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12/22/2016

Pistes agricoles à Bouira : Leur état fortement dégradé



La plupart des pistes agricoles réalisées à coup de millions de dinars à travers les quatre coins de la wilaya de Bouira se trouvent dans un état de dégradation avancé en raison, bien évidemment de l’importance de la pluviométrie et des chutes de neige, que connaît la wilaya durant la période hivernale. L’ouverture de ces pistes a été accueillie avec un vif intérêt et un grand soulagement par la population, en général et les agriculteurs, en particulier, ceux des régions montagneuses à limage de Takarbouzt, Saharidj, chorfa, Haizer, Dira et Sour el Ghozlane pour ne citer que celles-ci.
Ces routes permettent aux agriculteurs et autres petits fellahs de mettre en valeur des terres agricoles avec d’importantes incidences sur le développement local, et, par ricochet, sur leur niveau de vie. Les villageois ont suivi pas à pas les travaux d’ouverture de ces pistes chacun tenait à ce qu’elles passent à proximité de ses terres, cela pour des raisons évidentes de son utilisation pour la reprise des travaux agricoles.
Il importe de souligner que les travaux agricoles se font, dans ces mêmes régions, à l’aide de bêtes, les labours et le transport des produits agricoles dont les sacs d’olives qu’il faut déplacer sur de longues distances, sur des chemins escarpés pour atteindre les routes carrossables. L’ouverture de ces pistes a été à l’origine d’une reprise totale du travail de la terre durant tout le temps où elles étaient praticables, hélas, le bonheur de ces milliers de petits paysans a été de courte durée. Aucune de ces pistes ne peut résister plus de deux à trois années à la furie des éléments naturels et aux attaques répétées et violentes des conditions climatiques qui se caractérisent par des pluies diluviennes et d’importantes chutes de neige. à cela s’ajoute le bâclage dans la réalisation de ces pistes, chose remarquable à l’état de dégradation avancé de l’ensemble des ouvrages, aggravé par des éboulements et glissements de terrain sur ces hauteurs exposées à une érosion extrêmement rapide.
Le manque d’entretien de ces pistes les rend impraticables, provoquant une baisse d’exploitation des terres agricoles qui s’enchaînerait sans aucun doute par une baisse du niveau de vie des montagnards et cela, au moment où l’État déploie des efforts considérables allant même jusqu’à accepter des financements étrangers pour la relance de l’agriculture de montagne, une relance, faut-il le souligner, conditionnée par l’état des pistes agricoles sans lesquelles rien ne peut se faire.
Une situation sur laquelle doivent se pencher les responsables du secteur de l’agriculture sans délais afin d’alléger les souffrances des milliers de paysans.
Omar Soualah

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