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12/15/2018

Ain kermès : Fantasia (cavalerie) الفانتازيا أو التبوريدة

La fantasia désigne différents spectacles équestres traditionnels simulant des assauts militaires, pratiqués essentiellement au Maghreb, où elle est appelée « jeu de la poudre » ou « jeu des chevaux ».

Pratique très ancienne, elle prend le plus souvent la forme d’évolutions équestres au cours desquelles des cavaliers, munis de fusils à poudre noire et chevauchant des montures richement harnachées, simulent une charge de cavalerie dont l’apothéose est le tir coordonné d’une salve de leurs armes à feu. Elle peut en outre, selon les régions, être exécutée à dos de dromadaire ou à pied.
La fantasia relève indirectement d'une tradition équestre berbère très ancienne, à mettre en rapport avec l'introduction du cheval barbe, qui fut notamment utilisé chez les Libyens orientaux pour tracter des chars, dès le xiiie siècle av. J.-C., puis, pendant le millénaire suivant, adapté en tant que monture par les Paléo-Berbères, avec, plus tard, les chevauchées de la célèbre cavalerie numide du roi Massinissa Signalée à la fin du xviiie. siècle par les témoignages de voyageurs au Maghreb, elle sera formellement connue, et prendra ce nom de fantasia, dès 1832, grâce au peintre français Eugène Delacroix et les tableaux qu’il en fait. Elle deviendra ensuite l’un des sujets de prédilection des peintres orientalistes les plus illustres, tels qu’Eugène Fromentin ou Marià Fortuny.
La fantasia accompagne le plus souvent les fêtes importantes (mariages, naissances, fêtes religieuses, etc.), même si l’aspect touristique l’emporte largement de nos jours.


الفانتازيا؛ وتسمى أيضا الخيالة والباردية والتّبُوريدَة وصحاب البارود اسم يطلق على عروض فروسية، تحاكي هجمات عسكرية، تمارس في بلدان المغرب العربي، في مختلف مناطقها، العربية والأمازيغية والصحراوية، إضافة إلى بلدان أوروبية كفرنسا وبلجيكا، بين جالياتها المغاربية
تمتد التسمية أيضا يطلق على النوع الرياضي المرتبط بهذا الفن. تكمن رمزيتها في تجسيدها لتعلق شعوب المغرب العربي بالأحصنة والفروسية، التي تمثل رمزاً تاريخياً وتراثياً تتوارث الأجيال العناية به. يتم في مشاهد الفانتازيا استخدام بعض ألعاب الخيل أوالبارود من خلال تمثيليات لبعض الهجمات يشنها فرسان على متن خيولهم المزينة، مطلقين لعيارات من البارود. وهي ذات شعبية واسعة لدى الجمهور، وتشكل الفرجة الرئيسية للمهرجانات الثقافية والفنية (المعروفة ب«الموسم» أو «الوعدة»)، التي تنظم في المناطق القروية المغاربية. وتتمتع بجاذبية قوية بسبب قدرتها على إبهار المشاهدين بفضل صبغة الغموض والأساطير التاريخية القديمة التي تجعلها تضفي تأثيرا وسحرا خاصين علي محبي تلك المشاهد
كانت الفانتازيا ثابتا فرجويا، في الاحتفالات والأعياد الكبرى، مثل حفلات الزفافوالولادات والأعياد الدينية والمواسم الثقافية الفنية، ثم انحسرت تدريجيا، في بعض المناطق المغاربية إلى الجانب السياحي الثقافي البحت. مازالت الشعوب والقبائل المغاربية تحافظ قدر المستطاع على هذه العادة رغم المؤثرات الخارجية، أهمها العولمة، وهي تعتبر استحضارا لملاحمها العسكرية التاريخية، ورمزا للقوة والشجاعة والإقدام
في السنوات الأخيرة، عرفت ألعاب الفروسية والتبوريدة، انتعاشه كبيرة في المنطقة المغاربية؛ بحيث ارتقت إلى صنف رياضي معتمد في المغرب، بمعايير فنية وتنافسية محددة،كما عرفت سنوات 2000 بروز العديد من المواسم والمهرجانات، ذات التغطية الإعلامية والشعبية الكبيرة، على غرار مهرجان الفرس في الجديدة، وعرفت امتداد هذا النوع الفرجوي، الذي كان حكرا على الرجال، إلى النساء أيضًا، بظهور مجموعة من "السربات" النسوية النشيطة

