Scientifiquement, le traitement aux eaux thermales a fait ses preuves des bienfaits qu’il peut apporter à l’organisme et la formule n’a eu de cesse de séduire. Il suffit de faire une virée dans l’une des stations thermales pour constater la tendance.
Bien qu’elles soient gérées de façon archaïque et n’offrant aux visiteurs qu’un minimum de prestations, les deux principales stations thermales de la wilaya de Bordj, à savoir les Bibans à Mansourah, et Ath Halla à Djaâfra, sont en passe de devenir une nouvelle destination attractive du fait qu’elles drainent des milliers de visiteurs affluant de partout et à longueur d’année.
Des centaines de visiteurs, des jeunes notamment, débarquent, surtout le week-end, pour dresser une tente ou louer une chambre du chalet, pour profiter des bienfaits des eaux thermales.
Et à la tombée de la nuit, place à une ambiance festive autour d’un feu de camp, au rythme du gazouillement des sources qui jaillissent depuis, peut-être, le Big Bang. Tout le monde y trouve son compte, qui pour se détendre et se dégourdir les jambes en s’offrant une randonnée au milieu des sentiers escarpés et verdoyants, qui pour se soigner avec les eaux bénies aux multiples vertus thérapeutiques, scientifiquement prouvées, en substance dans le traitement des maladies respiratoires, dermatologiques et autres rhumatismales.
D’ailleurs, il y a quelque temps, le gérant de la station des Bibans, non loin de la RN 5, nous a affirmé que l’un de ses curistes, tétraplégique, avait retrouvé l’usage de ses jambes un quart d’heure après une trempette dans un bain de 70 degrés. Son médecin traitant, en France, « n’en revenait pas en voyant son patient d’aplomb ». Idem pour la station d’Ath Halla, au nord, qui ne désemplit pas de ses visiteurs venus de l’intérieur et de l’extérieur du pays.
Et avec la mise en service l’an dernier du pont de 200 mètres, à cheval entre les trois wilayas de Bordj, Sétif et Béjaïa, les curistes ont définitivement fini avec les crues dangereuses de l’oued. L’eau minérale est une eau naturelle d’intérêt thérapeutique dont l’usage remonte à l’Antiquité.
Elle est censée diminuer la toxicité de certains produits de synthèse et capable de stimuler l’activité des enzymes indispensables au bon fonctionnement des cellules. « Bon nombre de malades ont renoncé à une grande partie du traitement médicamenteux après une cure thermale suivant un schéma de crénothérapie sous le contrôle d’un médecin », nous dit un médecin spécialiste exerçant dans un EPH. Il met en garde, toutefois, contre les méfaits de ce mode de traitement. « Certes, la cure thermale a ses bienfaits, notamment sur l’arthrose, le rhumatisme, sur les maladies dermatologiques... en sus elle est conseillée pour garder la ligne et dans le régime minceur ainsi que dans les troubles du sommeil, entre autres.
Mais chaque eau a sa spécificité de par sa teneur en éléments chimiques qui la composent. D’où la contre-indication de la cure thermale chez certains sujets, notamment les hypertendus, les insuffisants cardiaques, les cancéreux en phase évolutive ». Au-delà des aspects curatifs et ludiques, les stations thermales sont également un atout économique de taille susceptible d’absorber le chômage en générant de l’emploi.
par M. ALLOUACHE
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