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5/31/2018

Mohamed Bouras: Un nationaliste hors pair ayant ravivé par le scoutisme la flamme patriotique



Nationaliste hors pair qui s’est donné sans compter à un pays qu’il aimait jusqu’aux tripes, le fondateur des Scouts Musulmans Algériens (SMA), Mohamed Bouras, dont le 77ème anniversaire de la mort sera commémoré dimanche, effectua un véritable travail de titans dans la prise de conscience par la justesse de la cause pour laquelle le peuple se battait.

Ce natif de Miliana (Aïn Defla) qui assimilait le scoutisme à «une école de patriotisme» susceptible de galvaniser les Algériens pour se révolter contre l’indu occupant et le chasser de leur terre, déploya une activité intense notamment à l’adresse des jeunes pour les inciter à prendre part au combat libérateur du pays. 
Nombre d’historiens soutiennent que la contribution des SMA à la réussite de la Révolution armée est indéniable au regard du travail effectué en matière de renforcement du nationalisme, observant que nombre d’entre eux ont payé de leur vie leur refus d’obtempérer au colonisateur et de cautionner sa politique exterminatrice.
Pour eux, le fait que le combat de Mohamed Bouras ait particulièrement influencé trois des plus grands héros de la Révolution armée, en l’occurrence Larbi Ben M’hidi, Badji Mokhtar ainsi que le commandant Si M’Hamed Bouguerra, est révélateur à plus d’un titre. Pour le fils du compagnon du fondateur du scoutisme en Algérie, Sadek El Foul, ce qui avait le plus incité Bouras à s’adonner au scoutisme fut l’affirmation de Baden Powel (le fondateur du scoutisme à l’échelle mondiale) selon laquelle le scoutisme ne pouvait être pratiqué par les Arabes ou les Musulmans. 
Se référant à son père (Sadek El Foul disparu en 1994, ndlr), Mohamed El Foul a souligné que la mise en place en 1935 du groupe El Fallah était une sorte de réponse à cette allégation, observant que ce mouvement a fait des émules un peu partout à travers le pays notamment à Tlemcen, Constantine et Tizi-Ouzou.
«J’ai moi-même adhéré aux SMA en 1958 alors que je n’avais que 12 ans», a précisé à l’APS cet enseignant retraité aujourd’hui âgé de 72 ans, signalant que le nombre sans cesse croissant des adhérents a fini par inquiéter les autorités françaises qui y voyaient là un danger susceptible de faire avorter leurs desseins expansionnistes.

l’indépendance du pays ou le dénominateur commun aux SMA et Ulémas
Après avoir quitté Miliana, Mohamed Bouras est, à la faveur de la fréquentation assidue du cercle Ettaraki (Alger), devenu proche politiquement de l’Association des oulémas et de son chef, cheikh Abdelhamid Ben Badis.
S’étant rendu en 1932 à Miliana après qu’il eut créé l’association des Ulémas, ce dernier n’a pas caché son admiration pour la section «Ibn khaldoun» animé alors par Sadek el foul, affirmant qu’il procédera à la mise sur pied d’une section similaire une fois rentré à Constantine. 
Ce fut chose faite en 1936 dans la mesure où Ben badis créa à Constantine les sections Essabah et Arradja, deux dénominations figurant dans son poème «chaâbou al djazairi mouslimoune (le peuple algérien est musulman), oua ila al ouroubati yantassib (il est affilié à l’arabité). Pour Abderahmane Tounsi, enseignant à la faculté d’histoire de l’université Djilali Bounaâma de Khémis Miliana, l’intérêt porté par Ben Badis au scoutisme atteste du rôle qui lui est dévolu en matière de mobilisation des Algériens notamment les jeunes d’entre eux. 
Il a affirmé que la relation entre les Ulémas et les SMA était d’autant plus étroite que dans certaines de ses notes, le Mufti et ex-président du Haut conseil islamique (HCI) des années 1970, Ahmed Hamani, a qualifié Bouras de «bras droit de Ben Badis».
L’étroitesse de cette relation apparaît clairement en juillet 1939 lorsque toutes les sections scoutes d’Algérie se sont constituées en fédération sous la présidence de Ben Badis, a-t-il fait remarquer. 
Pour l’universitaire, «il est clair qu’indépendamment des méthodes auxquelles recourraient l’une ou l’autre de ces deux organisations dans leur lutte contre l’occupant, l’essentiel était pour elles le souci de mobilisation de la société et de sa prise de conscience sur les véritables desseins du colonisateur».

Les changements climatiques à l’origine de la disparition des hirondelles



Les hirondelles, qui migrent habituellement en Algérie, ne se sont pas acclimatées à ces changements, caractérisés par des vagues de froid
D’autres facteurs ont fait que le nombre d’oiseaux migrateurs a reculé, entre autres la pollution qui touche les zones humides.


Active depuis 2015, l’Association des chasseurs d’Alger compte 150 membres actifs et des centaines d’adhérents. Cette association effectue des opérations de chasse sur autorisation du wali d’Alger durant des périodes définies (du 15 septembre au 1er janvier), pour le petit gibier, et jusqu’au 28 février, pour le gros gibier (sanglier). Ces chasseurs organisent des battues exceptionnelles aux sangliers à la demande d’agriculteurs ou de citoyens sur autorisation des autorités locales ou de wilaya.

D’après le président de l’association, les changements climatiques, marquant le pays à la fin de l’hiver et au début du printemps, sont à l’origine du recul notable de la population des hirondelles, cette année, dans les wilayas du centre du pays, a indiqué, à Alger, le président de l’association, Saoudi Mohamed.

Dans une déclaration, M. Saoudi a précisé que les membres de l’association, à travers les wilayas du centre, avaient soumis à l’association des rapports faisant état d’un recul notable du nombre de la population des hirondelles, cette année, estimant que ce recul était le plus important depuis la disparition graduelle de ces oiseaux migrateurs, soit à la saison de migration de 2015.

Il est probable que les changements climatiques que connaissent les wilayas du Nord, notamment à la fin de l’hiver et au début du printemps, soient à l’origine de cette absence remarquable, avancent les adhérents de l’Association. Les hirondelles, qui migrent habituellement en Algérie à partir du mois de janvier, jusqu’au mois de mars, ne se sont pas acclimatées à ces changements, caractérisés notamment par des vagues de froid, a indiqué, par ailleurs, M. Saoudi.

Des adhérents de l’Association des chasseurs des wilayas du Centre ont remarqué la disparition quasi totale de la population des hirondelles, auparavant estimée en centaines de milliers, mais elle est absente aujourd’hui dans les zones de leur migration, a ajouté le président de l’Association.

Précisant que cet oiseau n’est pas considéré comme une battue et qu’il n’est nullement menacé par l’être humain en Algérie, M. Saoudi a dit que les changements climatiques en Algérie ne sont pas aussi importants que ceux marquant d’autres pays, mais ils ont, toutefois, impacté la migration de cet oiseau vers notre pays.