12/14/2018

Ain kermès Reportage 2018-2019 : une courte visite du walli de tiaret a Frenda et Ain kermès


روبورتاج....أثناء زيارة عملية تفقديه للسيد والي ولاية تيارت رفقة الوفد المرافق له لبلديات دائرة عين كرمس بولاية تيارت عاين مختلف المشاريع المبرمجة والتي هي في طور الانجاز والمشاريع المنجزة وايظا المشاريع التابعة لقطاع السكن كما عاين السيد والي الولاية 50 وحدة سكنية ذات نمط تجمعي بموقع مزيرعة من اصل 120 وحدة سكنية استفادت منها بلدية مادنة والتي شهدت الانطلاق في جميع السكنات وزيارتة التي شملت لارضية المقترحة لانجاز السكن الترقوي المدعم ببلدية عين كرمس وتهيئة ملاعب بالعشب الاصطناعي ومقرات ادارية والبريد والموصلات بمدريسة ووضع حجر الاساس لبناء ثانوية ومعاينة خط 
السكة الحديدية الواقع شطره بالرصفة.



اعداد وتقديم... خالد فدان Feddane Khaled
تصوير.... خالد فدان




تتواصل زيارات العمل والتفقد للسيد والي ولاية تيارت رفقة الوفد المرافق له لبلديات دائرة فرندة حيث عاين مختلف المشاريع منها تدشين الملعب البلدي المنجز في اطار صندوق الضمان والتضامن الاجتماعي وايضا زيارة منطقة النشاطات و مشروع انجاز محطة الخدمات و معاينة المشاريع الخاصة بقطاع السكن 
مشروع 60 سكن اجتماعي ايجاري ببلدية عين الحديد 
معاينة السكنات العمومية الايجارية
240 وحدة سكنية طريق عين كرمس ببلدية فرندة .
وزيارة المخصصة لانجاز خزان مائي سعة 5000 ل
ووضع حجر الاساس لانطلاق مشروع انجاز الطريق الرابط بيت عين الحديد والرصفة وتدشين الجناح الاستعجالي الجديد ابن سينا بلدية فرندة


اعداد وتقديم وتصوير 
خالد فدان




روبورتاج... تغطية شاملة وتكملة لزيارة عمل وتفقد للسيد والي ولاية تيارت رفقة الوفد المرافق له لبلدية تيارت حيث عاين مختلف المشاريع منها الخاصة بقطاع السكن لولاية تيارت 
معاينة 30 مشروع سكن ترقوي حر
معاينة 81 مشروع سكن ترقوي حر 
الى جانب من المشاريع الاخرى ووضع حجر الأساس لبناء ملحق بلدي وأيضا زيارة مركز البريد شادلي الحبيب بعد التهيئة 
تفقد اشغال مسجد صلاح الدين الايوبي 
معاينة حي مزهود احمد المعني بعملية الترحيل

إعداد وتقديم وتصوير.. خالد فدان Feddane Khaled


12/07/2018

Le pur-sang barbe algérien menacé par le déclin du secteur hippique



Le Haras national de Chaouchaoua n’abrite plus que 208 chevaux, alors que 20 000 poulains y naissaient chaque année au début du XXe siècle.

Vieux de plus de 140 ans, le Haras national de Chaouchaoua est un monument du patrimoine algérien, mais il se meurt, victime de la mécanisation, du déclin du secteur hippique et du désintérêt des pouvoirs publics.

A sa création par le colonisateur français, en 1877, sous le nom de « Jumenterie de Tiaret », à 340 km au sud-ouest d’Alger, il avait pour mission de fournir l’armée française en chevaux : des pur-sangs arabes importés d’Orient et des barbes, une race d’Afrique du Nord qui était déjà montée dans l’Antiquité et réputée pour son endurance et sa « rusticité » (résistance aux aléas climatiques, besoins alimentaires modestes…).

