Fondée en 1877 par les Français et qui servait de lieu d’élevage pour leurs montures utilisées en période de guerre, la jumenterie Chaouchaoui de Tiaret est implantée sur des dizaines d’hectares, elle était sous l’autorité du ministre français de la Guerre.
En 1874, les responsables d’antan importaient les chevaux de souche arabe du Moyen-Orient et les croisaient avec les juments de la jumenterie pour en faire la race barbe, une race qui, d’après le responsable adjoint de l’écurie de Tiaret, supporte toutes les conditions difficiles au point où Napoléon s’en servait comme monture lors de la guerre des Français contre la Russie. il est classé cheval de guerre par excellence.
Des espèces de cette jumenterie se trouvent, de nos jours, un peu partout dans le monde à l’instar de la France, l’Allemagne, la Suisse et la Belgique.
Le centre compte actuellement environ 300 bêtes de tous sexes et âges, il exporte jusqu’à 50 chevaux par an.
En 2005, l’un de ses chevaux a gagné une course à un concours en Amérique, le centre compte 246 box pour abriter les juments, 65 personnes entre agents, vétérinaires et staff administratif exercent dans ce centre, il possède une exploitation agricole d’une superficie de 70 hectares, les bénéfices engrangés servent d’aliments des bêtes.
trois vétérinaires s’occupent de tout ce qui concerne santé et reproduction des bêtes, certains privés passionnés de chevaux font venir leurs bêtes pour des opérations d’accouplement contre des montants attribués aux responsables du centre.
Selon le responsable adjoint de l’écurie, le centre est réputé mondialement ; en revanche il est méconnu en Algérie, il citera que la France par exemple engrange 13 milliards de dollars annuellement par l’élevage et la vente des chevaux.
Dans cette jumenterie, il y a deux types de chevaux : le baroque et le sportif, d’ailleurs ce dernier a remporté une course l’année dernière aux championnats de France des moins de cinq ans. Les responsables du centre veillent à préserver la race pure de chevaux, il existe un dernier représentant de la lignée pure arabe à travers le monde «Kamar Lil» (la lune de nuit) dans les écuries de la jumenterie, d’autres espèces à l’image de «Safran Tébessia», et bien d’autres émerveillent les visiteurs de la jumenterie par leur galop, leurs crinières et leur docilité quand les curistes s’approchent d’eux pour les caresser.
De nombreuses activités liées à l’artisanat du cheval existent au centre, de même qu’un parcours pour les courses.
Les responsables et autres agents n’ont pas de répit, ils viennent les nuits et même lors des jours fériés et les week-ends pour s’occuper des bêtes, ils disent qu’ils font ça par passion et amour pour les chevaux.
S. B.
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