Il a adressé, à ce titre, un appel à tous les spécialistes, en vue de chercher davantage les causes de la disparition de cet oiseau du ciel algérien, précisant que l’Association œuvre actuellement à collecter toutes les données nécessaires en la matière pour remédier à cette situation.

Signalons que dans le périmètre de la capitale, il existe une zone humide, en l’occurrence le lac de Réghaïa, qui accueillait par le passé des milliers d’oiseaux migrateurs. Avec la pollution du lac, le nombre d’oiseaux a reculé de manière inquiétante. Il est temps que les pouvoirs publics se penchent sur ce problème afin de sauver la zone humide et les espèces d’oiseaux qui la fréquentent.

K. S. et agence

Ain kermès : : Les petits vendeurs font recette durant Ramadhan




Galette, petit-lait, dioul, rayeb, r’fiss, gâteaux, pâtisseries Zlabia ,Kal balouz charbet et autres produits maison , que proposent généralement des bambins en vacances depuis la fin des compositions du troisième trimestre, inondent les espaces commerciaux et les environs immédiats des marchés couverts de toutes les agglomérations de la Daira Ain kermès , en ce mois de Ramadhan.
Ces préparations maison se vendent comme des petits pains, trop souvent sur commande quand la qualité y est, et que le petit vendeur se fait une notoriété dans une spécialité. 

Les bambins, pas seulement les fils de pauvres, mais pratiquement tous les autres dont certains appartenant à des couches sociales plus que moyennes, aisées parfois, s’en donnent à cœur joie, vantent leurs produits et jurant qu’ils sont de bonne qualité. 
Leurs cris s’entendent à tous les coins, étouffant ceux des autres commerçants. 
Les agents du commerce chargés du contrôle et les services de sécurité les laissent agir à leur guise.
Que peut-on contre des enfants. Ce ne sont que des enfants en quête de gagne-pain pour leurs familles et, à défaut d’être contrôlés, sont pris en pitié. Cette façon d’agir des contrôleurs encourage les enfants à faire commerce de tout.
Ces petits vendeurs ne sont-ils donc pas des petits commerçants informels ? Pourquoi ne sont-ils donc pas pris en chasse ? 
Trop souvent ces enfants sont exploités par des adultes pour la revente de produits, moyennant une ristourne. 
Les agents du commerce et les services de sécurité ne le savent-ils donc pas ? 
Mais ce qu’il y a d’extraordinaire, c’est que ces bambins achètent en deuxième et troisième main avant de revendre aux prix qu’ils décident, tous, d’un commun accord. 
C’est dire que leur innocence n’est pas aussi innocente que certains le croient.
Ce sont de véritables experts es commerce. 
Tous les gamins, en ce mois sacré, deviennent commerçants, passant immanquablement de spécialistes produits maison ou el Dar, à d’autres commerces plus fructifiant leur permettant de se remplir les poches.
« Pendant le Ramadan, je me fais beaucoup d’argent, cela me permet de me payer quelques jours de vacances au bord de la mer, de m’acheter des fringues et des articles scolaires, d’aider mes petits frères et de m’offrir quelques petites folies, et ce, au prix de ma sueur ».
C’est le refrain, généralement repris par tous les petits vendeurs à la question de savoir s’ils se font de l’argent ou pas. Gagne-pain ou vrai commerce ? 
La question reste posée.

par : B Azouz

Oran : La préparation de la «Calentica» futur métier artisanal ?


La Chambre d’artisanat et des métiers (CAM) d’Oran a proposé d’inclure la préparation du plat populaire «Calentica» comme activité artisanale au projet de nomenclature des métiers artisanaux en cours d’actualisation, a-t-on appris du directeur de la chambre. «Cette spécialité culinaire, source de revenus et de subsistance, pour une large frange de la société oranaise, a sa place parmi les plats populaires à introduire dans ce projet qui est entré en sa phase finale, avant de le soumettre aux parties compétentes en vue de son approbation», a indiqué à l’APS Nouredine Mehtar-Tani. 
La préparation et la vente de la «Calentica» est une activité très répandue à Oran et dans les wilayas dans l’ouest du pays où les commerces proposant ce plat culinaire se comptent par centaines et reste très demandé par les consommateurs de toutes les couches sociales, a relevé Mehtar-Tani. Au fil du temps, ce plat est devenu présent dans toutes les villes du pays sous diverses appellations et en diverses circonstances. 
On le désigne par «Garantita», «El Hami» et bien d’autres noms. À Mostaganem, par exemple, elle est incontournable sur la meïda du f’tour de ramadhan, alors que dans d’autres régions, même à Oran, elle disparaît complètement du menu en ce mois sacré. Les échoppes et commerces qui la proposent se reconvertissent à d’autres créneaux plus rentables et plus demandés. «Calentica» trouve son origine de l’espagnol «Calentita» (toute chaude) qui dérive du mot «Caliente» qui signifie «chaud». Les amateurs de ce plat soulignent que cette préparation donne toute sa saveur quand elle est servie et consommée toute chaude «arrosée» de H’rissa et du cumin.
Une nomenclature à mettre à jour
Selon une légende, la «Calentica» aurait été inventée dans le fort de Santa Cruz, au 16e siècle, par des militaires espagnols manquant de ressources alimentaires. Ils auraient mixé le reste de leur réserve de pois chiches avec de l’eau et de l’huile pour donner ce plat dont la renommée a dépassé les frontières. 
D’autres sources historiques parlent plutôt de prisonniers abandonnés sur les côtes oranaises par les espagnols. Ils n’avaient pour survivre que de la farine de pois chiches. Leur préparation avait donné cette fameuse «Calentica» qui a pu traverser les siècles pour devenir indissociable des habitudes culinaires des Algériens.
Par ailleurs, la CAM d’Oran a proposé d’autres plats populaires faisant partie du terroir et de l’art culinaire national pour figurer dans la nomenclature des métiers artisanaux comme «Douara», «Dolma», «Berkoukes» et «Bekbouka».
Le directeur de la CAM a précisé que ces propositions d’inclure ces plats populaires dans cette future nomenclature répondent aux demandes des artisans versés dans la restauration populaire et artisanale. «L’artisan qui veut exercer l’activité de préparation des plats populaires ne peut réaliser son projet car, la désignation de cette activité ne figure pas sur la carte d’artisan qui lui est délivrée», a indiqué Mehtar Tani, ajoutant que son institution n’est pas habilitée, par la loi, à ajouter une nouvelle activité ne figurant pas sur la nomenclature légale en vigueur et comportant 336 métiers.
«L’actuelle nomenclature des métiers remonte aux années 1970. Elle est aujourd’hui complètement dépassée d’où la nécessité de l’actualiser aujourd’hui pour répondre aux exigences des artisans et de la réalité du terrain», a estimé le même responsable, ajoutant que des experts et des compétences avérées s’attèlent à opérer cette mise à niveau et à soumettre leurs propositions aux services compétents pour leur approbation.