Le barbe a été la monture des régiments des spahis de la cavalerie française après la conquête de l’Algérie par la France en 1830. La Jumenterie a aussi développé l’arabe-barbe, issu du croisement des deux races et alliant l’énergie de l’un et l’endurance de l’autre. Au début du XXe siècle naissaient dans ce haras jusqu’à 22 000 poulains par an, destinés à la cavalerie mais aussi aux travaux agricoles.

Du côté des pur-sangs, certaines lignées issues d’étalons et poulinières nés à Chaouchaoua, devenue Haras national à l’indépendance de l’Algérie, en 1962, se sont couvertes de gloire sur les hippodromes du monde entier. Mais avec la mécanisation, le besoin en chevaux n’a cessé de diminuer, dans l’armée comme dans l’agriculture. Quant au hippisme, il est aujourd’hui moribond en Algérie et les courses réservées aux chevaux nés localement ont disparu.

Goût pour les races importées
Le Haras national de Chaouchaoua n’abrite plus désormais que 208 chevaux, dont plus de la moitié sont des pur-sangs arabes. Et comme cet établissement public ne reçoit aucune subvention, il ne parvient plus à s’autofinancer avec le seul commerce de ces animaux. La vente de fourrage et de céréales cultivées sur la majeure partie du terrain lui permet tout juste de tenir.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Vols en série de sulkys dans le milieu hippique
« Avoir maintenu l’élevage de chevaux relève du miracle », constate avec amertume Saïd Benabdelmoumen, le directeur des lieux. Car depuis le début des années 1990, le haras souffre notamment de la concurrence d’éleveurs privés et du goût récent pour des races importées. S’il vient à disparaître, « nous risquons de perdre la souche algérienne » des pur-sangs arabes, met en garde Ahmed Bouakkaz, un responsable de l’Office national de développement équin et camelin.

Malgré sa tradition équestre ancestrale – incarnée notamment par les spectacles de fantasia –, l’Algérie ne compte plus, selon M. Bouakkaz, qu’environ 30 000 chevaux, dix fois moins qu’au Maroc voisin. Pour lui, le Haras de Chaouchaoua est « victime de la politique générale liée au cheval », ignoré des pouvoirs publics bien que partie intégrante du patrimoine culturel de l’Algerie 


le monde

12/05/2018

Dr Ait Kaci : Les combats des moutons sont un cri de détresse d’une jeunesse violentée.



