Patrimoine : La lutte contre le trafic d’objets archéologiques bat son plein

Depuis 2016, plus de 1030 pièces archéologiques ont été saisies à l’ouest du pays par les cellules de la Gendarmerie nationale chargées de la lutte contre la contrebande.


C’est ce qu’a indiqué, hier, l’officier de la gendarmerie, Kheider Ahmed, de la cellule Oran, qui regroupe 6 zones territoriales.

Dans sa conférence intitulée «Le rôle de la Gendarmerie nationale dans la protection du patrimoine archéologique et des biens culturels», au musée national Ahmed Zabana, à l’occasion du Mois de patrimoine, l’officier a indiqué que, dans ces opérations, 247 objets ont été saisis uniquement chez un particulier à Aïn Sefra, sans oublier les différents dépassements et atteintes au patrimoine et vestiges qui ont été relevées dans plusieurs régions, comme le cas de Béthioua, où un fellah a accaparé une site historique pour le transformer en un lieu d’élevage.


Au cours de son intervention en présence d’un groupe d’élèves du lycée Ibn Badis, le représentant de la cellule n’a pas manqué d’évoquer le dispositif législatif mis en place, en indiquant que l’actuelle loi 98-04 de 1988, qui protège les objets et les sites archéologiques, est actuellement dépassée face aux astuces et nouvelles techniques de contrebande qui sont utilisées par les contrebandiers, notamment les «faux touristes» durant leur séjour dans le Grand Sud. Il a insisté sur la nécessité de réformer et d’enrichir cette loi, sachant, par exemple, que la vente des objets d’art et archéologiques sur internet n’est pas punie par la loi. Rappelons que dans le cadre de la protection du patrimoine et de la lutte contre la contrebande, la Gendarmerie nationale, qui collabore depuis 1975 avec d’autres services, dispose de huit cellules régionales implantées à Oran, Souk Ahras, Tamanrasset et Béchar.

Tegguer Kaddour