي، تستقر هذه الشجرة بشكل إيجابي في المناطق القاحلة و شبه القاحلة للبحر األبيض المتوسط و التي تتميز بتربة وصلت إلى مراحل نوعا ما متدهورة. غير أن شجرة الخروب معروفة بحساسيتها الشديدة للبرد مما يشكل عقبة رئيسية بالنسبة لتوسعها المحتمل في المناطق األكثر عدائية مثل تلك ذات المناخ القاري المتوسطي في شمال الغربي للجزائر و المتميزة بفصول شتوية قاسية حيث يمكن لدرجة الحرارة أن تصل إلي ـ 91 درجة مئوية. وعالوة على ذلك، كشفت الدراسة اإلستقصائية التي أجرينها مع إدارة الخدمات الزراعية وإدارة حفظ الغابات وكذا مع سكان الريف في جميع أنحاء المنطقة المذكورة أعاله بأن عدم معرفة أهمية الخروب أدى بأن تبقى وضعيته و بالخصوص تلك المتعلقة بزراعته حرجة و هي في طريق الزوال من خالل إستعاضتها بمحاصيل أخرى، خاصة بشجرة الزيتون. العمل الحالي يندرج ضمن آفاق التحسين التي تهدف إلى تعزيز شجرة الخروب في شمال غرب الجزائر عن طريق إنشاء برنامج يكمن في التحسين الوراثي للخروب بهدف تحمل البرد، و يستند هذا البرنامج على إستراتيجيتين، أولها تقدم نتائج قصيرة المدى تكمن في إختيار من بين المجموعات المتواجدة للخروب أصناف و نسخ مقاومة للبرد و في نفس الوقت تقدم بذور ذات محصول جيد. أما بالنسبة للثانية، فإنها تعطي نتائج على المدى المتوسط و البعيد و هي مبنية على أساس اختيار نسخي ناتج عن عملية تهجين موجهة قادرة على إنتاج أصناف مقاومة ومنتجة. الكلمات المفتاحية : الخروب ـــ الوضع ـــ آفاق التحسين ـــ البرد ـــ منطقة الشمال الغربي للجزائر


Le caroubier : Ceratonia siliqua L.

Nom commun français : Caroubier/ Famille botanique: Papilionacées ou Césalpinacées/ Nom anglais : Carob tree / Nom vernaculaire arabe : « elkharoub ».

Description de la plante :

Le caroubier est un arbre à feuillage persistant pouvant atteindre 15 m de hauteur. Son écorce est grise et se craquelle en quadrillage irrégulier avec l’âge. Les bourgeons sont de couleur gris clair, pubescents et très petits. Ses feuilles sont composées, paripennées et comportent 4 à 10 folioles largement ovales, de couleur vert luisant. Les fleurs sont groupées en grappes et naissent sur les rameaux de l’année précédente. Les fleurs mâles comprennent 5 étamines. Les fleurs femelles présentent un pistil court et recourbé. La gousse est allongée, aplatie, pulpeuse et allongée, renferme 12 à 16 graines brunes et brillantes.

Principes chimiques :

La farine de caroube est constituée d’un D-galacto-D-mannane presque pur( 90 à 95%à. La pulpe du fruit, pauvre en lipides et en protéines, renferme 40 à 50% de sucres solubles, des cyclitols et des tanins condensés.

Propriétés, usages et bienfaits :

Les fruits ont des propriétés anti-diarrhéiques.
Le mélange de fruit de caroube et de figue cuit est donné aux femmes leurs de leurs relevailles.
Le décocté de jeunes pousses est utilisé par voie orale pour soigner les hémorroïdes, alors que leur mastication est employé pour traiter les aphtes.

En phytothérapie:

On utilise la pulpe et les graines du caroube contre les vomissements des bébés et des enfants, contre les entérites infantiles. Le fruit est également conseillé dans les régimes restrictifs.
Le jus des fruits frais traite les ulcères gastriques, les maux d’estomac et des intestins.
La décoction des fruits secs contre toutes sortes de diarrhées, le manque en eau et de sels minéraux.

Le caroubier, Taslaghwa et akharrouv en kabyle ou El Kharoub en arabe, connu sous le nom scientifique de Ceratonia Siliqua, est un arbre méditerranéen aux nombreuses vertus.

Il est connu depuis des milliers d’années dans le bassin méditerranéen. Un arbre robuste, résistant à la sécheresse et au feuillage toujours verdoyant. Il peut vivre jusqu’à 200 ans. En Algérie, on le trouve un peu partout dans le nord du pays, et même au nord du Sahara dans des altitudes de moins de 1700 m.
Dans la wilaya de Boumerdès, les villageois des montagnes ont une longue histoire avec le caroubier. A Talilt, village sis sur les hauteurs de la commune de Beni Amrane, ses quelques habitants continuent encore de tirer bénéfice de cet arbre. «Auparavant, nous vivions avec ce que prodigue Dame Nature. Figues, olives, caroubes, etc. J’ai 25 caroubiers qui produisent chacun entre 3 à 4 quintaux selon les saisons. Actuellement, on vend la récolte à des prix qui varient aussi selon la production, entre 10 à 20 DAle kilo», dira Youcef, habitant de Talilt.

La cueillette du fruit, la caroube, est réservée aux enfants. Durant tout l’été, saison de la cueillette, les petits écoliers se bousculent sous les caroubiers pour ramasser le maximum de fruits. «Je n’ai pas quitté le village durant les vacances d’été, nous n’avons pas assez d’argent pour voyager ailleurs. Cette année, j’ai fait 15 000 DA de recette en vendant de la caroube. Je les utiliserai pour la rentrée scolaire», dira un enfant de Talilt, tout heureux de son exploit.
Un arbre à 100% utile
Dans les traditions des villageois, la consommation de la caroube se fait de différentes manières. «Soit on mange directement le fruit, soit on le moud une fois sec pour obtenir une farine qu’on mélange à l’huile d’olive pour la consommer. Auparavant, je me souviens qu’on faisait même du couscous avec», explique Ali, un sexagénaire. Le fruit du caroubier est d’un goût sucré. Par sa forme, il ressemble beaucoup plus à des gousses de haricot ou à des cornes. La caroube est largement utilisée depuis l’antiquité pour ses vertus thérapeutiques, notamment pour remédier aux troubles digestifs. Les vieillards qui le connaissent très bien l’utilisent à nos jours pour soulager les maux intestinaux. Il élimine les diarrhées et stoppe les reflux gastriques.
La poudre de la caroube est actuellement utilisée dans la production des confiseries. Les graines du fruit sont aussi utiles dans les domaines pharmaceutique et cosmétique, et aussi comme un substituant du cacao. Les autres parties de l’arbre sont aussi d’une grande utilité. Le bois du caroubier est d’une très bonne qualité, lourd et d’une couleur rougeâtre. Pendant la floraison, les abeilles en profitent pour produire le miel du caroubier. Les feuilles de cet arbre sont un bon aliment pour le bétail. Le fruit sert aussi à faire grossir le bétail tout en lui évitant d’accumuler la graisse.
Le caroubier sous-exploité
Tous ceux que nous avons interrogés à Talilt disent que les arbres de caroubier existant dans leur région n’ont pas été plantés par l’homme. «Nous ne plantons pas des caroubiers, ils poussent naturellement dans les montagnes. C’est un legs de la nature. Tout ce que nous faisons, c’est le greffage» expliquent-ils. Pour arriver à sa destination finale, la récolte de la caroube doit faire un long chemin. M. Naâmane, qui s’est spécialisé dans la collecte de la production locale de la caroube à Boumerdès, est l’un des principaux fournisseurs des entreprises spécialisées en la matière.
Il sillonne les villages avec sa camionnette à la recherche de la moindre quantité de la caroube auprès des propriétaires. Il a fait de la RN5 à la sortie de Beni Amrane son lieu de stockage et de commercialisation. Un camion semi-remorque stationné charge une grande quantité de caroube et s’apprête à quitter les lieux. Selon le chauffeur, il se dirige vers la commune de Remchi, à Tlemcen, pour acheminer la marchandise à une entreprise spécialisée dans la transformation des dérivés de la caroube.
Conscient de l’importance de la caroube, un particulier de Beni Amrane a eu l’idée d’investir dans de créneau. Il a déposé une demande au niveau de la direction des forêts de Boumerdès. Malheureusement, son projet est tombé à l’eau suite au refus des responsables du secteur des forêts dans cette wilaya. «Je leur ai proposé de reboiser les dizaines d’hectares ravagés par les feux dans les montagnes, et ce, en plantant des caroubiers. Tout ce que j’ai eu, c’était un rejet sans explications», déplore-t-il.                                          
                               
 
Omar Arbane

Histoire Mostefa Ben Brahim dit Safa


Mostfa Ben Brahim, son vrai nom Abdellah Ben Brahim Mostefa appele encore Safa né 1800 à Douar Boujebha qui dépend d'El Gaada (le Plateau) dans une zone où se trouvent trois Douars (Boujebha, Araiba et Oued El Mabtouh ). Il est le fils de Ben Nacer El Mhadji et Zohra une famille originaire d'El Gaada. Son épouse et en même temps sa cousine Yamina né à El Gaada. Il a eu deux (2) enfants tous nés à El Gaada Ahmed et Kheira.


