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12/02/2015

Sarriette ندغ - الندغ الجبلي أو الصيفي - Satureja montana

La sarriette est une plante condimentaire typique des régions méditerranéennes. Les espèces vivaces peuvent également être cultivées comme plantes ornementales : installez-en donc quelques pieds au jardin potager, dans une rocaille ensoleillée ou en jardinière d'aromatiques...


Un parfum du midi Sarriette vivace (Satureja montana)
La sarriette est une plante aromatique et médicinale. Elle appartient au genre Satureja (famille des Lamiacées) et on en compte une trentaine d'espèces annuelles ou vivaces. Plutôt basse (20 à 40cm de hauteur), elle a l'aspect d'une plante herbacée (espèces annuelles) ou d'un sous-arbrisseau (vivaces). C'est une plante de climat méditerranéen, mais qui peut tolérer des températures basses : on peut donc la cultiver dans de nombreuses régions : en pot ou en jardinière, associée à d'autre aromatiques, sur un balcon ou une terrasse, ou encore au potager, dans une rocaille ou en bordure d'allée. Ses feuilles très odorantes font d'elle une plante condimentaire que l'on utilise sous forme séchée pour relever différents plats ; et ses petites fleurs blanches ou rosées attirent abeilles et bourdons (la sarriette est une plante mellifère).

En pratique

  • Plantation : printemps, automne
  • Sol : léger, bien drainé, calcaire ou non
  • Exposition : soleil
  • Floraison : juin à octobre selon les espèces
  • Récolte : été, jusqu'en octobre
  • Multiplication : semis au printemps (fin avril), et, pour les espèces vivaces, division de touffe au printemps ou bouturage de tige semi-ligneuse en août
  • Maladies, parasites : certaines chenilles de lépidoptères.
Entretien  Les sarriettes annuelles ne nécessitent aucun entretien particulier. Pour les vivaces, rabattez la touffe au début du printemps (avril) à 10-15cm pour conserver au plant une forme compacte et pour régénérer les rameaux. Protégez-les en cas d'hiver rigoureux (paillage) et songez à remplacer les pieds tous les 4 ou 5 ans.
SARRIETTE

La sarriette est une plante appartenant à la famille des labiées (synonyme: lamiacées).
Il existe deux espèces principales de sarriettes, qui appartiennent au genre Satureja:
-la "sarriette des jardins" ou "sarriette commune", qui est une plante annuelle.
-la "sarriette vivace" ou "sarriette des montagnes", qui est un sous-arbrisseau.

Les botanistes les nomment respectivement "Satureja hortensis" et "Satureja montana", nous les connaissons sous des noms communs, tels que: sarriette commune, sarriette des jardins, sarriette vivace, sarriette savourée, sarriette sadrée et sarriette poivrée, poivrette, poivre d'âne, Herbe de St-Julien,...

En phytothérapie on utilise les feuilles et les sommités fleuries.



1°) Étymologie.
Le nom botanique "satureja" vient du latin et signifie "herbe à satyre". Bien que cette étymologie de la sarriette soit contestée, on la rapproche au « Satyre » (le Dieu Pan), il est certain que l'herbe dégage une légère odeur de bouc , et que dans la mythologie, les satyres profitaient des qualités aphrodisiaques de la sarriette, en la broutant, pour assouvir leurs bas instincts, d'où l'origine du nom Satureja.
 
Le nom commun de "sarriette" serait un diminutif de l'ancien français "sarrée", et du latin "satureia". La Sarriette est parfois appelée "Pèbre d'ai" ou "Pèbre d'ase", ce qui signifie en provençal "poivre d'âne" à cause de ses vertus aphrodisiaques (cela vient de l'expression "bander comme un âne").

2°) Histoire.
La sarriette est une herbe aromatique connue depuis l'Antiquité aussi bien en cuisine, en parfumerie, qu'en médecine comme plante tonique, digestive, antiseptique et antispasmodique. 

D'après des textes des 18e et 19e dynasties, les Anciens Egyptiens importaient de la sarriette de Crète, et l'utilisent-ils dans tous les philtres d'amour.

