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3/28/2016

La clé des jardins....Farid Hireche revisite les djnein d’Alger


Expression subtile d’un art de vivre ancestral, les anciens jardins d’Alger sont les témoins d’une culture méditerranéenne raffinée née dans le giron de la civilisation arabo-musulmane.

Si les recherches et publications abondent sur l’architecture des anciennes bâtisses algéroises, les jardins, eux, n’ont pas eu tout l’intérêt qu’ils méritent de la part des chercheurs algériens et étrangers. Ils constituaient pourtant un écrin de verdure incontournable dans l’espace urbain de la cité. Farid Hireche n’hésite pas à parler «d’Alger la verte» pour évoquer le paysage originel de la ville constellée d’espaces verts savamment entretenus et bordée de terres fertiles.
Ce paysagiste vient de publier un ouvrage passionnant sur le sujet. L’auteur de Petits paradis d’Alger* explique son choix pour ce sujet : «Les jardins d’Alger ont fait l’objet de nombreuses descriptions par des écrivains-voyageurs, des consuls et autres témoins ayant visité la médina d’Alger. Certains parlent de 10 à 20  000 jardins autour de cette cité, mais aucun livre ne leur a été consacré à proprement parler. J’ai voulu leur rendre hommage et écrire une page de l’histoire de l’art des jardins méconnue, y compris par les spécialistes du jardin !».
Avant d’aboutir à cette recherche, l’auteur est passé par un parcours pour le moins atypique. Né à Melan (France) en 1971, Farid Hireche retourne en Algérie, à Jijel, à l’âge de 10 ans. C’est dans le jardin de son grand-père, bercé par les récits de sa grand-mère, que germe en lui une passion qui s’épanouira bien plus tard.
A l’image du Candide de Voltaire concluant ses pérégrinations par la décision de «cultiver son jardin», il ne prendra pas le chemin le plus court vers les jardins d’Alger. Son baccalauréat en poche, il effectue des études de médecine à Constantine et Rouen. Avec sa maîtrise de biochimie, il travaille pour de prestigieux laboratoires pharmaceutiques. Un emploi qui lui permet de voyager dans de nombreux pays.
En quête de sens, il abandonne cette profession pour revenir à une envie essentielle : «Vivre au rythme des saisons». Formé à l’Ecole nationale supérieure du paysage de Versailles, il devient paysagiste et crée son propre atelier (De pleins & de vides). De retour à Alger, il est effaré par l’urbanisation anarchique de la ville : «J’ai éprouvé l’urgence de faire quelque chose pour ce paysage». C’est ainsi qu’il participe, par exemple, à l’extension du jardin Tifariti. L’ouvrage Petits paradis d’Alger est né dans le sillage de cette volonté de remettre au vert le paysage d’Alger.
Ce beau livre nous invite à une merveilleuse promenade dans cette Alger verdoyante entre les somptueux jardins privés des maisons de notables et les terres cultivées qui conjuguaient la fonction de potager et de lieu de promenade. Offrant ombre et fraîcheur aux Algérois, ces «petits paradis» dénotaient d’une qualité de vie qui n’a cessé d’étonner les visiteurs et autres captifs de la ville. Parmi les nombreux témoignages, le bénédictin espagnol Diego de Haëdo s’enthousiasme : «L’imagination ne peut rien rêver de plus gracieux... Ces jardins sont situés sur les montagnes d’Alger qui environnent ses portes. Toutes les après-midi une grande quantité de personnes, hommes et femmes, viennent jouir de l’agrément de ces lieux».
Bien plus tard, l’historien français, Fernand Braudel, notera : «Les jardins, gloire de mainte ville méditerranéenne, sont, près d’Alger, somptueux, entourant les maisons blanches d’arbres et d’eaux jaillissantes. Avec Livourne qui a grandi de la même façon, Alger est une des plus riches villes de Méditerranée…» 
L’ouvrage de Farid Hireche abonde de citations montrant l’admiration des étrangers, qu’ils viennent d’Orient ou d’Occident, mais aussi l’importance des jardins dans l’imaginaire algérois à travers une riche sélection de chants et poèmes anciens qui leur sont consacrés. Ces textes, qui couvrent une large période allant du Xe siècle aux débuts de la conquête coloniale, sont accompagnés d’une riche iconographie faite de croquis de voyageurs ou de militaires ainsi que de nombreuses peintures de paysage.