Safa nait vers 1800 à El Gaada commune de Zahana dans les environs d'Oran au sud-est d'Oran et au nord-ouest Algérien《une distance de 40 Km entre Ain Afard le centre ville (El Gaada) à la place Kleber quartier Kasba aujourd'hui Sidi El Houari (Oran)》.
En 1822, Safa a étudié le FIqh avec l'Émir Abdelkader auprès du maître Si Ahmed Ben Tahar El Bethioui (Bethioua un village à côté d'Arzew 50 Km d'Oran) et amateur des cheveux, le pur sang arabe en particulier et la fantaisie chevaleresque qui est une tradition ancestrale arabe d'Afrique du Nord.
Safa est très instruit, il exerçait comme Cadi chez les Mhadja. Il a commencé par exercer la changer de Cadi à (El Gaada, Chorafa et Djeniene Mesquine ).
L’administration française le promut au poste de Caïd des Ouled Slimane (Béni Amer) du village de Sfisef une distance de 35 Km d'El Gaada.
Pendant l'exercice de ses fonctions de Caïd chez Ouled Slimane, il construisit, sa maison chez les Ouled Sleimane à Sfisef une distance de 25 Km de la ville de Sidi Bel Abbès.
Il accomplit sa mission de Caïd avec rigueur et extrême sévérité ce qui n'était pas pour déplaire aux responsables, du Bureau Arabe à Sidi Bel Abbès.
Safa, aurait aimé rester à Sfisef mais Lacretelle Chef du Bureau Arabe le transfera au même poste chez Ouled Balegh chargé de la perception des impôts auprès des populations locales. Ainsi les Ouled Balegh étaient des Arabes hilaliens. Ils refusaient de payer les impôts à l'administration coloniale.
Certains attribuent cette nomination à son désir de progresser dans sa carrière pendant que d'autres l'attribuent au résultat du coup fomenté contre lui par l'Agha Ahmed Ould Ezzine qui voulait se débarrasser de lui par jalousie, craignant la colère de son supérieur Charles Lacretelle Chef du Bureau Arabe de Sidi Bel Abbès.
Safa , accepta mal cette décision et refusa d' exécuterles ordres, et d'être Caïd au profit du colonialisme. Il est relève de ses fonctions. Safa, avait peur du problème colonialisme français et devait quitter l'Algérie. 《Jelabti oua setre m'a3aha ouala k'yadet bel abbés oua dele m'a3aha 》.
Il s' est installée à Tlemcen, a son arrivée, il est marié avec une famme s'appelle Tamou de la tribu des Beni Snouce dans les environs de Tlemcen.
Après Safa exilée au Maroc à la ville de Fès à l'âge de 45 ans, il fut présenté au Sultan, et lui assura une rente avec liberté totale de circuler à travers son Empire.
Safa, était resté en contact continue avec ses amis ainsi que les membres de sa familles qui insistent pour qu'il retourna chez lui. Il prit sa décision, âpre six ans d'exilés (sa famme Yamina Mhadjia et décédé pendant les six ans d'exilés ), revoit le Sultan pour l'autoriser à rentrer en Algérie.
Safa rejoindre sa famille à El Gaada (le Plateau ) précisément douar Boujelaba commune de Zahana (ex: St Lucien ). C'est là qu'il fut contacté pour rejoindre El Mhadja du village M'Cid commune de Sfisef où il s' installa définitivement et passé le reste de sa vie dans le calme jusqu'à sa mort en 1867, Safa est enterré dans le cimetière du village M'Cid (wilya de Sidi Bel Abbès ) sur une distance de 48 Km de Sidi Bel Abbès.

Mostefa Ben Brahim fut la gloire de la poésie populaire algérienne dite Melhoun. Son œuvre aura particulièrement eu une influence considérable sur la chanson oranaise qui perdure jusqu'à aujourd’hui. Ses textes auront donné du nerf à la poésie. Safa, comme on le nommait, poète et imam, s’imprégna des plus grands poètes du melhoun du terroir Oranais et de ceux lors de son exil au Maroc. Dans son exil, il a été influencé par les maîtres et précurseurs de Melhoun dans le Maghreb, tels que les plus anciens poète algérien de melhoun, Sidi Lakhdar Ben Khlouf, ayant vécu au début du XVIe SiècleMostaganem, Ben Msyeb décédé en 1768 à Tlemcen et Cheikh Ben Guenoun de Mascara.

Caracal incredibly hunting birds in the air


Ali El Hammami, 1902-1949 : Toute une vie pour l’Algérie, de Amar Belkhodja

Lundi 15 Novembre 2010 -- Ils sont des centaines, voire des milliers, à avoir contribué à la libération de l’Algérie et chacun à sa manière. L’auteur a choisi de mettre au parfum du jour un illustre personnage qui a participé aux premiers balbutiements du nationalisme algérien. Amar Belkhodja a, ainsi, entrepris la lourde tâche de revenir sur le parcours du moudjahid Ali El Hammami, né en 1902 à Tiaret. «Sa non inscription sur les registres de l’état civil de la commune de Tiaret s’expliquerait par le refus de certaines familles algériennes d’inscrire leurs enfants. La famille El Hammami, qui choisit d’ailleurs de s’installer au Moyen-Orient, aurait boycotté les registres de l’état civil pour diverses raisons, entre autres celle d’éviter la transcription», écrit l’auteur en page 10.

Ali El Hammami obtient son certificat d’études primaires à l’âge de 15 ans. Très jeune, il accompagne ses parents à La Mecque. Au retour des Lieux saints de l’Islam, sa famille fait escale en Egypte. À l’issue de son séjour au Caire, entre 1947 et 1949, Ali El Hammami parlait très souvent de sa ville, Tiaret, en soutenant qu’elle fût la capitale du premier Etat musulman du Maghreb, fondé par Abderrahmane Ibn Roustoum en 761 de l’ère chrétienne. La famille s’installa quelque temps en Egypte avant de regagner Tiaret. Ali El Hammami fréquentait dans sa ville natale un cercle d’intellectuels, tels que les frères Mohamed et Ahmed Laïmèche, originaires de Laghouat. Ses parents retournèrent à Alexandrie. Ils moururent et furent inhumés là-bas. Peu d’éléments sont donnés sur l’adolescence de Ali El Hammami, il n’en demeure pas moins qu’il s’ouvrit sur un éveil nationaliste précoce. Après la mort de ses parents, il s’engagea sur un cargo en prenant soin d’emmener ses livres qu’il se plaisait à lire à la lumière des chaudières. Autodidacte par excellence, il s’initie à certaines grandes œuvres signées par d’éminents auteurs d’Occident et d’Orient, particulièrement aux écrits d’Ibn Khaldoun. Il quitte Alexandrie et fait escale à Tanger. Le Maroc était alors secoué par des troubles.

La lutte anticoloniale avait alors déjà commencé dans ce pays d’accueil. Malgré son jeune âge, Ali El Hammami a eu l’honneur de servir sous la bannière de l’un des fils de l’Emir Abdelkader, l’Emir Abdelmalek qui le compte parmi ses collaborateurs et confidents, alors qu’il avait à peine 20 ans. Ali rejoindra ensuite le Rif en 1925, où il se battra aux côtés d’un autre résistant : l’Emir Abdelkrim El Khettabi. Après avoir participé à la première lutte anticoloniale du début du XXe siècle, le jeune Hammami quitte le champ de bataille pour un autre combat car Il n’était pas seulement un tireur díélite, mais aussi maniait très bien la plume pour dénoncer les atrocités des régimes coloniaux. Il fait ses premières armes journalistiques dans Le Trait d’Union de Victor Splielmann, grand ami de l’Emir Kkaled. En 1924, Ali El Hammami rencontre à Paris les pionniers du nationalisme algérien, futurs cadres et fondateurs de L’Etoile nord-africaine. C’est au cours de cette même année que l’Emir Khaled désigne Ali à la tête d’une délégation qui se rendit à Moscou. Au cours de ce séjour, il y rencontre Ho Chi Minh, un des leaders du mouvement de libération nationale du Vietnam. Après avoir séjourné quelque temps à Moscou, Ali El Hammami parcourt d’autres capitales dont, entre autres, Madrid, Rome, Istanbul, Genève. Lors de ces déplacements à travers le monde, il rencontre d’illustres leaders de mouvements nationalistes arabes. Il est le porte-parole de la nation maghrébine. Il plaide pour la cause de la patrie algérienne colonisée, écrit dans les revues et journaux, fait le procès du système colonial. En 1935, il fait l’objet de persécution de la part de l’administration française.

Durant six mois, il voyagera à bord d’un bateau italien. Les pays arabes refusent de lui octroyer l’asile. Il a fallu l’intervention du haut responsable qu’était Chakib Arslane auprès des autorités arabes, pour que Ali El Hammami séjourne au Moyen-Orient. Il s’installe à Baghdad où il enseignera l’histoire et la géographie pendant onze ans. En 1947, il regagne le Caire. Durant ces trois années d’exil, Ali El Hammami vouera un amour sans faille à son pays. Durant son exil, il a beaucoup écrit sur l’histoire de son pays. El Hammami est désigné pour représenter l’Algérie aux premières assises économiques islamiques de Karachi. Il est à noter que l’ouvrage de Amar Belkhodja a été édité, la toute première fois, par les éditions Dahleb en 1991 sous le titre Ali El Hammami et la montée du nationalisme algérien. Le stock épuisé rapidement, il est réédité en 2008 par le ministère des Moudjahidine sous le titre Ali El Hammami. Toute une vie au service de l’Algérie. À l’occasion de la 15e édition du Salon international du livre d’Alger (SILA), qui s’est tenu du 6 au 13 novembre, la maison d’édition a réédité l’ouvrage en question une troisième fois. C’est dire limportance de ce livre pour la mémoire collective.