Dans l'Antiquité, Pline déclarait que la sarriette des jardins se convertissait en sarriette des montagnes, c'est à dire qu'elle reprenait les caractères primitifs que la culture avant modifiés. Pour Pline l'ancien: « Le ligusticum croît à l'état sauvage dans les montagnes de la Ligurie, sa patrie ; on le sème partout ».

Selon Dioscoride, « la sarriette émeut la luxure », il en fait donc une plante aphrodisiaque. Chez les Grecs et les Romains, la sarriette servait déjà de condiment pour rehausser la saveur des plats. Virgile (70 av.JC-19 av.JC) poète latin, vante les vertus de la sarriette dans un de ses poèmes, tout comme Ovide (43 av.JC-18 ap.JC) poète latin, qui la cite dans son Art d' Aimer. 

La sarriette, que l'on appelle alors "satureiam", fut introduite en Gaule par les légions romaines et l'usage s'en est tellement répandu que Charlemagne, dans son "capitulaire De Villis", l'impose dans son empire.  

Au Moyen-âge, Hildegarde de Bingen (1098-1179) religieuse bénédictine mystique, compositrice et botaniste, la recommandait contre la goutte, les pertes blanches et l'arrêt des règles chez la femme. Elle était également, à la même époque, préconisée pour revigorer les esprits. La sarriette étaient interdites de culture dans les jardins de moines ou les jardins de curé, du fait de ses supposées propriétés aphrodisiaques.

Le nom botanique actuel "Satureja" apparaît en 1398.

3°) Habitat.
La Sarriette des montagnes croît spontanément dans les landes et les terres caillouteuses, à partir de 700 à 1200 m, parfois 1 600 m d'altitude sur les montagnes calcaires méridionales. Elle pousse dans les lieux ensoleillés et bien drainés.

La sarriette commune se trouve dans les bois de feuillus, les forêts mixtes, les maquis, les prairies, et les clairières.

4°) Description botanique.
La sarriette commune est une plante annuelle, alors que la sarriette des montagnes est vivace, leurs racines sont un peu chevelue. 

Les tiges, de 20 à 40 centimètres, sont vert rougeâtre, rameuses, diffuses. 

Les feuilles de la sarriette sont longues et minces, subsessiles, oblongues ou lancéolées selon l'espèce ou la variété. Celles de la sarriette de montagne sont dures et totalement glabre, tandis que celles de la sarriette annuelle, plus tendres, sont légérement duveteuses (les botanistes disent: pubescentes).
Les fleurs, ponctuées de rouge, quelquefois blanches, petites, groupées par deux ou trois à la base des feuilles, apparaissent de juillet à octobre. 
Le fruit est arrondi, entouré par un calice.



5°) Composition.
-l'acide rosmarinique (un acide phénolique)  
-flavonoïdes: l'ériodictyol,  C-hétérosides de lutéoline, apigénine,... 
-Huile essentielle (environ 0.7 à 1,6%), composée surtout de: carvacrol, p-cymène, linalol et thymol.
-triterpènes (acide oléanolique et acide ursolique)

6°) Propriétés et vertus.
-Digestive
-Stimulante 
-Antiseptique

-Antifongique 
-Stimulante immunitaire 

-Tonique cortico-surrénal
-Antiputride
-Vermifuge (Candidoses digestives)


Les propriétés de l'acide rosmarinique sont les suivantes:
- Anti-oxydant
- Bactéricide
- Fongicide
- Anti-inflammatoire 



7°) Indications thérapeutiques.
-Flatulences
-Indigestions
-Colites
-Asthénies

Les feuilles en infusion sont apaisantes pour les piqûres d'insectes, repose les yeux fatigués, nettoie les cheveux et les peaux grasses.

8°) Contre-indications.
La sarriette est contre-indiquée dans les cas d'ulcères gastro-duodénaux. L'huile essentielle est déconseillée chez la femme enceinte et allaitante, ainsi que chez les jeunes enfants.
9°) Effets indésirables.
L'huile essentielle peut provoquer à l'état pur des irritations cutanées (dermocaustique), il faut veiller à la diluer à 20%.
10°) Interactions médicamenteuses.
La sarriette pourrait abaisser le taux de sucre dans le sang. La prudence est donc recommandée lors de l'utilisation de médicaments antidiabétiques.


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