5/30/2018

Les Bouqalate aux veillées du mois de Ramadhan, un patrimoine immaterial « en danger »


“Ya fal ya felfal, djibli fali men koul blad, ya loukan bin sebaa djbal”. De tous temps la bouqala est associée aux veillées du mois de Ramadhan. Un divertissement réservé uniquement aux femmes, puisque les hommes avaient d’autres occupations. Qu’est ce que la Bouqala ? 

C’est un petit poème déclamé comme présage sensé porté chance à celle à qui il est destiné. 
La librairie Chaib Dzair de l’ANEP, a réunit mardi soir dernier, l’historien Abderrahmane Khelifa, le journaliste-écrivain, Noureddine Louhal, l’auteur Fettal Siham et le guide de la Casbah Nacer Kerchouche,  autour de ce rite ancestrale qui est la Bouqala.
Selon les conférenciers, la Bouqala concerne majoritairement les villes côtières, comme Alger, Cherchel, Jijel et autres. A Alger, cette pratique est associée presque exclusivement à la Casbah, explique Mme Fettal. La pratique de la bouqala est soumise à un rituel bien précis, dit-elle : les femmes préparent dans un récipient l’eau de sept fontaines, ou sept robinets. Sept morceaux de bois issus de sept portes. Sept parfums doivent être utilisés avec l’eau puis réservée durant sept jours sous la lumière des étoiles. Le soir de la rencontre, les jeunes filles mettent  dans le récipient un bijou ou objets leur appartenant. La doyenne de l’assemblée est chargée de réciter ces petits poèmes et à chaque fois un objet est retiré du récipient alors la Bouqala et destinée à la propriétaire de cet objet. A la fin du rituel, l’eau ne doit être jeté que lors qu’il n’y a plus de passant dans les rues. Alors les jeunes filles guettent dans la nuit un son ou un signe comme présage d’une vie future.
Abderahmane Khelifa, explique qu’Alger entre le 16e et 19e   était l’une des plus grandes métropoles de la Méditerranée, elle ne comptait pas moins de cent mille habitants dont 25000 femmes au moins. Cette pratique de la poésie traduit un certain niveau d’instruction de ces femmes, ajoute-t-il.
Nouredine Louhal, précise qu’en Kabylie maritime, les Bouqalate se retrouvent sous forme d’ «Achouik ». L’absence prolongée des époux, marin pour la plus part, et la solitude se traduisaient par des poèmes que les femmes déclament lors des veillées. Il ajoute « qu’à la Casbah, les veillée de Ramadhan, en plus e cette pratique de la Bouqala, étaient consacrées à la préparation des trousseaux des futures mariées et également à la transmission du savoir faire entre les femmes âgées et les plus jeunes ».
Mais pour ce qui est de l’origine et l’âge de cette pratique, rien n’est avancé car, même si certains disent qu’elle est venue d’Andalousie, rien ne prouve que ce ne soit pas le contraire qui s’est produit, explique l’historien Abderrahmane Khelifa. Il ajoute que dans les cours des rois Omeyyades cette pratique existait déjà et que la société maghrébine comptait énormément de gens capables de produire ces textes poétiques.
Nouredine Louhal auteur d’« Alger la blanche » et « les jeux de notre enfance » dans lesquels il aborde cette pratique de la Bouqala tout en recueillant un grand nombre texte, déclare que ce rituel fait partie de nôtre patrimoine culturel immatériel et qu’il est impératif de le préserver et de le transmettre aux générations futures ; car ajoute-il, au-delà du rituel, les textes de la bouqala contienne énormément de vérité et de bon sens.
Mme Fettal, dit pour sa part nous apprend qu’elle prépare un beau livre, qui sera bientôt édité aux éditions « Gaya », dans lequel elle retranscrit plus de 120 bouqalate anciennes qu’elle à pu retrouver chez des femmes âgées. Elle ajoute que c’est dramatique de laisser disparaitre un tel héritage qui contient tant de beauté et de sagesse.
Hakim Metref

5/28/2018

CRC Tiaret - Ardjaoui Mourad (Entraîneur): «Nous avons réalisé un véritable exploit»

C'est une année bénie pour la capitale du Sersou, la ville de Tiaret en l'occurrence, avec l'accession de trois clubs aux étages supérieurs, à savoir la JSM Tiaret qui monte en DNA, le Chabab Riadhi Chaouchaoua Tiaret (CRCT) qui accède en Inter-régions, et le Widad d'Aïn-Kermesse qui a validé son ticket pour la Régionale Une la saison prochaine. Pour jeter un coup de projecteur sur le CRCT, un petit club de la proche banlieue de Tiaret, nous avons interrogé son coach, l'ancien baroudeur de la JSM Tiaret et de l'USMBA, Mourad Ardjaoui, qui a bien voulu répondre à nos questions. 




Le Quotidien d'Oran: D'abord, parlez-nous un peu de l'histoire du club ? 

Ardjaoui Mourad: Le Chabab Riadhi Chaouchaoua Tiaret a été créé en 1986 pour évoluer en Régionale III avant sa première accession en Régionale II en 2008, puis une accession en Inter-ligues en 2011 avant de rétrograder la saison suivante. Cette année, le club a réussi une deuxième accession après une lutte dans la division Régionale I groupe A. En ce qui me concerne, j'ai entrainé ce club depuis 2008 avant de le quitter et revenir à pratiquement dix jours avant le début du championnat de cette année. 

Q.O.: Et quel est le secret pour accéder cette année avec des moyens très limités? 

A.M.: C'est vrai que nous avons évolué avec des moyens très limités et disputé un championnat difficile en obtenant d'excellents résultats, puisque nous n'avons perdu qu'un seul match et encaissé cinq buts durant toute la saison, dont deux buts durant la phase retour. Je dois dire qu'on a disputé un championnat très rude et achevé, malgré tout, avec 15 points d'avance sur le deuxième, sans parler des 2 points qui nous ont été défalqués à cause des deux matches que nous avons disputés de plus par rapport au groupe «B». Je dois signaler que, malgré la défalcation des six points, mon équipe a réalisé un véritable exploit et terminé avec cinq longueurs d'avance sur le premier du groupe «B», à savoir le Mouloudia d'El-Bayadh. 

Q.O.: Le club a réussi à accéder à l'étage supérieur malgré la modicité de ses moyens, comparé à d'autres clubs. 