Notre chance dans la malchance fut que le XIXe siècle a été, grâce aux progrès techniques en matière de transport et de miniaturisation des accessoires, celui de la peinture en plein air. Malchance, car les autorités coloniales changeront bientôt le visage d’Alger, sacrifiant l’art des djnein à une urbanisation plus proche des goûts européens.
Plus que la destruction matérielle, la grande perte que déplore l’auteur est la rupture avec un savoir-faire et un savoir-vivre transmis auparavant de génération en génération. Sa recherche consiste précisément à en pister les traces pour reconstituer ce précieux patrimoine immatériel. Cultiver son jardin est en ce sens une entreprise de décolonisation.
Sous le terme générique de jardin, se cache en fait une multiplicité d’espaces à l’organisation et aux fonctions clairement distinctes. De la «djenina» au «bustan» en passant par la «rawdha», un ensemble d’appellations arabes et berbères témoignent d’une typologie précise des espaces verts dans la cité et la campagne environnante. M. Hireche résume ainsi les résultats de ses recherches à ce sujet : «Les jardins intra-muros sont désignés par le vocable djenina, c’est-à -dire petit paradis. Ils sont matérialisés par des cours-jardins entourés de murs où sont plantés des arbres à fruits, à fleurs et à feuilles. Une treille (aricha) ombrage souvent le lieu.
Des rosiers et lauriers roses sont disposés ici et là pour l’ornement. En terrasse, espace exclusivement réservé aux femmes en journée, ce sont les plantes parfumées (jasmin, fel, menthe, citronnelle...) qui donnent une ambiance suave à ce lieu aérien.
En dehors de la médina, la djenina laisse place aux djenein gravitant autour de la cité comme des étoiles. Ces petits paradis sont formés d’espaces de transition presque autonomes : d’abord la tabiya, enclos de haut mur incluant dar (maison), la rawdha (cour-jardin) et la djenina (jardinet) pour la détente familiale.
Cet enclos privé est la première sphère. En dehors de celle-ci, se trouve la seconde sphère semi-privée où quelques privilégiés peuvent accéder : c’est le bustan comportant à la fois le verger et le jardin potager. Souvent, l’ordonnance en djadawil (réseaux d’irrigation) sépare l’espace en plusieurs carrés de plantation. De plus, l’irrigation par immersion impose la disposition du bustan en terrasses successives.
On y trouve, outre les arbres fruitiers, les plantes potagères, les espèces médicinales et tinctoriales ainsi que tous les éléments hydrauliques, à savoir la saniya (puits avec roue élévatrice à traction animale), les saqiyate (aqueducs et rigoles), le sahridj (bassin). Les rigoles et les bassins sont souvent ombragés par des treilles et pavillons de plaisance où la vue donne sur l’ensemble du jardin, la mer, le ciel et le grand paysage. Le bustan n’est délimité que par une haie vive de figuiers de Barbarie, lentisques et zenboudj». D’autres appellations restent à préciser, comme le terme «bhira» désignant aujourd’hui le jardin potager et que l’auteur fait remonter à l’existence de bassins artificiels (buhayra en arabe).   
En plus des jardins privés, la ville est entourée de «haouach», propriétés de tribus à vocation agricole. Outre leur intérêt esthétique et «écologique», ces espaces verts répondaient aussi et surtout aux besoins d’Alger en fruits et légumes. La plaine de la Mitidja était particulièrement productive, à tel point qu’elle fut surnommée «mère des pauvres». L’auteur déroule les témoignages des géographes arabes, El Idrissi et El Bekri, ainsi que de l’explorateur Hassen El Wazzane (dit Léon l’Africain) pour témoigner de sa fertilité exceptionnelle. En 1822, pas moins de 150 000 laboureurs travaillaient sur les terres de la Mitidja, brusquement abandonnées suite à l’invasion française.
L’abondance de verdure suppose par ailleurs la disponibilité de l’eau, donc un réseau d’irrigation efficace parcourant la ville et ses environs. Des centaines d’aqueducs alimentaient les nombreuses fontaines dont subsistent aujourd’hui encore les noms. M.
Outre la prouesse technique et le raffinement esthétique, les djenein d’Alger témoignent enfin d’un rapport particulier à la nature.
*Farid Hireche, L’art des jardins. Petits paradis d’Alger,
Editions Les Alternatives urbaines, Alger, 2015.
Walid Bouchakour
el watan




