Les hirondelles, qui migrent habituellement en Algérie, ne se sont pas acclimatées à ces changements, caractérisés par des vagues de froid
D’autres facteurs ont fait que le nombre d’oiseaux migrateurs a reculé, entre autres la pollution qui touche les zones humides.
Active depuis 2015, l’Association des chasseurs d’Alger compte 150 membres actifs et des centaines d’adhérents. Cette association effectue des opérations de chasse sur autorisation du wali d’Alger durant des périodes définies (du 15 septembre au 1er janvier), pour le petit gibier, et jusqu’au 28 février, pour le gros gibier (sanglier). Ces chasseurs organisent des battues exceptionnelles aux sangliers à la demande d’agriculteurs ou de citoyens sur autorisation des autorités locales ou de wilaya.
D’après le président de l’association, les changements climatiques, marquant le pays à la fin de l’hiver et au début du printemps, sont à l’origine du recul notable de la population des hirondelles, cette année, dans les wilayas du centre du pays, a indiqué, à Alger, le président de l’association, Saoudi Mohamed.
Dans une déclaration, M. Saoudi a précisé que les membres de l’association, à travers les wilayas du centre, avaient soumis à l’association des rapports faisant état d’un recul notable du nombre de la population des hirondelles, cette année, estimant que ce recul était le plus important depuis la disparition graduelle de ces oiseaux migrateurs, soit à la saison de migration de 2015.
Il est probable que les changements climatiques que connaissent les wilayas du Nord, notamment à la fin de l’hiver et au début du printemps, soient à l’origine de cette absence remarquable, avancent les adhérents de l’Association. Les hirondelles, qui migrent habituellement en Algérie à partir du mois de janvier, jusqu’au mois de mars, ne se sont pas acclimatées à ces changements, caractérisés notamment par des vagues de froid, a indiqué, par ailleurs, M. Saoudi.
Des adhérents de l’Association des chasseurs des wilayas du Centre ont remarqué la disparition quasi totale de la population des hirondelles, auparavant estimée en centaines de milliers, mais elle est absente aujourd’hui dans les zones de leur migration, a ajouté le président de l’Association.
Précisant que cet oiseau n’est pas considéré comme une battue et qu’il n’est nullement menacé par l’être humain en Algérie, M. Saoudi a dit que les changements climatiques en Algérie ne sont pas aussi importants que ceux marquant d’autres pays, mais ils ont, toutefois, impacté la migration de cet oiseau vers notre pays.
Il a adressé, à ce titre, un appel à tous les spécialistes, en vue de chercher davantage les causes de la disparition de cet oiseau du ciel algérien, précisant que l’Association œuvre actuellement à collecter toutes les données nécessaires en la matière pour remédier à cette situation.
Signalons que dans le périmètre de la capitale, il existe une zone humide, en l’occurrence le lac de Réghaïa, qui accueillait par le passé des milliers d’oiseaux migrateurs. Avec la pollution du lac, le nombre d’oiseaux a reculé de manière inquiétante. Il est temps que les pouvoirs publics se penchent sur ce problème afin de sauver la zone humide et les espèces d’oiseaux qui la fréquentent.
K. S. et agence
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