À beau séjours, à El-Achour, au climat de France à Bouzareah et sûrement un peu partout dans les vieux quartiers d’Alger, les moutons dédiés au sacrifice de l’Aïd sont forcés à se combattre. Des béliers sont opposés dans des combats parfois sanglants, mais toujours douloureux pour ces bêtes que des humains obligent à s’affronter pour le plaisir de quelques ahuris et l’intérêt de quelques écervelés attirés par la violence et l’odeur du gain C’est une activité possédant ses adeptes et ses champions. Les béliers utilisés dans les compétitions organisées spécialement pour ces joutes particulières sont des bêtes maltraités d’une façon inhumaine.
Ce combat de moutons cornus, probablement organisés par quelques spéculateurs qui ont senti la bonne affaire dans ce jeu, qui semble réunir les deux carburants pour faire mouvoir les esprits malsains de notre société, l’argent et la violence. Ainsi, des foules de jeunes se réunissent, chaque soir, sur des terrains retirés dans la banlieue d’Alger afin de suivre des duels de bêtes, encourageant leur favori, hurlant de ravissement et vociférant de colère.
Les sabots bien taillés, la toison bien tendu, on leur injecte même des vitamines pour être puissant et robuste. Ils seront ainsi prêts à remporter des combats et figurer longtemps sur le podium. C’est pour jouer, miser et satisfaire une barbarie intérieure sous le regard complaisant d’une société et d’autorités que ces moutons sont sacrifiés avant le grand sacrifice. N’est-ce pas un scandale étouffé. Des maux sociaux qui reviennent chaque fois et qui touchent à notre santé morale. Ce sport par ovins interposés a donné lieu à des paris où sont parfois investies de fortes sommes d’argent .
Des championnats de quartier sont organisés, des rudes éliminatoires au rythme de combats et des épreuves durs afin de désigner les deux finalistes qui se rencontreront dans des finales sanglantes célébrées dans une liesse. Zorna et cortège sont au rendez-vous.
Algérie Network a eu la hardiesse ou peut être la témérité de mettre en valeur la férocité d’une certaine frange de la société qui n’a pas hésité à monter des arènes pour se distraire et même parier sur la souffrance des bêtes. On pourrait même se poser la question, que est la bête dans tout ça.
Contacté, le Dr Ait Kaci Mohand-arabe, sociologue, actuellement sur une étude des normes de la déviance dans la société Algérienne de 1992 à nos jours .A bien voulu répondre à nos questions sur le sujet.
Algérie Network : Dr Ait Kaci, Je trouve légitime que des tigres, des lions, et toutes les bêtes carnassières se livrent des combats. Mais tirer satisfaction à voir des moutons se cogner, c’est quelque part pervers et violent. Qu’elle est votre impression sur ces combats qui font fureur ces derniers temps?
Dr Ait Kaci : Animés par des intérêts divergents la violence est bien là, je suis bien d’accord avec vous. On peut même définir ces pratiques comme une tentative d’extérioriser une bestialité cachée. Mais je trouve que pervers est un mot un peu trop fort
Algérie Network : Ce n’est pas à Didouche mourad, à Elbiar, ou encore moins à Sidi yahya qu’on va rencontrer ce genre de spectacle. C’est à Bab el Oued à la Cité Diar el Kef et à Diar el Mahcoul à Salembier que les arènes de combats sont situées. Est-ce qu’on peut dire que dans ces quartiers, les jeunes sont capables du pire comme du meilleur mais on voit souvent le pire?
Dr Ait Kaci : Nous vivons aujourd’hui dans un monde où la violence fait partie intégrante de la société. Ces combats relatent le mal être que vivent les jeunes au quotidien. C’est un phénomène qui nous interpelle à remplir notre rôle de moralisateur et de dénonciateur. Les combats des moutons portent une dimension que seul les habitants des quartiers populaires peuvent comprendre et expliquez. Je pourrais dire que ces pratiques violentes sont un cri de détresse d’une jeunesse violentée.
Algérie Network : Vous avez dit dans une précédente interview qu’un combat de moutons porte une odieuse satisfaction intérieure qui pousse organisateurs et spectateurs à monter ces spectacles. Est-ce qu’n pourrait croire qu’il y’a une incitation au culte de l’arène? Qui dit arène, dis combats, et qui dis combats dis violence? N’est-ce pas ?
Dr Ait Kaci : les moutons gladiateurs font partie des moyens que certains jeunes utilisent pour exprimer leurs tendances nuisibles. C’est l’un des plus sûr indices d’un problème qui existe et qu’il faut traiter. On doit penser immédiatement à développer tous les germes de bonté dans l’esprit de ces jeunes. Je ne me suis toujours pas remis d’apprendre que des combats, heureusement rares sont maintenant organisés avec des jeunes sdf dans des quartiers reculés d’Alger. Je ne peux même pas vous dire ce que j’en pense, car mon vocabulaire dépasserait ce qui sera admis, tellement ma colère et ma révolte sont grandes envers des autorités font la sourde oreille .
Algérie Network : l’article 449 du code pénal stipule que sont punis d’une amende de 100 à 500 DA et peuvent l’être, en outre, de l’emprisonnement pendant dix jours au plus, ceux qui exercent sans nécessité, publiquement ou non, de mauvais traitements envers un animal domestique ou apprivoisé ou tenu en captivité. Mais ce genre ce genre d’événements est souvent organisé certes clandestinement mais sous l’œil volontairement fermé des autorités on remarque bien la tolérance vis-à-vis des combats de moutons. C’est peut-être est une reconnaissance tacite qu’il faut des exutoires pour réfréner la pulsions agressives d’une jeunesse de plus en plus violente. Qu’est-ce que vous en pensez Dr Ait Kaci?
Dr Ait Kaci : En réalité pour caractériser toutes ces conduites multiformes indignes des autorités envers les jeunes, il faut trouver d’autres mots comme négligence ou insouciance. Gouverner c’est prévoir et avoir la capacité de prendre des mesures sensées visant à réduire l’excès dans toutes ces formes dans la société cela demande une intelligence politique une aptitude à jouer sur toutes les nuances .
Algérie Network : Dr Ait Kaci, Le quotidien britannique The Guardian, a parlé des combats de moutons en Algérie. Il décrit ça comme une pratique symptomatique d’une jeunesse algérienne à la dérive. Le journal a présenté la société algérienne comme une génération avide de sang et de violence. Ne trouvez-vous pas que de tels propos sont enfonçant?
Dr Ait Kaci : Les jeunes qui dressent les moutons ne sont ni déboussolés ni déphasées Ils portent certes les séquelles psychologiques de plus d’une décennie de violence mais cela ne va pas faire d’eux des monstres.
Algérie Network : Un dernier mot pour notre journal.
Dr Ait Kaci : J’apprécie beaucoup l’information véhiculée et transmise dans Algérie Network, au sens où la posture de neutralité associée à la compétence professionnelle et à l’honnêteté est omni présente dans tous les sujets traités.