Fiche technique du pistachier

Données Générales.
Le pistachier est une espèce  originaire d’Asie Centrale, qui est répandu notamment  au niveau du bassin Méditerranéen, aux Etats-Unis, en Turquie et en Iran.
Nom latin : Pistacia Vera .
Famille      : Anacardiacées.
Le Pistachier
C’est un arbre fruitier rustique résistant à la sécheresse et peut supporter le froid à des températures Le pistachier se comporte très bien au niveau régions à climat semi-aride et aride ou l’on peut enregistrer 300 à 400 heures de températures inférieures à 7.2°C. allant jusqu’à -20°C.
C’est un  Arbre à feuille caduc, pour bien produire comme toutes les espèces arboricoles,a besoin d’un certain nombre de froid pour son développement.
Pour la production de fruits de bonne qualité, il nécessite une pollinisation croisée, étant une espèce dioïque. Il nécessite la présence de plants mâles au niveau de la plantation pour assurer cette pollinisation.
Les gelées tardives sont à craindre car elles  surviennent pendant la floraison et qui peuvent engendrer des dégâts considérables.
La multiplication de cette espèce se fait soit par Semis, soit par bouturage ou soit par greffage.
Culture et Entretien :

Le Pistachier  se comporte bien sur  tous les types de sol pourvu qu’il soit bien drainant et légèrement peu de calcaire. Les sols de types limono-sablonneux lui conviennent parfaitement.
Amendement et Fertilisation : le Pistachier n’est pas très exigeant  en élément fertilisant par contre l’apport de fumier décomposé est fortement conseillé.

La  densité de plantation varie selon les conditions pédoclimatiques locales ainsi ,elle peut être de 100 à 125 plants (10×10 ou 8×10) pour une pluviométrie de 350 à 450 mm d’eau/an et  de 200 à 400 plants /ha dans les contions d’irrigations et intensive,(besoins en eau  allant de 2000 à 2500 m 3/ha
La plantation s’effectue  généralement  courant la période  de Novembre –Décembre –Janvier  avec des plants greffés en hors sol ou avec des portes greffes à racines nues qui peuvent être greffés durant  les mois de juin et de juillet.
Les variétés les plus utilisées en Algérie sont :Achouri,Batouri,Neb djmel et Adem (variéte Male /pollinisatrice).                                                                                                                  La période de floraison s’étale du mois d’avril  à Juin et la récolte aura lieu courant les mois de septembre à octobre à raison de 6 à 8 kg de fruits par arbre selon les conditions de culture et des conditions climatiques.   

3/26/2016

Les Foggaras, un système unique témoignant du génie local



Les Foggaras, un système ancestral d’adduction d’eau potable et d’irrigation dans le sud algérien, très répandu notamment à Adrar, constituent une invention exceptionnelle témoignant du génie local pour la valorisation et l’exploitation rationnelle de l’eau, ont affirmé mardi des experts à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau.
Des enveloppes financières jugées conséquentes ont été octroyées par différents programmes de développement pour la préservation de cet ingénieux système d’irrigation traditionnel. Cela a permis de maintenir à Adrar quelque 736 foggaras opérationnelles, sur un total de 820 systèmes, selon les statistiques de la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya. Ces systèmes hydrauliques, uniques au monde, sont disponibles surtout dans les régions du Touat (Adrar), Gourara (Timimoune) et de Tidikelt (In-Salah), permettant de développer une agriculture oasienne et d’étendre les surfaces cultivables. Les financements ont largement contribué à l’entretien, la restauration, la réhabilitation et à la préservation du réseau des foggaras, source unique en son genre, et leur renforcement par des forages profonds à même d’accroître leur débit et garantir leur pérennité, en tant que legs socioculturel de répartition judicieuse des eaux dans le Sud du pays.

