Nombre total de pages vues

1/31/2018

Tiaret : SOS crise de chômage, ce mal qui ronge la société



Le marché de l’emploi, à travers le territoire national et particulièrement au niveau de la wilaya de Tiaret, n’arrive pas à consommer le nombre important et toujours ascendant de main d’œuvre qualifiée ou non, qui sollicite un emploi. 

En effet, des milliers de jeunes en âge de travailler, détendeurs de diplômes ou non, arrivent sur le marché, mais ne trouvent pas d’emploi. 
Paradoxalement, les entrepreneurs se plaignent du manque de main d’œuvre qualifiée pour mener à bon port leur projet. « Il est plus facile de trouver un médecin spécialiste ou un ingénieur en mécanique ou agriculture que de trouver un maçon, un plombier, un carreleur, un électricien en bâtiment, un peintre ou un menuisier », se plaignent les employeurs. 

D’autre part, des milliers de jeunes détendeurs de diplômes et de qualifications, subissent de plein fouet les affres du chômage, un paradoxe qui demeure inexpliqué. 

La logique veut que lorsqu’on est au chômage, on accepte n’importe quel boulot, en attendant de trouver mieux. 
Hélas, ce n’est plus le cas. Les jeunes universitaires, titulaires de diplômes, et ceux non qualifiés repoussent, contre vent et marrée, leur entrée dans la vie active. 

Les boulots de choix ne tombent, hélas, pas du ciel. Du coup, on retrouve dans la société de «vieux» jeunes célibataires et sans ressources, ce qui finit malheureusement par renforcer les rangs des malfrats, des trafiquants en tous genres et des haragas. 

À travers les différentes localités de la wilaya de Tiaret,Sougueur, Mahdia, Frendai, Ksar Chalala, Rahouia et Ain kermès, pour ne citer que ces localités, les rues et les cafés maures ne désemplissent pas à longueur de journées, de mois et d’années. «Dans le temps, on ne risque jamais de rencontrer un jeune traîner dans la rue ou dans un café maure, pendant la journée. Ce genre d’espace n’était réservé qu’aux vieux retraités. 

À présent, c’est le contraire qui se produit. Autre temps autre mœurs. Les parents doivent apprendre à leurs enfants que le seul trésor est le travail. 
Malheureusement même l’échelle des valeurs est renversée, ce qui n’augure rien de bon pour une société qui ne valorise pas le travail, le sens du devoir et du sacrifice», a fait remarquer un homme âgé. 
Le gain facile, les postes, dits propres et bien rémunérés, ou encore le visa pour l’étranger, demeurent le rêve préféré de milliers de jeunes Algériens. «Je ne pourrai jamais exercer dans le bâtiment, c’est usant, dévalorisant, mal payé et parfois sans assurance. 

Pour le moment, le vieux (le père) assure l’essentiel, en attendant qu’une meilleure opportunité se présente, comme décrocher un visa pour l’étranger !», dira un jeune sans diplôme. 
Un autre jeune chômeur de Ain kermès affirme: «Il n’est pas question que je travaille dans un chantier, même si je n’ai aucun diplôme. Je ne donnerai pas l’occasion aux entrepreneurs de m’exploiter. 
Ils ne payent pas correctement, ne nous assurent pas et nous font travailler comme des esclaves. 
Je préfère vendre des cigarettes, des cacahuètes et des bonbons sur les trottoirs. 
C’est moins usant et ça gagne plus». Pour les diplômés de l’enseignement supérieur, leur calvaire est tout autre. «Cela fait trois ans que je suis sorti de l’université avec mon diplôme de droit , j’ai déposé plein de dossiers et de demandes d’emploi et frappé à toutes les portes, mais en vain. 
Ce n’est pas juste de se retrouver au chômage après des années de labeur et d’étude. Certes, il y a les dispositifs d’aide à l’emploi, mais c’est de l’esclavagisme à l’état moderne. Etre ingénieur et travailler pour un salaire minable de 15000 ou 30000 DA est inacceptable », déplore un jeune avocat. 
Il est à rappeler que le taux de chômage est aussi fort au niveau de la wilaya de Tiaret qu’au niveau national. 
Chaque année, des milliers de jeunes en âge de travailler renforcent les rangs du chômage. Les investisseurs, les entreprises créatrices d’emploi boudent la région, depuis des décennies. 
Ainsi, les universitaires, les sortants des centres de formation professionnelle et ceux issus de la déperdition scolaire ne trouvent toujours pas d’emploi. 

Une équation qu’il convient de résoudre dans les meilleurs délais car il s’agit bel et bien d’une bombe à retardement qui risque d’exploser au moment où l’on s’attend le moins. 

Elle fera partir en fumée la paix et la cohésion sociale chères à toute l’Algérie.

Aucun commentaire: