Un plan d'aménagement des ressources en eau est prévu pour chaque wilaya du pays, dans le but d'atteindre une bonne gestion de cette ressource, a indiqué, lundi dernier, à Oran, le directeur des études et des aménagements hydrauliques au ministère des Ressources en eau, M. Tahar Aichaoui. S'exprimant lors d'une réunion du comité du bassin hydrographique Oranie "Chott Chergui", M. Aichaoui a affirmé que le ministre des Ressources en eau "a ordonné la préparation pour chaque wilaya d'un Plan d'aménagement des ressources en eau" dans le but de les valoriser et mieux les exploiter. Ce plan intervient, selon M. Aichaoui, dans le cadre d'un programme national visant à doter les cinq agences hydrographiques du pays d'un nouvel instrument de planification. Le même responsable a annoncé la tenue, prochainement, d'une réunion, à laquelle assisteront les walis pour une éventuelle adoption du PDARE. "Une fois ce plan adopté, on passera au décret", a-t-il déclaré. Ce plan se présente comme un outil de planification qui s'étend jusqu'à 2030 et qui doit prendre compte des situations du secteur chaque 5 ans. Il a été réalisé en coopération avec le partenaire allemand GTZ. La présentation du plan durant cette rencontre a fait ressortir "l'importance d'un tel plan dans la valorisation et l'exploitation rationnelle de la ressource" à moyen et long termes dans cette région hydrographique qui couvre 250 communes réparties sur 11 wilayas (Oran, Tlemcen, Sidi Bel-Abbès, Mascara, Aïn Temouchent, Mostaganem, Saïda, Tiaret, El Bayadh, Laghouat et Naâma) abritant près de 5,5 millions d'habitants. L'étude relative à l'Oranie-Chott Chergui s'est axée sur trois volets, en l'occurrence la balance hydrique (rapport besoins/offre), la qualité de l'eau et le coût du m3 d'eau conventionnelle ou non conventionnelle. Cette région hydrographique, qui s'étend sur superficie de 77.251 km2, regroupe quatre bassins versants, à savoir Côtiers oranais, Tafna, Chott Chergui et Macta. La présentation a fait également état de l'existence de 10 barrages en exploitation avec une capacité globale de 601 millions m3, 43 retenues collinaires de 22 millions m3 et cinq stations de dessalement d'eau de mer. Le PDARE, qui tient aussi compte des besoins industriels et agricoles, prévoit, à terme, une situation excédentaire de ressources dans la plupart des wilayas, à la faveur, notamment, des apports des différentes stations de dessalement réalisées ou en cours et de la réutilisation des eaux usées traitées. Toutefois, les wilayas de Mascara et de Saïda ressortent déficitaires en termes de ressources, a-t-on indiqué, et ce pour des besoins d'irrigation.
Khaled S
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