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6/25/2016

SA POÉSIE ENTRE CONSTRUCTIONS CORANIQUES ET SENS RELIGIEUX Moufdi Zakaria honoré à Tiaret


“Les constructions coraniques et les sens religieux dans la poésie de Moufdi Zakaria”, tel est le thème de la rencontre nationale abritée avant-hier par l’auditorium du campus universitaire de Karman à Tiaret. Organisée par le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, cette manifestation s’est illustrée par une série de conférences autour de l’étendue du Coran dans la poésie de Moufdi Zakaria, animées par d’éminents docteurs en études islamiques et des imams, en présence de l’ex-ministre Bouabdellah Ghlamallah. “Des rencontres similaires sont programmées à travers d’autres wilayas, à savoir Alger, Laghouat, Ghardaïa et Souk Ahras, où les différentes interventions doivent converger vers l’idée de définir la réalité, voire l’authenticité, du patrimoine islamique et son impact dans l’environnement national tout en mettant en exergue le sens de l’unité nationale à travers un contexte moral alimenté par des valeurs spirituelles de la société”, a souligné l’un des conférenciers. L’occasion a été saisie pour rendre hommage à l’auteur de l’hymne national. Moufdi Zakaria, de son vrai nom cheikh Zakaria Ben Slimane Ben Yahia Ben cheikh Slimane Ben Hadj Aïssa, est né 12 juin 1908 à Beni Izguen (wilaya de Ghardaïa), où il a reçu des études primaires en langue arabe conjointement à celles du Coran, avant de rejoindre la Mission mozabite de Tunis où il a poursuivi son enseignement au sein des écoles Es-Salem et El-Khaldounia, avant de côtoyer l’université de la Zeïtouna. Dans ce pays, il s’est familiarisé avec de grandes figures de la littérature arabe, à l’instar des poètes Ramadhane Hammoud, Abou El-Qassem Ech-Chabi et le grand écrivain Larbi El-Kebbadi. Militant au sein de diverses franges politiques en Tunisie, où il a été incarcéré de 1937 à 1939, il reviendra en Algérie où il a intégré la première cellule du FLN dans la capitale avant d’être arrêté et condamné à trois ans de détention, de 1956 à 1959. A sa libération, il quitte clandestinement le pays pour se réfugier au Maroc puis en Tunisie. Après l’indépendance, il a vécu dans plusieurs pays du Maghreb avant de s’établir au Maroc puis en Tunisie où il rendra l’âme le 17 août 1977 avant d’être enterré à Beni Izguen. Moufdi Zakaria s’est distingué par plusieurs chants patriotiques, dont l’hymne national, Fidaou El-Djazaïr, chant de l’emblème national algérien, chant des chouhada, chant de l’Armée de libération nationale, chant de l’Union générale des travailleurs algériens, chant de l’Union des étudiants algériens, chant de la femme algérienne, chant Barberousse. Par ailleurs, en guise de reconnaissance, il a été gratifié de la médaille de la capacité intellectuelle du premier degré, attribuée par le roi Mohammed V le 21 avril 1961, de celles de l’Indépendance et du Mérite culturel, décernées par le président Habib Bourguiba, et, à titre posthume, de la médaille du Résistant et d’une attestation de reconnaissance pour ses œuvres littéraires, attribuées par  le président Chadli Bendjedid le 25 octobre1984 et le 8 juillet 1987 ainsi que la médaille El-Athir de l’ordre du mérite national, décernée par le président Abdelaziz Bouteflika le 4 juillet 1999.
R. S.

Hamadia (Tiaret) - Une première culture du safran a réussi



Cette culture, qui s’avère techniquement difficile et qui nécessite patience et persévérance, a permis à l’association «ADAM» de se procurer des semis. 

L’ADAM (Association de développement de l’agriculture de montagne), nouvellement créée, a engagé une expérience pour la culture du safran (Crocus sativa) ou l’or rouge, dans la région de Hamadia. 

Son président Lakhdar Chouikhi, technicien forestier, a exercé pendant 25 années au niveau des massifs forestiers de l’Ouarsenis, «Melaab» et «djebel Nador» en qualité de chef de projet à l’ex-ONTF. Exerçant dans une entreprise privée dans le domaine horticole (fleurs et plants d’ornement), arboricole (plantation fruitière) et pépinières, il s’occupe actuellement des aménagements des espaces verts. 

Cette culture, qui s’avère techniquement difficile et qui nécessite patience et persévérance, a permis au président de l’association «ADAM», en collaboration avec son ami horticulteur et pépiniériste, de se procurer des semis (bulbes): 10.000 unités qui représentent 70 kg. 

Mis sous terre au mois de juillet, le résultat s’est avéré bon en dépit d’un climat semi-aride, une terre sablonneuse, le calcaire. 

Plante aromatique 

«ADAM» se consacrera, à l’avenir, dans le cadre de son programme de travail, à l’intensification de cette plante aromatique, condimentaire et thérapeutique et en même temps création des coopératives de jeunes par l’organisation avec les pouvoirs publics de journées d’études pour la vulgarisation de cette fleur (Crocus sativa). 

En plus des stigmates de safran, on pourrait bénéficier aussi de semis (bulbes) qui se multiplient chaque année après la récolte. Ce bulbe sera adapté à la région et ne sera plus importé. 

À l’instar de ce travail, l’association compte aussi organiser des journées d’études autour des végétaux tels que la figue de barbarie (El hendi). 

Les vertus du fruit, raquette et la graine (extrait d’huile de la graine utilisée en cosmétique, de loin meilleure que l’huile d’argan mondialement connue), ne sont plus à démontrer. 

L’association «ADAM», composée de membres pluridisciplinaires dans le domaine du développement rural envisage ainsi de créer une dynamique avec les pouvoirs publics sur le plan écologique, socioéconomique et éco-touristique. 


Fawzi Amellal

Patrimoine tiaret : La source d’Aïn El Karma fait peau neuve




Fermée depuis des années, tout comme «Aïn El Djenane», du fait de la présence d’un fort taux de nitrate, la mythique source d’«Aïn El Karma» ou source du figuier, située au cœur de la ville de Tiaret, au bas de la séculaire mosquée «El Atik», faisant face à la place de l’Indépendance (ex-Carnot), fait peau neuve.