L’ÉCOULEMENT DE L’EAU DES FOGGARAS, UN GÉNIE ANCESTRAL

Le jaillissement de l’eau et les systèmes d’adduction à travers les foggaras révèlent un système ingénieux créé par les anciens pour garantir une répartition de l’eau de manière rationnelle et équitable entre les palmeraies des ksour de la région. Le président de l’association de «Restauration et préservation des foggaras», Moulay Abdallah Smaili, a, dans ses études sur la foggara, présenté ce système d’irrigation traditionnel comme permettant le captage et l’écoulement de l’eau souterraine par des canalisations, longues de plusieurs kilomètres, devant assurer, à travers des galeries, l’adduction de l’eau jusqu’à des seuils superficiels où sont dressés des petits puits connus localement sous l’appellation de «Aghousserou», avant de la canaliser en surface vers les palmeraies. Une fois mobilisée, l’eau est collectée à un endroit appelé «El- Kesri», entouré de départs de canaux constituant des unités de mesures et d’estimation adoptées par les propriétaires de Foggaras, sur la base d’une répartition équitable faite par les «Keyel» (mesureurs), experts en calculs de débits des eaux de foggaras vers les palmeraies. La mesure ou le partage de l’eau s’effectue à l’aide d’un instrument de conception traditionnelle dit «El-Hellafa», unité métallique contenant des alvéoles de différents calibres, et de l’unité de mesure de la quantité d’eau appelée «El-Hebba » (graine), en plus du recours à l’usage d’autres unités intégrées dans la répartition et la distribution de l’eau, soigneusement archivées dans un glossaire connu sous le nom du «Zmem» (Livre), confié à un notable et répertoriant les différentes opérations de partage, de mesures et de quantités d’eau accordées aux parties concernées.

CONSERVATION MODERNE DES DONNÉES SUR LA FOGGARA

Le système traditionnel d’irrigation «foggara» a revêtu un grand intérêt des instances officielles et des associations, se traduisant par la conjugaison des efforts tendant à préserver ce patrimoine séculaire, sur la base de procédés scientifiques modernes, ainsi que la création d’instances de recherche scientifique et d’archivage des données afférentes à la foggara en vue de sa préservation comme patrimoine humain ancestral, unique en son genre. Dans ce cadre, le directeur régional de l’agence nationale des ressources en eau d’Adrar a, dans un aperçu exhaustif sur la situation de la foggara dans la région, fait état d’une dernière mise à jour, menée depuis deux ans, des statistiques relevant l’existence de 679 foggaras actives, 28 autres actives mais dont les eaux n’atteignent pas les palmeraies, 758 autres taries et 369 foggara mortes. Taha Lansari a également fait part de l’élaboration d’une banque de données «spéciale Foggaras», après avoir cadastré par imagerie satellitaire 154.360 puits formant le réseau des foggaras existantes entre les régions de Tsabit (Nord d’Adrar) et Zaouiet- Kounta (Sud de la wilaya). Une opération qui se poursuit pour cibler le reste des foggaras disséminées à travers le territoire de la wilaya d’Adrar. S’agissant de la qualité de l’eau des Foggaras, le même responsable a relevé qu’elle est exploitable à 94% pour l’irrigation agricole, dont 71% ayant une teneur en sel acceptable, 23% présentant une qualité moyenne et 6% à forte salinité. Le président de «l’Observatoire de la foggara», Boutedara Youcef, a indiqué que cette instance a, depuis sa création en 2011, en application des recommandations du colloque international sur la foggara «Ci-fog» tenu à Adrar la même année, s’emploie, avec le concours de l’agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau, au classement de la foggara en tant que patrimoine matériel humain. Entreautres actions, l’Observatoir a lancé une opération de recensement des foggaras existantes à travers les territoires du Touat, Gourara et Tidikelt, où ce système d’irrigation traditionnel est très répandu. Cet inventaire a donné lieu à la collecte de données et d’informations sociales, physiques et historiques liées à ce système hydraulique, en plus de l’organisation, pour valoriser ces actions, de rencontres de sensibilisation en direction des associations, des propriétaires de foggaras, des élèves pour éveiller la conscience des futures générations sur la nécessaire préservation de ce legs socio-économique et civilisationnel authentique, a expliqué le président de l’observatoire. Le même responsable a, à ce titre, fait état de la préparation d’un livre «Atlas » sur la foggara, renfermant des données liées à ce patrimoine, ainsi que les moyens humains et matériels gravitant autour de ce système traditionnel d’irrigation agricole, en vue de valoriser le génie des ancêtres dans le mode de mobilisation et de répartition de l’eau entre habitants, objet à ce jour de recherches anthropologiques.

