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7/03/2014

L’Algérie s’engage fermement dans la lutte contre la désertification


20 ans depuis son adoption par la communauté internationale, un 17 juin 1994, la journée mondiale de la désertification sera célébrée cette année sous le thème « La terre est notre avenir : préservons-là des changements climatiques ». Cette journée se veut une occasion pour mettre toute la lumière sur les dangers de l’avancée du désert et la dégradation des sols.
L’Algérie, à l’instar d’autres pays, est condamnée à poursuivre sa lutte contre la désertification. Les dépassements constatés en matière de défrichement des parcours steppiques, d’une exploitation anarchique, sont parmi les facteurs qui ont poussé l’Etat à mener des actions continues et soutenues pour une gestion saine et rigoureuse et ce, dans l’intérêt du milieu steppique et de ses utilisateurs. Cette journée, qui sera célébrée partout dans le monde, nous interpelle pour accentuer toutes les énergies et faire face à la problématique de développement en zone aride et semi-aride. La nécessité d’établir des stratégies en Algérie sur la base de la biodiversité est absolue. L’heure a sonné pour une véritable mise en place de plusieurs outils, entre autres la mise au point de modèles et de systèmes intégrés de gestion des ressources naturelles, la mise en place de mécanismes institutionnels et politiques favorables etc., afin de faire front, dans une approche globale, aux problèmes d’environnement et de développement durable. La journée mondiale de la désertification sera célébrée officiellement au niveau de la wilaya de Djelfa en présence de M. Nouri Abdelouahab, ministre de l’Agriculture et du Développement durable et du ministre de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement. Les deux représentants du gouvernement inspecteront un abattoir en voie d’achèvement à Hassi Bahbah, ainsi que la réserve de chasse de Chbika située dans la commune de Ain Maabate. Selon le conservateur des forêts, M. Yahi, un tableau sur le secteur forestier sera présenté lors de cette journée, suivi d’un autre, concernant le haut commissariat du développement de la steppe. Un vaste programme a été élaboré dont, notamment, la visite de la station de recherche forestière de Djelfa. Placé sous l’autorité du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, ce centre a pour mission, a-t-on expliqué, de mener des recherches sur les moyens de lutte contre la désertification, des recherche sur les méthodes de fixation des dunes, la valorisation des plantes médicinales de la région… Par ailleurs, la délégation se rendra à la maison du parc de cette wilaya, avant de se déplacer vers la station d’observation de l’environnement. Lors de cette journée, un accord sera paraphé pour transformer le parc citadin en cours de réalisation en une forêt récréative. Pour sa part le Bneder donnera une projection concernant l’étude de réhabilitation et l’extension du barrage vert. Aussi, le projet de réserve forestière et steppique qui a pour objectif la préservation de la biodiversité de la région, la lutte contre la dégradation des sols et la désertification, sera-t-il également inspecté par les deux ministres. Cette zone, a-t-on indiqué, est confrontée à de nombreux problèmes dont, notamment, l’avancée du désert, l’utilisation à des fins agricoles et pastorales des terres, la coupe illicite du bois… Dans cette wilaya, considérée comme un rempart avec ses 250.000 ha de forêt, le conservateur a rappelé, qu’annuellement, on procède au reboisement de 1.200 ha, à l’entretien de reboisement de 500 ha /an, l’amélioration pastorale sur 300h/an ainsi qu’une mise en défens de terre sur 2.500 ha chaque année. S’agissant du programme de 2015, notre interlocuteur a souligné que 500 ha seront ciblés par l’amélioration pastorale, ainsi qu’il y aura la plantation de 1.300 ha d’oliviers alors que d’autres superficies seront consacrées à la figue de barbarie. « Ces deux plantes s’acclimatent avec la région et peuvent participer au développement local » a-t-il estimé. Evoquant les zones alfatières, notre interlocuteur a annoncé qu’une dégradation intense a affecté le couvert végétal, la biodiversité et le sol. Celles-ci sont réduites, a-t-il précisé, enchaînant que cette dégradation des nappes alfatières est due à leur exploitation intensive. De grandes étendues de steppes denses d’alfa ont été détruites suite aux aléas climatiques, à l’exploitation par l’homme et le surpâturage. Le conservateur estime qu’il faut un code pastoral rigoureux et une politique d’envergure pour réhabiliter ce patrimoine qui intéresse les investisseurs espagnols. Pour le moment ; selon toujours M. Yahi, une étude a été engagée pour réhabiliter cette nappe alfatière afin, d’une part, de freiner l’avancée du sable et, d’autre part, d’encourager l’industrie du papier.


Mohamed Medjahdi

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