«Les deux raffineries de Hassi Messaoud et de Tiaret, d’une capacité de 5 millions tonnes/an chacune et dont la mise en service aura lieu en 2020, feront gagner à l’Algérie 50% sur les importations», a déclaré, hier le ministre de l’Energie, lors d’une visite de travail et d’inspection qui l’a mené dans différentes localités de la capitale.
A la faveur de la réalisation de ces deux raffineries, aujourd’hui en phase d’études d’engineering, celles d’Arzew, Biskra ainsi que de la réhabilitation de la raffinerie d’Alger, les capacités globales de raffinage de l’Algérie, annonce Mustapha Guitouni, seront portées à 45 millions de tonnes/an à l’horizon 2021 tout au plus.
Premier point de la visite, le projet de réhabilitation et d’adaptation de la raffinerie d’Alger dont la réception provisoire est prévue en octobre 2018. Mises au point. A commencer par les responsables de l’entreprise chinoise EPCC, qui a repris le projet, après la résiliation du contrat avec Technip France pour défaillances avérées du constructeur.
Le ministre indique que «tout retard est synonyme de paiement de pénalités», recommandant aux responsables chinois de se mettre à table et de négocier avec Sonatrach, en cas d’existence de «problèmes particuliers». «Je reviens dans un mois pour voir si récupération des retards il y a ou non», promet le ministre.
Aux responsables locaux, il rappelle de bannir le vocable de leur vocabulaire, précisant qu’aucune justification ne sera acceptée. Et estime qu’«on est très loin de la vision basée sur la réhabilitation des raffineries et assurer l’autosuffisance».
Compte tenu d’une situation pareille, le ministre instruit la mise en place d’une cellule de suivi fonctionnant H24 dans toutes les raffineries. «Je veillerai en personne à ce que ces unités soient installées. J’exige également des rapports journaliers», enchaîne M. Guitouni, recommandant d’écourter les délais en assurant un taux d’intégration appréciable. Compte tenu du retard enregistré, le P-dg de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a décidé de relever de ses fonctions le chef du projet chargé de la rénovation de la raffinerie pétrolière de Sidi R’cine (Alger), suite au mécontentement du ministre de l’Energie.
En termes de chiffres, le ministre relève que la capacité de consommation passera de 7.000 à 2 millions de m3 en 2020. A cette échéance, l’Algérie «ne doit plus importer les essences et autres produits lourds, des pays nous attendent pour l’exportation».
En termes de chiffres, le ministre relève que la capacité de consommation passera de 7.000 à 2 millions de m3 en 2020. A cette échéance, l’Algérie «ne doit plus importer les essences et autres produits lourds, des pays nous attendent pour l’exportation».
D’autre part, le premier responsable du secteur relève que l’augmentation de 30% en essences et gaz permettra de réduire les importations qui coûtent plusieurs milliards de dollars chaque année.
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