Ali El Hammami, 1902-1949 : Toute une vie pour l’Algérie de Amar Belkhodja. 316 pages. Editions Dahleb. Alger 2008
par Nacima Chabani

Ain Kermes :Medrissa du cinéma en plein air !

En dépit de la fatigue causée par les longues et caniculaires journées de jeûne, les habitants des centres urbains de la wilaya de Tiaret sont, cette année, bien servis par les veillées artistiques et culturelles organisées au niveau de différents établissements. 
La sécurité et la quiétude retrouvées depuis des années, ont évidemment encouragé les citadins à revenir aux traditions marquées par d’intenses activités artistiques dont le cinéma en plein air assuré par la caravane « Cinéma-Jeunesse » qui s’est déplacée, cette fois-ci à quelque 60 bornes de la ville de Tiaret, à Médrissa, à l’extrême Ouest de la wilaya daira de Ain KERMES. 
A cet effet, pour «tremper» les longues veillées ramadhanesques par ces journées caniculaires, la Sarl «Cinéma-jeunesse» des frères Zerrouki, en collaboration avec la direction de la Culture, a eu la louable initiative de faire du cinéma en plein air, à l’adresse des jeunes et des moins jeunes. Ainsi, décision a été prise par les animateurs de l’association «Cinéma-jeunesse» de diffuser le documentaire à succès «Sous le ciel de mon pays», un excellent reportage sur la vie du chantre révolutionnaire « Ali Maâchi », lâchement assassiné à 30 ans faut-il le rappeler un certain 8 juin 1958, puis pendu à un arbre de la place Carnot, devenue aujourd’hui, dans l’Algérie indépendante : « Place Rouge ». D’une durée de 55 minutes, réalisé par Abdelhalim Zerrouki et le scénario écrit par son frère Norreddine, ce téléfilm produit en 2003, constitue la première production amateur de l’association Cinéma-jeunesse 2000. Les séquences ont fidèlement fait revivre au public présent l’itinéraire époustouflant du combattant sans éclipser l’évolution de l’art dans la ville de Tiaret avec des interventions des membres de la troupe « Safir Ettarab » en passant par celle des artistes prédécesseurs d’« El Andalousia » ainsi que de la présence d’éminentes personnalités dont l’écrivain et historien M. Belkhodja A . Des images révélatrices sur les atrocités et autres crimes du colonisateur, ont tenu en haleine un grand public hétérogène pour une fois puisque toutes les tranches d’âges étaient présentes, en plein air dans l’espace de l’ex pépinière du village relookée, non pas par l’octroi d’un budget mais seulement grâce au volontariat des jeunes de la Maison des jeunes locale baptisée au nom du Chahid « Mansour Ahcène » et dirigée de main de maître par son directeur, M. Mostafa Seghier. En présence d’un public très nombreux, et dans une organisation parfaite, faut-il le souligner encore une fois , la projection a été suivie d’un débat fructueux animé par le jeune réalisateur qui a assuré que l’association ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, puisque sa jeune équipe travaille d’arrache- pied à la réalisation d’un film dont le tournage sera lancé en septembre prochain à travers différentes communes de la wilaya . A noter, aussi, que l’association Cinéma- jeunesse 2000 compte également aux côtés de ce documentaire sur la vie du chahid Ali Maâchi, du film « El Mehna » un reportage sur les effets négatifs de la bureaucratie sur le développement et la cohésion sociale. Enfin, pour une première à Médrissa , c’en est une puisque le cinéma en plein air est une sorte de communion entre deux générations, celle nostalgique des années post indépendance et celle des jeunes pour laquelle le cinéma a été malheureusement éclipsé par les itératives images du Classico et les exploits de footballeurs étrangers devenus des idoles dans une société souvent prise de vitesse par la mondialisation.

Tiaret : Vers la réhabilitation de l’Appat ?

Jouissant autrefois d'une réputation avérée du fait du rôle de plaidoyer qu'elle assumait, l'Association de wilaya pour la protection du patrimoine archéologique (Appat) a fait l'objet d'une sentence qualifiée d'injuste aux yeux de certains acteurs de la vie associative locale. 
La genèse remonte à près de deux ans, lorsque ladite association qui s'apprêtait à organiser une rencontre à caractère scientifique à l'occasion du mois du Patrimoine au niveau de l'auditorium de l'université Ibn-Khaldoun de Tiaret , s'est vu notifier un niet catégorique à l'annulation pure et simple de l’événement. 
Ce jour là, la conférence «empêchée» devait être animée par l’éminent historien archéologue, J. Laporte, auteur de plusieurs contributions scientifiques de qualité et non moins ancien assistant de feu Dr Kadra, une valeur patrimoniale territoriale dont l’ouvrage sur les «Djeddars» demeure une référence bibliographique de haute facture pour les chercheurs du monde entier.
Et pourtant, toutes les démarches administratives étaient réunies au préalable (la wilaya informée, les invitations lancées, ...). Une décision qui aurait jeté de la consternation parmi les membres de l'association de l’époque d'autant plus qu'aucune explication ne leur a été fournie.
Depuis ce malencontreux incident, le président, en la personne de M. Daoud, était harcelé de toute part. Nul ne réfute le fait que cette association a toujours été sollicitée pour organiser des circuits et visites guidées au profit de délégations hôtes de la wilaya, comme ce fut le cas de l'ambassadeur de Grande-Bretagne, les représentants du Scac (service de la coopération et de l'action culturelle), de l’ambassade de France et de nombreux touristes.
L'Appat peut se targuer, nous dit-on, d'avoir réalisé d’innombrables sorties de familiarisation et de sensibilisation à la donne patrimoniale en faveur des enfants scolarisés durant toutes les éditions antérieures du mois du Patrimoine. Mieux encore, ladite association compte à son actif une série de formations de guides de sites, universitaires bénévoles en majorité avec, en prime, des apports méthodologiques de qualité sur la problématique aiguë de la sauvegarde.
Par ailleurs, il importe de relever que l’Appat animait un réseau régional d’associations patrimoniales à Chlef, Laghouat, Tissemsilt, El Bayadh, Djelfa, Adrar et Oran, réseau comptabilisant plusieurs regroupements régionaux et voyages pédagogiques au piedmont de l’Atlas saharien et aux Oasis du Sud, encadrés par des professionnels et chercheurs reconnus. 
La capitalisation des savoir-faire a permis à l’Appat de décrocher avec brio deux projets cofinancés, l’un par la délégation de l’Union européenne à Alger à l’instar des 130 autres projets soutenus par ce bailleur en partenariat avec l’Agence de développement social ( ADS ), et l’autre par l’ambassade de France en Algérie dans le cadre des appels annuels à propositions régulièrement lancées en direction des associations. 
Ces financements, confirme l’association , s’inscrivent au titre des relations de coopération dûment établies tel que stipulé par la loi n° 06 du 12 janvier 2012 régissant les associations. Ceci sans compter les subventions qui ont été accordées par le biais du fonds de wilaya et le ministère de la Culture, soutien apporté à la lumière des réalisations tangibles de cette même association qui inscrit son action avant tout dans le développement local et l’exploration continue des opportunités visant l’attractivité territoriale. 
Pour preuve, les multiples randonnées à travers les sites archéologiques — la wilaya de Tiaret en recèle 462 répertoriés —conduites par les guides de l’Appat, au profit des cadres de la société étrangère de réalisation d’ouvrages ferroviaires et des responsables financiers de banque de notoriété venus apprécier ou plutôt tester le cadre de vie dans la wilaya.
Partie prenante de tous les rendez-vous régionaux (assises du développement local, assises sur les politiques publiques de jeunesse, voire internationaux comme le symposium international de la société civile tenu au Caire en 2010…, les observateurs regrettent que l’Appat soit «gommée» de l’environnement associatif local pour des raisons inconnues puisque jusque-là non notifiées à l’organisation. Cela dit, à Tiaret, nombreux sont ceux qui placent un grand espoir en la personne du nouveau wali de la wilaya à l’effet d’un discernement accru ou tout simplement pour rétablir l’ordre des choses…
Mourad Benameur

