Au vu des dégâts occasionnés par les pétards, j'écrivais il y a quelques années que si le prophète des musulmans savait ce que l'on ferait, quatorze siècles plus tard, de l'anniversaire de sa naissance, il aurait probablement décrété de ne pas en transcrire la date exacte pour éviter ce type commémoration. Cette année je ne me serai pas permis une telle réflexion car, en apparence,la fête du Mouloud Ennabaoui s'est déroulée dans une relative accalmie. Pas possible ! Les Algériens ont-ils décrété un cessez le feu et déposé les « armes » ?
Ont-ils abandonné gentiment une pratique qui leur collait tant à la peau, au point ou l'amour du tapage donnait l'impression de faire partie de leur ADN ? Quel bonheur !Pour une fois on peut sortir sans surveiller les balcons et ses accotements, pas de pétarades ou si peu, au grand soulagement aussi des pompiers et des services des urgences des hôpitaux qui n'eurent pas à faire face aux incendies et à l'habituelle cohorte de brulés ou d'éclopés en tous genres. Pourquoi cet assourdissant silence de nos concitoyens sachant qu'en la plupart sommeille le « pétaradeur» en puissance ? Se le sont-ils imposé spontanément dans un geste de civilité collective? L'ont-ils fait dans la foulée d'un saut qualitatif civilisationnel ouvert sur une citoyenneté subitement apparue au grand jour ? Peu d''observateurs s'aviseraient à donner ce type d'explication même si au demeurant l'Algérien est précédé d'une réputation qui en a fait un habitué des « mou'djizate ». Non ! Il n y a pas de miracle, comme il n y en a jamais eu, y compris dans le ciel azur du stade du 5 juillet lors d'un certain meeting mémorable. Non ! Lorsque les armes se taisent c'est soit parce qu'il n y a plus de combattants soit parce qu'il n y a plus de munitions. Un petit tour dans les quartiers de la capitale renseigne sur l'indisponibilité cette année de l'article pyrotechnique. En ce sens, la caricature d'Ali Dilem sur le quotidien « Liberté » du 20 Novembre est plus éloquente que le discours le mieux structuré.
Toute la question est alors de savoir pourquoi une marchandise, interdite depuis des lustres, jamais sujette à une rupture de stock, disparait subitement comme par enchantement, et ce, sans provoquer d'émeutes. Pourtant le pays n'a pas subi de révolution, il est toujours entre les mains des mêmes autorités, soumis à la même législation.Des autorités qui peinent par ailleurs à imposer l'application de la loi où à sanctionner ceux qui la violent, souvent ouvertement, osent s'attaquer à un domaine qui semblait relever du tabou !Pourquoi celui-ci ? Pourtant les dépassements à ciel ouvert, il n y a que l'embarras du choix : Des « parkingueurs » qui se sont accaparé les trottoirs, aux plagistes qui ont fait main basse sur le littoral comme s'il s'agissait d'un héritage,rackettant des citoyens sans défense,en passant par les députés qui empêchent par la violence leurs collègues de se rendre à leur travail, ce n'est que bafouage de la loi etnégation de l'autorité de l'Etat. Au demeurant tout un chacun n'a que cela à la bouche : « l'Etat est absent il s'interdit d'intervenir... il est incapable de juguler la réaction...il préfère laisser pourrir...». Et voilà qu'il réapparait, que force revient à la loi, sans que rien ne se passe.
On ne s'en plaindra pas, c'est tant mieux, on ne peut que se réjouir et en être rassuré. Mais une conclusion s'impose et le plus crédule des crédules ne pourra s'empêcher de se dire : « Finalement quand il veut il le peut ». Une question en amenant une autre, voilà qu'on est tenté aussi de chercher à savoir pourquoi il ne l'a pas fait auparavant, des années que ça dure. Serait-ce la réaction de « masse », de quelques vendeurs à la sauvette avec quelques pneus brulés qui serait à l'origine de sa pusillanimité ?
Difficile de le croire, d'autant qu'il n'a pas hésité à montrer ses muscles par ailleurs, notamment vis-à-vis du corps médical, pour ne citer que celui-là. En fait il est plus logique de penser que ce n'est pas l'action de « masse » qui est crainte mais la puissance des réseaux mafieux dont les ramifications et les interconnexions affectent tant de domaines sensibles qu'il est impossible d'y toucher sans porter atteinte à ce qui constitue les fondements de l'équilibre général du système.
Ne jamais oublier que le commerce informel notamment celui des articles pyrotechniques est non seulement une chasse gardée mais qu'elle est la source irrigatrice de l'opacité politique sans lequel elle se tarirait et cèderait la place à la transparence.