Grâce à une opération d’aménagement qui n’a coûté que 3 millions de dinars, cette vitrine fait désormais la joie des citoyens de la ville de Tiaret qui voient dans la réalisation de ce chef-d’œuvre un plus devant donner davantage de charme au lieu.
Les citoyens viennent de découvrir un magnifique tableau où  fontaine en cascade rime avec un relief qui redonne toute sa splendeur au site. L’on se croirait dans un paysage naturel qui scintille de mille feux.
L’inauguration officielle, selon monsieur Rabah Boutheldja, est prévue pour ce jeudi 8 mai, date anniversaire du massacre de 1945 à Sétif. L’entreprise Nasri et son groupe de jeunes artistes, à l’exemple des Ketroussi, Mimouni, Abdi et Fouad sous la direction de Bouhefrad, auront, par l’entrain qui les a caractérisés dans le parachèvement de cette œuvre inédite, contribué à la joie de leurs concitoyens.
Ils en tirent d’ailleurs une immense satisfaction qui reste à l’égale de la splendeur du tableau offert en ce printemps de l’an 2014.                        
Fawzi Amellal

Le ministre de la Culture, depuis Tiaret : Pour le développement de la recherche de Jacques Berque

Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, à l’ouverture, au centre des études khaldouniennes de Tiaret d’un colloque international sur ce sociologue et anthropologue orientaliste a annoncé, avant-hier à Tiaret que son département ministériel accordera un intérêt particulier à la wilaya de Tiaret qui recèle un riche patrimoine culturel à travers les âges.
De notre envoyé spécial à Tiaret, Mourad Belkaïd
Avant d’ajouter : «Son département ministériel veille au développement de la recherche dans le legs scientifique et intellectuel de Jacques Berque». Les travaux de la première journée de ce colloque de deux jours ont été marqués par la présentation d’une série communications dont celle traitant des références intellectuelles chez Jaques Berque, animé par Mohamed Tedj de l’université de Tiaret qui a évoqué, en substance, que ce penseur français s’est intéressé au patrimoine grec, la philosophie européenne contemporaine et au patrimoine arabo-musulman léguant un répertoire de 153 ouvrages dont la traduction du Coran. Pour cela, le ministre a déclaré que Jacques Berque est «une grande personnalité scientifique et intellectuelle qui a voué une fidélité à Tiaret consolidant sa place historique en tant que carrefour de grands ulémas et intellectuels dont Ibn Khaldoun et Bekr Ben Hammad». «Jacques Berque était un penseur universel, un humaniste dans sa pensée, ses études qui prend position avec les causes arabes justes, à sa tête la cause palestinienne.
Il lui revient le mérite d’avoir produit une terminologie scientifique liée à la société algérienne, maghrébine et arabe partant de la conviction qu’un chercheur ne peut étudier une société que s’il est partie prenante», a déclaré en outre le ministre. M. Mihoubi a également souligné que Berque a «beaucoup donné comme œuvres traitant de la société algérienne et arabe avec objectivité dénotant de ses positions et ses principes dénonçant le colonialisme, quel que soit le colonisateur même si c’est la France, sa mère-patrie».
En marge de ce colloque, se tient une exposition d’archives et du legs intellectuel de Jacques Berque conservés à Frenda. Pour sa part, Mohamed Tayebi de l’université d’Oran a abordé la structure de la pensée de Berque, soulignant que cette personnalité intellectuelle se positionne entre les pensées occidentale et arabo-musulmane. Il a rappelé, au passage, le soutien de Berque aux causes justes dont la question palestinienne.
Organisé par le Centre national des recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques en collaboration avec la direction de la culture de la wilaya de Tiaret, ce colloque a vu la participation de chercheurs, universitaires d’Algérie et de France.
M.B.

Tiaret : Forte demande sur les boissons



Décidément, en cette époque, on a beau se lamenter que le pouvoir d’achat s’est dégradé, mais tout se consomme et la demande dépasse souvent de loin l’offre notamment en cette période. 
En effet, depuis le début du mois sacré, un créneau juteux semble faire le bonheur de certains commerçants et de certains vendeurs informels. 
C’ est les diverses eaux minérales, les boissons gazeuses et les jus de fruits qui sont très prisés durant ces caniculaires journées du Ramadhan au cours desquelles le mercure est rarement descendu au- dessous de 32 degrés cet été. Ainsi, dès la nuit tombée, les vendeurs des produits rafraîchissants sont sollicités à travers les villes et villages de la wilaya et particulièrement à travers les grands centres urbains tels Tiaret, Sougueur, Frenda, Ain Kermes; Mahdia, Ksar-Chellal. 
Et c’est cette forte demande qui a eu pour conséquence la hausse des prix qui ne semble pas rebuter les clients qui se présentent devant ces échoppes. Néanmoins, certains vendeurs proposent des bouteilles d’eau gazeuse et du jus avec des noms inconnus et ne comportant aucune indication quant à la composition du produit et la date de péremption, sont proposés à des prix assez bas. Les consommateurs, alléchés par ces bas prix, achètent ces rafraichissants inconnus qui peuvent leur causer des intoxications alimentaires d’où les nombreuses évacuations vers les urgences médicales des établissements de santé de proximité qui ne chôment pas en cette période. De nombreux citoyens se demandent comment ces dangereuses boissons non étiquetées sont vendues au vu et au su de tout le monde sur les marchés informels surtout. Enfin, cette année, ces boissons rafraichissantes ont réussi à éclipser presque toutes les gâteaux et autres pâtisseries lesquels ne sont pas trop demandés. Mais en cette période de canicule, il est juste de dire que ces dangereux rafraichissants auront encore de beaux jours devant eux.
S.M.

Cherté des frais relatifs aux soins à Tiaret : Recours à la médecine traditionnelle