A.M: Oui, cela est vrai du moment que le budget consommé par le CRCT est de loin inférieur par rapport à d'autres clubs plus huppés, ceci sans parler des gros soucis que nous avons eus avec la domiciliation du stade, puisque nous avons évolué dans le même terrain, à savoir Aït Abderrahim, avec la JSM Tiaret. Les créneaux horaires qui nous ont été attribués pour les entrainements nous ont beaucoup handicapés, ce qui nous a obligés souvent à nous entrainer dans des salles de sport. Avec l'effort consenti par le président Ouaddahi Larbi, la solidarité du groupe de joueurs et la discipline sans faille dont ils ont fait preuve, nous avons réussi à faire la différence, même si je dois vous dire qu'en plein mois de ramadhan, les joueurs n'ont toujours pas été régularisés, ni même reçu le moindre geste d'encouragement de la part des autorités locales, d'où une certaine amertume que je ressens. Vous me donnez l'occasion de lancer un appel aux autorités locales, le maire et le directeur de la jeunesse et des sports pour accélérer les travaux du nouveau stade de Karman et son homologation, pour nous permettre d'évoluer dans de bonnes conditions la saison prochaine. 

Q.O.: Mourad Ardjaoui compte-t-il remplier avec le CRCT la saison prochaine ? 

A.M: Je dois vous dire que mon contrat avec le club est d'abord moral. Mon engagement pour une saison se limitait à assurer une place honorable au club, mais j'ai réussi à faire plus, à savoir faire accéder le CRCT grâce à l'aide précieuse et les encouragements du public, même si je dois dire que je suis déçu par les autorités de la ville de Tiaret. 

Dans les conditions actuelles, il est difficile pour moi de poursuivre ma mission, pour une seule raison: garder ma crédibilité vis-à-vis du président, dirigeants et surtout des joueurs. 

Q.O.: En tant qu'ancienne coqueluche de la JSM Tiaret, quel est votre sentiment après l'accession d'Ezzerga en DNA ? 

A.M.: Vous imaginez bien mon bonheur et ma grande joie après l'accession de mon club du cœur, avec bien sûr le concours de son public. Mon souhait le plus cher, c'est que le team cher à feu Laribi Abdelkrim retrouve l'élite du football national le plus tôt possible. En un mot, j'appelle de tous mes vœux à l'union sacrée autour d'Ezzerga afin qu'elle retrouve sa gloire d'antan. 

Q.O.: Nombreux parmi le public sportif pensent que c'est le moment idéal pour organiser un jubilé à la mesure de ce symbole vivant qu'est Tahar Benferhat. Est-ce votre avis ? 

A.M: Effectivement, le moment est plus qu'idéal pour penser à organiser un jubilé digne d'un grand monsieur comme Tahar Benferhat, surtout que le club fête cette année le 75e anniversaire de sa création, une joie doublée avec l'accession de la JSMT et du CRCT. 

Sans oublier le Widad de Aïn Kermesse qui a accédé en Régionale I. D'ailleurs, je me suis toujours demandé pourquoi les autorités locales et la grande famille sportive tiarétienne n'ont pas pensé à Tahar Benferhat, un homme malade et un monument du football national, qui a besoin de l'aide de tout le monde. 

Q.O.: Votre mot de la fin 

A.M.: D'abord, je tiens à remercier votre journal pour le très bon travail qu'il accomplit au service du développement des sports en général. Je tiens aussi à remercier vivement toute la population de Karman pour son soutien indéfectible durant toute la saison. Et pour terminer, je présente mes vives félicitations au coach Abdelkader Amrani après le titre de champion d'Algérie décroché avec le CSC. 

Tiaret: Une ville toujours mal éclairée


Ces derniers jours, alors que les nuits ramadhanesques sont longues, plusieurs quartiers de la ville de Tiaret sont toujours très mal éclairés. 
En effet, emprunter les dédales et quartiers éloignés de la périphérie de la ville devient un véritable coupe-gorge, au plus grand dam des habitants de la ville comme pour les visiteurs étrangers. 
C'est le cas, surtout, pour les habitants de la cité du stade polyvalent, à une encablure du château Rousseau, résidence du wali, qui ne décolèrent pas à cause du sempiternel problème du manque d'éclairage public. En effet, tout au long du trajet menant de la cité du stade jusqu'à la station de taxis sur la route d'Alger, «aucune lampe ne fonctionne malgré nos nombreuses sollicitations auprès de la commune», tempête un habitant. 

La situation devient d'autant plus insupportable que nombreux sont les fidèles qui ont peur de se rendre à la prière des Tarawih en ces jours du mois sacré de ramadhan. Autre point noir, les voyageurs qui se rendent tôt le matin à la station de taxis, plongée dans le noir total. «Plusieurs citoyens se sont fait agresser sans que cela n'inquiète personne», se plaint un habitant de la cité du FIDA. 

Pourtant, le wali avait annoncé en janvier dernier qu'une enveloppe de plus d'un milliard de centimes avait été dégagée sur le budget de la wilaya pour la reprise de l'éclairage public dans la ville de Tiaret, mais aussi sur les principales voies de communication. 

Le premier responsable de la wilaya avait également annoncé que l'éclairage public sera repris à neuf dans toutes les communes de la wilaya, à la faveur des 350 milliards de centimes dégagés sur le fonds commun des collectivités locales (FCCL) pour la réalisation de plusieurs projets d'amélioration urbaine. Mais sur le terrain cahoteux de la réalité, les citoyens, exacerbés, ne voient rien...

5/27/2018

JSM Tiaret: Ezzerga voit grand cette année "une deuxième accession consécutive"


Selon une source crédible, le comité directeur de la JSM Tiaret va se renforcer cette saison par deux grands industriels, entre autres le groupe Belhocine et le groupe Fillali en plus, bien sûr, du président Feghouli Hadj Ahmed. 

Cette nouvelle a rapidement fait le tour de Tiaret, ce qui a poussé déjà les supporters de la JSMT à croire d'ores et déjà à une deuxième accession consécutive, cette fois-ci en Ligue 2. Ce qui est certain, avec l'apport de ces trois industriels, le club de feu Krimo ne manquera de rien sur tous les plans, notamment celui des finances. 

Or, comme le nerf de la guerre existe, la JSMT est appelée, pour le moins, à faire partie du lot des prétendants au titre donnant accès à l'antichambre de l'élite. Pour atteindre cet objectif, l'équipe devra dominer les débats, sachant qu'il n'y a qu'un seul ticket à prendre. 

Quoi qu'il en soit, c'est le rêve des milliers de supporters qui n'imaginent pas un autre scénario que l'accession. Pour être dans les temps, le manager général Djillali Rahim a déjà entamé l'opération recrutement qui sera, dit-on, de grande envergure. Sans citer de noms pour des raisons compréhensibles, le manager a affirmé avoir eu l'accord de principe de cinq grands joueurs, un meneur de jeu qui a porté les couleurs de l'USMH, un grand attaquant de Sidi Bel-Abbès, deux défenseurs de l'ES Sétif, et un gardien aux qualités reconnues et qui est détenteur d'une coupe d'Algérie avec le CRB sous la présidence de Kerbadj. En outre, et selon toujours nos sources, la liste concernant le recrutement est toujours ouverte. 

Par ailleurs, nous avons appris qu'une réunion de travail se tiendra ce dimanche entre le comité directeur, à sa tête le président Feghouli, et le désormais ex-entraîneur de la JSMT Ahmed Benamar pour préparer officiellement la liste des joueurs à libérer. 

A propos justement du cas de ce technicien, la dernière ordonnance du ministre de la Jeunesse et des Sports interdit catégoriquement le cumul de fonctions. 
Or, et comme il l'a laissé entendre dans uns récente déclaration, l'artisan de l'accession en DNA, Ahmed Benamar, a opté pour son poste initial qui est, comme tout le monde le sait, DTW à la ligue de wilaya de football de Tiaret. Pour les supporters, le président Feghouli est l'homme de la situation, car il est le seul à pouvoir remettre le club à sa véritable place. 
C'est dire que le président Feghouli Hadj Ahmed est estimé par tout Tiaret, c'est l'homme providentiel par excellence. 

Tiaret : la population est contre la bétonisation des jardin public « Med Djahlane »

L'affaire » fait grand bruit dans les chaumières de la ville de Tiaret : livré à l'abandon depuis des lustres et en proie aux convoitises des uns et des autres, le terrain qui devait être un jardin public au niveau de la cité « Med Djahlane » a été finalement attribué à un promoteur privé. 

En effet, l'APC, qui avait en janvier dernier annoncé que le terrain allait être transformé en jardin public pour un investissement de trois milliards de centimes, a finalement décidé d'un projet de délibération, soutenu par la majorité des élus du parti FLN, pour l'attribuer à un investisseur privé qui aurait promis de garder la vocation originelle du terrain, à savoir dédier la majeure partie de l'espace à un jardin public. 

Ce qui est loin de rassurer la population locale qui crie au « scandale », faisant même réagir des élus d'autres formations politiques opposées au projet, mais aussi du mouvement associatif local comme les simples citoyens. Sous le slogan « Non à la bétonisation du terrain Med Djahlane », les citoyens se passent le mot sur les réseaux sociaux et appellent à la mobilisation pour sauver le terrain de l'appétit vorace des « fous du béton ». 

Pourtant, en janvier dernier, le maire avait annoncé la « bonne nouvelle » à la population, inquiète du sort réservé au terrain « Med Djahlane », idéalement situé face au musée du Moudjahid, dans la partie sud de la ville de Tiaret, en dégageant une enveloppe financière de 3 milliards de centimes pour l'aménagement d'un jardin public, accompagné de structures d'accompagnement, des espaces verts notamment, au plus grand bonheur des associations locales de défense et de protection de l'environnement qui souhaitaient en faire un lieu de distraction et de loisirs, et surtout un havre de paix pour une population en proie au stress et aux bruits de la ville. 

SOUGUEUR CARTE POSTALE LE MARCHe de MOUTONS ET défilé de Méchouis a TREZEL

ALGERIE TREZEL SOUGUEUR CARTE POSTALE LE MARCHE semaine du MOUTONS 


La Nouba



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5/26/2018

Zaouia El Hamel, un haut- lieu de méditation


Juchée sur une plateforme rocheuse, la cité est repliée sur elle-même, telle une forteresse. Elle se fond dans les teintes brunâtres de la montagne aride qui la surplombe. «El Hamel» se situe à une quinzaine de kilomètres au sud-ouest de Boussaâda, dans la wilaya de M’sila. L’histoire raconte qu’un groupe de pèlerins de retour des Lieux Saints aperçurent un chameau égaré sur cette crête sur laquelle est construite la zaouia. L’un d’eux avait alors demandé à l’un de ses compagnons de voyage comment s’appelait le lieu à. Voyant le chameau, il répondra «El-Hamel» (l’égaré). Le nom deviendra celui d’une région et d’une zaouïa célèbre créée par cheikh Mohamed El-Maâmoun Ben Mustapha.
De retour de Béjaïa où il était allé parfaire ses études en théologie, il édifiera la zaouïa qui a contribué aux résistances populaires contre le colonialisme français au XIX éme siècle. El Hamel est devenu à travers les siècles un haut lieu de méditation et de piété.

La particularité de zaouiat El-Hamel est l’empreinte laissée par une femme, cheikha Zineb. Fille du cheikh Si El-Hadj Mohamed Ben Belkacem, elle a   géré la zaouïa après la disparition de son père , de 1897 à 1905. Celle-ci a défié les traditions et les autorités coloniales. Elle s’est battue contre ses cousins pour prendre la relève et préserver l’héritage paternel. La courageuse qui a su s’imposer dans un monde d’homme.
Sous la kouba de style byzantin et dont la coupole centrale est supportée par quatre faisceaux de cinq piliers chacun, reposent Si El-Hadj Mohamed Ben Belkacem et sa fille dont le centenaire de la mort a été commémoré en 2005.
Elle est actuellement dirigée par cheikh Mohamed Maâmoun Ben Mustapha El-Kaced.
On y enseigne la méthode Errahmania qui édicte notamment qu’on se mette en rond pour réciter le Coran. Appelée aussi zaouïa El-Kacimia, ce lieu a connu la visite de personnalités historiques tel Ferhat Abbes, Malek Bennabi et le président de la République s’y est egalement rendu. Zaouiat El-Hamel, bien que n’étant pas la plus ancienne, demeure néanmoins la plus grande de par son activité avant et après l’Indépendance. Symbole de résistance hier et toujours visitée de nos jours aucun visiteur de Boussaâda ne peut manquer de faire un tour 
Karima Dehiles