De la lecture dans les zones enclavées de Tissemsilt



La 6ème édition du festival local «lecture en fête» dont le coup d’envoi a été lancé ce 19 mars et se clôturera le 31 mars 2016, touchera les communes de la wilaya de Tissemsilt, avec comme priorité donnée aux zones enclavées a indiqué le directeur de la Culture. Jusqu’au 31 mars, les enfants de la wilaya de Tissemsilt et ses environs, seront initiés à la lecture et à de nombreuses activités. La manifestation, sera ponctuée d’une multitude d’activités dont la teneur s’articule, en grande partie, autour de la vulgarisation et la promotion de la lecture. Le programme d’animation concocté en cette occasion, comporte notamment, diverses expositions de livres et autres manuels de lecture pour enfants, des conférences, des activités récréatives (monologues, contes, etc.) ainsi que des travaux d’ateliers de dessin, de travaux pédagogiques, de conte, de récitation du Coran, d’audiovisuel, d’écriture journalistique et de patrimoine populaire. Des concours de calligraphie arabe, de sculpture, de poésie et de conte sont prévus, en plus d’une conférence sur la littérature de l’enfant, animée par des enseignants universitaires. Le festival culturel «Lecture en fête», dans sa 6ème édition, son coup de starter a été donné à partir de la commune de Khémisti à l’occasion des festivités de la journée de la victoire. Cette manifestation culturelle, qui connaît un engouement sans précédent dans la wilaya de Tissemsilt, se penchera surtout sur les zones rurales recluses de la wilaya de Tissemsilt. Cette année, c’est à travers des communes de la wilaya dont Tissemsilt, Sidi Boutouchent, Khémisti, Larbaâ, Lazharia, Melaâb, Bordj Bounaâma, Sidi Lantri, Béni Chaib, Boucaid, Sidi Slimane, Theniet El Had et Youssoufia. Les organisateurs ont également programmé des expositions sur le livre pour enfant, des rencontres avec les auteurs locaux, des séances de vente-dédicace en plus de représentations folkloriques. Un bibliobus sillonnera les différentes communes de la région pour permettre aux enfants de lire sur place un éventail de livres qui leur seront proposés. Des représentations théâtrales présentées par des troupes de plusieurs wilayas dont Djelfa, Chlef, Relizane, Alger, Mascara, Tizi-Ouzou, Sétif et Tissemsilt (la ville organisatrice) et un spectacle du rire animé des comédiens dans la commune de Sidi Lantri 20 mars 2016, Boucaid le 21 mars, Larbaâ et Tamallahet le 23 mars, Ammari le 27 mars et Maâcem le 28 mars. Les enfants patients de l’établissement public hospitalier de Tissemsilt, recevront, pour leur part, la visite de clowns qui apporteront une touche de gaieté et de joie à leur quotidien morose et s’est fixé comme objectifs visés, l’apprentissage de la lecture du livre pour enfants du premier palier du cycle scolaire. La lecture du livre, point central du système éducatif, semble avoir été perdue de vue tout le long de la scolarisation de l’enfant. C’est pourquoi le ministère de la Culture a décidé, en collaboration avec les services de l’Education, de contribuer au recentrage du programme scolaire vers cet objectif», indiquent les responsables de la Culture de la wilaya. Cette sixième édition du festival local “Lecture en fête” qu’on espère prolifique ! Selon les organisateurs, les activités du festival «la Lecture en fête», ne se limiteront pas uniquement au chef-lieu de wilaya. Ils s’étendront à travers les communes rurales de la wilaya de Tissemsilt.
Mohamed Achraf

ouestribune-dz

Mohamed Oudhai, l'artiste écrivain et ses modèles Portrait



À l‘écart des modes qui, comme disait Queneau, ne se portent pas seulement sur le dos mais dans la tête, Mohamed Oudhai continue, livre après livre, à édifier une œuvre qui ne ressemble à aucune autre quant au contenu, si réticent à l'égard de ce fantastique que l'écrivain affectionne et qu'il définit comme “la forme que prend le sens du sacré dans les périodes du scepticisme et de bouleversements”. 



