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5/26/2018

Zaouia Kadirya


La confrérie des Kadirya a été fondée par Sidi Mehi Ed Din Abou Mohammed Abdelkader El Djilani né en 1.079, mort en 1166. Son lieu de naissance est Djil ou Djilan près de Baghdad (Irak).
Toute sa vie, Abdelkader El Djilani, -connu sous le nom de sultan des saints ou wali Baghdad-, garda une modestie et une douceur remarquables : «ce qui dominait chez lui c’était l’amour du prochain et une charité ardente de sorte qu’il fut le soutien des pauvres et des faibles». Imploré, depuis des siècles, par les gens qui souffrent ou qui sont malheureux, on ne cesse d’invoquer son nom spontanément tant on est convaincu «que cela conforte, favorise et, à tout le moins, soulage !» De surcroît, comme toutes les âmes pures, Sidi Abdelkader avait horreur du mensonge et de l’hypocrisie
Baghdad demeura de longs siècles le centre d’attraction où aboutissaient tous les éléments de la puissante confrérie, là était enterré le fondateur de l’ordre. Mais progressivement des groupes indépendants se formèrent, des Moqadem se détachèrent de la zaouïa mère et devinrent les chefs des corporations dissidentes.
Parmi les Kadriyine indépendants de l’Algérie il faut signaler les adeptes de la zaouïa de Menâa où des descendants d’Abdelkader El Djilani ont perpétué ses doctrines religieuses et où sont encore enseignées les pratiques mystiques du patron de la confrérie mère.
Les Kadriyine se fixèrent à Mascara et à Tlemcen vers 1466 après la reconquête de l’Espagne par les chrétiens. L’ordre des Kadriya donna naissance à la zaouïa de Sidi Mahieddine, le père de l’Emir Abdelkader, à celle de cheikh d’Oued El Kheir dans la wilaya de Mostaganem et à plusieurs autres zaouïas implantées dans différents lieux de notre pays.
Il n’est pas inutile de rappeler que c’est en souvenir des ribats el moravides, où l’on apprenait le Coran, la science du hadith et les préceptes de l’Islam ainsi que le maniement des armes qu’on a formé le nom de « Mrabet » que les Français désignent sous le nom incorrect et péjoratif de « marabout ». Les premières zaouïas, implantées en Algérie, furent de véritables ribats, dont l’une des principales missions était de repousser les tentatives d’évangélisation des populations algériennes, notamment celles de Français d’Assise en 1221, de Raymond Lulle en 1231, des capucins de Matteo Baschi vers 1515, des récollets vers 1600. Et c’est également sous la férule de la zaouïa de la tarika Kadiriya de Mascara que l’Emir Abdelkader engagea la lutte contre l’envahisseur français en 1832.
Synthèse S.C

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