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8/31/2016

Tiaret : Les villageois de Madena réclament le gaz naturel



Les habitants du village de Madena, située dans  la Diara d'Ain kermès , à 70 kilomètres à l’est du chef-lieu de la wilaya de Tiaret, attendent toujours le branchement de leurs foyers au réseau du  gaz naturel. 
Un autre hiver pour cette localité sans ce produit précieux surtout avec la rudesse des affres de la nature en cette saison du froid glacial. Le comité de village de Madena et les habitants ont lancé, maintes fois,  des appels  aux autorités concernés pour les interpeller à accélérer  le  raccordement de leurs foyers à ce combustible, mais en vain. « On attend ce raccordement avec impatience pour qu’on mette fin à notre galère », a martelé  un habitant de cette localité. « Chaque hiver on vit le  calvaire» a déploré un vieux.

TIARET : PLUS D’UNE QUARANTAINE DE SITES DE VENTE DE MOUTONS

TIARET - Quatre deux points de vente dont deux principaux ont été retenus dans la wilaya de Tiaret pour la vente de moutons, en prévision de l’Aïd El Adha, a-t-on appris lundi de l’inspecteur vétérinaire de la wilaya.
Une commission, présidée par le directeur des services agricoles a retenu la ferme pilote "Chérif Eddine" dans la zone de Sidi Abed, sur la route de Sougueur et la ferme "Si Naili", dans la commune de Rechaigua comme deux principaux sites de vente du bétail de la wilaya.
Les sites secondaires représentent des marchés hebdomadaires de la wilaya qui se transformeront, au début du mois de septembre, en points de vente quotidiens pour faciliter l’acquisition des moutons par des habitants des 42 communes de la wilaya.
Cette opération qui intervient en application des instructions du ministère de l’agriculture vise à établir directement un lien entre éleveurs et consommateurs pour éviter les pratiques spéculatives que connaissent habituellement les marchés de bestiaux à l’approche de l’Aïd El Adha.
Les bêtes mises en vente dans ces sites seront soumises au contrôle permanent des services vétérinaires pour préserver la santé et la sécurité du citoyen.
A noter que la wilaya de Tiaret compte plus de 2 millions de têtes ovines et 50.000 têtes bovines.
Aps-Ouest-Infos

Ain kermès # "AJDAR" : LES TOMBEAUX BERBERES DE FRENDA EN DANGER



TIARET - A 30 km au sud-ouest de Tiaret, près de la ville de Frenda, au sommet de montagnes aux plaines verdoyantes se dressent les tombeaux berbères d’"Les djedars", résistants au temps, à la nature et à l’homme.
Il est difficile d’accéder à ces tombeaux, qui datent de plusieurs siècles, en raison de l’absence de panneaux de signalisation et des chemins accidentés.
Seuls trois des 13 tombeaux existant jadis résistent toujours au temps, tandis que les autres ne sont qu’amas de pierres et murs tombant en ruine, ce qui leur a valu l’appellation d’"Ajdar", signifiant en berbère "les murs".
Parmi ces "Ajdar", figure le tombeau d’"El-Keskes", qui est le mieux conservé des trois, mais qui se trouve dans un grand état de délabrement, nécessitant ainsi l’intervention rapide des autorités concernées. Ce site historique n’a ni clôtures, ni gardiens et reste complètement ouvert au public.
Les avis des historiens divergent quant à la date de construction de ces tombeaux ou des personnes qui y sont enterrées. Selon un enseignant en archéologie à l’Université d’Ibn Khaldoun de Tiaret, M. Hadj Lebib, ces tombeaux datent de l’époque des "Rois Maures", entre le 5ème et le 7ème siècle, établis dans la région de l’Ouarsenis, dont le royaume s’étendait jusqu’au Maroc et qui étaient en conflit avec l’empire romain.


Le directeur du Centre d’études Khaldouniennes de Tiaret relevant du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques, M. Miliani Khaled a pour sa part affirmé, en s’appuyant sur des faits historiques, que les travaux de construction des tombeaux d’"Ajdar" qui ont débuté à la fin du 3ème siècle, ont duré plus de trois siècles.
Il est évident que ces tombeaux ont été construits suivant une stratégie militaire, en établissant des postes d’observation à leur sommet. 

Ils sont bâtis avec "des pierres romaines" mais suivant "l’architecture berbère locale portant les caractéristiques des Numides", a précisé M. Lebib, soulignant qu’ils "constituent le seul modèle architectural mauresque existant dans toute l’Afrique du nord".
Ces tombeaux ont des portes à leur sommet ou à leurs extrémités, qui sont difficile d’accès en raison de l’obscurité totale et de l’absence du réseau électrique, obligeant ainsi les visiteurs à utiliser leurs téléphones portables pour éclairer les lieux de leur passage, ce qui pourrait leur faire rater beaucoup de secrets enfouis dans ces tombeaux.
Pour accéder au tombeau d’"El-Keskes", à la base carrée et au plafond cylindrique, le visiteur doit grimper et entrer par une porte élevée, pour arriver à un deuxième tombeau au sommet d’une montagne avoisinante, considérée jusqu’à nos jours, comme un repère pour les habitants de cette région.
Une forte odeur d’ambre, parfum tres prisé par les habitants de la région, embaume les lieux, réveillant les sens des visiteurs, attirés par l’étrangeté du site, avec ses passages exigus et ses chambres funéraires qui laissent l’imagination errer sur les rites mortuaires d’antan.
Les quelques gravures qui ornent les façades internes et externes des tombeaux représentent souvent des animaux, outre des formes géométriques au dessus des entrées, qui racontent l’histoire des premiers occupants de cette région et de leurs rois, enterrés dans ces tombeaux sacrés.
"AJDAR" ... SITE HISTORIQUE A PROTEGER AUX SECRETS ENFOUIS
Les "Ajdar" souffrent aujourd’hui de la négligence de l’homme qui menace leur existence, en sus des conditions météorologiques et des visites anarchiques et non contrôlées.
"Si un tel site venait à disparaître, c’est tout un patrimoine historique qui disparaîtra, avec toute la valeur civilisationnelle qu’il revêt", a averti M. Lebib, dont la préoccupation quant au sort de ces tombeaux est partagée par plusieurs associations locales.
Ces tombeaux ont été découverts de façon progressive à partir du 19ème siècle et ont été classés par la France coloniale en 1913, puis reclassés par l’Algérie en 1968. Le ministère de la culture a proposé de les classer patrimoine mondial.
Même si l’armée d’occupation française avait bombardé une partie de ces tombeaux, "à la recherche des moudjahidine", selon certaines sources, la période coloniale avait été marquée par "l’intérêt académique soutenu" accordé à ce site, a indiqué M. Lebib.

aps 

8/30/2016

Ain kermès : La bibliothèque communale fermée



Au moment où des initiatives se multiplient un peu partout pour revigorer la culture et favoriser la création des lieux du savoir et de la connaissance, voilà que l'on apprend que la commune de Ain kermès  vient de procéder à la fermeture de la bibliothèque communale, située à une dizaine de mètres du siège de l'A.P.C. 

Créée dans les années 2008, celle-ci avait reçu un important lot de livres de qualité, fourni par le ministère de l'Information de l'époque. 

Jusqu'à cette décision de fermeture elle aurais être assidûment fréquentée par un nombre appréciable de citoyens abonnés, férus de culture. 

