Autant souligner que le trafic des céréales ne touche pas uniquement le blé, mais aussi L’orge et avoine Aux aléas climatiques qui ont sévèrement touché la céréaliculture à Tiaret, s’est ajouté le trafic de blé dont le feuilleton revient presque chaque année avec son lot d’affaires.
Il s’agit de mélanger du blé panifiable importé, destiné exclusivement aux minoteries, à la récolte locale avant d'être livré à la CCLS.
Selon des sources concordantes, la gendarmerie est à pied d’œuvre pour identifier les auteurs de ce réseau qui, comme chaque année, porte un coup dur à l’économie locale et nationale. Néanmoins, la présence de certains complicités au sein des Coopératives des céréales et des légumes secs (CCLS), n’est pas à écarter.
D’ailleurs plusieurs malversations ont été imputées principalement aux responsables de la CCLS de Tiaret. Autant souligner que le trafic des céréales ne touche pas uniquement le blé, mais aussi l’orge et l’avoine servis dans un cadre illicite et confus, voire au gré des “trabendistes” et autres intermédiaires.
S’agissant du trafic de blé, qui revient à chaque échéance de moissons-battages, c’est le différentiel entre les prix du blé panifiable d’importation et celui produit local, soumis à un soutien de l’État, qui incite les intermédiaires, en complicité avec les teneurs du produit, à s’engager sans scrupules dans ce réseau néfaste. L’équation est claire : le blé panifiable, subventionné par l’État, est cédé à 2 500 DA le quintal, alors que le prix fixé pour la production locale est de 4 500 DA le quintal. Ainsi, les auteurs de ce business trouvent doublement leur compte en se procurant du blé panifiable qu'ils mélangent à leur production pour le livrer à la coopérative.
Par ailleurs, et sur les 340 000 hectares emblavés en céréaliculture, pour le compte de la précédente campagne des labours-semailles, 188 000 hectares seulement sont moissonnés sur les 194 000 qui sont prêts à l’être. Ainsi, une récolte de 2,211 millions de quintaux de céréales, soit un rendement moyen de 12 quintaux à l’hectare, a été enregistrée alors que les docks-silos des CCLS ont engrangé 658 000 quintaux.
Par ces chiffres, on déduit une baisse sensible de la production qui avait dépassé 3 millions de quintaux l’année dernière. Quant aux aléas évoqués, ils se résument aux gelées (40%) et à la sécheresse (17%).
R. SALEM
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