Tahert, l'admirable rebelle...TIARET, MÉMOIRE-MIROIR DE AMAR BELKHODJA


en général, toute cité se raconte elle-même, et plus et mieux encore que ceux qui ont écrit les récits de son histoire, de sa civilisation, de sa société, de ses saines ambitions et de ses douloureux revers.
Mais sentimentalement toute ville est un personnage créé, qui a une vie et qui a un destin, et de ce qu'il en reste et de ce qu'il en devient, après les temps immémoriaux, c'est son âme enfermée dans le silence de ses vestiges matériels et immatériels que l'on découvre en l'étudiant avec humilité et passion aussi. Aussi, ai-je été ravi de savoir cette âme à nouveau, celle d'une ville parmi les plus marquantes de l'Histoire de l'Algérie de toujours, et c'est en lisant Tiaret, mémoire-miroir (*) de Amar Belkhodja. De même, il me faut le dire tout de suite, le façonnage de ce livre est magnifique (format 21x29 cm, cartonné, jaquette, cahiers cousus, papier couché, nombreuses illustrations couleurs et N&B, impression impeccable), grâce au soin complet et efficace des Éditions El Kalima dont la jeunesse, forte d'une belle expérience professionnelle et surtout animée d'une volonté indéniable de produire algérien, mérite tous les encouragements.
Alors Tiaret, mémoire-miroir m'a charmé et je souhaite que le lecteur curieux et exigeant beaucoup et de l'éditeur et de l'auteur le soit autant que moi. Car Amar Belkhodja, il me faut le dire également, a maintenant gagné ses beaux galons de chercheur prodigieux grâce à sa longue expérience de journaliste «d'investigation culturelle», depuis ses tout débuts de collaborateur dans les années 70 au quotidien national El Moudjahid. Aujourd'hui, son oeuvre compte et conte de nombreux repères de l'histoire de l'Algérie et de sa société. On remarquera ses intentions d'intellectuel passionné - qui s'est fait soi-même - aux seuls titres de ses ouvrages publiés dès 1990, à compte d'auteur («L'Affaire Hamdani Adda), et, notamment à partir de 2003, régulièrement un éditeur l'accueille.
Les Éditions El Kalima offrent à sa belle recherche sur Tiaret, sa ville natale - il y est né le 16 novembre 1941 -, la possibilité d'atteindre un large public et lui, par ainsi, de poursuivre sa «mission d'inventer» humblement la façon de découvrir les faits historiques ou sociaux et, dans son style particulier de journaliste, de les consigner avec honnêteté et donc vérité, en les soumettant à l'épreuve de la raison et du coeur.
Ses sources, Belkhodja va les chercher dignement là où elles souffrent de la stagnation, de l'oubli ou plus cruellement du déni de son existence historique. Voilà donc Tiaret, la Tiaret, mémoire-miroir, à la fois le souvenir et son reflet dans les choses de la vie quotidienne, depuis les temps immémoriaux. Quelle bonne idée de Belkhodja d'avoir cité la réflexion brillante et vraie du regretté Moubarek El Mili, grand historien algérien, écrivant: «L'histoire est le miroir du passé et l'échelle du présent. Elle est la preuve de l'existence des peuples, le livre où s'inscrit leur puissance, le lieu de résurrection de leur conscience, la voix de leur union, le tremplin de leur progrès.» Tiaret racontée «au fil des temps» est une partie essentielle et existentielle retraçant l'historicité authentique de la cité rebelle, en tout temps, à toutes les tentatives d'envahissement et d'occupation militaires.
On connaît l'histoire, la légende prégnante qui mêle sentimentalement Tahert ou Tihert (la Tagdemt ou la Tagdempt d'aujourd'hui) et Tiaret (l'ancien établissement romain) et bientôt fixé par l'histoire des royaumes kharidjites, carrefour de l'héroïsme populaire et régional, élevé en idéal national. Mais, je laisse le soin à Amar Belkhodja de nous conter, article après article, la réalité historique, politique, sociale, culturelle, sportive de Tiaret, le tout reconstitué et ingénieusement raccourci à l'évidence pour l'édition.
À cet effet, Belkhodja a eu recours, pour la partie «Préhistoire» de Tiaret, aux travaux du docteur Roger de Bayle des Hermens, du «département de la Préhistoire au CNRS». La partie romaine a été établie à partir de documents divers, qu'il a fallu analyser avec application et compléter sans cesse par des enquêtes longues et difficiles menant aux vestiges souvent inaccessibles. Mais Tingartia, la romaine, a ranimé parfois le feu de son existence, car dans la région de Tiaret les vestiges sont nombreux et rompent leur silence.
Tihert, la rostémide, soulève son voile pour montrer l'ardeur de vie qu'elle avait eue puis son déclin, bien triste. Avec Tagdemt, l'histoire de Tiaret prend de la valeur et du sens, puisqu'elle sera, un temps, la capitale de l'émir Abdelkader. Des annexes, rappellent Tiaret en 1843 et, d'après un numéro de L'Écho de Tiaret, son Musée en 1908. Ensuite, Belkhodja nous fait entrer dans la ville moderne de Tiaret: les quartiers, El Bled la Redoute, et les nombreuses curiosités: lieux-dits, chroniques, les émeutes d'avril 1947 dont les terribles conséquences subies par les «indigènes» ont fini par «inquiéter l'autorité militaire française».
D'autres chapitres nous plongent dans des événements qui laissent imaginer l'ampleur et la justesse du choix prochain de la lutte politique puis armée de libération nationale. Des illustrations abondantes et pertinentes ponctuent heureusement les récits.
D'autres chapitres ont trouvé leur place dans l'ouvrage: «Quelques figures de Tiaret», des annexes explicatives et circonstancielles sur des sujets importants (partis nationalistes, patriotes, intellectuels, poètes, artistes, hommes de foi) et un chapitre fort sympathique et fort émouvant: les sports, tous les sports à Tiaret, avec une image fantastique, ainsi légendée: «La fantasia, sport traditionnel et typique de la ville de Tiaret.»
Moi qui viens tout juste de rentrer du Festival d'Auzia-Soûr El Ghouzlâne (3-5 septembre 2012) où j'ai rencontré «Naîma», native d'Auzia et éditrice de l'ouvrage, un frisson de joie me saisit à la fin de cet instructif ouvrage Tiaret, mémoire-miroir de Amar Belkhodja.

(*) Tiaret, mémoire-miroir de Amar Belkhodja, El Kalima Éditions, Alger, 2012, 246 pages.

PAR  
L'Expression dz

Journée mondiale de l’habitat à Tiaret : Il faut redonner à la ville son cachet particulier

À Tiaret, force est de constater que les nouveaux projets structurants implantés ici et là ont été conduits de manière expéditive, loin des normes admises et sans consultation préalable d’architectes et de bureaux d’études.

La ville de Tiaret, chef-lieu d’une wilaya des Hauts Plateaux de l’Ouest qui frôle le million d’habitants, a été décrite par les historiens et les urbanistes comme étant une cité au cachet bien particulier. La ville de Tiaret se distingue depuis les hauteurs de la vieille cité «El Graba» jusqu’au marché couvert ou «El Blaça» en bas par ces maisonnettes surmontées de tuiles rouges et disposées sur les flancs de ces collines qui descendent en escaliers et que ponctuent de superbes bâtisses érigées pendant la colonisation.
A propos d’escaliers, ils sont constitués, comme l’avait si bien dit un historien local comme «une mémoire vivante». Avec  une démographie galopante, et par conséquent les excroissances urbanistiques qu’a connues la ville, l’urbanisme en a pris un sérieux coup. Le béton a été injecté partout et d’une manière anarchique.
Le contraste entre l’ancien et le nouveau bâti est saisissant. Ce qui s’est passé à Tiaret est valable pour Sougueur, Frenda, Mahdia ou Ksar Chellala pour dire finalement que le développement fulgurant qui a caractérisé la wilaya à l’aune de l’embellie financière n’a pas été suscité sous l’impulsion d’une meilleure vision et d’un cadre urbanistique harmonieux. Bien plus, les nouveaux projets structurants implantés ici et là, dans une bonne majorité, ont été conduits de manière expéditive loin des normes admises et sans consultation préalable d’architectes et de bureaux d’études.
Ratages
À l’occasion de la Journée mondiale et arabe de l’habitat, l’occasion a été donnée au nouveau chef de l’exécutif, des promoteurs et partenaires du secteur de l’habitat de faire le point et d’entrouvrir des perspectives à même de «faire bouger les choses dans le bon sens», comme l’a si fort bien suggéré M. Bentouati Abdeslem ainsi que M. Arab Said Nourredine, responsable de l’ordre des architectes et patron d’un bureau d’études connu.
Ce dernier, comme pour réfuter d’ailleurs cette étiquette qu’on a voulue leur coller, trouve «inconvenant de parler de cette corporation comme étant des vendeurs de papiers» mais, au contraire, sont «des créateurs  désireux de s’impliquer dans la dynamique de construction». En dépit des ratages, la problématique posée reste aujourd’hui de savoir si tous les acteurs ont la volonté de s’inscrire dans une démarche concrète, voulue, presque codifiée, par les instances locales.
Le wali de Tiaret a, pour sa part, déclaré en marge de la manifestation organisée au niveau de la Maison de la culture Ali Maachi, «vouloir privilégier le contact direct, consacrer la journée du samedi aux opérateurs» et a affiché sa volonté de relancer le travail du défunt comité institué par décret en 1987 que réclament les architectes et les bureaux d’études. Globalement, la wilaya de Tiaret recèle un parc immobilier public de près de 80.000 unités réalisées de 2002 à 2014. Celui de type rural se chiffre à 36.453 unités suivi par le LPL avec 31.914, 6961 pour le LSP et LPA et enfin 3500 unités destinées à la location vente.                
Fawzi Amellal

11/29/2015

De Tihert la Numide a Tingartia la Romaine à Tiaret

L’Histoire de Tiaret est millénaire. La première présence humaine remonte à cinq cent mille ans. A l’Atlanthropus ....
Mauritanicus succéderont l’Atérien puis l’Ibéromaurusien avant devoir l’arrivée du Capsin, en provenance du Proche-Orient......