Or ces derniers temps les données évoluant sensiblement par rapport à l'agenda politique, notamment l'échéance présidentielle, il est permis alors de penser que c'est peut être cet horizon qu'on a tendance à dégager et que, ce faisant, cela a abouti, dans la foulée, à ce que la mafia des produits pyrotechniques en fassent les frais. On aimerait tant penser qu'il ne s'agit pas là d'une simple opération de prestige ou de règlement de comptes et souhaiter sa généralisation à d'autres domaines où la loi est manifestement violée ou contournée. On aimerait tant que ce soit le prélude à une action d'envergure qui tordrait le cou à tous ce qui est néfaste pour le pays, l'intérêt général, la morale. Alors, seulement alors, de toutes nos forces on applaudirait.
par Kebdi Rabah
Ont-ils abandonné gentiment une pratique qui leur collait tant à la peau, au point ou l'amour du tapage donnait l'impression de faire partie de leur ADN ? Quel bonheur !Pour une fois on peut sortir sans surveiller les balcons et ses accotements, pas de pétarades ou si peu, au grand soulagement aussi des pompiers et des services des urgences des hôpitaux qui n'eurent pas à faire face aux incendies et à l'habituelle cohorte de brulés ou d'éclopés en tous genres. Pourquoi cet assourdissant silence de nos concitoyens sachant qu'en la plupart sommeille le « pétaradeur» en puissance ? Se le sont-ils imposé spontanément dans un geste de civilité collective? L'ont-ils fait dans la foulée d'un saut qualitatif civilisationnel ouvert sur une citoyenneté subitement apparue au grand jour ? Peu d''observateurs s'aviseraient à donner ce type d'explication même si au demeurant l'Algérien est précédé d'une réputation qui en a fait un habitué des « mou'djizate ». Non ! Il n y a pas de miracle, comme il n y en a jamais eu, y compris dans le ciel azur du stade du 5 juillet lors d'un certain meeting mémorable. Non ! Lorsque les armes se taisent c'est soit parce qu'il n y a plus de combattants soit parce qu'il n y a plus de munitions. Un petit tour dans les quartiers de la capitale renseigne sur l'indisponibilité cette année de l'article pyrotechnique. En ce sens, la caricature d'Ali Dilem sur le quotidien « Liberté » du 20 Novembre est plus éloquente que le discours le mieux structuré.
Toute la question est alors de savoir pourquoi une marchandise, interdite depuis des lustres, jamais sujette à une rupture de stock, disparait subitement comme par enchantement, et ce, sans provoquer d'émeutes. Pourtant le pays n'a pas subi de révolution, il est toujours entre les mains des mêmes autorités, soumis à la même législation.Des autorités qui peinent par ailleurs à imposer l'application de la loi où à sanctionner ceux qui la violent, souvent ouvertement, osent s'attaquer à un domaine qui semblait relever du tabou !Pourquoi celui-ci ? Pourtant les dépassements à ciel ouvert, il n y a que l'embarras du choix : Des « parkingueurs » qui se sont accaparé les trottoirs, aux plagistes qui ont fait main basse sur le littoral comme s'il s'agissait d'un héritage,rackettant des citoyens sans défense,en passant par les députés qui empêchent par la violence leurs collègues de se rendre à leur travail, ce n'est que bafouage de la loi etnégation de l'autorité de l'Etat. Au demeurant tout un chacun n'a que cela à la bouche : « l'Etat est absent il s'interdit d'intervenir... il est incapable de juguler la réaction...il préfère laisser pourrir...». Et voilà qu'il réapparait, que force revient à la loi, sans que rien ne se passe.
On ne s'en plaindra pas, c'est tant mieux, on ne peut que se réjouir et en être rassuré. Mais une conclusion s'impose et le plus crédule des crédules ne pourra s'empêcher de se dire : « Finalement quand il veut il le peut ». Une question en amenant une autre, voilà qu'on est tenté aussi de chercher à savoir pourquoi il ne l'a pas fait auparavant, des années que ça dure. Serait-ce la réaction de « masse », de quelques vendeurs à la sauvette avec quelques pneus brulés qui serait à l'origine de sa pusillanimité ?
Difficile de le croire, d'autant qu'il n'a pas hésité à montrer ses muscles par ailleurs, notamment vis-à-vis du corps médical, pour ne citer que celui-là. En fait il est plus logique de penser que ce n'est pas l'action de « masse » qui est crainte mais la puissance des réseaux mafieux dont les ramifications et les interconnexions affectent tant de domaines sensibles qu'il est impossible d'y toucher sans porter atteinte à ce qui constitue les fondements de l'équilibre général du système.
Ne jamais oublier que le commerce informel notamment celui des articles pyrotechniques est non seulement une chasse gardée mais qu'elle est la source irrigatrice de l'opacité politique sans lequel elle se tarirait et cèderait la place à la transparence.
Or ces derniers temps les données évoluant sensiblement par rapport à l'agenda politique, notamment l'échéance présidentielle, il est permis alors de penser que c'est peut être cet horizon qu'on a tendance à dégager et que, ce faisant, cela a abouti, dans la foulée, à ce que la mafia des produits pyrotechniques en fassent les frais. On aimerait tant penser qu'il ne s'agit pas là d'une simple opération de prestige ou de règlement de comptes et souhaiter sa généralisation à d'autres domaines où la loi est manifestement violée ou contournée. On aimerait tant que ce soit le prélude à une action d'envergure qui tordrait le cou à tous ce qui est néfaste pour le pays, l'intérêt général, la morale. Alors, seulement alors, de toutes nos forces on applaudirait.
par Kebdi Rabah
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