Sofia Bendali

Art culinaire : Démarches pour l’indexation de l’art culinaire traditionnel



La fondation nationale du patrimoine et métiers professionnels s’attèle à l’indexation de l’art culinaire algérien traditionnel pour sa préservation et sa valorisation à l’échelle internationale, a-ton appris jeudi à Oran de sa responsable. « La fondation effectue des recherches pour l’indexation de l’art culinaire algérien traditionnel en vue de valoriser ce patrimoine et le rendre universel », a souligné sa présidente, Nawal Ouyahia, en marge d’un concours national d’art culinaire algérien, organisé jeudi à la maison de la culture Zeddour Brahim Belkacem d’Oran. L’indexation, qui touche tous les plats traditionnels de l’Algérie, « nécessite un grand effort pour présenter leur nom, leur historique, leur origine et leur nature », a souligné Nawal Ouyahia, ajoutant qu’elle englobera aussi les gâteaux traditionnels dans un an et demi. Dans ce sens, la présidente de la fondation nationale du patrimoine et des métiers a affirmé que « l’Algérie détient une richesse de plats traditionnels qui font sa fierté et qui nécessitent un effort pour les faire connaître dans le pays et à l’étranger ». fondation, dont le siège est basé à Alger, qui relève de l’Association nationale des commerçants et artisans algériens et qui compte 5.000 adhérents, a organisé deux éditions du festival « Mains d’or » avec la participation de 12 pays arabes et un deuxième avec 18 participants dont certains de pays européens, a-t-on rappelé. Elle a fait connaître le patrimoine algérien à travers une session de formation aux Pays bas et devra prendre part à un festival d’art culinaire en Turquie, a ajouté Nawal Ouyahia. Dans le souci de développer les performances des cuisiniers algériens, la fondation a signé un accord de coopération avec le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels pour valoriser le patrimoine algérien et envisage de le généraliser à d’autres wilayas du pays.Le concours national d’art culinaire, organisé à Oran jeudi, a mis en compétition 30 cuisiniers pour offrir le meilleur plat et le meilleur gâteau traditionnel avec une touche de modernité, a souligné la chef de la section d’Oran de cette fondation qui a été installée à cette occasion. Des prix et des médailles ont été décernés à cinq lauréats à titre d’encouragement pour développer l’art culinaire algérien et sa préservation, a fait savoir Hiba Hadj Smaha, initiatrice du concours. Le programme de cette manifestation comporte une exposition de gâteaux traditionnels et de plats populaires, une soirée animée par la troupe « Faqirate » et un défilé de mode monté par l’association « Houlm Echabab » d’Oran.

