Les semences des blés dur et tendre et d’orge sont désormais produites totalement en Algérie, a indiqué lundi le directeur général de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), Mohamed Belabdi« Pour les semences, je peux déclarer officiellement que la bataille est gagnée: les semences du blé dur et tendre et de l’orge sont produites totalement en Algérie », a-t-il affirmé sur les ondes de la Radio nationale. En conséquence, a-t-il poursuivi, l’Algérie n’importera plus les semences de ces céréales.
Il a aussi indiqué qu’une nouvelle société mixte a été récemment créée avec des partenaires français afin de renforcer le potentiel génétique en Algérie.
Cette société a pour objectif d’introduire de nouvelles variétés françaises de semences pour satisfaire la demande des agriculteurs qui exigent un matériel génétique plus performant pour améliorer leur rendement
« La compagne 2017-2018 s’annonce très bien grâce à une bonne pluviométrie à l’Est, l’Ouest et au Centre du pays. Les conditions de travail des agriculteurs sont bonnes notamment en matière d’accompagnement financier et d’approvisionnement en engrais et en semences », a-t-il soutenu.
Selon lui, les céréaliculteurs ont utilisé, durant la compagne actuelle, davantage d’engrais et de semences traitées et conditionnées par rapport aux années précédentes et ont respecté les dates de semis.
Le directeur général de l’OAIC a rappelé, dans ce sens, que l’Algérie ambitionne d’atteindre son autosuffisance en blé dur d’ici 2020: « Le blé dur est à notre portée, on peut atteindre l’autosuffisance et c’est jouable à court terme ».
Par contre, le pays restera encore, durant les prochaines années, dépendant de l’importation en matière du blé tendre en raison des conditions climatiques qui ne favorisent pas son développement.
« Le blé tendre est une espèce très sensible qui demande un bon niveau de précipitation ainsi que de l’humidité lors des moissons. Il faut du temps pour trouver les variétés qui s’adaptent à notre climat sec. Pour nous, ce n’est pas une question urgente. On dépendra de l’importation mais il faut, par contre, penser à changer le modèle alimentaire algérien, rationaliser la consommation et gaspiller moins », a-t-il préconisé.
APS
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