Les gens, qui nous ont interpellés au sujet de cette fermeture, sont scandalisés par cet acte qui plonge encore davantage la culture dans le déclin, plutôt qu'à son relèvement. Le motif avancé quant à la suppression de la bibliothèque communale serait, selon une source communale, lié à la transformation de ce lieu de culture en services administratifs sociale communale, dont les agents, semble-t-il, exerceraient dans l'étroit. 
Mais pour les défenseurs des lieux du savoir, parlant en connaissance de cause, la justification n'est pas recevable, d'autant plus, ajoutent-ils, que la municipalité disposerait largement de locaux pouvant abriter cette structure sociale 

COMMENT INCITER LES JEUNES À INVESTIR DANS L’AGRICULTURE



L’incitation des jeunes à investir dans le secteur agricole a fait l’objet de débat qui a regroupé les représentants des services concernés et des organismes de soutien auquel la radio locale a consacré une demi- journée en transmettant les interventions des auditeurs et des responsables présents sur le plateau.
Le choix du thème a été motivé par un certain nombre de facteurs concourant à l’encouragement des jeunes à investir dans un créneau important porteur de création d’emplois et de richesse et qui constitue une alternative à la problématique de la diversification économique à même de réduire la dépendance du pays vis-à-vis l’extérieur par l’encouragement de l’investissement dans l’agriculture.
L’idée principale n’est pas seulement d’encourager la production agricole mais de promouvoir l’investissement dans les créneaux de la transformation des produits agricoles où les opportunités offertes sont encore énormes, notamment en ce qui concerne la déshydratation des fruits.
Les intervenants ont essayé de fournir les informations relatives aux facilitations accordées aux investisseurs et de s’appesantir sur les conditions d’accès au foncier agricole et forestier à travers les périmètres agricoles et les vides forestiers identifiés dans les différentes zones du territoire de la wilaya.
La lecture des chiffres disponibles montre la part de l’investissement dans l’agriculture et les avantages offerts dans le cadre des différents dispositifs publics, précisant que le créneau représente environ 80 % du volume total des demandes exprimées. 
Selon les indications fournies par le représentant de la direction des services agricoles, la wilaya est caractérisée par sa vocation agropastorale et sylvicole où la superficie agricole est de 877 595 has dont une superficie agricole utile de 338 359 has.
Pour le même responsable, le secteur de l’Agriculture a connu des améliorations en termes de volume et en termes de rendement ayant touché la quasi-totalité des filières et favorisé l’augmentation de nombre d’emplois.

L’on donnera aussi l’exemple de ces nombreux jeunes qui ont abandonné leurs projets financés dans le cadre d’un dispositif pour se consacrer à l’exploitation des véhicules qu’ils ont acquis dans le cadre de leur investissement pour les utiliser à des fins de transport public même si le créneau a atteint la saturation.
Mais tous les financements de projets dans le secteur agricole ne sont pas ouverts à l’investissement, et sont gelés, notamment les créneaux relatifs à la collecte de lait, l’élevage bovin et la production céréalière, ne bénéficiant plus de financement dans le cadre du dispositif ANSEJ. 

L'Histoire du football à Tiaret : JEUNESSE SPORTIVE MUSULMANE TIARETIENNE

A Tiaret le sport était synonyme de LA TIARETIENNE. C'est dans les années 1920 que LA TIARETIENNE fut créée. Jusqu'en 1945, seule l'équipe de football du GALLIA SPORT TIARETIEN régna dans la région avec des joueurs de talent qui se nommaient : Les frères Guittoun, Bakhti, les frères Skander, Zelassi, Arcis, Benasayag, Brindisi, Boubaï, Carrière, Castex, Chabal, Delbreuil, Dorner, Fohrer, Gatti, Mico, Muletier, Navarro, Richarme, Salinas, etc...



La création de la JEUNESSE SPORTIVE MUSULMANE TIARETIENNE, la JSMT, en 1945, après la deuxième guerre mondiale n'était pas fortuite ; c'était le symbole fort de la contestation des Algériens.


Le GALLIA SPORT se trouva saigné à blanc par le départ de la plus part des joueurs qui ont signés à la JSMT. Dès le début et très rapidement la JSMT devint une excellente équipe respectée et redoutée par les meilleurs équipes de l'Oranie. Des joueurs Français avaient opté pour les Bleus et Blancs, on peut citer : Bouyoko, Chabal, Dié, Mico, etc...



Sous la présidence de Monsieur AIT ABDERRAHIM Hamou dont l'ancien stade municipal porte le nom, les joueurs de la JSMT avaient pour noms : Les frères Guittoun Boutkhil, Larbi et Kadri, Larbi Ould El Garde, les frères Mehenni, Chaouch Ferhat, Zakour, Lamouri, Hamani Ould El Kamel, Zelassi, Fernane, les frères Skander Mohamed, Khaled, Madjid, Yazid et Hamid qui fit les beaux jours des clubs professionnels de première division, le Havre et Bordeaux. Il était connu sous le pseudo de « Robert » et fut sélectionné en équipe de France espoir.

Après l'indépendance et sous la présidence de Maître Yazid Skander entouré d'une équipe de dirigeants désintéressés (Bouabdelli Mohamed, Benmessaoud Méziane, Brahim, Boumazza Mohamed, Ould Bachir Abdelkader, Zakour, Zitouni Benattia, Layachi Abdelkader, Merazi Abdelkader, Belarbi Abdallah, Kharroubi Benaouda, Mohamed Ouaddah, Bouabid, Saad Khattab, Bouabida Abdelkader etc...), la JSMT avait connu des moments inoubliables qui ont marqués le Football national et fait vibrer des stades.

Les joueurs, ah les joueurs, il y eut de grands de très grands à l'image de mon frère et ami, ami depuis l'école primaire, je veux dire TAHAR, LE MAJESTIEUX TAHAR BENFARHAT, à la fois capitaine des Bleus et Blancs (avant Zarga), des Verts et Blancs (avant fennecs) et de l'équipe d'Afrique. Nos internationaux sont nombreux : Hamid Skander, Amara Saïd, Ibrir Abderrahmane, Hamid Belabbès, Krimo (Laribi Abdelkrim le chat),Tahar Benferhat, Banus II (Braïk Mohamed), Benmessaoud Khelifa, Moussa Saïb,.... Et aujourd'hui le jeune Messaoud. Je ne peux pas oublier les autres, la TتTE D'OR, Souidi Benaïssa champion du retourner, Beladjine Madjid, Skander Ali, Okat Rabah, Mayouti Mohamed, Banus I (Braïk Benaissa), Ali Seddik, Haous Abdelkader, Ali Jonquet, Mokhtari Abed, Bermati M'hamed, Mikki, Kadri, Said, Kakane, Ouis Ziouat, Okacha, Smara, Ould Kamal, Djillali Beldjillali, Baker, Mimouni Ben Azouz, Johnny (Beldjillali Abdeslem), Beldjillali Ghali, Benmedjahed Benouali, Kadi Bouamama, Rachid Haddou, Hamid Belabbès, Kessas, Kaïdi, Ould Bachir Madjid, Zitouni Abdelkader, Nouar, Kada Benaouda et Kaddour, Meridja, Tass Abad, Banus III (Braïk Abdelkader), Maïdi Adda, Ouadah Benzineb, Benyamina, Bouabida, etc...

Il ne Faut oublier de rendre un hommage aux entraîneurs que la JSMT avait connu : Ibrir Abderrahmane, Andrada, Mir Hama, Hamid Skander, Mimouni Ben Azouz, Saïd Amara, Tahar Benferhat, Krimo Laribi, Benamara, Kaddaoui Mohamed, etc...

La suite de cette page sera complétée plus tard. Elle sera consacrée aux jeunes d'aujourd'hui conduits par le président Zitouni Abdelkader et l'entraineur Kadaoui Mohamed