Qu’on le veuille ou non, et en dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics afin de couvrir les frais relatifs aux soins et autres actes médicaux au profit d’un grand nombre de citoyens, notamment ceux atteints de maladies chroniques, la cherté de vie pousse de nombreux malades démunis à recourir à la médecine traditionnelle souvent pratiquée par des personnes analphabètes et peu scrupuleuses.
Par S.Moumen :
Ainsi, le coût élevé d’une prise en charge médicale, physique ou mentale, et le fait que certains praticiens bravent le serment d’Hippocrate pour courir derrière le gain facile et rapide, ont favorisé la montée et la relance du commerce de la médication par les herbes et les plantes. A cet effet, le phénomène des traitements par des séances de charlatanisme à base d’amulettes, par les potions magiques ou toutes sortes de gris-gris, considérés par certains désespérés comme dernier rempart à leur lourde pathologie que la médecine n’a pu guérir, prend de l’ampleur au sein de la société. Cette alternative facile et de moindre coût, en remplacement d’un traitement à base de médicaments prescrits par des spécialistes, après consultation et investigation, est considérée comme l’un des remèdes les plus efficaces par un grand nombre de citoyens, surtout par les couches les plus démunies. Ce constat est apparent à tout observateur qui visite les quartiers connus par la concentration de leur population ou les marchés hebdomadaires des grands centres urbains tels Sougueur, Ksar-Chellala, Médrissa et bien d’autres…Les lieux de prédilection de ces guérisseurs sont nombreux et divers allant des boutiques fleuries et encensées en passant par les fourgons aménagés jusqu’à l’exposition à même le sol, sur des étals de fortune des plantes et autres solutions et baumes aux noms aussi étranges qu’inconnus. Ces médecins du pauvre vantent, avec un verbe facile, les vertus curatives de leurs « marchandises « . Sur les marchés hebdomadaires une petite visite à certaines de ces boutiques ambulantes dites « spécialisées » permet de constater de visu, des carrés pleins de toutes sortes de boîtes et de flacons, bien emballés, sur lesquels sont portés les noms du médicament, indiquant la posologie, les indications thérapeutiques et le mode d’administration. Très sûr de lui,  » le médecin des pauvres  » explique à ses clients l’effet efficace de ses produits miracles. Très généreux et, surtout, très convaincant, le « praticien » en question consent en seigneur, devant l’ensorcellement des « proies » qui « boivent  » avec délectation ses explications et ses lotions, à leur faire des réductions de prix sur chaque produit acheté. Même les « aqdas » louches (un mélange de certains grains, de supposer miel et d’autres fourre- tout) sont soigneusement conservées dans des bocaux bien hermétiques. Chaque récipient, en fonction de sa composition en substance, de sa couleur et de sa consistance, est destiné à alléger l’être humain de toutes ses souffrances, de ses déboires de santé et de sa chance dans la vie. D’autre part, ce spécialiste ose même exhiber son cachet et sa griffe devant l’assistance pour fermer le bec à certaines personnes cultivées qui tentaient de lui poser des questions embarrassantes sur l’origine de sa marchandise, son diplôme… Mais la majorité des patients se rangent du côté du guérisseur évidemment et les indésirables intellectuels sont priés d’aller étaler leur savoir ailleurs. Enfin, il reste à souligner que ces guérisseurs affirment être en possession d’autorisation délivrée par les autorités sans nous indiquer lesquelles et que concernant le côté nocif de ces médicaments miracles, on nous nous déclare que tous ces produits  » miraculeux  » vendus sont préparés à base de plantes médicinales naturelles cependant sans indiquer ni où, ni comment, ni par qui.

Tiaret : A 150 Dinars le kilo, la pastèque défie la banane


La pastèque ou melon d’eau (Citrullus lanatus) est une plante herbacée de la famille des Cucurbitacées, originaire d’Afrique, largement cultivée pour ses gros fruits lisses, à chair rose, rouge, jaune, verdâtre ou blanche et à graines noires ou rouges. Le nom « Pastèque » vient du portugais « Patèque » lui-même originaire de l’arabe « Batekh ». 
Ce terme désigne également ce fruit dont le poids varie entre 5 et 10 kg ou plus avec les méthodes agricoles modernes. Mais qu’importe le poids puisque c’est le consommateur qui paie le prix. Aujourd’hui, notre chère pastèque que chaque agriculteur propriétaire d’un lopin de terre pouvait cultiver, est en en train de perdre du goût pour gagner en volume et en couleur. Un fruit, désormais passionnel mais à risques. En effet, sur le territoire de la wilaya de Tiaret ou ailleurs, La pastèque en fait partie et tient apparemment le haut du pavé. Plusieurs intoxications alimentaires dues à la consommation de pastèques ont été signalées, sans pour autant faire la manchette des journaux. Évoquer la culture de la pastèque, c’est également ouvrir grandes les portes d’un monde agricole en perte de vitesse partagé entre faux fellahs dopés aux subventions étatiques et d’authentiques agriculteurs, de père en fils, courant sur plusieurs générations. 
Pour rappel, des consommateurs de pastèques cultivées dans les communes longeant l’oued Abid ont été intoxiqués cet été, tout comme à Tiaret et d’autres coins du pays mais tant qu’il n’y a pas mort d’hommes ou une épidémie de choléra, on peut toujours manger une pastèque en priant qu’elle ne soit ni mazoutée ni irriguée avec des eaux usées ou dopées à des vitamines animales et qu’elle n’ait pas le goût d’une citrouille. Seulement, voilà, cette année, avec les mesures d’austérité, le brave consommateur ne peut même plus se permettre de s’offrir une intoxication « à la pastèque » puisque les prix de ce cucurbitacée défraie actuellement la chronique en affichant plus de 120 Da pour la pastèque rouge et 150 pour le melon, toutes qualités confondues. Imaginons le père d’une famille nombreuse qui acquiert une pastèque pesant 10 kg. Le client débourse plus de 1000 da pour un fruit qu’il jettera souvent dans la poubelle puisque la « marchandise » n’est pas garantie, avec les nouvelles méthodes de greffe et d’irrigation dans les eaux suspectes, le recours au mazout pour donner plus de couleur au fruit. Enfin, et comme dit le proverbe : A chaque chose, malheur est bon : les citoyens rencontrés par notre rédaction n’ont pas manqué d’ironiser en nous conseillant d’insérer dans notre papier l’idée « d’ajouter la pastèque locale à la liste des médicaments acquis grâce au secours de la carte « Chiffa », ainsi, les couches démunies pourraient savourer les délices de la pastèque et celles du melon. »
S.M.

Tiaret : La « chamia », une coutume du ramadhan


Il est des choses qui savent résister aux affres du temps et des indélicatesses des mains de l’homme toujours à la recherche d’innovation même aux dépens d’autrui. Parmi les pâtisseries et gâteaux du Ramadhan, on retrouve incontestablement la « chamia », cette sucrerie nutritive qui orne toutes es « méïdas » des Algériens durant ce mois sacré. Aux amendes ou aux cacahuètes, la chamia a, depuis la nuit des temps, agrémenté la meïda du mois de Ramadhan. Préparée à base de semoule, d’huile et de miel (pur sucre !), elle est dégustée rituellement avec du café ou du thé après le « ftour », chez pratiquement toutes les familles algériennes même avec la hausse des prix et les mesures d’austérité qui ont affecté le pouvoir d’achat du citoyen. Ce rituel a été exporté vers les autres pays du monde où sont établies les communautés musulmanes. Son nom invoque l’Orient, le «cham», la Syrie, ses origines probablement. Durant le mois de carême, cette pâtisserie orientale détrône tous les autres gâteaux traditionnels, en s’adjugeant la part du lion en matière de dessert. «On ne peut concevoir une meïda de Ramadhan sans chamia », dit-on. De coutume, c’est généralement le responsable de famille qui se charge, un moment avant la rupture du jeûne, d’effectuer cet achat dicté par les us. A Tiaret, à l’instar des autres villes, il existe un éventail varié de points de vente, essaimés à travers les quartiers, spécialisés dans la commercialisation de cette pâtisserie. Les prix proposés varient selon la qualité et les ingrédients utilisés dans sa préparation pour relever le goût du miel. 
Certaines pâtisseries, situées dans les endroits huppés de la ville, la proposent jusqu’à 500 dinars le kilo. Avant, c’était un peu moins cher, évidement, mais avec les augmentations des prix de tous les ingrédients, il est normal que le goût de la chamia change lui aussi », a confié un citoyen rencontré devant une pâtisserie. A tort ou à raison, les avis controversent sur tel ou tel pâtissier, qui jouit d’une bonne réputation en matière de préparation. 
Chez celui-ci, sa chamia serait truffée d’amendes avec un arrière-goût, chez l’autre ce sont les cacahouètes qui sont de mauvaise qualité. La publicité joue un rôle prépondérant en faveur ou en défaveur des gérants d’établissements versés dans ce genre d’activité. Malheureusement, certains commerçants n’hésitent pas à tricher. Ils ne font que réchauffer le plateau préparé deux jours avant et qu’ils n’ont pas réussi à écouler. Mais ce que semblent ignorer ces faux pâtissiers, c’est que leurs agissements frauduleux se répercutent de manière néfaste sur leurs commerces, car généralement le client berné ne reviendra non seulement plus, mais il en informera toutes ses accointances sur la mauvaise qualité du produit proposé à la vente par cet établissement ; de plus ceci est dangereux pour la santé du consommateur ; cette pratique existe malheureusement et a été à l’origine de nombreuses intoxications alimentaires. Enfin, toujours est-il qu’en dépit de tout, la chamia continuera toujours à trôner sur la meïda du Ramadhan et sera parmi l’une des principales favorites des pâtisseries pour le jeûneur même s’il faut mettre le prix.
S.M.