En s’installant en Afrique du Nord, cet ancêtre du Berbère laisse dans la région de Tiaret un outillage lithique appelé « faciès tiarétien » et daté de sept mille ans. 
Avec l’avènement du règne romain, Tiaret et ses environs vont connaître une domination qui va, ensuite, se généraliser à toute l’Afrique du Nord. Ils construisent sur le col du Djebel Guezzou une forteresse qui fera partie du « limes »*. Cette forteresse sera baptisée Tingartia, nom qui proviendrait probablement de T(i)n qui signifie campement et Gader, lieu fortifié, en référence à un possible village berbère près duquel le fort romain aurait été érigé. Vers l’an 200, la région connaîtra une période d’embellie grâce à la culture de l’huile et au blé de la plaine du Sersou. Mais à partir du Ve siècle, l’empire romain perd son hégémonie, remplacé par des princes berbères latinisés qui créeront dans la région plusieurs royaumes dont celui de Tiaret. 


Ibn Rostom fonde Tihert

Alors qu’elle est occupée par les soldats grecs de Byzance, Tingartia voit, dès 681, l’arrivée des Arabes sous la direction de Okba Ibnou Nafi. Les tribus berbères, les Beni Ifren et les Maghraoua, quittent la région, tandis que d’autres choisissent de rester. C’est sur les ruines de l’antique Tingartia que sera érigée Tahert ou Tihert Al Qadima (l’ancienne). Mais elle ne réussira jamais à connaître le faste. Aussi, dès son arrivée de Kairaouan en 761, l'imam Abderahmane Ibn-Rostom, chef religieux Kharédjite d'origine persane, fonde dans la vallée de Oued Mina, à une dizaine de kilomètres à l’est de Tiaret, « Tihert Al Jadida » (Tihert la neuve). Les autochtones, séduits par cette doctrine préconisant le choix du chef de la communauté parmi les plus pieux, les plus sages et les plus savants, les accueillent favorablement.
La ville connaîtra très vite une vie prospère, marquée par une grande justice sociale. Les historiens rapportent que Abderrahmane Ibn Rostom gouverna avec tant d’égalité et d’équité que personne ne contestait ses décisions ni ses jugements. Tihert attira, de ce fait, des gens d’origines et de confessions religieuses diverses, en quête d’une terre sereine et d’une justice sociale. Toutes les tribus de la région, du nord de Tanger à La Calle (El Kala), du sud de Tlemcen au djebel Nafoussa (en Libye), en passant par les tribus des oasis sahariennes seront d’obédience kharédjite, reconnaissant la souveraineté de l’imam. De 761 à 909, un véritable état ibadite d’Afrique du Nord sera créé par la dynastie Rostémide.
Tihert recevra, par ailleurs, de nombreux savants, devenant ainsi un pôle intellectuel où les étudiants venaient parfaire leurs connaissances en droit, en astronomie, en théologie, en grammaire ou encore en mathématiques…

Carrefour commerçant

Carrefour intellectuel, Tihert sera très vite une plaque tournante du commerce dans la région. Elle créait la jonction entre l’Afrique Noire « Biled Essounan » – fournisseur d’or, d’ivoire, de plumes d’autruche… –, le Tell, producteur de céréales et l’Espagne musulmane « Biled Al Andalous ». La ville possédait aussi de grands bazars où étaient pratiquées toutes sortes d’échanges commerciaux, cela, sans oublier les caravanes qui transitaient par la région. Les commerçants génois ou vénitiens venaient y faire de bonnes affaires. Mais cela ne sera sans susciter des envieux, à commencer par le roi de Fes, Idris. Il sera le premier à attaquer le royaume de Tihert mais il essuiera un échec. En 909, les Fatimides attaquent le royaume de Tihert. Ce dernier déjà affaiblie par plusieurs attaques des tribus voisines auxquelles il a dû faire face sera défait. Le dernier descendant Rostéomide régnant, Yakhtan, après sa défaite sera condamné à mort. La ville tout entière sera saccagée et les richesses pillées. Les Ibadites qui réussissent à réchapper aux massacres fuiront vers le désert. Après s’être installés un temps à Sedrata, au sud de Ouargla, ils retrouvent enfin une terre sereine sur les rives de l’oued M’Zab. C’est là que vivent jusqu’à ce jour leurs descendants.
Tihert se retrouvera longtemps au cœur d’une guerre violente entre le khalife Omeyyade d’Al Andalous, aidé de ses alliés marocains, les Idrissides de Fès et le khalife fatimide. A chaque incursion, la ville subit des dommages considérables mais, à chaque fois, elle renaîtra de ses cendres par la seule volonté de ses habitants.
Vers 1209, elle sera prise par Ibn Ghania, un aventurier originaire de l’île de Majorque. Pillée et ses habitants massacrés, elle finira par être reprise par les Almohades qui exercent une hégémonie sur l’Afrique du Nord. Tihert Al Haditha sera détruite et selon l’historien Ibn Khaldoun « depuis cette époque elle est restée sans habitants ». Il ne restera que Tihert Al Qadima....

Arrivée des Turcs

Dès leur arrivée à El Djazaïr, les Turcs vont installer, dès 1516, une garnison à Tihert pour pouvoir avoir le contrôle sur les tribus indigènes mais aussi pouvoir surveiller la piste du sud menant au Sahara. Tihert sera, dès lors, rattachée à l’Odjak et devient le siège d’un caïdat dépendant d’Oran. A cette époque, Tihert déclina, devenant une bourgade insignifiante. Ses habitants commenceront à la déserter peu à peu, pour fuir l’injustice sociale et l’exploitation fiscale des janissaires et des agents turcs. Pendant plus de 300 ans, Tahert demeurera en l’état, ne réussissant guère à sortir de sa misère ou de sa décrépitude.

Débarquement français et tentatives d’expansion

Débarquant à Sidi-Ferruch le 14 juin 1830, les Français occupent Oran le 4 janvier 1831. C’est le début de la conquête de l’ouest algérien. Cependant, la mission sera loin de s’avérer facile pour eux car les tribus proclament l’Emir Abdelkader pour combattre ce nouvel occupant. Tlemcen et Mascara étant trop proches du Tell et donc soumises à une menace constante des troupes françaises, l’Emir Abdelkader va ériger une capitale plus au sud qui pourra être à l’abri du danger. Il choisit pour cela le site de Tihart Al Haditha. Et c'est sur les ruines de la Tihert des Rostémides qu’il va construire Tagdempt. Il prévoira des fabriques d’armes et de munitions ainsi que des magasins de matériel et des réserves de vivres. Tagdempt sera une ville très active abritant quelque 500 familles. Conscient du danger que pouvait représenter Tagdempt, le gouverneur Bugeaud s’attela à la détruire. L’affrontement fatal aura lieu le 24 mai 1841. Le village tout entier sera rasé et les troupes françaises s’y installeront dès le lendemain. D’abord sous l’autorité militaire, la ville devient le siège d’un commissariat civil avant d’être érigée en commune.
Tihert disparaît pour laisser place à Tiaret.

Hassina Amrouni
* Le « limes romain » représente la ligne frontière de l’Empire romain à son apogée au IIe siècle apr. J.-C. Le limes s’étendait sur 5 000 km depuis la côte atlantique au nord de la Grande-Bretagne, traversant l’Europe jusqu’à la mer Noire et, de là, jusqu’à la mer Rouge et l’Afrique du Nord, pour revenir à la côte atlantique. Il s’agit de vestiges de murs bâtis, de fossés, de forts, de forteresses, de tours de guet et d’habitations civiles. Certains éléments de la ligne ont été découverts lors de fouilles, d’autres reconstruits et quelques-uns détruits. (Source : Unesco).

Les Noms des rues d’Alger, hier, et aujourd'hui.

Nom des rues d’Alger, hier, et aujourd'hui. 


Kahina la mystérieuse reine guerrière

Insoumise et charismatique, Kahina la berbère a presque changé le cours de l’Histoire en freinant l’avancée des arabes omeyyades lors de l’expansion islamique en Afrique du Nord, au VIIe siècle. Son épopée reste pourtant en grande partie méconnue.

Kahina l’insoumise et son destin tragique ont inspiré nombre de romanciers. L’écrivain algérien Kateb Yacine lui a dédié un poème-hommage dans son recueil La guerre des deux mille ans, et nombre de romancières et essayistes féministes se sont approprié la figure de la Kahina pour sa charge symbolique, la décrivant comme l’une des premières féministes de l’Histoire. Huit siècles avant Jeanne d’Arc, cette chef berbère a dirigé des armées contre l’envahisseur. Une femme dans un monde d’hommes, une femme guerrière qui a tenu en échec les troupes arabes pendant plusieurs années.

Nous sommes au VIIe siècle, l’empire byzantin affaibli est vulnérable tandis que la dynastie omeyyade progresse. Son objectif ? Conquérir et islamiser l’Afrique du Nord occupée par les Byzantins et peuplée par des tribus berbères. En 688, le général arabe Hassan Ibn Nouaman El Ghissani entre à Kairouan et, de là, il fond sur Carthage d’où il chasse les derniers Byzantins. Mais à l’est, dans la région montagneuse des Aurès, une femme se dresse. Du haut du Rocher des Aigles, un pic à Thumar (capitale de l’Aurès), elle entre en rébellion contre l’envahisseur arabe. Cette femme, c’est la Kahina. Elle est le dernier obstacle qui se dresse encore contre l’avancée des musulmans vers l’ouest.