Moussa Saïb : L'enfant de Teniet-el-Haad a atteint son but


MOUSSA mâche les mots, les savoure, comme un garnement gourmand. Assis dans la salle de massage, le jeune international algérien se ressert une part de finale. Quand il raconte son but, le premier de son équipe, sa langue claque. Pour un peu il s'en mordrait les lèvres: «Je suis l'homme le plus heureux du monde. Imaginez: deux ans après mon arrivée en France, j'entre dans le livre d'or d'Auxerre. C'est fabuleux.»
Et Moussa Saïb remonte le temps, d'une phrase traverse la Méditerranée, retourne à ses premiers dribbles sur les terrains vagues de la banlieue de Tiaret, à l'ouest d'Alger. «J'ai commencé à taper dans le ballon en 1981, à l'école, dans les rues de mon patelin, Teniet-el-Haad, se souvient-il. Aujourd'hui, je réalise un rêve d'enfance. Pour nous le football c'est le seul sport roi. On n'a pas d'autre chose à faire.»
1988. Le stade d'Hamaba est plein comme un oeuf. L'Algérie affronte le Zimbabwe en match éliminatoire de la Coupe du monde en Italie. Aux côtés des vedettes de «la grande époque», Madjer, Assad et autre Beloumi, un gamin de dix-huit ans se démène comme un beau diable. «J'avais la trouille. Il y avait 70.000 spectateurs dans les tribunes et j'étais le plus jeune sur la pelouse, raconte le milieu de terrain bourguignon. Finalement, on a gagné 3-0. Inoubliable.»
Quelques mois auparavant, Moussa Saïb avait fait ses grands débuts dans le championnat de première division sous le maillot de Tiaret. Par la suite, il rejoindra une des équipes phares du pays, la Jeunesse sportive de Kabylie. Et puis, ce fut le déclic, un beau jour de 1992, sur les bords la Loire, à Tours. «Nous avons disputé une rencontre amicale contre Auxerre. Immédiatement, les négociations se sont ouvertes. Guy Roux a dit: votre numéro huit m'intéresse.»
Deux saisons plus tard, le footballeur mesure le chemin parcouru. Fini le rôle de joker fou, abonné du dernier quart d'heure, qui se ruait à la pointe de l'attaque. A l'Abbé-Deschamps, M. Roux lui a appris à se replier, à tacler, à marquer son adversaire à la culotte. «Dans le foot moderne, si tu ne sais pas défendre, tu ne joues pas, remarque le bon élève. Je m'y suis mis. Résultat: pour cette finale, j'étais titulaire.»
Signe extérieur de réussite. Couronnement d'une carrière de professionnel «qui n'est pas donnée à tout le monde». Moussa voudrait pouvoir partager sa joie avec la jeunesse algérienne. «Notre jeunesse est pleine de ressources, mais j'ai peur qu'elle ne soit gâchée dans la conjoncture actuelle, soupire-t-il. Sur cette terre, chacun rêve d'avoir une pâte à faire lever. Chez nous, elle existe. nous avons de très bons éléments. Manque «les industriels», l'encadrement, l'organisation.» Moussa Saïb évoque encore l'insécurité sur les stades, l'absence de statuts pour les joueurs, le manque de sérieux des instances dirigeantes... «Pour une simple erreur administrative, l'Algérie a été disqualifiée de la Coupe d'Afrique et écartée de la phase finale. C'est impardonnable! Ils ont frustré toute une génération de footballeurs qui voyaient dans cette compétition internationale une occasion de se révéler.»
Mais ce samedi soir, Moussa Saïb refuse de broyer du noir. Il effleure l'énorme Coupe que lui tend son compère Vahirua. Et touche du bois: «Avec la nouvelle équipe arrivée à la tête de la fédération algérienne, j'ai bon espoir. Les choses vont s'améliorer. Je suis d'ailleurs à la disposition de l'équipe nationale, où ils veulent et quand ils veulent. Je n'oublierai jamais mon pays. Si je suis là, c'est grâce à l'Algérie.»

LUNDI, 16 MAI, 1994
L'HUMANITÉ

Tiaret : TRANSMETTRE AUX GENERATIONS MONTANTES LES VALEURS DE L’ISLAM ET DU PATRIOTISME



TIARET - Les participants au colloque sur les connotations religieuses dans la poésie de Moufdi Zakaria ont insisté, lundi à Tiaret, sur la nécessité de transmettre aux générations montantes les valeurs de l’islam et du patriotisme.

L’inspecteur général au ministère des Affaires religieuses et Wakfs et directeur du colloque, Bezzaz Khemisti, a mis l’accent sur l’importante étude des personnalités de l’histoire de l’Algérie qui ont accordé un grand intérêt à l’identité nationale où se mêle l’aspect religieux et le nationalisme, soulignant que Moufdi Zakaria a réussi à expliquer puis véhiculer le sens même de la guerre de libération nationale sur la base de valeurs intrinsèques de l’islam.
M. Bezzaz a insisté également sur l’intensification de ce genre de rencontres pour tirer des leçons et resserrer les rangs face aux défis à la société algérienne.
Le wali de Tiaret, Mohamed Bousmaha, a indiqué, dans une allocution d’ouverture, que Moufdi Zakaria est une personnalité remarquable dans l’histoire de l’Algérie, qui a fait de la poésie un moyen de perpétuer les valeurs de tolérance, de cohabitation et de révolution contre l’injustice et la tyrannie, tout en soulignant que l’intérêt porté à ce genre de rencontres atteste d’une réelle volonté d’écrire l’histoire.
L’ex ministre des Affaires religieuses et Wakfs, Bouabdallah Ghlamallah, a estimé, pour sa part, que la poésie chez l’Emir Abdelkader et plus tard Moufdi Zakaria exprime l’attachement à la nation et l’amour de la patrie puisés de la religion et du Coran.
L’universitaire Mohamed Bachir Bouyedjra, spécialiste en littérature algérienne de l’université d’Oran, a tenté d’expliquer l’approche dans l’écrit "Mal el djababira malaha" de Moufdi Zakaria et la sourate du Coran "Ez-zilzal" (Le seisme) dont le poète s’est inspiré en décrivant la rébellion d’officiers français contre l’Etat colonial en 1960 et le traitement accordé à la révolution en Algérie.
L’enseignant universitaire Bouyedjra a soutenu, dans ce sens, que Moufdi Zakaria apporte une touche sacrée à la glorieuse révolution en se référant à des citations puisées du Coran.
Le chercheur en histoire de l’Algérie et en études coraniques, Said Maaouel a fait ressortir que Moufdi Zakaria utilise dans le poème "Edhabih essaed" tout un legs culturel et civilisationnel pour décrire la scène d’exécution à la guillotine du chahid Ahmed Zabana.
Dans une déclaration en marge de ce colloque, le professeur Said Maaouel a précisé que la poésie de Moufdi Zakaria est une écriture sincère de l’histoire de l’Algérie et de la guerre de libération nationale qui glorifie ses Hommes et ses Hauts faits dans un style littéraire de haute facture et une splendeur qui a sa résonance chez le lecteur à travers le temps.
Le vice-président de la fondation Moufdi Zakaria de Tiaret a valorisé l’initiative du ministère des Affaires religieuses et Wakfs et son intérêt à faire connaître le poète de la révolution surtout dans tous ses dimensions religieuse, morale et nationaliste, visibles notamment dans la célèbre qacida "Iliadate El Djazair".
Initiée par le ministère des Affaires religieuses et Wakfs et la wilaya de Tiaret, cette rencontre de deux jours regroupant des universitaires, des cadres du ministère, des cheikhs et des imams, s’inscrit dans le cadre du 3ème prix international de valorisation du patrimoine islamique initié par le ministère et la célébration du 60ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse guerre de libération nationale.
Au programme de la première journée de cette manifestation, trois séances scientifiques traitant des valeurs spirituelles dans la poésie de Moufdi Zakaria et des connotations coraniques dans ses poèmes.
Une tournée au site archéologique "Lajdar" et des conférences dans des mosquées de la wilaya sont prévues au programme de ce colloque, dont la deuxième journée verra l’animation d’une communication sur Moufdi Zakaria et le mouvement national, à l’annexe de l’université Ibn Khaldoun de Tiaret à Ksar Chellala.
Tiaret est la troisième étape de cette rencontre après Alger et Souk Ahras. Les prochaines étapes seront à Laghouat et Ghardaia où la clôture aura lieu dans la ville natale du poète Moufdi Zakaria.

8/29/2016

Secteur Agriculture & Bâtiment : recherche main-d’œuvre désespérément à Tiaret



Le secteur du bâtiment et celui de l’agriculture peinent à trouver des travailleurs à leurs chantiers pour les uns et à leurs exploitations agricoles pour les autres.

C’est du moins le constat fait par les plus hautes autorités de la wilaya ; lors d’une séance tenue au siège de l’APW. Cette carence n’arrête pas de s’accentuer depuis quelques années au point où la demande en la matière se fait de plus en plus criarde et surtout touche de nombreux secteurs d’activités. Un problème surréaliste dans un pays où les jeunes disent souffrir du chômage. Pour le secteur du bâtiment et des travaux publics et hydraulique (BTPH) nombreux sont les entrepreneurs qui ont formulé des demandes auprès de ces organismes et qui n’ont pas encore été satisfaits, selon des sources de l’Agence nationale de l’emploi (ANEM) qui assure la mission d’intermédiation entre les entreprises et les demandeurs d’emploi. 

