L’expérience de la maïsiculture dans les régions du sud du pays butte sur des contraintes d’écoulement de la récolte, en dépit de la volonté affirmée par les agriculteurs pour le développement de cette filière d’une grande importance économique.
La question de l’écoulement de la production constitue l’une des préoccupations majeures pour la plupart des maïsiculteurs de la région, au regard du retard accusé dans la prise de mesures salvatrices. Ces agriculteurs, qui se sont lancés tout nouvellement dans cette filière céréalière à travers les wilayas d’Adrar, Ghardaïa et Naâma, ont exprimé leur inquiétude quant au sort de leurs productions, cette saison, en l’absence d’initiatives auprès de l’Office national d’aliment de bétail (ONAB) de Bougtob (El-Bayadh) pour prendre en charge la récolte et l’engranger, comme il l’a fait les saisons précédentes. Selon des avis exprimés à l’APS, le problème de commercialisation qui se pose au début de chaque saison ne cesse de décourager les agriculteurs d’aller de l’avant pour développer cette culture fourragère qui a obtenu de « bons » rendements, favorisés par des facteurs naturels favorables, susceptibles de contribuer à la croissance de la production de maïs et la couverture, par conséquent, des besoins du marché national en la matière et la réduction de la facture d’importation du produit.
Nécessité d’une unité de stockage du maïs à Adrar
Des agriculteurs d’Adrar soulignent la nécessité de création d’une unité de collecte et d’ensilage du maïs au niveau de la wilaya, en concrétisation des engagements faits par les parties concernées pour l’acheminement de la récolte sur de longues distances vers d’autres points de collecte, causant la déperdition « d’importantes » quantités durant le transport. Ils présentent cette question comme l’une des principales difficultés rencontrées et engendrant une baisse du nombre de producteurs qui est passé de 43 maïsiculteurs la saison dernière à 36 seulement cette année, a regretté le représentant de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) de la wilaya d’Adrar. Abdelkader Oumari a également relevé une réduction de la surface dédiée à la maïsiculture, de 1 400 hectares la saison écoulée à 900 ha cette année, tout en soulignant, toutefois, que les fellahs, notamment les jeunes, restent déterminés à œuvrer pour un avenir florissant de cette filière culturale et la contribution au développement des capacités de l’économie nationale. Dans le même ordre d’idées, les maïsiculteurs de la wilaya de Naâma, confrontés aux mêmes problèmes, ont vu leurs surfaces réduites de 643 ha la saison dernière à 225 ha cette année, donnant une production cette saison de plus de 100.000 quintaux, a fait savoir le responsable du service de soutien technique à la production végétale et animale à la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya.
Cette situation a incité certains à changer de cap vers d’autres activités agricoles et d’élevage, dont l’engraissement du cheptel, profitant du soutien étatique (2.000 DA le quintal de maïs), dont l’approvisionnement est assuré par l’ONAB, a dévoilé Lahcène Belaâmer, maïsiculteur à El-Biodh (Nord de Naâma). De son côté, un exploitant agricole à Mesdouria, commune d’Aïn-Benkhelil, a imputé la baisse de la récolte à d’autres facteurs afférents à la cherté des semences de maïs de qualité, des intrants agricoles et l’électrification, ainsi que le manque de main-d’œuvre qualifiée, le retard de la campagne de moissons chez certains en raison de l’ignorance des techniques d’ensemencent, en plus du retard accusé dans la réception des revenus des ventes auprès de l’ONAB de Bougtob.
Des agriculteurs d’Adrar soulignent la nécessité de création d’une unité de collecte et d’ensilage du maïs au niveau de la wilaya, en concrétisation des engagements faits par les parties concernées pour l’acheminement de la récolte sur de longues distances vers d’autres points de collecte, causant la déperdition « d’importantes » quantités durant le transport. Ils présentent cette question comme l’une des principales difficultés rencontrées et engendrant une baisse du nombre de producteurs qui est passé de 43 maïsiculteurs la saison dernière à 36 seulement cette année, a regretté le représentant de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) de la wilaya d’Adrar. Abdelkader Oumari a également relevé une réduction de la surface dédiée à la maïsiculture, de 1 400 hectares la saison écoulée à 900 ha cette année, tout en soulignant, toutefois, que les fellahs, notamment les jeunes, restent déterminés à œuvrer pour un avenir florissant de cette filière culturale et la contribution au développement des capacités de l’économie nationale. Dans le même ordre d’idées, les maïsiculteurs de la wilaya de Naâma, confrontés aux mêmes problèmes, ont vu leurs surfaces réduites de 643 ha la saison dernière à 225 ha cette année, donnant une production cette saison de plus de 100.000 quintaux, a fait savoir le responsable du service de soutien technique à la production végétale et animale à la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya.
Cette situation a incité certains à changer de cap vers d’autres activités agricoles et d’élevage, dont l’engraissement du cheptel, profitant du soutien étatique (2.000 DA le quintal de maïs), dont l’approvisionnement est assuré par l’ONAB, a dévoilé Lahcène Belaâmer, maïsiculteur à El-Biodh (Nord de Naâma). De son côté, un exploitant agricole à Mesdouria, commune d’Aïn-Benkhelil, a imputé la baisse de la récolte à d’autres facteurs afférents à la cherté des semences de maïs de qualité, des intrants agricoles et l’électrification, ainsi que le manque de main-d’œuvre qualifiée, le retard de la campagne de moissons chez certains en raison de l’ignorance des techniques d’ensemencent, en plus du retard accusé dans la réception des revenus des ventes auprès de l’ONAB de Bougtob.