12/01/2018

Des traces de présence humaine de 2,4 millions

L’étude des premiers peuplements humains préhistoriques du pourtour méditerranéen fait l’objet d’intenses recherches depuis de nombreuses décennies. Dans un article publié jeudi 29 novembre dans la revue américaine Science, nous apportons un nouvel éclairage sur cette question : des traces de présence humaine datées de 2,4 millions d’années ont été découvertes dans le nord de l’Algérie. Que révèlent-elles ? L’utilisation d’outils lithiques taillés (lithique signifie en pierre), dont on distingue les marques sur certains ossements fossiles. Un travail de boucherie a été opéré sur ces os. Ces traces d’activité sont les plus anciennes découvertes à ce jour sur tout le pourtour méditerranéen. Il aura fallu plusieurs années d’efforts de chercheurs de plusieurs disciplines (archéologie, géologie, paléontologie, géochronologie, taphonomie et archéozoologie) pour que ce travail puisse aboutir à cette publication. Des chercheurs issus de différentes institutions en Algérie, Espagne, France et Australie en sont les auteurs.

Les implications de cette découverte
Ces nouvelles découvertes à Ain Boucherit changent quelque peu notre perception de la chronologie et de la diffusion de la technologie lithique oldowayenne à travers l’Afrique et l’Europe. Son origine est-africaine semble pour l’instant clairement établie. Dans cette portion de l’Afrique, de nombreux sites de plus de 2 millions d’années ont été identifiés (article en anglais), dont les plus anciens à Gona en Éthiopie (2,6 Ma), bien antérieurs aux sites algériens.

L’industrie oldowayenne d’Ain Hanech, datée d’environ 1,8 million d’années, était considérée jusqu’à présent comme la plus ancienne d’Afrique du Nord. La découverte d’outils lithiques à Ain Boucherit repousse d’environ 600 000 ans en arrière l’arrivée des hominidés dans la région. Cela suggère soit une dispersion relativement « rapide » (ou du moins, beaucoup plus rapide qu’envisagée jusqu’à présent) de ce type d’industrie lithique depuis l’Afrique de l’Est vers l’Afrique du Nord, ou bien même, compte tenu des marges d’erreur sur les datations, son apparition multiple dans différentes régions d’Afrique aux environs de 2,5 millions d’années.

Enfin, ces nouvelles découvertes à Ain Boucherit témoignent d’un peuplement humain sur la marge sud du pourtour méditerranéen bien plus ancien qu’au Nord, puisqu’il apparaît désormais comme antérieur de presque un million d’années par rapport aux plus anciennes traces d’industries lithiques et de fossiles d’hominidés trouvées dans le sud de l’Europe et notamment en Espagne, à Atapuerca et Orce.
Oumma


Le savoir-faire des mesureurs d'eau des foggaras inscrit au patrimoine mondial immatériel