Les besoins en emplois qualifiés, et de moins qualifiés dans le BTPH, ne cessent d’augmenter surtout avec le lancement des nouveaux chantiers de logements. Les promoteurs ont à plusieurs reprises alerté les pouvoirs publics concernant le manque crucial de maçons, de plâtriers, de plombiers, de ferrailleurs de coffreurs et autres. De l’avis de nombreux entrepreneurs «le secteur de la formation professionnelle est tenu de former cette main-d’œuvre qualifiée dans l’immédiat, si on veut résorber partiellement le chômage et permettre au BTPH de se développer». 
Il est vrai qu’aujourd’hui « dénicher » un maçon ou un plombier pour effectuer des travaux à la maison nécessite temps et patience même si les prestations fournies sont gracieusement rémunérées. « Les jeunes aujourd’hui préfèrent des emplois moins pénibles et, malgré qu’ils soient moins rémunérateurs, ils optent pour des postes de sécurité au niveau des entreprises ou des administrations » nous a confié un gérant d’une grande entreprise en charge de réalisation d’un important programme de logements. 

Mais cet avis n’est pas partagé par de nombreux jeunes et se « disent prêts à rejoindre les centres de formations pour se spécialiser dans le secteur du bâtiment et par la suite pouvoir bosser pour ces entrepreneurs de peu qu’ils soient d’une part assurés auprès de la Cnas et d’autre part rémunérés en fonction de leurs efforts consentis ». Cependant si le problème d’assurance devra être réglé définitivement avec, notamment l’application à partir du 31 mars 2016 de la Loi qui fait obligation à tout employé de déclarer son salarié à la Cnas sous peine de poursuite judiciaire, allant jusqu’à l’emprisonnement en sus d’amende allant de 10 à 20 millions de centimes, celui de la rémunération resté poser . 

Bien entendu chaque salarié a droit à un SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti), mais ce dernier demeure insuffisant pour les jeunes travailleurs. Quant au secteur agricole, le même phénomène est observé. À titre d’exemple en cette période de récolte de la pomme de terre, les producteurs ont recours à défaut d’une main-d’œuvre masculine à celle de la main-d’œuvre féminine, notamment celle issue du monde rurale pour récolter leur production. Généralement elles sont payées à 100 DA le cageot de 20 kilos. Une journée de travail peut facilement leur rapporter entre 3 000 et 4 000 Dinars. 

Mais de ce travail, les jeunes n’en veulent pas apparemment, car ils le trouvent assez pénible. Sur ce sujet, il faut noter que nos parents et grands-parents ne rechignaient devant aucun travail, tout en l’accomplissant avec dévouement et abnégation. Cependant, il faut souligner qu’il n’y a pas que le BTPH ou l’agriculture qui manquent cruellement d’ouvriers chez nous. De nombreux autres secteurs souffrent le martyr pour trouver des gens qui peuvent ou veulent travailler ! Mais comment est-ce possible ? Un octogénaire nous dira « Le chômage n’existe pas dans notre pays. Il y a surtout de la fainéantise. 

Les jeunes d’aujourd’hui veulent gagner de l’argent sans travailler. Ils veulent tous devenir patrons et demander des crédits à l’ANSEJ. La terre, c’est devenu humiliant pour eux de la travailler. Nous courons un grand danger si cette mentalité se perpétue », avertit notre interlocuteur.
par Bencherki Otsmane

Tiaret : Histoires de cafés maures Tiaretis

Emission sur le passé de Tiaret diffusée par la Radio Régionale de Tiaret le 26-07-2014 avec la participation de Mr Med Bendrer et Mr Med Messouiber.
Emission animée par Mr Med Hattabi et consacrée au quartier " Rass Essouk ".



Qui à Tiaret a pu résister un jour de sa vie à «s’engouffrer» à l’intérieur du café maure de «Ammi El-Ayeb», en plein coeur du vieux quartier populaire de «Erras Essoug», dans la partie septentrionale de la capitale du Sersou. 
En effet, ce que les Tiaretis de souche appellent «kahouet El-Ayeb» fait partie des lieux publics représentant le plus l’âme authentique de l’antique Tihert, depuis les années vingt à nos jours. 
Endroit chargé d’histoire (s) et espace convivial et chaleureux au passé séculaire, le café maure de «Ammi El-Ayeb» marque par la place qu’il tient dans la sociologie des Tiaretis l’histoire de la médina, au plan de son rôle naturel de lieu d’échanges et de rencontres. En activité depuis des décennies, le café maure de «Ammi El-Ayeb», quoique copieusement «enfumé», est le seul ou presque sur la place de Tiaret à avoir gardé son cachet authentique au point où il suffit de s’y attabler pour se replonger dans l’ambiance «zen» et généreuse des années suivant l’indépendance du pays. Situé en plein coeur de l’un des quartiers parmi les plus anciens de Tiaret, le café maure, encore et toujours fréquenté par des gens tout ce qu’il y a de plus simple, a servi dans le passé à plusieurs genres de négoce et autres activités commerciales avant de renouer avec sa vocation originelle, celle d’un lieu où la mode «bon chic, bon genre» rechigne à y pénétrer et «c’est tant mieux», nous susurre à l’oreille, sur un ton on ne peut plus péremptoire, un habitué du café où l’on prépare du café et du thé d’un goût si succulent que d’aucuns sont prêts à débourser une fortune rien que pour «éventer» la recette longtemps gardée secrète par le maître de céans. 
A un jet de pierre, se situe un autre café maure non moins célèbre, appelé «kahouet Yahia» puisque les plus vieux de tout Tiaret gardent encore un souvenir impérissable de ce lieu fréquenté dans les années quarante par des monstres sacrés de la chanson bédouine, à l’image de l’inénarrable cheikh Bouras, l’irremplaçable cheikh Hamada, cheikh Adda Ettiareti ou encore le rossignol brun du Dahra, le vénérable cheikh Djillali Aïn Tadlès. 
Ami Saïd, pas loin de célébrer son centenaire, conserve un souvenir intact de ce café prestigieux fréquenté par d’illustres personnalités au début des sextines, «à l’époque où les fameux tourne-disques bardés de haut-parleurs géants et autres TSF, exposés jusque sur la voie publique, crachaient des voix si mélodieuses que tout le monde se mettait à se déhancher dans la rue; l’on se croirait quelque part dans cette capitale que l’on dit être la mère génitrice du monde» (NDLR: Le Caire), soupire Ami Saïd qui jure par tous les dieux que «Tiaret, la vraie, celle du corps à corps, Tiaret, c’est de l’or, il y a longtemps que c’en est fini...!». Ami Larbi tient par son père, aujourd’hui disparu, ce souvenir inoubliable du père du nationalisme algérien, Messali El-Hadj, le jour mémorable où il prononça un discours à l’intérieur de ce café pour raviver l’ardeur nationaliste chez le nombreux public présent ce jour-là. D’une propreté des lieux jamais prise à défaut (ce serait un sacrilège pour d’aucuns), des habitués viennent parfois de très loin juste pour le plaisir de se retremper dans l’ambiance du café maure où l’on peut déguster un café parmi les plus «remontants» de toute la ville. 
Son thé est aussi d’un goût «unique dans son genre», comme dirait l’autre, tellement son «proprio» met un point d’honneur à le préparer avec un rituel tel que vous prendrez bien du plaisir rien qu’à le regarder dans «ses oeuvres». 
Situé lui aussi au beau milieu du quartier populaire de «Erras Soug», «kahouet Yahia» était aussi un lieu de rendez-vous et de contacts pour les moudjahidine du temps de la longue nuit coloniale. A quelques dizaines de mètres de là, se situe «kahouet Keskoussa», en contrebas de la dépréciée rue «Bugeaud», un lieu lui aussi chargé de souvenirs impérissables pour plusieurs générations de Tiaretis, même si ce café maure a un peu perdu de sa superbe en raison d’un «coup de vernis» que d’aucuns trouvent pour le moins malvenu et attentatoire à l’identité même de cet «estaminet» pas comme les autres. 

