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6/23/2017

L’oléiculture en zones arides : Une filière stratégique en développement dans le sud du pays


La culture de l’olivier n’a pas cessé de s’intensifier, d’une année à l’autre, à travers le sud du pays, malgré les contraintes édapho-climatiques du milieu qui handicapent son développement, selon le Commissariat au développement de l’agriculture en régions sahariennes (CDARS, Ouargla). 

La superficie oléicole commençait, depuis plus d’une quinzaine d’années, à évoluer à la faveur des réformes qu’a connues le secteur de l’agriculture, en plus de l’engouement des agriculteurs pour cette filière stratégique, ce qui a permis d’atteindre en 2015 une superficie de 12.973 hectares répartis sur le territoire de différentes wilayas du Sud, notamment Biskra, El-Oued, Ghardaïa, Laghouat, Bechar et Ouargla, a-t-on fait signalé. 

Durant la même année, la production oléicole en zones sahariennes, qui totalisent un effectif de 3.409.308 oliviers, dont 1.673.619 productifs, de différentes variétés (locales et importées), notamment les variétés Chamlel, Sigoise, Rougette, Tablout, Manzanilla, Frantoio et Arbequina, s’est chifrée à 220.055 quintaux (QX) d’olives, dont 139.405 QX d’olives de table et 80.650 QX d’olives à huile, a-t-on fait savoir. La wilaya de Biskra occupe le premier rang avec une superficie exploitée de 4.245 ha, soit un taux 33 % de la superficie totale au Sud, suivie de la wilaya d’El-Oued avec 3.000 ha (23 %) et la wilaya de Laghouat en troisième position avec une superficie de 2.082 ha (16 %), selon le CDARS. 

Enjeux du développement de la filière oléicole en zones arides Pour obtenir un produit de qualité qui réponde aux exigences des consommateurs sur les marchés locaux et internationaux, le développement de l’oléiculture en zones sahariennes doit être basé sur certains axes principaux, dont l’extension du verger oléicole avec le choix des plants d’olivier adaptés aux zones arides et l’utilisation du système d’irrigation économiseur d’eau (goutte-à-goutte), en plus de la mécanisation de la filière et la modernisation de l’industrie oléicole (les équipements de transformation), a expliqué le Commissariat au développement de l’agriculture en régions sahariennes. Il est question aussi de la multiplication des campagnes de vulgarisation au profit des producteurs, 

l’encouragement de la recherche scientifique, surtout celle liée à la lutte contre les maladies des oliviers, et la création de coopératives et d’unités spécialisées dans les domaines du contrôle de la qualité, le conditionnement, de la transformation, de la commercialisation et de l’exportation de produits, a-t-on ajoute. 

L’Etat a consenti de gros efforts pour le développement de cette filière stratégique afin de satisfaire non seulement les besoins nationaux en matière de consommation d’huile et d’olives, mais aussi l’extension des surfaces oléicoles afin d’augmenter la production destinée à l’exportation, souligne le CDARS. A l’instar de plusieurs wilayas au Sud, où le palmier dattier demeure le pivot de l’agriculture saharienne, la wilaya d’Ouargla a lancé un programme «ambitieux» portant sur l’extension des surfaces réservées à l’oléiculture, notamment dans les régions de Hassi Benabdellah, El-Hedjira et Gassi-Touil où se développent, actuellement, de belles oliveraies. Bensaci, un modèle de réussite pour relever le défi Natif d’Ouargla, le jeune agriculteur Abdeldjebbar Bensaci est devenu un modèle de réussite dans le domaine de la production oléicole en zones arides. Avec une superficie totale (extensible) de 120 hectares dans la commune de Hassi-Benabdallah, prés de la RN-56 reliant les villes d’Ouargla et de Touggourt, l’oliveraie de Bensaci compte 2.000 oliviers productifs (variétés Chemlal et Sigoise) plantés sur une surface (exploitée) de 40 hectares et dont la récolte à atteint, l’année écoulée, les 2.500 QX d’olives, soit un rendement de 12 kg/arbre. 

Pour améliorer la capacité productive de ce projet, son promoteur Bensaci prévoit, au titre de ses objectifs à moyen terme, de multiplier les superficies oléicoles avec la création d’une conserverie d’olives et une pépinière sur 8 hectares, dont les travaux sont en cours d’exécution. Fruit d’un investissement privé, avec l’appui technique de spécialistes espagnols, cette exploitation, qui abrite la première huilerie moderne dans la wilaya d’Ouargla, dont la production d’huile a atteint, l’an dernier, 37.500 litres, soit un rendement de 15 litres au quintal, s’emploie aussi à l’introduction et à l’adaptation de nouvelles variétés importées d’Espagne, telles que l’Arbequina et l’Arbosana.

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