Les savoirs et savoir-faire des mesureurs d’eau des foggaras ou aiguadiers (kiyaline el-ma) du Touat et du Tidikelt ont été inscrits, sur demande de l'Algérie, sur la Liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente, a-t-on appris mercredi auprès de l'Unesco.
Cette décision a été prise au cours des travaux, à Port-Louis (Maurice), de la treizième session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, qui ont débuté lundi et devront être clos samedi prochain.
Le dossier algérien figurait parmi les sept demandes d’inscription sur la Liste du patrimoine culturel immatériel nécessitant une sauvegarde urgente qui recense les éléments du patrimoine vivant dont la pérennité est menacée.
Elle compte, avant le rajout d'autres patrimoines, 52 éléments inscrits et permet aux Etats parties à la Convention de mobiliser la coopération et l’assistance internationales nécessaires pour renforcer la transmission de ces pratiques culturelles en accord avec les communautés concernées.
Avec cette inscription, l'Algérie devra soumettre régulièrement un rapport de suivi sur la sauvegarde de ce métier ancestral.
Le système des mesureurs d'eau (kiyaline el-ma), répandu dans les wilayas d'Adrar et de Tamanrasset, date de plusieurs siècles montre aujourd'hui des signes de recul dû essentiellement à l'abaissement du niveau de la nappe obligeant à recourir à des sondages et pompages profonds.
Dans une correspondance datée du 31 mars 2016, adressée au DG du Centre nationale de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques d'Alger (CNRPAH), le directeur de la culture de la wilaya d'Adrar a indiqué que ce système "ingénieux et pluriséculaire" qui fait partie de l'identité des populations sahariennes en général et de celles de la wilaya d'Adrar en particulier, est composé de "savoirs, de savoir-faire et de rituels renfermant de nombreux éléments du patrimoine immatériel transmis de génération en génération et allant dans le sens d'une gestion écologique des ressources de la nature et d'une exploitation rationnelle de la rareté de l'eau".
Il est recommandé, à cet effet, de sauvegarder, protéger et revivifier ce système qui comprend le creusement des foggaras avec des puits et des galeries les reliant, le partage de l'eau selon des modes de calculs connus et maîtrisés par la corporation des mesureurs d'eau (kiyalin el-ma) et l'irrigation des multiples jardins des palmeraies du sud de l'Algérie.
Actuellement, un manque de communication entre les jeunes et leurs aînés est observé. Ce qui laisse supposer que la disparition de ce métier est illustrée par l'âge avancé des mesureurs d'eau qui met en évidence une absence de renouvellement des praticiens.
Plusieurs autres facteurs sont venus ont contribué à la nécessité urgente de sauvegarde de ce savoir-faire, dont notamment ceux qui ont modifié le bon fonctionnement des foggaras, (nouveaux rapports de propriété), les effets de l’urbanisation et de la modernisation et une absence de prise en considération des mesures à mettre en œuvre pour assurer la transmission du savoir.
Le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco est composé des représentants de 24 Etats parties à la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (2003).
Il se réunit une fois par an et assure le suivi de la mise en œuvre de cet instrument juridique ratifié par 178 Etats.

l’Algérie prête à acquérir les documents manuscrits concernant l’Emir Abdelkader



Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a souligné, mardi à Mascara, que l’Etat poursuit ses efforts pour récupérer des documents historiques considérés comme «une partie de la mémoire nationale algérienne» pour les mettre à la disposition des chercheurs et des historiens.
Intervenant à l’ouverture du colloque international «L’Emir Abdelkader El Djazaïri entre les deux rives» qu’abrite l’Université de Mascara à l’occasion du 186e anniversaire de l’allégeance du fondateur de l’Etat moderne algérien, Mihoubi a annoncé que l’Algérie participera, aujourd’hui à Paris, à une vente aux enchères pour acquérir des documents et des manuscrits concernant l’Emir Abdelkader.
«Le ministère de la Culture déploiera tous les efforts pour acquérir ces documents historiques car constituant une partie de la mémoire nationale, afin de les mettre à la portée des chercheurs et des historiens pour les exploiter dans l’écriture de l’histoire nationale et mettre en exergue les valeurs et les idées défendues par l’Emir Abdelkader», a ajouté le ministre.
Par ailleurs, il a annoncé la prochaine révision des conditions de production d’un film sur l’Emir Abdelkader, fondateur de l’Etat algérien moderne, après les difficultés rencontrées dans une première tentative dans ce sens menée par son département.
«Cette œuvre sera réalisée car elle représente une attente et un rêve de tous les Algériens», a-t-il précisé.
Le ministre s’est félicité de l’importance particulière qu’accorde le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la personnalité et au combat de l’Emir Abdelkader, en organisant des manifestations en son honneur et à sa mémoire dont la commémoration de son allégeance.
Quelque 36 universitaires et chercheurs nationaux et étrangers, venus des Etats-Unis d’Amérique, du Japon, de France, du Danemark, de Turquie, de Tunisie, de Mauritanie et de Libye, prennent part à ce colloque.
Les conférenciers aborderont divers aspects de la vie, du combat et de l’œuvre pluridisciplinaire du fondateur de l’Etat Algérien moderne.
Une délégation de la ville américaine «El Kader», jumelée avec la ville de Mascara, est également présente à ce colloque.
La rencontre, organisée par l’Université de Mascara, vise à inventorier des études menées sur l’Emir Abdelkader dans diverses disciplines et domaines.