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12/28/2017

Cheikh Amoud, il avait retardé l’avancée des troupes coloniales dans le grand sud Algerien


L’association Machaâl Echahid, et le quotidien El Moudjahid, ont commémoré, hier à Djanet, le centenaire de la mort du combattant cheikh Amoud.
« Amoud est un nationaliste de la première heure qui a combattu la France avec bravoure et une audace sans égal », a rappelé le directeur du centre national des archives, Abdelmadjid Chikhi, observant  qu’il a combattu la France même en dehors de frontières algériennes, notamment en Libye. L’historien Mohamed Lahcene Zeghidi a souligné que la France était consciente que la colonisation de  l’Algérie lui ouvrait la voie royale pour la  domination de  l’Afrique. Pour y parvenir,  « elle envoyait  des expéditions sur le terrain au nom de la science. Ces missions  avaient  pour objectif principal l’identification des voies de circulation, pour préparer le terrain à l’invasion militaire », a précisé l’historien, citant les conventions signées en 1862 entre l’administration coloniale et  les représentants des habitants de la région pour faciliter et sécuriser la circulation et le transport de marchandises.  Pour lui, c’est une manière pour la France d’instaurer sa mainmise  sur la région de Djanet et delà le grand sud. Mais c’était sans compter sur la volonté et la détermination des hommes de la région sous la direction du cheikh Amoud, véritable artisan de la bataille de Djanet, qui a su déjouer toutes les stratégies de la France.  D’ailleurs, l’armée coloniale a été  surprise par cette  résistance. A l’instar de l’émir Abdelkader,   Amoud était  à la fois un leader, un sage et un savant  aimant la science et les gens de la science.  Il s’est révélé par la suite un véritable génie de la tactique militaire  face à une machine de guerre supérieure en nombre et en équipements.
Zeghidi a mis en avant l’état d’esprit du Cheik qui croyait que ce qui a été pris par la force ne peut être restitué que par la force.  Parmi ses plus importantes batailles contre les français, figure celle de Bir El Ghrama en 1881 au cours de laquelle l'officier Flatters a été tué ainsi que la bataille de Djanet en 1909, auxquelles il faut ajouter d'autres batailles à Aïn Salah, Tamanrasset et Aïn Imjen en 1916. Conséquence : l’avancée des troupes française a été retardée de vingt ans.
Lundi dernier, l’Association Machaal Echahid a  concocté, pour clôturer le centenaire de la mort du  combattant, un programme riche et entre conférences et activités sportives.  Une course  de dromadaires, une activité très réputé dans la région, a été organisée à cet effet. Des médailles et des trophées ont été remis aux vainqueurs. A l’issue de la conférence, l’association a honoré des membres de  la famille de cheikh Amoud.
A.H

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