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1/31/2018

Aun kermès # Tiaret - Logement social : la caution, un casse-tête



Si les 2.600 heureux bénéficiaires des logements sociaux sont tous heureux d'avoir obtenu un toit décent, tous ne le sont pas au sujet de l'acquittement du montant de la caution qu'ils doivent payer avant de prendre possession des clefs et essuyer les plâtres de leurs logements flambant neufs. 

En effet, invités à s'acquitter du montant de la caution payé préalablement à l'occupation d'un logement public locatif, nombreux sont ceux qui se disent être dans l'incapacité de payer la somme oscillant entre 65.000 et 80.000 dinars. 

Des « appels à l'aide financière » sont publiés ces derniers jours par des citoyens qui craignent de perdre leurs logements sociaux s'ils ne s'acquittent pas des droits de cautionnement dans les délias fixés. « Comment ces nouveaux bénéficiaires qui n'ont pas les moyens de payer les droits de cautionnement peuvent demain s'acquitter des factures d'électricité, de gaz et de l'eau » s'interroge Mourad, un retraité du secteur de l'éducation. 

D'autres ont même trouvé le moyen de placarder des appels à l'aide au niveau des mosquées, comme ce citoyen, handicapé moteur, qui implore la charité des fidèles pour l'aider à payer la caution de son logement social. « La dégradation du pouvoir d'achat avec l'augmentation tous azimuts des prix en cette nouvelle année, réduit les citoyens à survivre en parant au plus urgent », reconnaît Ali, dont le frère, chômeur de son état, vient de bénéficier d'un nouveau logement social au niveau de la nouvelle ville de « Z'mala ». 

Les listes des bénéficiaires des 2.600 logements de type social locatif, dont 134 affectés à des personnes aux besoins spécifiques, ont été rendues publiques en août dernier. 

Les nouveaux sites d'habitat sont situés au niveau de la nouvelle ville de Z'mala sur les hauteurs de la ville de Tiaret, route de Sougueur et à Mezguida. 

Les mauvais payeurs risquent l'expulsion 

L'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de Tiaret qui cumule la somme record de 100 milliards de centimes de loyers impayés passe à la vitesse supérieure ces derniers jours pour « forcer la main » aux occupants des logements, biens de l'office. 
Des agents de l'OPGI ont même commencé à faire du porte-à-porte pour remettre en main propre, des mises en demeure avant le début de l'opération de récupération des biens dont les bénéficiaires refusent de s'acquitter du loyer. « Sans parler des acquéreurs selon la formule du pas-de-porte avec lesquels l'OPGI rencontre moult problèmes, nombreux sont les locataires qui ont bénéficié d'échéanciers de paiement sans jamais respecter leur engagement », reconnaît un notaire qui a pignon sur rue sur la place de Tiaret. « Un nombre important de dossiers des locataires récalcitrants sont au niveau de la justice et les opérations d'expulsion ne sauraient tarder», prévient-il. 

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