La Zaouia Belkaidia Hibriya de Tixeraine


Le Mihrab de la Zaouïa du Cheikh Sidi Mohamed Abdelatif Belkaid à Tixéraine , dans la Capitale, est 100% algérien. Conçu par un artisan de la Casbah, durant trois années, il est orné de carreaux de céramique encadrés par du marbre blanc de Skikda, soigneusement sculpté, avec des reflets bleus. Ce Mihrab est considéré comme un des chefs-d'œuvre de l'art musulman, nous a-t on expliqué, hier, lors d’une visite sur les lieux.
La mosquée ouverte
Le siège de a Zaouïa, inaugurée la semaine passée par le président de la République est opérationnel. La zaouia a déjà abrité le premier jour du mois sacré, la prière de Tarawihs et la prière du vendredi, en présence de plusieurs membres du gouvernement et d’ambassadeurs accrédités en Algérie. Notre guide a rapporté, que les diplomates, notamment l’Ambassadeur d’Iran étaient impressionnées par ce joyau. La zaouïa, par sa magnifique architecture andalouse, peut devenir une attraction touristique et culturelle. « Des visites guidées seront programmées», a fait savoir le guide. Pour le moment, la mosquée est ouverte pour l’accomplissement des cinq prières, dans la grande salle. Même la grande cour en faïence, est aménagée pour accueillir les fidèles.
Parmi les éléments remarquables de l’architecture figure la porte centrale de la salle de prière, en bois de cèdre sculpté, donnant accès à la salle depuis le portique méridionale de la cour. « Cette sculpture se trouve seulement au Maroc et en Jordanie ». A l’intérieur, un immense tapis rouge et doré, couvre le vaste parterre. De grands lustres avec des lampes en forme de bougies, illuminent l'endroit notamment les panneaux sur les murs, qui comportent la «Basmala» (Au nom de Dieu clément et miséricordieux) et des récits. Les portes, le Mihrab et le Minbar forment une véritable œuvre d’art.
Salle de prière pour les femmes
L’accomplissement du culte, se fait selon le rite sunnite malékite et suivant la doctrine ash’arite. La zaouïa se veut une structure traditionnelle d’éducation et de formation. C’est ce qui ressort de la construction de la salle de prière pour les femmes. Le rite malékite stipule, que la musulmane accomplit sa prière, dans un lieu, qui lui permet d’écouter et voir l’imam. Des travaux sont en cours, pour la mise en place de paravents en bois. « Cela est conformément à notre rite malékite, mais également pour assurer le déroulement de la prière dans de bonnes conditions». Notre interlocuteur a regretté que des salles de prière, pour femmes, soient situées dans des sous-sols ou des endroits isolés. les travaux de l’école coranique qui pourra accueillir   300 internes sont aussi en cours. « Elle sera livrée à la prochaine rentrée scolaire », confie le chef du chantier. La direction de la Zaouia a procédé également à l’ouverture très prochaine d’un centre de formation professionnelle à l’intérieur de l’enceinte afin de former aux métiers d’artisanat pour la préservation et la sauvegarde de l’architecture de la Zaouia. Outre le centre culturel, la maison du coran, la Zaouia est dotée au premièr étage, d’une grande bibliothèque qui compte plusieurs manuscrits islamiques. « Nous allons également procédé à la restauration de nombreux manuscrits historiques  », fait savoir notre interlocuteur. La Zaouia est entourée de jardins bien entretenus et d’espaces de restauration. Des postes de la protection civile et de la police ont été ouverts pour assurer la sécurité. Par ailleurs, la Zaouïa va abriter, pour la première fois, les cours du prophète Mohamed (Dourouss El Mohammadia », organisées traditionnellement par la Zaouïa, à Oran, et ce à partir du 24 mai au 1 Juin, sous le thème «  les sources de la législation islamique.  Le premier cours sera donné, Jeudi prochain, par le ministre des Affaires Religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa, après la prière d’El A’ssr. Des adeptes de la tarîqa, de nombreux oulémas venus de pays arabes et européens (Tunisie, Maroc, Jordanie, Liban, Égypte, Yemen , Mauritanie et France) seront présents . Les leçons ont été adaptées, au contexte régional et international. Les oulémas et les spécialistes participants vont axer sur la prévention de l’extrémisme religieux et la paix une des récompenses divines. La Zaouia au cœur d’un quartier, a crée une ambiance particulière. Elle attire des visiteurs et fidèles de plusieurs quartiers de la Capitale et de wilayas limitrophes. « L’ouverture de cette zaouïa a donné un charme, par le récit du coran et les lumières du minaret. « C’est  une baraka  de voir ce beau paysage à partir de mon balcon », confie une femme résidente dans un immeuble, en face de la Zaouia. Les algérois se disent « gâtés » ce ramadan avec l’ouverture de la mosquée de Ketchaoua et la Zaouia à Birkhadem. Il est à signaler que cette dernière est la deuxième structure importante de la confrérie après celle d’Oran. D’autres existent à Khemis Meliana ( Ain Defla), Laghouat et Touggourt ( Ouargla).
Neila Benrahal

Zaouïa Sidi Yacoub


Dans le petit village de Sidi-Yacoub, situé dans la commune rurale de Oulhaça Gheraba (wilaya de Témouchent), à quelques kilomètres de l'embouchure de l'oued Tafna, la mosquée historique, construite en 739 de l'Hégire, est active la zaouïa de Sidi-Yacoub Ibnou el-hadj Tlemçani, un lieu de culte qui rassemble tous les jours de nombreux fidèles venus prier dans la ferveur de l'Islam.
Sidi-Yacoub dont le village porte son nom est né à Tlemcen vers la fin du XIIIe siècle sous le règne de la dynastie Abou Saïd Othman (1282-1303), plus tard dynastie des Zianides. Sa biographie indique “qu'il fit ses premières études à Tlemcen où il eut comme premier maître son père, El-Hadj, qui lui apprit le Coran à l'âge de 8 ans. Puis il se consacra à l'étude des sciences islamiques où il brilla en jurisprudence. Il partit ensuite vers la capitale des Mérinides, Fès, pour approfondir ses connaissances avant de retourner vers sa ville natale où il exerça la fonction de cadi. C'est vers la première moitié du XIVe siècle que Sidi Yacoub s'installa sur le littoral de Oulhaça près d'une plage caillouteuse qui, aujourd'hui, porte son nom (plage de Sidi-Yacoub). Et c'est sur un méplat d'une falaise que le wali méditait.”
On raconte – est-ce là une réalité où une légende ? – “qu'un jour, alors qu'il contemplait les flots, il vit un voilier espagnol s'échouer dans les eaux proches. Le navire s'immobilisa et un canot vint sur la terre ferme demander du secours. Les marins aperçurent Sidi-Yacoub et lui demandèrent : “Serais-tu marabout et aurais-tu jeté un sort contre nous ?”. “Pas du tout, répondit Sidi-Yacoub, je cherche seulement à me procurer du bois pour la construction de la mosquée.” “Aide-nous, lui dirent les marins, et nous t'en ramènerons à notre prochain voyage.” En acquiesçant, il leur a répondu : “Quand vous retournerez en Espagne, mettez le bois en pile, liez-le puis jetez-le à la mer, en disant, c'est pour toi Yacoub, et il me parviendra.”
Les chroniqueurs historiques racontent que “les marins reprirent par la suite la mer sans aucune difficulté. À leur arrivée en Espagne, ils firent comme Sidi-Yacoub leur avait recommandé. Et le miracle s'est produit. Quand les fagots de bois commencèrent à apparaître à l'horizon de la plage d'Oulhaça Gheraba, des riverains voulurent accaparer la flottaison. Ils crurent bon de crier et de faire des signes de leur burnous en direction du chargement pour le faire dévier vers leur côté. Peine perdue. Le bois se dirigera lentement vers la baie, entraîné par le vent et les courants. Ses voisins se mirent à le harponner pour le traîner vers eux. Mais il leur fut impossible de le ramener vers eux, le chargement était devenu lourd.
Sidi Yacoub envoya ses deux maîtres maçons, Hammou et Boulifa, qui eux manièrent aisément le bois et le montèrent au sommet de la falaise, lieu choisi pour la construction de la mosquée”.
Synthèse S.C
Mosquée de Sidi Yacoub, lieu de rayonnement
La Mosquée de Sidi Yacoub fut de forme carrée, en épousant le style andalou et maghrébin, avec une toiture à trois rangées parallèles, soutenue par des arcades en cintre brisé et de gros piliers. Le plafond est en arbalétrier et en bois sculpté semblable à ce qu'on voit à Fès et Tlemcen durant la période mérinide et zianide. La mosquée et le village sont situés à environ mille mètres du rivage sur une pente de 500 m qui en masque la vue aux marins.
Sidi-Yacoub, dit-on, allait prier sur un méplat d'un ressaut avancé de la falaise. Il avait pour ses ablutions rituelles une source douce jaillissant au milieu des eaux de la mer (la source existe toujours au même endroit). “L'emplacement du wali sur le littoral était un choix stratégiquement militaire. Ce fut tout le temps un point de surveillance idéal contre les incursions européennes. Comme ce fut le cas en 1503 où les citoyens de la région durent repousser sans difficulté une incursion portugaise formée de sept brigantins (voiliers de pirates) sur le rivage.” On ajoute que “la région a été le haut lieu d'une bataille héroïque qui s'est déroulée en 1836 sous les ordres de l'Emir Abdelkader et son commandant Bouhmidi. Plus tard, en 1957, durant la guerre de Libération nationale, la mosquée a servi de refuge aux djounoud de l'Armée de Libération Nationale (ALN). Pour cette raison, elle a été la cible de bombardements de l'aviation et des blindés qui ont fait plusieurs victimes dont 13 chouhada, membres de la famille de Sidi Yacoub.”
Quand la construction de la mosquée fut achevée, Sidi-Yacoub donna le meilleur de lui-même à l'enseignement auquel il se voua. Ainsi tous les habitants de la région d'Oulhaça Gheraba, Béni Khaled et Médiona venaient puiser la source de son savoir et aussi assister au prêche du vendredi.
“Sidi-Yacoub était un jurisconsulte très versé dans le soufisme, un homme juste et très respecté car, il avait depuis longtemps renoncé à tout (aux biens de ce monde).” Il mourut en 1410 (on rapporte qu'il aurait atteint les 127 ans). Son fils Sidi Ali, puis son petit-fils Sidi Berramdane El Khalifa, jurisconsulte, comme plus tard beaucoup d'autres, prirent tour à tour la succession. Et c'est avec la contribution des habitants que la mosquée a été partiellement rénovée. L'ancienne école coranique reçoit toujours des dizaines d'élèves, et la zaouïa projette la construction d'une nouvelle école coranique avec un régime d'internat.
Synthèse S.C