Mendicité à Tiaret : Faux ou vrais mendiants ?



«La mendicité, cet étrange fléau n’est plus dû à une indigence mais il relève plutôt de la perte de dignité qui est en train de gangréner une société progressivement déculturée par le nouveau colonialisme : la mondialisation. » I l y a des années, dans certains grands centres urbains tels Sougueur , Frenda ,Ain Kermes ou Ksar-Chellala , le nombre de mendiants, appartenant particulièrement au sexe masculin , était connu de tous…Hélas ! Qu’en est-il aujourd’hui de cette éducation de conservatisme dictée par une foi inébranlable en Dieu ? Ce ne sont plus les hommes qui s’adonnent à cette activité mais des femmes et des enfants en bas âge. En effet, la mendicité ne cesse de prendre des proportions alarmantes dans nos villes et autres villages et dans toutes les régions. Un autre visage de la misère (réelle ou simulée) qui détruit une grande partie de la population, dans un pays riche, cela paraît abominable ! Ces derniers temps, beaucoup de mendiants circulent dans cités et à travers les marchés hebdomadaires ou quotidiens, ils utilisent évidement ce stratagème pour éviter les sarcasmes des habitants de leurs villes ; dans les petits patelins et comme les gens se connaissent, contrairement aux grandes villes du pays, demander la charité dans la rue n’est guère une pratique courante chez les natifs de la région. Le phénomène de la mendicité est en progression alarmante même si on en parle rarement de ces souffrances de l’ombre. Dans les grandes agglomérations d’Algérie, le nombre de ces personnes qui s’adonnent à ce “métier” est énorme. En effet, presque tous les coins sont “envahis” par ces hommes, femmes et enfants, chacun d’eux s’invente une manière d’arracher un tant soit peu, des pièces de monnaie. De plus, l’activité ne se limite plus

Tiaret : Un ramadhan plein de dépenses



Désormais, chez nous, à Tiaret comme ailleurs dans le pays, depuis quelques années, on ne peut évoquer le mois sacré du Ramadhan sans penser, non pas à nos concitoyens démunis mais surtout à nos immortels spéculateurs, une armée devenue invincible à toute attaque au fil des ans et avec le soutien indéniable d’un consommateur résigné.
Et comme de coutume, cette saison n’est pas différente des autres et ne fait pas exception, à croire que ces habitudes spéculatives sont ancrées maintenant dans nos murs et il sera difficile à l’avenir de les éradiquer à moins d’une véritable abondance de tous les produits de large consommation à commencer par les fruits et légumes. Et  ce qui est déroutant et aberrant, c’est que ces hausses des prix touchent même les produits de saison dont généralement et habituellement les prix sont très bas de par l’offre qui dépasse de loin la demande tels que la tomate qui est à 80 DA, la pomme de terre (45), le poivron (80), les haricots verts (150) etc. A cet effet, il y a une dizaine de jours avant l’avènement du mois sacré dit de piété et de pardon où le coté spirituel devra primer sur le côté matériel et de consommation, les prix de ces seuls légumes étaient trois fois moins chers travers tous les points de vente informels ou non au niveau de la wilaya.
 D’ailleurs, ce ne sont pas les pères de famille ou les ménagères qui vous contrediront parce que ce n’est nullement exagéré. Le prix des dattes qui ont été stockées et introuvables durant quelques jours avant le Ramadhan dont le prix affiché n’excédait pas les 200 dinars le kilo ont été cédées à près de 400 DA même avec leur qualité douteuse. L’ail, classé par ironie du sort dans la  catégories des médicaments, est cédé à 700 dinars le kg ou souvent vendu avec d’autres produits, sinon rien. La vente concomitante revient au grand galop, rappelant certaines années de l’économie monopolisée par les Feu Galeries et autres Aswak car, durant la première semaine avant de connaître une certaine accalmie par la suite, comme à l’accoutumée, les produits restent inabordables pour le petit salarié et le « smigar » sans compter les sans revenus. 
Il faudrait dépenser beaucoup d’argent pour prétendre remplir un couffin de tous les ingrédients qui garniront une vraie meïda de ramadhan. Comme par enchantement parce que la demande est un peu plus forte, le prix de la viande a vu une augmentation de 200 dinars en plus, par rapport au reste de l’année. La viande congelée d’importation dont la qualité reste un peu douteuse avec beaucoup de graisse est vendue jusqu’à 700 dinars le kilogramme pour la viande hachée. Un grand nombre de pères de familles se rabattent sur les marchés hebdomadaires lesquels sont cléments de par leurs prix mais très dangereux en raison du manque, voire de l’absence d’hygiène qui y règne. Sur les étals de ces marchés, tous les produits cohabitent, on ne fait pas de distinction entre des insecticides et des abats de poulets tués la veille par exemple. Enfin, dans tout cela, il ne faut pas oublier de parler du dindon, pas celui de chair évidemment mais celui de la farce, c’est-à-dire le brave consommateur qui, astreint à ce régime de spéculation, ne pourrait plus rien consommer un de ces quatre matins.
S.M.

