Un grand nombre de smicards, faute de payer comptant, se rabattent sur les magasins de quartiers.
Chaque Aïd El-Fitr, c’est le même rituel : l’achat de vêtements neufs aux enfants pour la fête est indispensable. Cette année, la crise ambiante n’a pas été tendre avec le budget des ménages grevé par les factures d’eau et d’électricité sans oublier le quotidien et les excès du Ramadhan.
Pour la plupart des familles, l’achat de vêtements est un sacrifice supplémentaire : “Pour un garçon ou une fille de trois ans, il faut compter entre 5000 et 8000 DA pour des produits de qualité médiocre. La plupart des tenues viennent de Turquie, de Chine et d’Asie”, souligne un commerçant.
À M’dina J’dida, c’est déjà le rush.
À M’dina J’dida, c’est déjà le rush.
Et il y en a pour toutes les bourses. “Si vous voulez la qualité, il y a les produits UE. 18 000 DA pour la tenue de votre garçon”, insiste un jeune revendeur. Pour les femmes, les crises syrienne et libyenne les obligent à revoir leurs sources d’approvisionnement en robes et chaussures.
De leur côté, un grand nombre de smicards, faute de payer comptant, se rabattent sur les magasins de quartiers pour bénéficier des facilités de paiement. Mais là, le prix double. “J’ai des clients qui n’ont pas encore réglé les vêtements de l’année dernière. Je dois attendre et, du coup, les prix sont un peu majorés”, confie un commerçant à Oued Tlélat.
Quant aux risques de maladies de la peau à cause des produits chimiques et synthétiques bon marché utilisés dans la fabrication des tissus, l’Association de protection des consommateurs alerte chaque année sur les risques d’allergie cutanée et autres. À Chlef, les prix des vêtements ont connu, du jour au lendemain, une augmentation vertigineuse.
Quant aux risques de maladies de la peau à cause des produits chimiques et synthétiques bon marché utilisés dans la fabrication des tissus, l’Association de protection des consommateurs alerte chaque année sur les risques d’allergie cutanée et autres. À Chlef, les prix des vêtements ont connu, du jour au lendemain, une augmentation vertigineuse.
Pour les quelques citoyens que nous avons rencontrés dans la soirée en train de faire les magasins, accompagnés de leurs enfants, les prix affichés en vitrine sont tous inabordables. “C’est inadmissible ! Je n’arrive pas à comprendre pourquoi les prix des vêtements ont doublé et parfois triplé en un temps record dans les magasins de la ville. Pourtant, il y a quelques jours, les tarifs étaient abordables”, tempête un père de famille entouré de ses trois enfants.
D’autres parents expliquent, à titre d’exemple, que le prix du pantalon pour adulte est passé de 1200 DA à 3000 DA, la chemise pour enfants a atteint 2500 DA alors qu’elle était à moins de 1000 DA, le tarif d’un ensemble pour fillettes connaît une hausse inimaginable puisqu’il est entre 7000 et 8000 DA “alors que la semaine dernière, le même vêtement coûtait moins de 2000 DA. C’est aussi le cas pour ce qui est des chaussures dont le prix a augmenté de 100%”. Face à cette situation, et si certains clients n’ont pas le choix, d’autres, plus nombreux, se tournent vers le marché informel alimenté par des vendeurs à la sauvette compte tenu du dispositif sécuritaire mis en place par la police pour lutter contre ce type de commerce. “Même s’ils sont constamment chassés par la police, nous attendons qu’ils reviennent, car les prix qu’ils pratiquent sont abordables en comparaison avec les magasins de la ville.
En plus, ce sont des vêtements de qualité.”
N. Benabbou/A. Chenaoui
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