Zaouia Kadirya


La confrérie des Kadirya a été fondée par Sidi Mehi Ed Din Abou Mohammed Abdelkader El Djilani né en 1.079, mort en 1166. Son lieu de naissance est Djil ou Djilan près de Baghdad (Irak).
Toute sa vie, Abdelkader El Djilani, -connu sous le nom de sultan des saints ou wali Baghdad-, garda une modestie et une douceur remarquables : «ce qui dominait chez lui c’était l’amour du prochain et une charité ardente de sorte qu’il fut le soutien des pauvres et des faibles». Imploré, depuis des siècles, par les gens qui souffrent ou qui sont malheureux, on ne cesse d’invoquer son nom spontanément tant on est convaincu «que cela conforte, favorise et, à tout le moins, soulage !» De surcroît, comme toutes les âmes pures, Sidi Abdelkader avait horreur du mensonge et de l’hypocrisie
Baghdad demeura de longs siècles le centre d’attraction où aboutissaient tous les éléments de la puissante confrérie, là était enterré le fondateur de l’ordre. Mais progressivement des groupes indépendants se formèrent, des Moqadem se détachèrent de la zaouïa mère et devinrent les chefs des corporations dissidentes.
Parmi les Kadriyine indépendants de l’Algérie il faut signaler les adeptes de la zaouïa de Menâa où des descendants d’Abdelkader El Djilani ont perpétué ses doctrines religieuses et où sont encore enseignées les pratiques mystiques du patron de la confrérie mère.
Les Kadriyine se fixèrent à Mascara et à Tlemcen vers 1466 après la reconquête de l’Espagne par les chrétiens. L’ordre des Kadriya donna naissance à la zaouïa de Sidi Mahieddine, le père de l’Emir Abdelkader, à celle de cheikh d’Oued El Kheir dans la wilaya de Mostaganem et à plusieurs autres zaouïas implantées dans différents lieux de notre pays.
Il n’est pas inutile de rappeler que c’est en souvenir des ribats el moravides, où l’on apprenait le Coran, la science du hadith et les préceptes de l’Islam ainsi que le maniement des armes qu’on a formé le nom de « Mrabet » que les Français désignent sous le nom incorrect et péjoratif de « marabout ». Les premières zaouïas, implantées en Algérie, furent de véritables ribats, dont l’une des principales missions était de repousser les tentatives d’évangélisation des populations algériennes, notamment celles de Français d’Assise en 1221, de Raymond Lulle en 1231, des capucins de Matteo Baschi vers 1515, des récollets vers 1600. Et c’est également sous la férule de la zaouïa de la tarika Kadiriya de Mascara que l’Emir Abdelkader engagea la lutte contre l’envahisseur français en 1832.
Synthèse S.C

Zaouia Thaâlibia



La Zaouia Thaâlibia a été fondé par Abderrahmane ben Mohamed ben Makhlouf At-Thaalibi (de son vrai nom Ibn Zeïd Ibn Makhlouf Abderrahmane Et Thaâlibi – de la tribu des Thaâlba), Saint patron de la ville d’Alger, né en 1384 dans la région des Issers (Boumerdes) dans une famille d’intellectuels.
Ce penseur et théologien musulman d'Afrique du Nord côtoya les plus grands oulémas de son temps comme Abi Zeyd el Waghlissi, Abu Kassam el Mashdalî, Abi Kassem el Boughzalî, Mohamed ibn Khalf el Oubay, durant ses nombreux voyages d’études en Orient avant de revenir s’installer en 1414 à Alger, où on lui confia la magistrature (Cadi) suprême de la ville.
Notre cheikh a commencé ses études aux Issers avant de se rendre à Béjaïa, très jeune, pour y poursuivre sa quête du savoir. Il fut également élève de Abderrahmane El-Weghlissi (du aarch des At Waghlis en Kabylie) saint homme et théologien qui a particulièrement brillé au cours du moyen-âge.
Il fait ses études à Bejaia et s'y établit en 1399 (802 de l'hégire) à l'âge de seize ans. De là, l’enfant prodige des Issers s’est rendu à Tunis avant de rallier l’Égypte dans sa recherche du savoir. Il est également allé en Turquie et en Syrie et a accompli son pèlerinage aux lieux saints de l’Islam. Il entreprend de faire le pèlerinage à la Mecque en 1416 (819 de l'Hégire); revient au pays en repassant par l'Egypte puis par la Tunisie.
Fondateur de l’école Thaalibiya, où toutes sortes d’enseignements y étaient prodigués (histoire, littérature, soufisme, doctrines, interprétation...), Sidi Abderrahmane, auteur de plus de 90 ouvrages, a notamment écrit Les bons joyaux dans l’interprétation, Les lumières éclairantes dans l’union de la Loi et de la Vérité, Les jardins des Saints, Des vérités sur le soufisme, Les nobles sciences dans l’observation des états de l’autre monde.
Il décède en mars 1471 (le vendredi 23 Ramadhan 875 de l'Hégire) et est enterré au cimetière des "Thaalba" à Alger à l'endroit où se trouve son mausolée.
C’est dans la qoubba de la gracieuse mosquée à l’architecture maghrébine, qu'il fut inhumé en 1471. La mosquée construite en 1696, sur l'emplacement du tombeau du vénéré docteur de la foi, fut flanqué d'un haut minaret carré, reconnaissable de très loin, à sa quadruple rangée d'arcatures encadrées de bandeaux de faïences de Perse et de Rhodes. Il se dresse au-dessus d'une petite construction ornée d'un auvent de bois de cèdre, et la juxtaposition de ces deux architectures agrémentées de verdure fournit le sujet des centaines de tableaux. Un très haut palmier porté par un tronc grêle et incliné plante une sorte d'aigrette un peu plus loin. Avec ses multiples visages, la zaouïa de Sidi Abderrahmane El Thaalibi fut particulièrement prisée par les écrivains, les poètes et les peintres occidentaux. Isabelle Eberhardt, Eugène Fromentin, tant d'autres, la considéraient comme le plus bel endroit d'Alger et venaient y chercher la paix.
Synthèse S.C