Vêtements de l’aïd à Tiaret : Les produits de l’année passée au prix double


Décidément, c’est en toute circonstance que nos frères commerçants ont décidé de maintenir leur feu d’enfer sur le marché : tout ce que le brave citoyen touche brûle.
Par S.M :
En effet, après les fruits et les légumes, c’est au tour des fringues d’être à la « une », les mœurs ayant changé vers l’anticipation en tout chez nous. Alors que nous entamons seulement la deuxième semaine du mois de Ramadhan, à travers le territoire de la wilaya, tout ce qui ressemble à un magasin de vêtements pour enfants est envahi par des familles accompagnées de leurs progénitures dans l’intention de leur acheter des vêtements neufs pour l’Aïd El Fitr qui aura lieu d’ici trois semaines. Ainsi, juste après le ftour, des couples et des femmes, accompagnés de leurs enfants, quittent leurs domiciles pour « remplir la rue » en se dirigeant vers les magasins du prêt-à-porter dont le nombre a subitement augmenté en cette période, avec l’idée de dénicher un produit de qualité au prix raisonnable. A Tiaret-ville, même les ménagers des communes avoisinantes comme Ain Kermes,Frenda, Louhou, Dahmouni ,Mellakou, Sidi Hosni… viennent au chef-lieu de wilaya pour faire leurs courses. Mais, après un tour dans les différents magasins de la ville, elles se retrouvent vite déçues par le rapport qualité/prix proposé. Effectivement, certains diront que ce sont les mêmes habits que l’année dernière mais au prix double. 
Selon certaines indiscrétions, les vendeurs de vêtements s’approvisionnaient à partir des pays arabes comme la Syrie et qui sont malheureusement victimes de la nouvelle révolution plus connue sous le nom de « Printemps arabes ». Restent la Turquie et les pays d’Europe où les restrictions pour l’obtention d’un visa sont devenues inadmissibles. Donc, ces derniers n’ont pas pu se procurer de vêtements neufs. C’est la raison pour laquelle ce sont les vêtements de l’an dernier qui sont étalés dans les magasins. Et face à cette nouvelle donne, une grande partie de la population se porte vers les vêtements locaux et ceux de « la friperie qui sont moins chers. Malheureusement, beaucoup de familles ne pourront faire plaisirs à leurs enfants pour cette fête parce qu’en plus des dépenses du mois sacré, il y aura celles de la rentrée scolaire et l’on avance déjà, la rumeur faisant loi, que les prix des fournitures ont doublé. Pauvre citoyen !

Sellal pose la 1ère pierre de la future raffinerie de Sidi Abed


TIARET - le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a procédé jeudi à la pose de la première pierre du projet de réalisation d’une raffinerie, implantée dans la zone industrielle pétrochimique de Sidi Abed, dans la commune de Sougueur (Tiaret).
En suivant les explications données par les responsables du groupe Sonatrach, M.Sellal a souligné la nécessité de raccourcir les délais de réalisation de cette raffinerie afin qu’elle entre en production au moins six mois avant les délais prévus en 2020.
Le Premier ministre s’est également intéressé aux ressources en eau qui seront mobilisées pour les besoins d’installation de la raffinerie. Dans un premier temps, celle-ci sera alimentée en eau à partir du barrage de Dahmouni et de forages, puis à partir de la méga-station de dessalement d’eau de mer d’El Mactaa, selon les explications fournies sur place.
Une enveloppe de 3.282 milliards DA (2,4 milliards USD) a été consacrée à la réalisation de cette raffinerie qui produira divers carburants.
Les travaux d’aménagement du terrain qui abritera ce projet, confiés à la société nationale de génie civil et constructions (GCB), filiale de Sonatrach, ont été lancés en décembre 2014 pour atteindre actuellement un taux d’avancement de 64%.
L’étude de génie qui durera 12 mois, a été confiée à un bureau d’études italien "Amec Foster Weeler", en vertu d’un contrat signé le 7 mars 2016. Une fois les études achevées, les travaux de réalisation seront effectivement lancés, indique-t-on.
La raffinerie sera réalisée sur une surface de 500 ha au niveau de la zone industrielle pétrochimique de Sidi Abed s’étendant sur une surface de 1.411 ha. Une fois entrée en production en 2020, la raffinerie permettra la création de 1.500 postes d’emploi. Elle assurera une production de 5 millions tonnes par an de différentes sortes de carburant (mazout, essence, gazoil, GPL et autres) destinées aux marchés local et régional.
Le Premier ministre, en visite de travail dans la wilaya de Tiaret, est accompagné de plusieurs membres du gouvernement.

Sellal inspecte le site du futur complexe de montage de véhicules de Zaaroura



TIARET - Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a achevé jeudi sa visite de travail dans la wilaya de Tiaret, en inspectant le site du futur complexe industriel de montage de véhicules du groupe Tahkout, implanté dans la zone industrielle de Zaaroura.
Sur place, le représentant du groupe Tahkout a annoncé que le premier véhicule de marque Hyundai sortira des chaines de montage le 1er novembre prochain.
Le projet, inscrit dans le cadre d'un partenariat entre ce groupe privé et le constructeur coréen Hyundai, a nécessité un investissement de l’ordre de 250 millions USD. Sa capacité de production est de 30.000 véhicules/an, dans une première phase, avant d’atteindre au bout des cinq premières années 200.000 unités/an.
L’usine produira deux gammes de véhicules utilitaires légers et deux autres gammes de véhicules touristiques.
Après avoir suivi les explications données par les représentants du groupe Tahkout, M. Sellal a préconisé un taux d’intégration atteignant les 40 % dans les cinq années qui suivront la mise en production de l’usine, au lieu des 15 % prévus initialement.
Le directeur de wilaya de l’industrie, Djamel Eddine Tamentit, a précisé à l'APS que le groupe Tahkout devait implanter à Tiaret une usine de montage de véhicules de la marque iranienne Saïpa, mais en raison des avantages et facilités accordés par les autorités locales, il a préféré réaliser une usine avec la marque Hyundai, prévue au départ à Sétif.
Le Premier ministre a, par ailleurs, suivi un exposé sur la zone industrielle de Zaaroura, s’étalant sur 318 hectares partagés en 442 lots. Celle-ci abrite 220 investissements, dont 154 dans le cadre de la cession.
Sa viabilisation a été prise en charge dans le cadre du programme complémentaire avec une enveloppe de 1 milliard de DA, rappelle-t-on.