Tout aussi célèbre dans la vie des Tiaretis, le four banal du non moins réputé boulevard «Emir Aek», un lieu aussi vieux que le temps dans la ville de Djelloul Ould Hammou. Situé au sous-sol d’une vieille bâtisse, le four banal est ouvert sans discontinuer à ses clients depuis 1946. Aujourd’hui, il ne survit que grâce à sa célèbre fougasse, un pain maison cuit à même la terre, d’un goût parfait et inégalé et que les habitants de la ville s’arrachent comme... des petits pains. 
Sa spécialité, sans pareille dans toute l’Oranie, dit la légende, tient aussi de la manière propre à son «proprio», Djelloul Med, de cuire le méchoui et le goût succulent qui s’en dégage. 

Première boulangerie arabe dans tout Tiaret, le four banal, dont les dédales souterrains servaient à l’époque de retraite stratégique pour les moudjahiddine et, malgré ses clients fidèles qui continuent à le faire vivre, sombre aujourd’hui dans un «oubli»... presque banal, soupire la mine chagrine, Med, le chef boulanger, qui n’oublia tout de même pas de gratifier nos papilles gustatives avec une fougasse fumante et croustillante assortie d’un saha f’tourkoum tout droit sorti du cœur !...




8/28/2016

Ain kermès :En panne de bouchers le jour de l'Aïd El Kibir



Beaucoup de citoyens de la ville d'Ain kermès  nous ont fait part d'un problème qu'ils ont rencontré le jour de l'Aïd. 
En effet après avoir fait d'énormes efforts pour pouvoir acquérir le mouton du sacrifice, il fallait se démener pour l'immoler au moment venu.
Cet instant crucial du rite est devenu un cauchemar pour quelque citoyens kermèssien. Il fallait parcourir toute la ville et faire de multiples démarches pour trouver un boucher capable de s'acquitter de cette tâche. 

Certains nous ont dit qu'à midi passée, ils n'avaient pas accompli l'acte sacrificiel. Le nombre des bouchers qui se proposent à cette besogne ne suffit plus vu que le nombre des habitants de la ville a presque triplé. Dans un élan de solidarité, certains citoyens amateurs s'étaient proposés pour aider ceux qui n'avaient pas trouvé le spécialiste attendu. 
D'autres citoyens pour attirer le boucher tant convoité proposaient jusqu'à mille dinars pour accomplir le rite dans les délais. Il est à signaler que le lendemain de cette fête des flaques de sang étaient visible à différents endroits de la ville, ce qui constitue un danger pour la santé publique.

Ain kermès (Tiaret) : L’hygiène fait défaut sur le marché semaine



Le marché semaine de Ain kermès est bien achalandé. On y trouve de tout. Mais il y règne une désorganisation totale. Il faut dire aussi que le marché manque de tout . 
Toutes les allées qu’empruntent les visiteurs sont défoncées. Les jours de pluie, il est tout simplement déserté par tout le monde. 
L’'autre problème est lié à l’hygiène. Ainsi, des étals incompatibles se retrouvent côte à côte, ce qui constitue un risque et menace pour les consommateurs. Comme de voir un vendeur de pesticides qui s’installer à côté d’un vendeur de confiserie. 
Un petit vent pourrait déposer des toxines sur les confiseries non recouvertes. Ensuite avec les milliers de visiteurs, la poussière s’élève facilement et s’incruste partout. L'’eau qui manque de façon cruciale en ville ne permet pas de venir à bout de tous ces avatars. 
L’'A.P.C qui propriétaire du marché doit penser à faire les travaux nécessaires pour que l’'accueil des milliers de visiteurs soit à la hauteur de l'’hospitalité de la ville Ain kermès .

L’ÉTÉ EN ZONES RURALES DE TIARET : les vacances d'enfants ''une situation catastrophique ''

Avec cet été exceptionnel marqué par une canicule insupportable, la wilaya de Tiaret comme tant d’autres à travers le territoire national souffre depuis ces derniers jours d’une chaleur insupportable voire étouffante et dont les conséquences sont multiples non seulement sur la santé de l’individu, mais aussi sur la faune et la flore, les cultures maraîchères endommagées par les vents de sable.
A commencer entre autres par le changement climatique, les incendies, qui font des ravages, outre la désertification marquée par une avancée certaine du sable, dans la région et particulièrement dans les rurales hurbaine de la partie extrême ouest sud de Tiaret à l’exemple des villages et autres faubourgs comme Rosfa, Sidi Abderrahmane, Ain Kermès, Tousnina, Faïdja et Médrissa .bien d’autres régions victimes cette année d’une sécheresse qui menace le cheptel selon certains éleveurs.

De plus, les activités culturelles, intellectuelles, artistiques et autres sportives étant au repos depuis très longtemps. ni bibliothèque pour enfants ,ni animation musicale ni espace de loisir pour enfants comme piscine ou manage  ects......  

Ajoutons à cela les records de chaleur enregistrés depuis les derniers jours du mois sacré du ramadan jusqu’à ce jour et qui s’abattent sur ces zones , rendant une situation difficile pour ceux qui ne sont pas habitués aux fortes canicules. 



Devant ce climat très pénible à supporter les services de la santé sont quasiment en alerte, même si quelquefois les moyens ne sont pas toujours disponibles, et rappellent les consignes à respecter durant cette période, interpellant surtout les parents de prendre soin de leurs enfants. Ceux qui disposent de moyens, n’attendent pas, ils se trouvent déjà sous d’autres cieux plus cléments en température, ou au bord de la mer. 




La ville vit au rythme de la chaleur marquée par un épisode caniculaire, de grande intensité et d’une durée exceptionnelle, facteurs qui obligent les populations à demeurer chez elles, à l’abri avec des climatiseurs, rendant la ville calme, et sans grande circulation. Loin des plages, les jeunes se rabattent généralement sur les quelques rares piscines implantées au niveau des grands centres urbains et submergées pour se rafraîchir à défaut d’apprendre à nager puisque l’espace est trop exigu pour oser parler de natation. Ainsi, dans ces contrées, les journées et les nuits se ressemblent. 
Dès le lever du soleil, toute la région est plongée dans une torpeur quasi totale imposée par la chaleur alors que les plus petits jettent leur dévolu, soit dans les jets d’eau de la ville ou sur les dangereuses retenues colinéaires et autres fosses d’irrigation. 

Dans les régions rurales, les vacances pour beaucoup de gens sont dures devant le manque de moyens, surtout pour les écoliers qui ne trouvent pas où aller, pendant cette période de trois mois. 
Dans les régions rurales, cette communauté infantile, n’a le choix que pour jouer dans les rues, dans les oueds pollués lorsqu’ils existent ou devant le petit écran. 
Les journées s’allongent, le temps s’étire, les rues de la ville se vident, les lieux présentent un aspect différent, et faute d’évasion, chacun grignote le temps à sa manière, à son rythme, selon son inspiration et son humeur. 




Sous le fardeau de la chaleur, les seuls poumons d’oxygène semblent suffoquer, lorsque les incendies les ont épargnés. La jeunesse issue des régions rurales reste chaque été désarçonnée faute de loisirs, et ne sait à quel saint se vouer, sauf de fréquenter des lieux sous l’ombre d’un arbre, dans une prairie ou dans un cybercafé. 

Cette situation mérite un retour vers la prise en charge de la jeunesse de ces communes de la wilaya notamment durant les vacances d’été. Malgré tous les efforts déployés par les pouvoirs publics au profit de certains secteurs vitaux, ces municipalités demeurent malheureusement en manque flagrant de commodités. 

De nombreuses municipalités rurales, sinon toutes, se livrent à un laisser-aller envers cette frange de la société soumise à la loi de la marginalisation. L’on déduit que la jeunesse est carrément ignorée, surtout dans les localités steppiques précitées menacées à plus d’un titre par le chômage, l’oisiveté et le sable qui est à leurs portes. 

Les échos qui nous parviennent, de ces zones cette partie de la wilaya de Tiaret qui soufre de désertification culturel , font apparaître une jeunesse qui vit le calvaire à chaque saison estivale, soit un éternel recommencement. 
Le paysage où ils vivaient, autrefois, envahit par le cheptel, est menacé par l’avancée du sable et les politiques de boisement, semble ne pas prendre l’allure escomptée. 

La vue de tourbillons actionnés par le vent, montre à quel point le danger menace non seulement ces régions mais aussi toute la wilaya, 

Pour les enfants, l’été, est une saison marquée par de longues journées, à vivre souvent en groupes exposés aux dangers de la rue ou des coups de soleil : conséquences d’une misère qui règne sur ces lieux. 
Et l’on ne peut résister à la vue de ces regards, où une sorte de souffrance se dégage des visages. L’été est dur devant le calvaire qu’endure cette jeunesse. 

