Ils sont de plus en plus nombreux, ces malheureux hommes et surtout femmes, à déambuler dans les quatre coins de la région pour demander l’aumône.
Le plus curieux, dans cette histoire, c’est que la population peine à distinguer les vrais des faux mendiants, surtout que parmi eux, on retrouve des jeunes qui jouissent en apparence de toutes leurs facultés physiques et morales.
Bien plus, certains trouvent un malin plaisir à mendier uniquement de la cueillette d’olive.
A peine la production vient-elle de commencer, et quelle maigre production pour cette saison 2017/2018, et voilà qu’ils arrivent du côté de Yellel et même de Mazouna ainsi que d’autres régions du centre du pays avec des jerricans vides pour faire le plein chez les villageois souvent généreux et crédules. «C’est notre huile qu’on retrouve sur les trottoirs en ville, revendue par ceux-là mêmes qui la mendient», dira un chauffeur de taxi de la région qui connaît bien ces pseudo-mendiants pour les avoir transportés à plusieurs reprises.
Trop crédules, les villageois qui disposent de ce bien n’éprouvent souvent pas de réticences à satisfaire ces hommes et femmes déguisés en citoyens démunis.
C’est dire enfin que l’escroquerie et l’arnaque n’ont rien gagné, même la mendicité, au grand désarroi de ces pauvres citoyens effectivement misérables qui ne vivent que de la générosité de leurs concitoyens.
Pourtant, ce phénomène qui ne cesse de prendre une réelle ampleur est formellement interdit par la loi.
Mais jusque-là, la mendicité s’est démocratisée. Hélas ! Jadis, on ne retrouvait ces mendiants (vrais ou faux) que dans les grands milieux urbains.
Aujourd’hui, même les villages les plus reculés ont été touchés. Aussi, mendiants d’huile d’olive ou autre chose , gare aux arnaques !
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