Sellal inaugure plusieurs infrastructures des secteurs de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la formation


TIARET - Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a inauguré jeudi des infrastructures relevant des secteurs de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle dans trois communes de la wilaya de Tiaret.
Dans la commune de Sougueur, le Premier ministre a inauguré une annexe de l’université Ibn Khaldoun d’une capacité de 1.000 places pédagogiques et comportant une résidence de 500 lits et autres infrastructures de servitude.
La réalisation de cette annexe a nécessité une enveloppe de 1,3 milliard DA. La wilaya de Tiaret a vu ses capacités d’accueil passer de 9.000 places pédagogiques en 1999 à 20.000 en 2015. Les capacités d’hébergement sont passées de 3.500 lits à 12.000 lits durant la même période.
M. Sellal a appelé les responsables de l’université à être au diapason du développement de l’industrie mécanique dans la wilaya de Tiaret en accordant une importance primordiale à la formation dans ce domaine.
Il s’est également interrogé sur la place qu’occupent les sciences technologiques au niveau de cette annexe qui compte plusieurs spécialités dans les sciences de la matière, de la chimie et autres branches techniques, selon les informations données sur place.
Le Premier ministre a également insisté sur le volet esthétique de cette infrastructure et les moyens de loisirs dont doivent bénéficier les étudiants.
Dans la commune d’Aïn Zraït, M. Sellal a inauguré un nouveau lycée d’une capacité de 800 places pédagogiques. Une enveloppe de plus de 258 millions de dinars a été allouée à ce projet qui a été doté de toutes structures nécessaires, notamment les espaces pédagogiques, sportifs et laboratoires, entre autres.
A cette occasion, le Premier ministre a reçu les informations sur le secteur de l’éducation dans la wilaya de Tiaret qui recèle 698 établissements scolaires des trois cycles. Onze nouveaux établissements scolaires ont été réceptionnés et entreront en service dès septembre prochain, en plus de 25 autres en cours de réalisation, a-t-on indiqué.
Concernant les structures d’appoint, ce secteur est doté de 184 laboratoires d’informatique, 30 salles de sport, 117 terrains sportifs, ainsi que 39 centres d’hébergement pour le régime d’internat et 352 cantines scolaires.
Enfin, à Medroussa, M. Sellal a inauguré un centre de formation professionnelle et d’apprentissage (CFPA). Baptisé au nom de Sbaâ Ahmed. La réalisation de cette infrastructure, d’une capacité d’accueil de 250 postes pédagogiques dont 60 en internat, a nécessité un budget de plus de 316 millions de DA. Elle comprend six ateliers et six classes de cours, dont deux classes spécialisées, selon les explications fournies sur place par les cadres du secteur.
En plus des moyens pédagogiques, le centre en question dispose d’un bloc administratif, d'un réfectoire et de trois logements d'astreinte.
Ce centre, réalisé en 24 mois, propose des formations dans plusieurs spécialités, comme l’horticulture, la mécanique, la réparation des machines agricoles, la soudure, la menuiserie, le bâtiment et l’étanchéité.
Le Premier ministre a suivi un exposé sur l’importance de cet édifice pour le développement et la qualification de la main d’œuvre locale ainsi que la couverture des besoins de la région en matière de ressources humaines nécessaires à la croissance économique.
M. Sellal a mis en exergue l’importance à donner à la formation dans le domaine de l’artisanat, soulignant le savoir-faire local, notamment dans la confection des tenues et accessoires des cavaliers ainsi que dans la tapisserie.

Tiaret: réservation de plusieurs périmètres agricoles pour encourager l’investissement


TIARET - Le secteur de l’agriculture au niveau de la wilaya de Tiaret s’est renforcé, durant les deux dernières années, par plusieurs périmètres à octroyer, dans le cadre de la concession agricole, à des investisseurs et jeunes diplômés désirant réaliser des projets pour renforcer et promouvoir les produits agricoles, a-t-on appris jeudi auprès de la direction de services agricoles.
Huit périmètres totalisant 36.222 has au niveau des communes de Sidi Abderrahmane, Chehaïma, Aïn Dheb, Zmalet Emir Abdelkader, Serguine et Rechaïga, ont été réservés aux investisseurs disposant de moyens financiers pour concrétiser ces projets sur des parcelles variant entre 50 et 200 ha, dans diverses activités agricoles et élevage.
Pour l’heure, 31 investisseurs sur 130 ayant déposé leurs dossiers au niveau de l’Office national des terres agricoles (ONTA) ont bénéficié d’actes de concession pour pouvoir amorcer leurs activités, selon la même source.
Pour leur part, des jeunes diplômés d’université et d'instituts de formation professionnelle dans les filières agricoles ont bénéficié de neuf périmètres d’une superficie globale de 36.066 ha au niveau des communes sus-citées, pour mettre à contribution leurs connaissances scientifiques dans des projets qui seront concrétisés sur une superficie de 10 ha attribuée à chacun.
Les dossiers de 1.553 jeunes font l'objet actuellement d'examen, selon la même source.
A ces périmètres, s’ajoutent 13 autres d’une superficie totale de 4.468 ha consacrés, dans le passé, par la Générale des concessions agricoles aux investisseurs au niveau des communes de Ksar Chellala, Sidi Abderrahmane, Chehaïma, Aïn Dheb, Zmalet Emir Abdelkader, Nadora et Rechaïga.
Les responsables locaux misent énormément sur ces périmètres créés pour impulser une dynamique au secteur agricole, par l’extension des terres agricoles, l’augmentation et la diversification de la production et la création d’emplois.
La wilaya de Tiaret dispose actuellement de plus de 1,6 million de terres agricoles dont 705.650 ha de superficies agricoles utiles (SAU) qui emploient environ 195.000 personnes, selon la direction des services agricoles (DSA).
Cette collectivité est considérée parmi les régions céréalières au niveau national qui a réalisé une production record de 6 millions de quintaux de céréales en 2013.
Elle se distingue également par les ressources animales avec un cheptel ovin dépassant 2,5 millions de têtes, ce qui lui a permis de réaliser de 110 millions de litres de lait cru et plus de 262.000 quintaux de viandes rouges, ainsi que 202.000 quintaux de viandes blanches par an.

6/21/2016

Les monts de Tlemcen intégrés au réseau mondial des réserves de biosphère de l'Unesco