Tous les moyens sont bons aux risques et périls, pour se procurer un rafraîchissement hydrique et les baignades dans les rivières, les lacs, les barrages et autres retenues sont frauduleusement entreprises malgré qu’elles soient interdites, en raison des nombreux dangers qu’elles présentent, pour ceux qui les fréquentent…

En effet, les barrages et les oueds sont remplis de boue ce qui peut rendre la nage très difficile. De même, la variation de la profondeur d’un endroit à un autre peut également être à l’origine des noyades. 

Enfin, comme à chaque année, l’été est donc bien dur dans ces zones rurales qui ne disposent pas de piscines ou d’infrastructures adéquates pour passer paisiblement son temps. 

Les élus doivent penser a remédier à cette situation qui s’éternise, il y va du devenir psychologique des générations futures.

Ain kermès : La crise des bains douches en faillite d'eau



S’il y’ a une corporation qui a souffert cette année à Ain kermès, c’est les propriétaires des bains douches. «Le manque d’eau et la distribution irrégulière, vont nous conduire directement à la faillite» Constate l'’un d’entre eux. A terme cette activité va disparaître si une solution n'’est pas trouvée. 
Un autre nous déclare que lorsque l’eau manque en ville et c’est ce qui arrive tout le temps, les gens se rabattent en grand nombre sur les bains douches. 
Par conséquent le propriétaire doit acheter au moins deux citernes pour satisfaire la demande. L’achat des deux citernes se répercute sur la marge bénéficiaire en ajoutant les frais d’entretien et les autres charges. Certains propriétaires qui ont pris attache avec «le Matin» demandent qu’ils soient traités différemment pour que survive leur activité.

Ain kermès : Ouverture d’une antenne administrative




Promise pour le mois de novembre , la nouvelle antenne administrative située au niveau de la cité des 150 logements dallas , n’a ouvert ses portes que durant cette semaine. 
Les habitants de la cité ont poussé un grand ouf de soulagement. Ce nouvel acquis permettra aux citoyens de la cité qui sont pour la plupart des fonctionnaires d’éviter les longues attentes au niveau des guichets de l'’A.P.C de Ain kermès. 
Ainsi, pour une fois, c’est l'’administration qui se rapproche du citoyen et non le contraire. 

D'’autres antennes sont en construction partout en ville et leur ouverture à coup sûr désengorgera le siège central de l’'A.P.C de Ain kermès .

Ain kermès : Pour un nouveau plan de circulation en ville



La ville de Ain kermès connaît depuis quelques temps un trafic de voitures et de poids lourds d’une grande densité. 
Ce trafic avec toutes les nuisances qu’il engendre, constitue aussi une source d'’accidents. Pour les nuisances, elles sont d’abord sonores. Les riverains ne cessent d’avoir les oreilles écorchées par tous les bruits émis. Cela influe négativement sur le repos surtout des enfants en bas âge. 
Sans oublier la quantité de fumée qui sort des échappements qui rend des fois l’air irrespirable à proximité de la grande artère qui traverse la ville du nord au sud. 

La solution pour venir à bout des problèmes énumérés et de penser au projet d’évitement de la ville Ain kermès. Ainsi, les véhicules de passage emprunteront la voie conçue à cet effet et Ain kermès et ses habitants respireraient mieux.

Ain kermès : Le problème de la boue perdure



Avec les intempéries et les précipitations importantes qu’a connues la ville d' Aïn kermès, un grand problème de circulation s’est posé. La cause principale, c’est la boue. 
Il faut dire qu’auparavant elle ne concernait que quelques quartiers périphériques et on arrivait tant bien que mal à s’en sortir au sens propre et figuré. 

Mais depuis le lancement de l’opération de rénovation de quelque quartier de la ville, ce qui était sensé arranger les choses et donner une image reluisante de la ville Ain kermès , est devenu un facteur accélérateur de la clochardisation urbaine. 
Les travaux de réhabilitation entamés ont été abandonnés faute de rallonge budgétaire ; les avaloirs et les quelques trottoirs construits, se sont estompés par les tonnes de boue. 
Dans certains lieux de la ville, il est pratiquement impossible de passer sans y laisser ses chaussures. 
Même la fête de l’'Aïd a été gâchée par ce fléau qu’on ajouterait aux douze connus. Il a fallu l’intervention des engins de l'’APC pour dégager la voie et permettre aux rues de devenir praticable.


8/27/2016

ECOLE PARAMEDICALE DE SAIDA : 4 nouvelles spécialités ouvertes pour les nouveaux bacheliers 2016/2017



L’institut national de formation supérieure et paramédicale ouvrira quatre nouvelles spécialités aux nouveaux bacheliers au titre de l’année de formation 2016-2017 dans la wilaya de Saida. Selon notre source, 110 nouveaux postes seront ouverts aux nouveaux bacheliers désirant suivre une formation dans les spécialités d’agent paramédical, manipulateurs d’équipements d’imagerie médicale, laborantin et sage-femme. 

Par ailleurs, quelque 27 autres étudiants seront orientés vers d’autres spécialités assurées dans les wilayas d’Oran, Mostaganem, Mascara et Béchar comme la kinésithérapie, la nutrition, l’auxiliaire médical et l’assistance sociale. Les étudiants bénéficieront d’une formation théorique et pratique d’une durée de trois ans pour toutes les spécialités à l’exception de la spécialité sage-femme, dont la durée de formation est de cinq années. 

Une fois leur formation terminée, les stagiaires seront affectés dans les différents services hospitaliers de la wilaya.  

B. M

PREVENTION DE LA FIEVRE APHTEUSE A TIARET : Un nouveau quota de 10 000 doses de vaccin

Nous avons appris que l’information relative à la mort des 15 moutons à Aîn-Bouchekif, a été confirmée par Mr Kouadria, inspecteur vétérinaire de la wilaya de Tiaret comme cela a été relaté par « Réflexion ». Il s’agirait d’une maladie dénommée : Entéro-toximie, selon une source officielle.




En effet , M. Mâachou Kouider, secrétaire général de la wilaya et assurant l’intérim de Mr le wali, aurait dernièrement présidé une réunion où il a émis de sévères instructions relatives au volet préventif de la fièvre aphteuse et aurait recommandé aux vétérinaires, aux représentants de la chambre d’agriculture, à ceux de l’UNPA ainsi qu’aux responsables du secteur agricole de mener des campagnes de sensibilisation dans les milieux des éleveurs et des fellahs comme il a mis l’accent sur la nécessité d’information sur les cas suspects .D’un ton très ferme,  
le Secrétaire Général a rappelé que quiconque s’abstiendrait d’informer des cas suspect concernant la fièvre aphteuse,  fera l’objet d’une poursuite judiciaire. Au cours de cette réunion les services de l’agriculture ont opté pour la projection d’un film relatant tout ce qui a trait à cette fièvre aphteuse dont les symptômes, les méthodes de dépistage et qui a été assidument suivi par les présents : à savoir les P/APC, 

