TIARET - A 30 km au sud-ouest de Tiaret, près de la ville de Frenda, au sommet de montagnes aux plaines verdoyantes se dressent les tombeaux berbères d’"Les djedars", résistants au temps, à la nature et à l’homme.
Il est difficile d’accéder à ces tombeaux, qui datent de plusieurs siècles, en raison de l’absence de panneaux de signalisation et des chemins accidentés.
Seuls trois des 13 tombeaux existant jadis résistent toujours au temps, tandis que les autres ne sont qu’amas de pierres et murs tombant en ruine, ce qui leur a valu l’appellation d’"Ajdar", signifiant en berbère "les murs".
Parmi ces "Ajdar", figure le tombeau d’"El-Keskes", qui est le mieux conservé des trois, mais qui se trouve dans un grand état de délabrement, nécessitant ainsi l’intervention rapide des autorités concernées. Ce site historique n’a ni clôtures, ni gardiens et reste complètement ouvert au public.
Les avis des historiens divergent quant à la date de construction de ces tombeaux ou des personnes qui y sont enterrées. Selon un enseignant en archéologie à l’Université d’Ibn Khaldoun de Tiaret, M. Hadj Lebib, ces tombeaux datent de l’époque des "Rois Maures", entre le 5ème et le 7ème siècle, établis dans la région de l’Ouarsenis, dont le royaume s’étendait jusqu’au Maroc et qui étaient en conflit avec l’empire romain.
Le directeur du Centre d’études Khaldouniennes de Tiaret relevant du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques, M. Miliani Khaled a pour sa part affirmé, en s’appuyant sur des faits historiques, que les travaux de construction des tombeaux d’"Ajdar" qui ont débuté à la fin du 3ème siècle, ont duré plus de trois siècles.
Il est évident que ces tombeaux ont été construits suivant une stratégie militaire, en établissant des postes d’observation à leur sommet.
Ils sont bâtis avec "des pierres romaines" mais suivant "l’architecture berbère locale portant les caractéristiques des Numides", a précisé M. Lebib, soulignant qu’ils "constituent le seul modèle architectural mauresque existant dans toute l’Afrique du nord".
Ces tombeaux ont des portes à leur sommet ou à leurs extrémités, qui sont difficile d’accès en raison de l’obscurité totale et de l’absence du réseau électrique, obligeant ainsi les visiteurs à utiliser leurs téléphones portables pour éclairer les lieux de leur passage, ce qui pourrait leur faire rater beaucoup de secrets enfouis dans ces tombeaux.
Pour accéder au tombeau d’"El-Keskes", à la base carrée et au plafond cylindrique, le visiteur doit grimper et entrer par une porte élevée, pour arriver à un deuxième tombeau au sommet d’une montagne avoisinante, considérée jusqu’à nos jours, comme un repère pour les habitants de cette région.
Une forte odeur d’ambre, parfum tres prisé par les habitants de la région, embaume les lieux, réveillant les sens des visiteurs, attirés par l’étrangeté du site, avec ses passages exigus et ses chambres funéraires qui laissent l’imagination errer sur les rites mortuaires d’antan.
Les quelques gravures qui ornent les façades internes et externes des tombeaux représentent souvent des animaux, outre des formes géométriques au dessus des entrées, qui racontent l’histoire des premiers occupants de cette région et de leurs rois, enterrés dans ces tombeaux sacrés.
"AJDAR" ... SITE HISTORIQUE A PROTEGER AUX SECRETS ENFOUIS
Les "Ajdar" souffrent aujourd’hui de la négligence de l’homme qui menace leur existence, en sus des conditions météorologiques et des visites anarchiques et non contrôlées.
"Si un tel site venait à disparaître, c’est tout un patrimoine historique qui disparaîtra, avec toute la valeur civilisationnelle qu’il revêt", a averti M. Lebib, dont la préoccupation quant au sort de ces tombeaux est partagée par plusieurs associations locales.
Ces tombeaux ont été découverts de façon progressive à partir du 19ème siècle et ont été classés par la France coloniale en 1913, puis reclassés par l’Algérie en 1968. Le ministère de la culture a proposé de les classer patrimoine mondial.
Même si l’armée d’occupation française avait bombardé une partie de ces tombeaux, "à la recherche des moudjahidine", selon certaines sources, la période coloniale avait été marquée par "l’intérêt académique soutenu" accordé à ce site, a indiqué M. Lebib.
aps
Il est évident que ces tombeaux ont été construits suivant une stratégie militaire, en établissant des postes d’observation à leur sommet.
Ils sont bâtis avec "des pierres romaines" mais suivant "l’architecture berbère locale portant les caractéristiques des Numides", a précisé M. Lebib, soulignant qu’ils "constituent le seul modèle architectural mauresque existant dans toute l’Afrique du nord".
Ces tombeaux ont des portes à leur sommet ou à leurs extrémités, qui sont difficile d’accès en raison de l’obscurité totale et de l’absence du réseau électrique, obligeant ainsi les visiteurs à utiliser leurs téléphones portables pour éclairer les lieux de leur passage, ce qui pourrait leur faire rater beaucoup de secrets enfouis dans ces tombeaux.
Pour accéder au tombeau d’"El-Keskes", à la base carrée et au plafond cylindrique, le visiteur doit grimper et entrer par une porte élevée, pour arriver à un deuxième tombeau au sommet d’une montagne avoisinante, considérée jusqu’à nos jours, comme un repère pour les habitants de cette région.
Une forte odeur d’ambre, parfum tres prisé par les habitants de la région, embaume les lieux, réveillant les sens des visiteurs, attirés par l’étrangeté du site, avec ses passages exigus et ses chambres funéraires qui laissent l’imagination errer sur les rites mortuaires d’antan.
Les quelques gravures qui ornent les façades internes et externes des tombeaux représentent souvent des animaux, outre des formes géométriques au dessus des entrées, qui racontent l’histoire des premiers occupants de cette région et de leurs rois, enterrés dans ces tombeaux sacrés.
"AJDAR" ... SITE HISTORIQUE A PROTEGER AUX SECRETS ENFOUIS
Les "Ajdar" souffrent aujourd’hui de la négligence de l’homme qui menace leur existence, en sus des conditions météorologiques et des visites anarchiques et non contrôlées.
"Si un tel site venait à disparaître, c’est tout un patrimoine historique qui disparaîtra, avec toute la valeur civilisationnelle qu’il revêt", a averti M. Lebib, dont la préoccupation quant au sort de ces tombeaux est partagée par plusieurs associations locales.
Ces tombeaux ont été découverts de façon progressive à partir du 19ème siècle et ont été classés par la France coloniale en 1913, puis reclassés par l’Algérie en 1968. Le ministère de la culture a proposé de les classer patrimoine mondial.
Même si l’armée d’occupation française avait bombardé une partie de ces tombeaux, "à la recherche des moudjahidine", selon certaines sources, la période coloniale avait été marquée par "l’intérêt académique soutenu" accordé à ce site, a indiqué M. Lebib.
aps
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