TLEMCEN - Les monts de Tlemcen, une réserve forestière naturelle, viennent d'être intégrés au réseau mondial des réserves de biosphère de l'Unesco, lors d'une réunion du Conseil International de Coordination du programme de l'organisation onusienne sur l'homme et la biosphère.
Cette décision a été favorablement accueillie par les responsables concernés, à leur tête le directeur du parc national de Tlemcen, qui considère que ce classement est "un acquis national de plus qui couronne des années d’efforts déployés par les services techniques qui ont soumis ce projet au Conseil de l’Unesco depuis 2010".
Kazi Saïd a fait observer que l'instance qu'il dirige a toujours positivement répondu aux réserves exprimées par le Conseil. "Notre intégration au réseau de l’Unesco est une  certification internationale qui nous honore d'une part et que c’est un nouveau pas de franchi qui nous incite  à plus de travail pour protéger nos forêts et les  promouvoir".
"Cette mise en relation avec ce réseau international signifie que nous pourrions bénéficier d'importants programmes pour  une meilleure exploitation de ce patrimoine", a-t-il ajouté, rappelant que le parc national de Tlemcen est devenu, en 2010, membre du réseau mondial des forêts pilotes, dont le siège est basé au Canada, englobant de nombreuses forêts à travers le monde.
Ce réseau  s'appuie  sur le mouvement associatif et les collectivités locales et les instances officielles des pays concernés pour créer des espaces en lien avec le patrimoine forestier, pour une bonne gouvernance.
Réagissant à l’annonce de l’intégration de la réserve de la forêt des monts de Tlemcen au réseau de l’Unesco, le conservateur des forêts de la  wilaya, Mohamed Doumi, a estimé que cette décision permettra de créer une parfaite symbiose entre l’homme et son  environnement, pour une meilleure exploitation des ressources naturelles, selon une politique de proximité en lien avec les riverains pour assurer créer un certain équilibre et un développement durable des espaces.
Cette opération a pour but également, a ajouté le même responsable, de créer une passerelle et un partenariat entre les pays concernés pour réaliser de grands projets visant à la  promotion des forts et une gestion durable des ressources naturelles.
Le même responsable a fait remarquer que "la forêt  permet à la société d’initier diverses activités économiques rentables telles que l'écotourisme, l'élevage, l'apiculture, la  culture du liège et l'industrie pharmaceutique. D’où l’intérêt de la préserver et de la protéger pour ne pas rompre un équilibre trop souvent fragile".
Une réserve de plus de 8.000 ha
La réserve forestière du massif  Tlemcénien, située dans le voisinage du parc national, couvre une superficie estimée à 8.222 hectares et comprend 13 zones dont 13  communes dont celles de Beni Snouss, Beni Behdel, Aïn Fezza et Mansourah. La réserve compte  un couvert composé de plusieurs essences comme le pin d'Alep, le chêne liège, le chêne vert  et les marrons de liège    .
Selon l'ingénieur Miliani Khedidja, chargée du dossier relatif au classement du site,  les marrons de liège  couvrent plusieurs étendues dans le massif forestier "Ahfir" dont les sites de "Tazarift" (625 ha), "Aïn El  Mourdjane" (305 ha) qui produisent un liège de qualité, permettant à cette région de bénéficier, ces dernières années, d'études  poussées en terme d'aménagement et de réaménagement de ces forêts  et leur protection.
Cette réserve dispose d'autres atouts dont un nombre d’important de sites d'une haute valeur touristique et autres lieux naturels comme "Ghar Boumaaza" et "Dhayat El ferd", classés dans la convention internationale de Ramsar. Ces zones accueillent chaque année un nombre important d’oiseaux migrateurs parmi les espèces les plus rares et menacés de disparition.
Ce site naturel abrite également, la réserve de chasse "Moutas", d’une superficie de 2.000 ha, située sur les hauteurs des monts "Ahfir". Celle-ci est  considérée comme  un espace idéal  pour la densification du couvert végétal et repeuplement des animaux,  grâce  au programme de reforestation et de prise en  charge qu'assure la direction du parc national de Tlemcen, selon l’ingénieur Miliani Khedidja.
Cette spécialiste a souligné que cette réserve, créée en 1983, vise à améliorer les espèces d'oiseaux et £uvre au recensement de certaines espèces animales, menacées par le braconnage et le  changement climatique, en plus du déséquilibre de l'écosystème.
Cette réserve s'est transformée, en quelques années seulement, en un véritable de vie et de développement des espèces animales, avec le renforcement des équipements de surveillance, la création de points d’eau et d’avitaillement destinés aux animaux, en plus de leur suivi sanitaire et vétérinaire.
La faune et la flore y sont très abondantes avec la présence de  nombreuses espèces animaliers ( gazelle, mouflon,  hérisson, lièvre, chacal, renard, hyène, écureuil, sanglier et autres oiseaux rares).
D'autre part, la région a été dotée, depuis 1993, d'un centre d'élevage des oiseaux au niveau de djebel "Tazarift" qui contribue à approvisionner les réserves de 9 wilayas de l’Ouest du pays en oiseaux de chasse (gibiers), selon la même source.
Au plan scientifique, la wilaya dispose d'un institut spécialisé dans les sciences forestières et de laboratoires de recherche de l'université "Abou Bakr Belkaïd" qui s'intéresse à l'environnement et la protection du milieu et de l’environnement.

L'UNESCO inscrit 20 nouvelles réserves de biosphère sur sa liste


PARIS- L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a annoncé lundi l'inscription de 20 nouveaux sites sur la liste du Réseau mondial des réserves de biosphère.
Suite au quatrième Congrès mondial des réserves de biosphère, qui s'est conclu le 17 mars dernier à Lima, au Pérou, le Conseil international de coordination du Programme de l'UNESCO sur l'homme et la biosphère (MAB) a ajouté 20 nouveaux sites au Réseau mondial des réserves de biosphère, a déclaré l'UNESCO dans un communiqué.
Cette liste de nouveaux sites compte 18 sites nationaux et un site transfrontalier, a précisé l'agence onusienne, avant d'ajouter que ces changements portent désormais à 669 le nombre total de réserves de biosphère, réparties dans 120 pays, dont 16 sites transfrontaliers.
Créé par l'UNESCO au début des années 1970, le Programme sur l'homme et la biosphère est un programme scientifique intergouvernemental visant à améliorer les relations entre les habitants de la planète et leur environnement naturel au niveau mondial. Dans ce cadre, les sites désignés comme étant des réserves de biosphère sont conçus comme des zones d'apprentissage pour le développement durable, destinées à concilier la conservation de la biodiversité et l'utilisation durable des ressources naturelles.
Selon l'UNESCO, les nouveaux sites ajoutés sont les suivants :  Monts de Tlemcen (Algérie), Beaver Hills (Canada), Tsa Tué (Canada), Lac Bosomtwe (Ghana), La Hotte (Haïti), Agasthyamala (Inde), Balambangan (Indonésie), Hamoun (Iran), Collina Po (Italie), Barsakelmes (Kazakhstan), Belo-sur-Mer-Kirindy-Mitea (Madagascar), Cèdre de l'Atlas (Maroc), Isla Cozumel (Mexique), Gran Pajatén (Pérou), Albay (Philippines), Fajas de Sao Jorge (Portugal), Tejo/Tajo (Portugal et Espagne), Ile de Man (Royaume-Uni) et Jozani-Chwaka Bay (Tanzanie).