les chefs de daïra ainsi que tous les responsables des subdivisons de l’agriculture. Par ailleurs, une autre instruction de taille a été le mot d’ordre et qui est la suivante : au niveau des abattoirs, la viande doit rester au frais pendant 48 heures avant d’être écoulée dans les marchés de consommation tout en rappelant que tous les marchés à bestiaux ont été fermés et que les services de sécurité et les services de douanes sont à pied d’œuvre pour la concrétisation des instructions ministérielles en matière de prévention de la fièvre aphteuse. Même la peau ne doit être vendue que sur autorisation du vétérinaire. Par ailleurs, les différents intervenants ont recensé 40.000 vaches à travers le territoire de la wilaya dont 80%  ont déjà été vaccinées et pour pallier au  déficit, la wilaya de Tiaret a été destinataire au cours de cette semaine de 10.000 doses de vaccin anti-fièvre aphteuse et qu’en mai dernier 4500 doses ont été affectées aux éleveurs. La campagne de vaccination a débuté ce jeudi 14 aout 2014, et elle concerne particulièrement les  régions frontalières puisque des cas de fièvre aphteuse ont été déjà détectés à Relizane et à Djelfa. Pour rappel, 33.740 vaches ont été déjà vaccinées, indique toujours notre source officielle. 
Des vaccins vendus aux fellahs à Mascara   
Par ailleurs, on apprend qu’au niveau de certaines régions de la wilaya de Mascara, que nous avons visité et qui dépendent des  localités enclavées de Zelamta,  Khechakhcha et Khenatia dans la Daira de Hachem que les vaccins  proposés par les vétérinaires contre la fièvre aphteuse sont cédés entre 1300 et 2000 DA la dose, tandis que le thibenzole destiné aux maladies respiratoires du cheptel est vendu à 30,00 DA la dose, alors  que le bidon  de 5 litres ne dépasse pas le montant 600 DA suivant les dires des fellahs de la région . H. M a déclaré  «  que ces produits sont livrés gratuitement par l’Etat, de sources télévisuelles. Malheureusement se sont les vétérinaires et autres techniciens de la santé agissant sur le terrain qui spéculent ». 
Au niveau des services techniques de l’Agriculture, ces dires ne sont que de pures spéculations par certains fellahs qui n’ont pas eu ce qu’ils désiraient et qui dépasse le tolérable. Des commissions peuvent agir sur le terrain pour déterminer la vérité

Aek Berrebiha et Boufaden

Un 5 juillet, un centenaire, et un appel au soulèvement : Il était une fois Hanani Houari, le poète-résistant.

Il a été plusieurs fois emprisonné par la police française qui lui reprochait d’être un artiste subversif, ennemi de la France, auteur de chansons contre «l’ordre établi». Le poète-chanteur, éternel insurgé contre l’occupant, s’était, dès son jeune âge ligué contre l’occupation française. Il refusait de tout son être le fait accompli. A défaut d’épée ou de fusil, il utilisait des mots, simples, d’usage courant dans la région de l’Ouest du pays, mais qui suffisaient à faire peur à l’occupant. «S’hab El Baroud» fut, en effet, un appel franc à la révolte lancé par Hanani Houari. La célébration avec faste du centenaire de l’occupation de son pays par les colonisateurs français, ne pouvait le laisser indifférent. Quoiqu’il ne fut pas à sa première action.



Les colons avaient organisé des festivités grandioses durant tout le mois de juillet 1930. Une occasion pour les colons de narguer, de manière outrancière les «Indigènes» qui n’arriveront jamais à soumettre. A l’exemple de Hanani Houari qui mettra toute sa hargne dans la composition de la chanson mythique «Es hab el baroud».
Elle ne fut, malheureusement pas entendue,  très peu ou mal comprise. Sa diffusion devait être très restreinte, en raison de l’absence de moyens de diffusion, très peu répandus à l’époque.
Belouahnani Houari, de son vrai nom, a vu le jour en 1908 à Oran. Certains précisent qu’il serait né dans l’ex rue Petit Lac Salé dans le quartier emblématique d’El Hamri.
Orphelin de père et de mère dès l’âge de 6 ans, il fut recueilli et élevé par sa tante maternelle, Boukabous Khadra qui l’inscrivit à l’école ex-Avicenne, où il obtiendra le certificat d’études primaires élémentaires(CEPE), le diplôme le plus élevé autorisé alors aux Indigènes. Le strict minimum d’instruction nécessaire pour le permettre de comprendre les ordres qu’ils recevront des colonisateurs. Houariapprendra également l’arabe, en parallèle, à l’école coranique de son quartier.

Hanani Houari ; Une haine viscérale contre l’occupant français
Adolescent, il présentait déjà un intérêt particulier pour la poésie. Il admirait les chantres du melhoun, leschouyoukh dont il avait appris les textes par cœur qu’il récitait avec un grand plaisir suscitant l’admiration de son auditoire.
A force de déclamer les vers des maîtres, Houari se mit lui-même à écrire ce qu’il ressentait, ce qu’il voulait faire entendre qu’il ne trouva pas chez la plupart des poètes. Ce ne fut guère pour chanter l’amour ou la beauté de la femme. Loin s’en faut. Ce que déclamait Hanani Houari sortait instinctivement du fond de ses tripes.
Sa haine viscérale, innée, à l’égard de l’occupant le rendait irascible et même violent à la seule vue d’un uniforme. Il refusait le colonialisme, la domination de son pays, l’asservissement de son peuple, et il le montrait ouvertement.
Une attitude qui lui valut d’être plusieurs fois arrêté et incarcéré pour insultes et voies de faits sur des policiers ennemis.
La «hogra» dont il se sentait victime le conduit à menacer ouvertement les colonialistes dans deux poèmes intitulés «Youm iji enhar» (Viendra le jour) et «El baya‘ine» (les collabos). Il évoquera également sa situation de persécuté dans «Mesjoune ana» (Je suis emprisonné), et «Hanani meskine» (Pauvre Hanani). Une complainte sur sa situation de colonisé, persécuté par des étrangers dans son propre pays.
Ce fut dans les geôles coloniales qu’il se découvrit la vocation de poète de la résistance, rapporte-t-on.
A sa libération, après plusieurs mois de détention, arbitraire bien sûr, Hanani Houari écrira, en autres, «Aya en ‘aoulou , (Allons, décidons-nous !) Un autre appel pathétique à la révolte qui, dans les années 30 ne trouvera malheureusement que peu d’écho auprès de la population.

« S’hab el baroud », un chant éminemment patriotique
Sa grande colère, sa rage impuissante devant les exactions commises par les occupants va provoquer chez lui ce cri de rage qu’il extériorisa dans la fameuse qacida intitulée «S’hab el baroud».
Comme on pouvait s’y attendre, la chanson lui coûtera une énième arrestation où, humiliation, privation de liberté, souffrances morale et physique, etc. lui étaient encore infligées par les forces d’occupation.
Dans le souci de rétablir l’ordre des choses, et en hommage à la mémoire de Hanani Houari, nous déplorons le fait que les paroles de «S’hab el baroud», révolutionnaires à l’époque, soient complètementfalsifiées par des collaborateurs de l’occupant par le biais de certains demeurés. Des larbins de service qui se complaisaient dans leur servilité, avaient honteusement «raïsé» cet appel patriotique dans le but d’en faire oublier le texte original.
Des pseudos-chanteurs sans foi ni loi, gardant l’air, ont en tiré des versions paillardes et les chantaient devant le public des maisons closes. Certains ont été jusqu’à en revendiquer la paternité.
D’appel solennel à la révolte, au soulèvement populaire, à la lutte contre l’occupant pour le recouvrement de la dignité du peuple algérien, le poème a été transformé en une vile chanson impudique exhortant à la débauche, encourageant la consommation de l’alcool et les orgies. Une situation où le colonialisme français cherchait à confiner la population algérienne pour détourner son attention de son état de colonisé afin de le maintenir sous sa domination et mieux l‘asservir.