De l’Histoire à la légende

S’appelait-elle Diyha, Dayha ou Damina ? On ne sait pas… L’Histoire n’a retenu que son surnom : El Kahina, ce qui signifierait « prophétesse », « prêtresse » ou « sorcière », car on lui prêtait le pouvoir de lire l’avenir. Dans son Histoire des Berbères, Ibn Khaldoun évoque ses « connaissances surnaturelles que ses démons familiers lui avaient enseignées ». La Kahina aurait-elle été diabolisée par certains historiens arabes ? C’est en tous cas la thèse de certains analystes contemporains. C’est aussi celle de l’auteur Kateb Yacine, qui prête à la reine des Berbères ces paroles : « Les Arabes m’appellent Kahina, la sorcière. Ils savent que je vous parle, et que vous m’écoutez … Ils s’étonnent de vous voir dirigés par une femme. C’est qu’ils sont des marchands d’esclaves. Ils voilent leurs femmes pour mieux les vendre. Pour eux, la plus belle fille n’est qu’une marchandise. (…) II ne faut surtout pas qu’elle parle, qu’on l’écoute. Une femme libre les scandalise, pour eux je suis le diable ».

Alors que sait-on vraiment de la Kahina ? D’abord qu’elle était une Berbère zénète (une tribu également appelée Zenata) des Aurès (du tamazight « awras », signifiant « massif »), une région qui s’étendait du nord de l’actuelle Algérie à la pointe Est de la Tunisie actuelle et à l’ouest de l’actuel Maroc jusqu’à la Moulouya. La Kahina appartenait à cette terre du Maghreb Oriental, peuplée depuis la Préhistoire par des tribus berbères. Cette terre, c’est l’antique royaume de Numidie. La Kahina (dont la date de naissance n’est pas connue) serait la fille unique de Tabat Ibn Tifan, seigneur de la puissante tribu des Jarawa, une tribu qui selon Ibn Khaldoun aurait fourni des chefs à tous les Berbères des Aurès. Descendante d’une très ancienne lignée amazighe, la Kahina a succédé à Koceila, mort au combat dans une bataille contre les successeurs du général arabe Oqba. Son pouvoir lui fut vraisemblablement attribué par un conseil de tribus, ce qui était courant à l’époque.

Guerrière et stratège

Une chose est sûre, la Kahina maîtrisait parfaitement l’art de la guerre. Cavalière émérite, elle tirait à l’arc et maniait la lance. Pendant que Koceila et son armée berbère affrontaient les forces arabes autour de Kairouan, la Kahina attendait, observait et galopait sur son cheval barbe, sillonnant les Aurès, du mont Chélia aux forêts de cèdres de Belezma (au nord-est de l’Algérie actuelle). Perpétuellement menacées, les tribus berbères devaient se déplacer en permanence et se cacher dans les vallées étroites et le paysage tourmenté des Aurès.

Nommée chef par un conseil de tribus pour succéder à Koceila, la Kahina commence son combat en fédérant les Berbères dans une alliance contre les arabes. Avant de brandir le cimeterre, elle doit convaincre, faire adhérer et unir. Avec éloquence et fermeté, elle organise un regroupement des tribus en s’appuyant sur le soutien des Jarawa et des Banou Ifren. Après avoir rassemblé ses troupes, elle les galvanise et les prépare au combat. Son adversaire sera le général arabe Hassan Ibn Nouaman El Ghissani, qui entre au Maghreb en 693. Sa mission : briser la résistance de la rebelle. Ayant confiance en ses forces, il part à l’assaut et affronte la Kahina dans le Constantinois, près de la rivière Miskiyâna (entre Tebessa et Aïn Beïda, à la frontière entre l’Algérie et la Tunisie). C’est la première bataille de la Kahina. Et elle la gagne. En véritable stratège, elle a dissimulé une partie de son armée pendant la nuit, pour prendre en embuscade les troupes arabes. Au crépuscule, l’amazone berbère peut crier victoire. Son armée a mis en déroute les forces arabes qui se replient en Tripolitaine (province occidentale de l’actuelle Libye). Grâce à son esprit stratège, appuyé par la force des cavaliers Banou Ifren, la reine des Aurès a écrasé l’armée omeyyade. Passant en revue ses prisonniers, la Kahina identifie Khaled Ibn Yazid, le neveu du général Hassan Ibn Nouaman. Magnanime, ou peut-être simplement émue par la beauté et la jeunesse du prisonnier, la Kahina décide non seulement de lui laisser la vie sauve mais, suivant une vieille coutume berbère, l’anaïa (protection), elle l’adopte alors qu’elle a déjà deux fils : Ifran et Yezdigan.

Après cette victoire, la Kahina sait qu’elle ne bénéficiera que d’un court répit. Sur le champ de bataille, elle a lu la détermination dans le regard du général Hassan Ibn Nouaman. Il reviendra… plus fort. Sur son cheval barbe, elle contemple le relief tourmenté des Aurès, pensant à cette Arabie lointaine dont les têtes multiples repoussent à mesure qu’on les coupe, telle l’Hydre de Lerne. Elle attend le deuxième choc et surtout elle sait qu’elle ira jusqu’au bout. De son coté, en Tripolitaine, le général arabe réorganise son armée, qui se voit renforcée par de nouvelles troupes que lui expédie le calife. La même année, en 693, il repart en campagne contre la Kahina. La « prophétesse » est aux portes du Sahel, à Thysdrus (aujourd’hui El Jem, ville située au sud de la Tunisie), une cité antique célèbre pour son amphithéâtre, l’un des plus grands de l’empire romain. Surveillant l’approche du général arabe, elle n’aurait pas hésité à pratiquer la politique de la terre brûlée, incendiant sur son passage pâturages, bocages, villages et hameaux, forêts, palmeraies et oliveraies. Difficile de démêler le vrai du faux : selon les historiens Ibn Khaldoun, Ibn El Athir mais aussi Gautier et Le Bayan, la Kahina aurait donné l’ordre de brûler les terres, ne laissant sur son passage que ruines fumantes, et ce tandis qu’elle battait en retraite vers Tabarka (ville côtière située à quelques kilomètres de la frontière algéro-tunisienne et à 150 km de Tunis). Cette thèse est contestée par certains historiens contemporains, qui avancent qu’elle aurait eu pour but de discréditer la reine berbère. Des villes et des villages auraient certes été brûlés, mais cela s’expliquerait non par l’invasion arabe, mais par les affrontements entre Byzantins et Berbères, voire entre Berbères nomades et sédentaires. Reste que pendant plusieurs années, la Kahina et ses troupes résistent à l’offensive arabe, aidés par leur excellente connaissance du terrain et la qualité de leur cavalerie.

Poursuivie par la puissante armée arabe, abandonnée par certaines tribus qui se soumettent à Hassan, la Kahina sent la fin approcher. En mère, elle veut d’abord protéger ses deux fils, Ifran et Yezdigan. Elle leur ordonne de rejoindre, avant la bataille, le camp de l’armée musulmane et de se convertir à l’islam. Désormais, la Kahina est seule. Même son fils adoptif, Khaled Ibn Yazid, la trahit : depuis quelque temps déjà, il fournit secrètement des informations stratégiques à son oncle, le général Hassan Ibn Nouaman. En 702, ce dernier saisit l’occasion de lancer un nouvel assaut contre les derniers fidèles qui obéissent encore à la « prophétesse ». Il s’élance vers Thydrus, où la Kahina s’est repliée, traversant un paysage lugubre de sable et de cendre où flottent encore des odeurs de bois et de laine calcinés. Les parcs à moutons, principale richesse du royaume, forment des entassements de chair grillée.

L’assaut final et la dernière bataille

Déterminé à se venger de la cuisante défaite que la reine berbère lui a infligée, Hassan Ibn Nouaman n’a qu’une idée en tête : anéantir la Kahina et avec elle la rébellion berbère. Renseigné par son neveu, le fils adoptif de la Kahina, il sait qu’elle ne dispose plus que d’une petite garnison et donne l’ordre à son état-major d’adresser des sommations aux assiégés avant de monter à l’assaut.