Répertoriage des manuscrits des wilayas de Mascara, Tiaret et Ghardaia en 2016


ORAN - Le laboratoire de manuscrits de civilisation musulmane en Afrique du nord, dont le siège est à Oran, entreprendra en 2016 le répertoriage des manuscrits des wilayas de Mascara, Tiaret et Ghardaïa, a-t-on appris de son responsable.
Dr. Bennaimia Abdelmadjid a indiqué, à l'APS, qu’en plus de cette oeuvre, le laboratoire envisage d'imprimer ces manuscrits, les étudier et les valoriser.
Le laboratoire avait répertorié 1.200 manuscrits de la daïra d'Aoulef de la wilaya d’Adrar qui étaient conservés dans neuf armoires, selon la même source.
Remontant à différentes époques de l’histoire d’Algérie, les manuscrits répertoriés traitent de divers domaines du savoir (fiqh, histoire, philosophie, astronomie, patrimoine, ...).
Les travaux académiques réalisés sur ces riches manuscrits par les chercheurs du laboratoire ont permis de mettre la lumière des aspects importants de l’histoire nationale mettant en exergue le rôle de l’Algérie comme centre de rayonnement scientifique, la place des ulémas algériens à travers les siècles et leurs contributions dans la civilisation humaine.
En plus du répertoriage, les chercheurs ont traité et édité plusieurs manuscrits dont ceux abordant le périple d’Abi El Abbas El Maqarri au Maghreb et Machreq et l'histoire de Majorque selon Ibn Amira El Makhzoumi.
D'autres manuscrits sont en phase de traitement dont le glossaire d'El Halfaoui sur la conquête d’Oran.
Le laboratoire a flashé les manuscrits avec des moyens technologiques modernes transformant les feuilles en images lisibles sur ordinateur et constituant par conséquent une bibliothèque numérique.
Une soixantaine de chercheurs activent au laboratoire de manuscrits de civilisation musulmane en Afrique du nord relevant de l’institut de  civilisation islamique et sciences humaines de l’université d’Oran. Agréé en l'an 2000, ce laboratoire disposant de cinq groupes de recherche répertorie des armoires de manuscrits au niveau du territoire national et contribue à l'élaboration d'un fichier national de ce riche patrimoine.
Dans ce sens, le laboratoire a créé des fiches électroniques de manuscrits pouvant constituer une base de données pour une éventuelle e.bibliothèque.
En outre, il édite une publication scientifique "Revue algérienne des manuscrits" et dispose de plus de 400 manuscrits dans divers domaines outre 80 manuscrits numériques.

Hommage au défunt Moudjahid Mohamed Khiati



Docteur Mostefa Khiati, médecin émérite et plusieurs fois auteur, a finalement pu écrire, sinon retracer, le parcours de son père, feu Mohamed Khiati (1913-1966) dit Cheikh Mahfoud qu’il a peu connu dans son enfance car en perpétuel mouvement et exils.

L’auteur a pu, grâce aux notes laissées par son père et des témoignages, remonter le temps, rendre l’hommage dû à cet «intellectuel qui a contribué puissamment à l’éveil des consciences à Tiaret durant la période allant de la célébration des fêtes du centenaire de la colonisation jusqu’au déclenchement de la lutte de libération nationale». Un nationaliste convaincu, «médersien», moudjahid, morchid scout, homme de lettres. Un remarquable travail de mémoire et une immersion dans une époque qui regorge de hauts faits d’armes, malheureusement peu connus. C’est pour restituer l’homme dans toutes ses dimensions qu’une vente dédicace ponctuée par une communication, en présence d’une foule de notables et de gens de Tiaret, a eu lieu au siège de la FOREM. Une sorte d’avant-première fortement appréciée par ce que compte Tiaret comme crème. Loquace et perspicace, l’auteur parle de Si Mohamed Khiati le décrivant comme «un homme qui a beaucoup fait pour son pays et qui, en dépit de l’ingratitude, les séparations avec sa famille, la fatigue et la faim, n’a jamais renoncé à son idéal». L’auteur nous apprend que «Mohamed Khiati a été jusqu’à renoncer à demander ses droits d’ancien moudjahid». Un héros anonyme projeté au devant de l’histoire, cinquante années après sa disparition. Un beau livre de 264 pages très documenté et édité par «Dar El Khaldounya».
 
Fawzi Amellal

Hommage au militant Bachir Hadj Ali



Bachir Hadj Ali et Mohammed Khadda disparurent la même année (1991), un mois de mai, à quelques jours d’intervalle, et furent enterrés côte à côte comme pour rendre éternelle leur amitié.
Dans le cadre de l’hommage national rendu cette année au militant et poète algérien Bachir Hadj Ali un peu partout à Saïda, Tiaret, Chlef, Alger, c’était au tour de Mostaganem, samedi dernier à la Bibliothèque principale Dr Moulay- Belhamissi. À partir de 15h, des universitaires, poètes, écrivains, historiens, simples admirateurs de l’écrivain se succédèrent sans protocole autour de sa fille Nadjia pour apporter un témoignage, chacun à sa manière. Beaucoup d’émotion à l’évocation de Bachir Hadj Ali, tantôt l’adolescent rebelle, le militant acharné du PCA (Parti communiste Algérie), le combattant d’avant l’heure, le moudjahid, le politicien, le détenu, le torturé, l’exilé dans son propre pays, l’écrivain, le poète, l’ami, le père… La référence. On ne tarira pas assez d’éloges sur ce grand homme faisant partie d’une génération que l’Algérie a enfantée et qui a marqué son histoire pour ne citer que les plus proches Mohammed Khedda, Jean Sénac, Mouloud Mammeri… D’ailleurs, un pur hasard a voulu que l’hommage qui lui fut rendu se glisse entre la série de conférences dispensées la veille à l’université Abdelhamid-Ibn-Badis sur Mohammed Khadda et son exposition de peintures prévue le lendemain à la Maison de la culture, alors que tous les deux disparurent la même année (1991), un mois de mai, à quelques jours d’intervalle, et furent enterrés côte à côte comme pour rendre éternelle leur amitié. Tous s’accordent et le professeur Mansour Benchehida l’affirme haut et fort que cet écrivain est non seulement un humaniste mais un écrivain classique algérien. Nechnech Boumediene, chercheur en histoire, retracera sa biographie en s’attardant quelque peu sur l’environnement dans lequel il a évolué en apportant des précisions sur les compagnons du militant et ceux qui forgèrent sa personnalité. Un poème écrit par l’historien en dialecte fut déclamé sur un air musical. L'écrivain-poète Djamil Hadj Mohammed fit remarquer à l’assistance que sa contribution à cet hommage, voulue par le chef de file l’universitaire Ghobrini Mustapha, était due à une “similitude” – si on peut l’appeler ainsi – des moments d’incarcération coïncidant avec l’écriture. Il reconnut humblement qu’en lisant pour la première fois les textes de Bachir Hadj Ali, il avait retrouvé un instant l’atmosphère pesante de la cellule et la solitude de l’écrivain emmuré. Il croit que la similitude s’arrête là, car l’écriture de Bachir Hadj Ali est tellement belle, riche et intelligente que la littérature algérienne francophone gagnerait à créer une chaire réservée à cet écrivain. Se retrouver dans ses mots est à la fois un bonheur et un délice intellectuel.

M. Salah