Natif de la ville de Frenda, dans la wilaya de Tiaret, en 1943, Mohamed Oudhai est issu d'une famille modeste mais éveillée.
Habité par le mot, il a de tout temps travaillé dans la durée, discipline dans son langage et maître de la métamorphose du verbe. Il a obéi à la loi du temps qui fait du parcours d'un homme une chaîne d'étapes homogènes et calculées.
Jeune, il avait commencé par mettre à profit des connaissances pédagogiques acquises à l'Ecole normale de l'éducation des années 1960, en versant dans une carrière qui a duré 35 ans dans l'enseignement qu'il n'avait quittée qu'une fois mis en retraite.
Orphelin précoce, il a dû s'engager sans répondre aux sollicitations de son adolescence et de sa jeunesse, dans une rude bataille afin de perfectionner au mieux sa raison de vivre. Pour lui, les ombres mangeaient la vie et la vie courait au bord du vide. Mais, ayant vite compris que la jeunesse bien que douce n‘est qu'un monde de chimères, il réussit à rétablir l'équilibre dans son existence. Et c'est ainsi qu'il parvient à conjuguer la plume avec le pinceau et le plectre. Artiste, plasticien, il a longuement brouillé les pistes avec ses œuvres exposées partout à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.
Dans ce sens, il a mis à profit son art pour gratifier les amateurs intéressés d'un édifiant ouvrage avec planches illustrées sur le dessin d'art intitulé L'ABC du dessin et de la couleur.
De même pour donner aux enfants ce sourire qui lui-même ne connaissait pas, il a pénétré dans le monde innocent de l'enfance avec ses œuvres traitant des contes du terroir tels que Baba Fekroune, Dhib El Mebtour, Azza oua Mâazouza et une série parlant de Djeha et de ses drôles histoires.
Ne s'étant pas arrêté à la périphérie de l'âme et de l'enfance, Mohamed Oudhai a pensé aux adultes pour lesquels il a érigé le dernier ouvrage intitulé Réflexions et maximes au cours du temps, édité et mis sur le marché tout récemment. Tel une butineuse, cet enfant de Frenda a conçu ce livre durant une vingtaine d'années. Un ouvrage qui compte 700 maximes traitant de toutes les situations et des péripéties de la vie d'un homme, qui sont liées par un dénominateur commun, l'humanisme.
Toute la réalité est cependant là, présente dans ce livre à rebondissements où Mohamed Oudhai semble d'abord vouloir afficher ses goûts et ses manières avant que n'apparaissent les thèmes du fantastique chers à son âme. On n'en sera pas étonné si l'on songe que, aux yeux de Mohamed, le réel est beaucoup plus que le réel et que rien n'est plus fiable que les faits.
Alors qu'un rêve peut traverser les millénaires, puisque, à travers l'histoire, les siècles, les batailles, il finira toujours par rencontrer les mêmes rêveurs. “C'est un livre essentiel fait pour les lecteurs essentiels”, écrivait dans sa préface notre confrère Amar Abbas, qui notait en titre “afin de ne plus patauger dans les ornières de la vie”.

R. SALEM
 
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3/21/2016

Les 13 pyramides du royaume berbère de la djeddars à Ain Kermes région de frenda

Treize pyramides à gradins défient les siècles – Les djeddars, vestiges d’un important royaume berbère à Frenda pas lion d'Ain Kermes

Les djeddars sont des tombeaux funéraires datant d’avant l’Islam. Ils sont au nombre de treize et sont localisés non loin de Frenda, au sud-ouest de Tiaret, sur le djebel Lakhdar. Par leur aspect, pyramides à gradins, ils sont similaires au medracen de Batna et au tombeau royal de la Maurétanie à Tipaza.

« Les Djeddars , tombeaux situés à 30 km au sud de Tiaret (dans les hauts plateaux). Ensemble remarquable de monuments funéraires construits au V° et VI° siècle après J.C date à laquelle la région de Tiaret était le lieu d’un important royaume berbère.
L’architecture est d’inspiration berbère. A proximité, présence d’autres monuments funéraires anciens (bazinas et chouchet) » lit-on dans un site de l’UNESCO.



L’archéologue Fatima Kadri, décédée à l’âge de 73 ans, a été d’un grand apport, par ses écrits et ses fouilles, pour faire connaître  ces monuments à base carrée.

«  L’origine des Djeddars a été longtemps controversée, fait remarquer Auguste Berque. Voici le témoignage d’Ibn Khaldoun : « Ibn-er-Rakik rapporte qu’El-Mansour rencontra dans une expédition des monuments anciens, auprès des châteaux qui s’élèvent sur les Trois Montagnes (les Djeddars). Ces monuments étaient en pierre de taille, et vus de loin, ils présentaient l’aspect de tombeaux en dos d’âne. Sur une pierre de ces ruines, il découvrit une inscription dont on lui fournit l’interprétation suivante : Je suis Soleiman le Serdéghos. Les habitants de cette ville s’étant révoltés, le roi m’envoya contre eux; et Dieu m’ayant permis de les vaincre, j’ai fait élever ce monument pour éterniser mon souvenir ». Serdéghos est une altération du mot grec Stratégos. »

Babeddart