L’Algérie veut valoriser ses plantes aromatiques


La Direction Générale des Forêts a organisé, mardi, à l’Institut National de la Recherche Forestière (INRF) de Bainem des « portes ouvertes » sur le thème de la biodiversité, à l’occasion de la journée internationale de la biodiversité célébrée le 22 mai.
Il s’agissait surtout de faire connaitre le programme relatif à l’Accès aux ressources génétiques et savoirs traditionnels associés et au Partage des Avantages liés à leur utilisation. Intitulé APA, ce dernier fait actuellement l’objet d’un projet conjoint, avec le Programme des Nations Unies pour le Développement et le Fonds de l’Environnement Mondial dans but d’élaborer une stratégie nationale et un cadre juridique et institutionnel sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages qui découlent de leur utilisation.
Azzi Assia, directrice nationale du projet APA   a évoqué les grandes lignes de celui-ci . «  Son but est la protection et l'utilisation durable des ressources génétiques et des connaissances traditionnelles associées en Algérie ». Cela passe par le développement et la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel sur l'accès et le partage des avantages (APA) inscrit dans la Convention sur la Diversité Biologique et son protocole de Nagoya. L’Algérie n’a pas encore ratifié celle-ci. Ouahid Zanndouche, directeur de l’INRF   a affirmé que l’Algérie compte valoriser toutes ses ressources forestières. A travers la politique du ministère de l’agriculture, elle développe certaines plantes aromatiques et médicinales pour diminuer les importations d’huiles essentielles comme celle de l’arganier et du saule. L’INRF apportera à cet effet soutien aux investisseurs privés désirant se lancer dans l’exploitation des ces espèces.   Il a exhorté enfin les citoyens à s’impliquer davantage dans la préservation de la biodiversité. Edwine Carrié , représentant résident adjoint du Système des Nations Unies et Représentant du PNUD a salué les efforts de notre pays dans la protection de l’environnement.   « L’Algérie contribue au niveau mondial en adhérant aux programmes pour la protection de la biodiversité», a-t-il ajouté.
Le PNUD apportera son soutien et accompagnera les ministères de l’agriculture et l’environnement. « Nous sommes à l’écoute des besoins du gouvernement algérien et le PNUD fournira soit des aides financières ou bien désigné des experts. Le PNUD compte exporter l’expérience algérienne en matière de protection de l’environnement au niveau mondial. « Aujourd’hui il y a une extrême urgence d’agir et sauver la biodiversité avec les changements climatiques », a-t-il alerté.  
Le Consortium des Plantes à Parfums, Aromatiques et Médicinales et des laboratoires pharmaceutiques comme Siadal et Magpharm ont pris part à la journée. Mme Samia Rachedi, analyste à Magpharm a mis en évidence le rôle des laboratoires pharmaceutiques dans l’exploitation des plantes médicinales algériennes.
Samira Belabed

Plantes médicales : Des palliatifs aux médicaments et à leur nocivité


Thérapeutique-ment, la pratique du jeune est indiscutable, alors certain citoyens en sont adeptes à longueur d’année, et pour élargir les chances pour un bon résultat, certains ajoutent en période de printemps, des cures de d’épurations avec certaines plantes médicinales ,reconnues dans les recettes de « grand-mère », pour dire aussi que le désir de s’évader de l’utilisation des produits chimiques est indispensable, grâce à l’emploi de ces deux pratiques.
Ainsi, la vente des plantes médicinales connait depuis très longtemps, une hausse vertigineuse et un dénouement inégalable chez beaucoup de citoyens, sans que l’on y mesure les risques de toxicité. 
Une grande quantité de plantes médicinales parfois toxiques sont vendues par des vendeurs et des charlatans qui se disent être spécialiste des plantes médicinale ou détenir la recette magique ancestrale, sans que personne ne daigne agir pour légaliser cette fonction ou contrôler ces charlatans de place publique afin de stopper les dégâts dont les conséquences sur la santé des citoyens sont, inéluctablement, néfastes. 
Au 1er étage du marché de « graba », ils sont installés depuis des lustres et au souk hebdomadaire à proximité di cimetière de Sidi bel abbès, leurs produits sont prisés par les citoyens selon les « recettes de grand-mère ». 
La présentations et l’abondance dans les box du marché du quartier Emir Abdelkader, de diverses essences de plantes, laisse supposer qu’il existe des fabriques qui transforment grâce à un équipement traditionnels, pour les vendre en liquide dans ces commerces ordinaires, ou dans des vitrines au centre ville, agissant comme des spécialistes de tous les maux. 
D’autres personnes incultes, vers qui l’ont est orienté et chez qui l’on se dirige aveuglement, préparent aléatoirement des « solutions miracles » qui sont très souvent à l’origine des risques potentiels d’intoxications, risquant d’entraîner l’irréparable. 
Devant la toxicité de certaines plantes, l’on devraient se méfier également de celles qui nous servent d’ornement d’intérieur qui peuvent présenter, par mégarde des risques d’intoxication chez les enfants, en provoquant des allergies et d’autres pathologies. 
En plus de la toxicité que présentent certaines plantes et certaines lotions, l’exposition de ces produits séchés et à l’air nu, l’emballage, l’étiquetage et l’hygiène inquiètent. 
C’est vrai que lorsqu’on perd espoir, l’on s’accroche à tout ce qui se présente, comme « perche de secours », mais il serait plus sage de se faire ausculter par un médecin, au lieu de s’engager dans des aventures thérapeutique qui peuvent être dramatique et les exemples sont nombreux à ce sujet.
Par K.Benkhelouf :