La dernière bataille se déroulera en 702, à Tabarka (ville côtière du nord-ouest de la Tunisie, à quelques kilomètres de la frontière algéro-tunisienne). Aussi déterminée que le général arabe, prête à mourir pour sa cause, pour sa terre et pour son peuple, la Kahina aurait surgi de sa cache, chevauchant sa monture barbe, le cimeterre brandi. Le combat est acharné mais déséquilibré. Epuisée, la reine des Aurès vacille et chute. Elle est à la merci de son adversaire. Le général arabe pointe sa lame sur la poitrine de la femme et d’un geste sec, il plante son cimeterre dans le cœur de la Kahina. On raconte qu’il se serait écrié : « A cette reine exécrable, il faut une sépulture immonde », suggérant la fosse aux ordures. Quelques protestations auraient alors fusé, émises sans doute par Khaled, le neveu du général. On l’imagine rappelant à son oncle vainqueur que la Kahina haïssait les Arabes certes, mais qu’on ne saurait lui dénier une certaine grandeur d’âme. Le général aurait alors tranché le cou de l’insoumise. Selon certains, sa tête a été envoyée comme trophée de guerre au calife Abd el Malik. D’autres avancent qu’elle aurait été jetée dans un puits, au lieu dit Bir-el-Kahina (le puits de la Kahina). Selon d’autres sources, ce puits serait à Bir-el-Alter, au sud de Tebessa (ville algérienne située à la frontière avec la Tunisie). Avec la mort de la Kahina, la voie vers l’Atlantique et l’Andalousie est ouverte aux Arabes. Ces derniers réclament alors aux Berbères douze mille cavaliers, dont le commandement sera confié aux deux fils de la guerrière, Ifran et Yezdigan. La Kahina aura lutté jusqu’à son dernier souffle. Elle aurait pu changer l’Histoire…

LIVRES:

Ibn Khaldoun, L’histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l’Afrique septentrionale
André Chouraqui, Histoire des Juifs en Afrique du Nord, éd. Hachette, 1985
Jean Servier, Les Berbères, éd. PUF, coll. Que Sais-Je, 2011
Gabriel Camps, Berbères, mémoire et identité, éditions Actes Sud, 2007 (réédition)

La Tribus du Grand Télagh de Sidi bel abbés :berberiser au cours des siècles

la majorité des Algériens de l'Ouest descendent de tribu bédouine car de 767 (début des Banu Ifren) à 1556 (fin des Zianides) on régné des Dynasties Amazighes. Puis l'Empire Ottoman et ensuite la France...

il s'agit d'une simple typologie de notre région : sidi bel abbés .Grandes tentes arabes et arabo berbères semi-bédouines du grand Télagh .

Avertissement

Celui ci est nécessaire pour l’objet de notre contribution car L’histoire des tribus , que nous tentons de retracer ici, est caractéristique à cet égard.

L’histoire des tribus algériennes reste encore à faire. Ce n’est point là besogne facile, les documents les concernant étant à la fois insuffisants et contradictoires. Insuffisants, car la plupart du temps marginaux : telle ou telle tribu est citée à l’occasion d’un événement important.

L’utilisation en est souvent délicate. Contradictoire, car provenant de sources variées et incontrôlables, dont l’une s’est tarie de nos jours, à savoir la tradition orale.

Des renseignements recueillis à droite et à gauche constituent donc le fond des Historiques des Tribus, rédigés surtout sous le Second Empire par les officiers des Bureaux arabes.

D’une année à l’autre, le territoire occupé par la tribu varie, sa composition interne se modifie, son nom même peut changer. C’est au fond une histoire familiale, d’où l’importance de la généalogie . Chaque branche s’accroît ou dépérit, s’enracine ou s’expatrie, se modifie au gré des alliances matrimoniales (en l’occurrence l’absorption par la tribu de fractions étrangères).

En plus des Béni Amer, qui occupaient en 1830 une vaste zone située au sud de la Sebkha d’Oran, englobant le Tessala et les plaines d’Aïn Temouchent et de la Mekerra, n’étaient maghrébins que depuis le XIIe siècle.

Rameau des Arabes zoghbiens, ils avaient quitté le désert égyptien sur l’injonction des Fatimides pour participer à la grande migration des Béni Hillal qui allait submerger peu à peu tout le Maghreb.

On peut suivre leur cheminement d’est en ouest :

- 1- en 1050 en Tripolitaine (Libye )
- 2- en 1055 Ifrikyia (Tunisie) et dans l’Est algérien

Il leur faudra plus de deux siècles pour atteindre le sud oranais.

Ils entrèrent dans le Maghreb central par tous les défilés que l’on avait laissés sans garde et s’avancèrent dans l’intérieur de la province, mais graduellement, lentement (comme l’ombre que projette le soleil... ).

Ibn Khaldoun est là pour nous satisfaire par cet éclairage :

Il signale en effet chez les Béni Amer une fraction Hadjez procédant des Béni Obeïd, eux-mêmes issus des Béni Hamid Chassés du Tessala en 1698 (bien que la précision de la date effraye un peu) par les Ouled Abdallah, ils séjourneront deux ans dans la Mleta (Dhayat el Hazedj)

De toutes façons, l’administration française, pour plus d’un siècle, codifiera leur état civil sous la forme Hazedj.

Cette disparition de l’unité ethnique, qui à la longue aboutira à une mutation des genre de vie, provoque dans d’autres cas un relâchement du lien tribal. 

Certaines familles, telles les Ouled Abdallah, les Guiza et au sud les Djaaffra, se détacheront du tronc commun et finiront par être considérées comme étrangères aux beni ameurs .

Sous l’émir abdelkader .

Ce dernier, avant de lancer contre eux le makhzen des Douairs qui avait dû, à contre-cœur, passer à son service, réussit à faire revenir les Béni Amer sur leur décision.

Mais les Douairs, emportés par l’habitude acquise du temps des Turcs, avaient déjà commencé de razzier ses raïas.

l’emir Abd el Kader les obligea à restituer leurs prises et cet incident fut un des motifs de la défection des Douairs survenue peu après.


Les Béni Amer allaient, sans enthousiasme, suivre dès lors la fortune de l’émir. Ce dernier d’ailleurs les ménagea, respectant leur personnalité et reconstituant pour eux l’ancienne confédération scindée en deux par les Turcs, sous l’appellation d’Aghalik des Béni Amer.

Il comprenait les tribus suivantes :

Ouled Slimane ; Ouled Brahim, flanqués de deux tribus maraboutiques : Ouled Sidi Khaled et Ouled Sidi Bouzid

et les tribus :

Ouled Sidi Ali ben Youb ; Douï Aïssa ; Ouled Mimoun ; Mahimat ; Ouled Sidi Abdelli, flanqués d’une fraction maraboutique d’Ouled Sidi Ahmed Youssef

les Ouled Khalfa ; Ouled Djebarra ; Ouled Sidi Messaoud ; Ouled Rou Amer ; Ouled Abdallah ; Ouled Zaer ; Hazedj ; Ouled Sidi Machou ; djizza : Ouled Sidi Ghalem ; Ouled Ali ; M’aida et enfin les Guetarnia qui relevaient également de cet Aghalik .

les Hassasna, implantés par Mohammed el Kebir et assimilés depuis, et une fraction des El An nouât, installé’ par le khalifa d’Abd el Kader, Bou Hamedi.

La tribu la plus importante était celle des Hazedj (1 400 tentes), suivie des Ouled Zaer (900), des Ouled Khalfa (800), des Ouled Slimane (700) et des Ouled Brahim (500).

On trouve bien avant eux !d’autres tribus anciennes du 1er ou 2eme contingent des conquérants Arabes (fatihines ) ou (mourabitines )au 9 ème siècle ou (Saadiens )au 12 ème siècle.

La majorité de celles du grand Télagh on font partieLes tribus des Ouled Sidi Yahia, Khleifa, M’hamid, H’malta, K’rarma, Blaiha, ; ouled fayed et Ouabed entre autres les ouled balegh et beni matehars .

Et autres Djaafrascette vaste confédération des Beni-Amer se partage en deux branches :-1-(les Thouama et -2-les Djaaffra-ben-Djaaffer)

les M’Hamid que constituent (les Ouled-Daoud et les Oulcd-Zeghir)sont des Djaaffra .

Les Djafra-ben-Djafeur ( tribu alliée à notre famille) vint s’établir au 14 ème siècle dans les bassins de la Mekerra, de la Tenira, et de l’oued Sefioun et hassi el abed.

Le XVème siècle vit le Maghreb musulman entrer progressivement dans une nouvelle ère historique ; les trois États monarchiques traditionnels, Hafside, Mérinide et enfin Zianide, connurent à des degrés différents de graves crises .

L’époque médiévale s’achevait dans une atmosphère de perturbations économique, sociale, politique et culturelle.

Cette situation allait plus tard se compliquer davantage : certains rois européens.

« sous la férule de la toute puissante Eglise romaine ambitionnèrent de reprendre à leur compte de nouvelles croisades sur les terres africaines ».


Ce fut pour l’Empire Ottoman l’occasion d’affirmer ses devoirs historiques envers les pays de l’Occident musulman menacés.

Néanmoins face aux agitations de toutes sortes résultant de la voracité des uns et des carences du Makhzèn turque, la société maghrébine finissait de mettre en place une organisation, reposant sur le mysticisme religieux des mourabitounes (almoravides ) marabouts ( saints), susceptible de lui redonner de nouvelles vigueurs.

Dés lors le Tasawwuf prenait, au fur et à mesure de son extension, une orientation adaptée aux circonstances rencontrées. Dans un premier temps, des confréries inspirées par des initiés, quittèrent les cités urbaines pour occuper d’abord les zones rurales, puis finirent de s’étendre à travers les grands espaces du sud du pays.

Bientôt dans chaque contrée allait apparaître une zaouia ou une kouba (mausolée) avec ses écoles coraniques où des talebs soufis dispensaient, aux adultes comme aux plus jeunes, les sciences religieuses ou profanes.

Cette époque marqua ce que certains n’hésitèrent pas d’appeler la révolution mystique qui débordera-nous le verrons plus tard, jusqu’au littoral.

A priori, des hagiographes s’étaient inspirés des légendes qu’entretenaient « les grandes tentes » afin de « nous restituer le geste historique de l’une des tribus au passé prestigieux en l’occurrence les ouled sidi yahia !

Rien ne nous interdit de croire que leurs ancêtres, remonteraient aux premiers siècles de l’Islam.

- 1- les Ouled Sidi yahia

Typologie

Ils sont implantés dans leurs territoires allant d’Ain chafia , Théghalimet ; Thélagh , Mérine à oued taourira , siège de leur arbre généalogique local .