Hanani Houari, un nationaliste pur et dur

Hanani Houari n’était pas un chanteur de raï, tel qu’on pourrait le croire, selon l’idée qu’on se fait actuellement de ce genre musical, paillard, apprécié dans les bas-fonds d’Oran et d’autres villes de l’Ouest. C’était, faut-il le préciser, un nationaliste pur et dur, comme beaucoup d’Algériens épris de liberté qui, à travers tout le territoire national, n’ont cessé de manifester depuis l’invasion de l’armée française à partir deSidi Fredj, le refus du joug colonial et se battaient pour recouvrer leur liberté, leur indépendance, leur dignité.
Certains d’entre eux avaient carrément pris le maquis dans la région d’Oran, à l’exemple de Bouziane El Qal’i, Ould Habra… que les autorités françaises qualifièrent de «bandits de grands chemins». Ils ne s’attaquaient, en fait, qu’aux riches colons qui s’étaient accaparés les terres des Algériens. Ces «bandits» délestaient les riches colonisateurs de leurs biens acquis par la force, pour les redistribuer aux pauvrespaysans spoliés de leurs terres et réduits à la misère.
Ces héros et beaucoup d’autres n’avaient pas été suivis par le peuple comme ils devaient s’y attendre. Il faut croire que la répression était très forte, ou l’heure d’une véritable insurrection armée n’avait sans doute pas encore sonné… Sans oublier l’œuvre dévastatrice des collaborateurs, précurseurs des harkis.
Selon certains témoignages transmis oralement par ceux qui l’ont connu, Hanani Houari avait le don de la rime riche et celui de composer des poèmes avec une spontanéité déconcertante. Il suffisait d’un mot, d’une allusion, d’une image aussi furtive soit-elle, d’un courant d’air parfois, pour que sa verve débordante jaillisse pour donner naissance à un poème. Toujours sur le thème de la lutte contre l’occupant.
Selon certaines sources orales, dont on ne doute pas de la crédibilité, Hanani était un bel homme doté d’une voix faite pour le chant et dont il savait s’en servir. D’une nature très sociable, il privilégiait la compagnie des érudits devant lesquels il faisait montre un respect presque obséquieux. Comme il entretenait de bonnes relations avec tous ceux qu’il côtoyait.
Mais toute sa gentillesse, son amabilité, son humilité se transformaient, comme par enchantement, en rage, colère et agressivité à la seule vue d’un uniforme militaire français. Il devenait subitement une véritable furie que rien ni personne ne pouvait contenir.
Ni les emprisonnements successifs, ni les conseils de ses amis ne purent calmer la hargne qu’il éprouvait contre l’arrogance du képi, ressenti comme une agression permanente à l’égard des «Indigènes», qu’on tutoyait par mépris dont il faisait partie.
En fait, le peuple algérien n’a jamais baissé les bras, depuis ce 5 juillet 1830 de triste mémoire. Le peuple ne s’était pas soumis. Sa résistance n’a jamais cessé depuis que les premiers soldats français mirent les pieds sur le sable de la plage de Sidi Fredj. Les historiens ont superbement rapporté tous les actes de bravoure, les hauts faits d’armes et les millions de valeureux Chouhada tombés au Champ d’honneur durant les 132 années d’occupation.
Hanani Houari mourut très jeune. Sa santé devait être, sans doute, fragilisée par les tortures infligées par la police française pendant les détentions successives dont il a fait l’objet. Le héros est mort jeune.

Le texte original et intégral, de la chanson « S’ hab el Baroud »

(Traduction littérale)
Es hab el baroud, es hab baroud          Les hommes à l’explosif
Es hab el baroud bel karabila               Armés de carabine
Rafdine el baroud                                       Ils portent la poudre
Ou cha’line eftila                                         Et ont allumé la mèche.
——————————————————
Oua syadna maoulou                              Nos seigneurs se sont préparés
Ou rahoum ‘aoulou                                   Et sont déterminés
Bghaou ifaoulou                                        A vouloir tenter (risquer)
Fi nhar ekhsoum                                        Dans un jour d’épreuves
—————————————————-
Hzamhoum tahlila                                  Leur ceinture garnie
Rakbine etouila                                        Montés sur « la haute »
‘Aoulou ‘alel qtila                                     Déterminés au combat
Fi nhar mchoum                                        En un jour funeste
———————————————————–
Oueli bgha es ’aya                                     Mais pour qui veut reprendre
Ma ijich bel hdaya                                    Ne va pas par la courtoisie
Nadou lel ‘anaya                                       Ils se sont redressés, par dignité
Refdou el karsoum                                     Et ont relevé le défi
—————————————————–
‘Aoulou, be ‘amarhoum                              Résolus à donner leur vie
Ghir rabbi ma’ahoum                                 Seulement Dieu est avec eux
Lebtal essouahoum                                     Les héros sont ainsi
Ou laïmou el goum                                       Et ils ont formé une cavalerie
——————————————————
Ou essioufa tech’al                                     Et les épées scintillent
Ouel baroud lek hal                                   Et la poudre noire
Ma bqa men yehtel                                     Plus d’envahisseur
El ard ouel qoum                                          De la terre et du peuple
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Men ba’d mia ou ‘am                                  Après cent et un an
Ki nhar bel klam                                           Comme un jour, en paroles
Lemghafra beslam                                       La réconciliation avec embrassades
Ouel heuzn ehmoum                                    Et le deuil est chagrins
—————————————————–
Balaki ma etjich                                           Prend garde si tu ne viens pas
Ouenti ‘andek jich                                        Alors que tu as une armée
El jayah ledhich                                            L’incapable pour le peureux
Ibane maqioum                                             Paraît bien équipé
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Esmek Houria                                                  Ton nom est Liberté
Oua ‘aziza ‘alia                                                Et tu m »es très chère
Mommou ‘aïnyia                                              Prunelle de mes yeux
Ouel kebda meksoum                                     Et le foie (le cœur) est brisé
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Esmek houa el khir                                          Ton nom c’est la richesse
Metloqa ki tir                                                      Lâchée comme l’oiseau
Eslebti del ichir                                                 Tu as séduit ce jeune homme
‘Achiqek, mafhoum                                          Ton amoureux, bien sûr
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Men dorri chafi                                                    De mon mal, guéris-moi
Enti sor ektafi                                                       Tu es le soutien pour mes épaules
Arouahi ma etkhafi                                             Viens n’aies crainte
Ktabek marsoum                                                 Ton livre est consigné
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La tabti, arouahi                                                   Ne tardes pas, viens
Ya galbi arouahi                                                    Ô mon cœur, viens
Ouekter enouahi                                                   Mes larmes ont augmenté
Alamek ma’loum                                                   Ton emblème est connu
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Be jah moul el qboul                                              Au nom du prophète
Mohamed ersol                                                       Mohamed le Messager
El bchara ma ettol                                                  Le présage ne tardera pas
Tehdef elioum                                                          Elle interviendra aujourd’hui


Les collaborateurs de tous acabits, dont le rôle a grandement contribué au prolongement de l’occupation, avaient été chargés par leurs maîtres de dénaturer les paroles de Hanani pour étouffer ses appels incessants à la révolte.
Tout a été fait pour empêcher ses cris de parvenir aux oreilles des Algériens, éveiller leur conscience et les pousser à la révolte.
Ainsi donc, plusieurs autres versions «raïesques», toutes aux paroles aussi débiles les unes que les autres, avaient été improvisées et chantées sur le même air composé par Hanani Houari.
« S’hab el Baroud », un chant éminemment patriotique, a été travesti par:
Ma jach el barah,
majach elioum,
danitou jayah,
ou eddah ennoum…
(Il n’est pas venu hier.
Il n’est venu aujourd’hui.
Je le crois paresseux.
Et a sombré dans le sommeil…)
Ma raki daïra,
ya le ‘azba el baïra,
men jartek ghaïra,
etrakhsi be soum…
(Que ne fais-tu pas. ô vieille fille.
De ta voisine tu es jalouse.
Et tu fais baisser le prix…)
Où encore :
Balaki ma etjich.
Ga’da fouk el ‘arich
eddaoui el maghroum…
(Prends garde à ne pas venir.
Assise sur la tonnelle…
Tu guéris le passionné…)

Un détournement sans vergogne de nobles paroles appelant à la libération du pays. Des expressions honteuses qui ont été trop longtemps colportées et sont, malheureusement, parvenues jusqu’à nous, et pas seulement. Elles ont poursuivi leur ravage et même contribué à la confection d’une certaine notoriété…
(Nous nous gardons de reprendre certaines paroles, trop grossières, eu égard au respect que nous devons à nos lecteurs).
Grande est notre désolation de constater qu’aucun «cheb» (ou moins « cheb ») n’a cherché à connaître l’origine de cette chanson afin de rétablir la réalité en hommage et à la réhabilitation de son digne auteur. D’où la nécessité, avons-nous estimé, de réaliser ce modeste travail afin de rétablir la vérité. Par respect au moudjahid Hanani Houari qui a lutté, durant sa courte vie, avec son art et ses poings nus, contre lecolonialisme.
Certains Oranais n’ont pas manqué de déplorer le fait que les autorités concernées ne lui aient jamais rendu l’hommage qu’il mérite en baptisant un site culturel, une rue au moins à son nom…
Une réhabilitation à la mémoire d’un fils d’Oran. Ce ne serait que justice !

*Abdelkader Arrouche, auteur dramatique – journaliste.
Sources : Association Culturelle pour les Arts Traditionnels Oranais (ACTO).Avec mes remerciements au poète oranais cheikh Mekki Nouna.