Histoire

Sidi Yahia est un Wali salah c’est-à-dire un « chef spirituel béni » ayant vécu au XIIe siècle.

La communauté dans laquelle il a vécu porte aujourd’hui son nom. Son héritage constitue le lien fédérateur de toutes les tribus qui se déclarent des Ouled Sidi Yahia.

Cependant, par tradition, ses fidèles affirment que Sidi Yahia est venu d’Orient et plus précisément de Bagdad .

D’autres considèrent que ce Wali est plutôt autochtone, originaire de l’est de l’Algérie, voire selon certains du Maroc et d’après mes sources orales ; je pense qu’il vient de Sakiet el hamra et wad eddahab et son mausolée se trouve à Damas dans la grande mosquée d’el oumawiyines d’après les dires de voyageurs .

Typologie au maghrebLes tribus des Ouled Sidi Yahia sont essentiellement présentes en Algérie et, dans un degré moindre, au Maroc et en Tunisie.

En Algérie : Dans L’Oranie : on les trouve au grand Télagh et prés de sebdou. Dans les portes du Sahara, les Oueld Sidi Yahia sont rattachés abusivement à la confédération tribale des Ouled Nail comme à Laghouat en Algérie, en raison probablement de la proximité culturelle et cultuelle de ces deux confédérations tribales : Ouled Sidi Yahia et (Ouled Sidi Nail).

Au Maroc Les tribus établies au Maroc accordent plus d’importance à la dimension cultuelle de leur attachement à Sidi Yahia. Par exemple, le Saint gardien de la ville de Oujda est Sidi Yahia à quelques kms (05) de la frontière algérienne

En Tunisie le lien est plus dilué et les tribus n’établissent pas nécessairement un lien direct à Sidi Yahia.

Culte Les Ouled Sidi Yahia sont de tradition et de culte islamique. Leur islamité est traditionnellement savante et paisiblement cultuelle selon Ibn Khaldoun.

Au XXe siècleCharles-André Julien et Jacques Berque ont tenté également d’étudier leur influence en Afrique du Nord principalement au Maghreb .

Traditions : Jacques Berque, éminent sociologue et orientaliste d’Afrique du Nord, rattache les Ouled Sidi Yahia à un groupe ethnique arabe, bien différent des Ouled Nail et des autres groupes Hilaliens, en raison probablement d’un métissage avec les Berbères et de leur traditions fortement et pudiquement joyeuses.

Dans Les Arabes d’hier à demain, Jacques Berque, évoque leur culte et traditions qui se caractérisent par une forme de tolérance et de gaité de vie. Certaines tribus célèbrent encore cette joie de vie lors des occasions et fêtes traditionnelles.

- 2- Les khelayfas ou ouled sidi khelifa Sidi Abdelkader Ould Sidi Cheikh. est l’ancêtre des Ouled sidi Khelifa)

Enterré à el-Kheïter, dans son fief et au mùilieu des siens , dans les zones de Sfid et Ain El Baida à 32 km d’El Kheiter , prés du chott echergui et sont aussi implantés alentour dans le grand Télagh plus précisément dans la zone allant de Bir El Hmam, à 98 km à l’ouest de Sidi Bel Abbès à la localité de Sidi Khelifa de Marhoum avec les tribus des Rzaina et Djaaffra et Beni Methar.

- 3-l es Oulad Belagh, De Dhaya (ex bossuet) à sidi ali benyoub (chanzi )les Beni-Mathar et les autres tribus des Ahl Angad-Ech-Cheraga jusqu’à titen yahia , oued sebaa et ain beni methar .

dhaya, ex (Bossuet) fut L’ancienne Sidi-bel-Khéradji » terre de l’ancêtre des aieux de ma mére les kharadji ou ouled sidi bel kharadj , premiers autochtones de la région , bien avant ouled balegh.

Jules verne la décrit en ces termes lors de son passage dans la région : itinéraire qu’il a prit en carrosse de bossuet à sebdou en passant par oued sbaa , Ras el maa et el gor , aprés avoir séjourné joyeusement dans la zone de dhaya.

il n’y aurait eu aucun inconvénient à y prolonger le séjour, dans le dhaya car le climat de cette bourgade, à près de quatorze cents mètres d’altitude, au flanc de montagnes boisées, au milieu d’une forêt de pins et de chênes de quatorze mille hectares, jouit d’une salubrité exceptionnelle, qui est à juste titre très recherchée des Européens ».

On trouve des bois marécageux qui portent le même nom que la bourgade, et dans lesquels poussent les bétoums, les pistachiers, les jujubiers sauvages .

l’eau ne vient pas du ciel, elle vient du sol, grâce aux multiples ramifications des oueds .

Depuis Daya, la route descend vers El-Gor. Donc, l’ordre habituel fut maintenu au milieu d’une contrée où abondent les sources, Aïn-Sba, Aïn-Bahiri, Aïn-Sissa, affluents d’Oued-Messoulen.

la longue courbe qui relie Ras-el-Ma à El-Gor est une vaste exploitation d’alfa occupant le territoire d’Ouled-Balagh .

Vers le nord-ouest s’arrondissaient les hauteurs boisées de la forêt d’Ourgla, tandis qu’au sud apparaissait l’énorme massif des hauts plateaux.

On rencontre des bandes de singes, des troupes d’antilopes ou de gazelles, "c’était charmant"

dit Jules verne/

-4- Les Beni-Mathar se divisent en deux grandes fractions : les Ouled-Amran et les Ouled Attia.

Une fraction des Ouled Attia porte encore de nos jours le nom de Ouled-Zyane en souvenir d’une alliance avec le roi yaghmoracen de tlemcen qui leur offrit le pays de l’oued Messoulane au Sud-est de Dhaya, marhoum et sidi chaib où ils vivent aujourd’hui, et qui était occupé à cette époque par les Ouled-sidi Chaïb.

- 5- les Ouled nhar dans l’oued sbaa , ras el maa,hassaiba et le gor : on rencontre les ouled sidi yahia ben sfia enehari ou ould nhar .


Conclusion :

La région de Sidi bel abbés et non la ville coloniale ; présente une riche ethnologie faite de présence humaine et de structures sociales fondées sur des tribus héritières des premiers conquérants arabes et ensuite la venue des beni ameurs , surtout dans la région du grand Télagh d’antan , alors que dire des colonialistes français qui au fait des renseignements de cette région ; implantèrent dés le débarquement à Oran , des postes avancés sur son territoire , à distance égale du port d’oran : on peut citer : le fort dhaya (ex bossuet )et la ville- garnison du télagh pour permettre en milieu de ces tribus xénophobes et gardiennes ; une éventuelle pénétration du Sud fortement musulman et par conséquent hostile .

des tentes arabes notables ou des campement semi sédentaires existaient bien avant les militaires et colons ; tels oued taourira (elkhachba ) dhaya ( bel kharadji) sidi ali ben youb , Mézaourou , zégla , ain chefia , théghalimet et j’en oublie .

le reste tout le monde le connait ! Le but de mes éclairages n’est pas d’opposer la ruralité bédouine à une quelconque citadinité .

L’existence de ces tribus démonte les faux clichés si nécessaires pour l’expropriation scélérate des terres , sous prétextes de vacance de propriétaires , chers aux colonisateurs spoliateurs .

Ces terres appartenaient à nos aïeux et nous appartiennent maintenant ! c’etaient un ribat ou forteresse contre tout envahisseur ou imposteur pour la sauvegarde de leurs traditions , leur religion et leur honneur .

Le traitement sommaire de cette question de ma part : n’est qu’une simple survol allusif !

Il reste beaucoup à faire par les spécialistes que j’invite , s’ils nous lisent bien sur , de décortiquer savamment le sujet .

Pour prouver aux septiques que cette région avait été occupée par justement ses vrais propriétaires berbères et arabes musulmans ensuite.

Car des traces néolithiques existent dans toutes la région de Sidi bel abbés :

je cite celles des ksars de Télioum chez les nobles mahadja appelés traces néolithiques de Baudens .( voir forum). Comme celle de Robba des donatistes , prés des Souabrias (Sfisef ) chez les ouled Slimane et celles des traces romaines (Tessala ) chez les mediouni et ghouwalem etc ...

Et que le contexte de vie bédouine était approprié à cette époque car les cités en dur ( forteresses sédentaires royales ou autres impériales ) ou commerçaient tout les trafiquants ou se fomentait les complots des courtisans de tout pouvoir citadin leur étaient étrangères .

Se référer aux cités anciennes pour les opposer ou les comparer aux nouvelles est une aberration dans l’analyse anthropologique .

la primauté de l’existence , en premier lieu , des populations sur l’édification des cités : est un fait accompli .

Je termine pour la postérité !

Que Si les Zénètes, également appelés Zenata ou Iznaten et les français étaient des bâtisseurs de villes ? Les tribus arabes et arabo berbères bédouines ont façonnaient l’homme algérien d’aujourd’hui et l’identité musulmane algérienne .

@Moudjahed


Notes :

- revues -documents -cadastres-archives 1868
- témoignages oraux
- Généraux De lamoriciere et Bedeau – 1847
- ecrivain jules Verne
- Ibn Khaldoun
- historien Charles-André Julien
- historien Jacques Berque
- sociologue Rachid Belil