Naâma et Ghardaïa aspirent aussi à développer la filière
Le secteur agricole dans la wilaya de Naâma s’emploie, grâce aux spécificités agro-pastorales favorables offertes par la région, à accompagner les agriculteurs et à intensifier les campagnes de vulgarisation et d’orientation technique en vue d’encourager l’extension des superficies dédiées à cette culture qui a recensé, ces trois dernières années, près de 70 adhésions d’agriculteurs, issus notamment de la commune d’Aïn-Benkhelil. Selon la DSA de Naâma, cette culture, qui nécessite une abondance de ressources hydriques, est axée notamment sur la production de soja maïs, d’un rendement de près de 100 quintaux à l’hectare et de près de 25 à 60 tonnes de fourrage nécessaire à l’alimentation du cheptel bovin laitier, a expliqué de son côté le responsable d’une entreprise privée versée dans la maïsiculture, Kamel Kerroumi. La wilaya de Ghardaïa aspire, en dépit des contraintes rencontrées, étendre, dans le cadre de la stratégie du secteur, la surface dédiée à la maïsiculture, une expérience qui avait été lancée en 2011 avec l’exploitation de 100 hectares dans la commune de Hassi Ghanem, dans la région d’El-Menea (sud de Ghardaïa), ont indiqué les responsables de la DSA. Les terres fertiles des communes de Hassi-Lefhal, El-Gara et El-Menea constituent des assiettes pour le développement de ce genre cultural en raison de la réunion de facteurs, eau abondante, ayant donné une récolté de plus d’un (1) million de quintaux sur une surface de 1 770 hectares.
Le secteur agricole dans la wilaya de Naâma s’emploie, grâce aux spécificités agro-pastorales favorables offertes par la région, à accompagner les agriculteurs et à intensifier les campagnes de vulgarisation et d’orientation technique en vue d’encourager l’extension des superficies dédiées à cette culture qui a recensé, ces trois dernières années, près de 70 adhésions d’agriculteurs, issus notamment de la commune d’Aïn-Benkhelil. Selon la DSA de Naâma, cette culture, qui nécessite une abondance de ressources hydriques, est axée notamment sur la production de soja maïs, d’un rendement de près de 100 quintaux à l’hectare et de près de 25 à 60 tonnes de fourrage nécessaire à l’alimentation du cheptel bovin laitier, a expliqué de son côté le responsable d’une entreprise privée versée dans la maïsiculture, Kamel Kerroumi. La wilaya de Ghardaïa aspire, en dépit des contraintes rencontrées, étendre, dans le cadre de la stratégie du secteur, la surface dédiée à la maïsiculture, une expérience qui avait été lancée en 2011 avec l’exploitation de 100 hectares dans la commune de Hassi Ghanem, dans la région d’El-Menea (sud de Ghardaïa), ont indiqué les responsables de la DSA. Les terres fertiles des communes de Hassi-Lefhal, El-Gara et El-Menea constituent des assiettes pour le développement de ce genre cultural en raison de la réunion de facteurs, eau abondante, ayant donné une récolté de plus d’un (1) million de quintaux sur une surface de 1 770 hectares.
L’acquisition par l’unité ONAB de Bougtob, un problème à résoudre
S’agissant de la collecte du produit au niveau de l’ONAB de Bougtob, wilaya d’El-Bayadh, le responsable commercial de cette unité a affirmé que la question n’a pas encore été tranchée et ne relève pas de ses attributions, expliquant que le problème a été soulevé au ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, surtout qu’il s’agit d’indemnisations d’un produit soutenu.
Othmane Belaïd a fait état, à titre d’illustration, du prix de référence du quintal de maïs d’importation établi à 2 800 DA, contre un prix d’achat auprès de l’agriculteur plafonné à 4 500 DA en tant que soutien aux maïsiculteurs, écart à supporter par le ministère de tutelle. Une production de plus de 60.000 quintaux de la wilaya d’Adrar a été emmagasinée la saison écoulée par l’ONAB avec un prix de référence de 4 500 DA le quintal payé aux agriculteurs et dont l’Office n’a jusqu’ici pas reçu la quote-part d’indemnisation des instances centrales, contrairement à la saison l’ayant précédé (2014/2015) où l’opération a été totalement réglée, a-t-il expliqué.
La wilaya d’El-Bayadh, où l’expérience avance de façon relativement timide, a enregistré cette saison l’ensemencement d’une superficie de 137 hectares, avec un rendement moyen oscillant entre 60 et 80 quintaux à l’hectare, bute sur le problème de dépôt du produit auprès de l’ONAB. Des agriculteurs de la région, contactés par l’APS, interpellent les parties concernées pour sauver leurs récoltes et leur permettre de faire face aux charges financières et au remboursement des dettes, notamment les charges de consommation électrique agricole et de carburants. Ils ont, par la même occasion, émis le souhait de voir la maïsiculture bénéficier d’un accompagnement et de la promotion voulues, en tant que segment stratégique contribuant au développement de l’économie nationale.
S’agissant de la collecte du produit au niveau de l’ONAB de Bougtob, wilaya d’El-Bayadh, le responsable commercial de cette unité a affirmé que la question n’a pas encore été tranchée et ne relève pas de ses attributions, expliquant que le problème a été soulevé au ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, surtout qu’il s’agit d’indemnisations d’un produit soutenu.
Othmane Belaïd a fait état, à titre d’illustration, du prix de référence du quintal de maïs d’importation établi à 2 800 DA, contre un prix d’achat auprès de l’agriculteur plafonné à 4 500 DA en tant que soutien aux maïsiculteurs, écart à supporter par le ministère de tutelle. Une production de plus de 60.000 quintaux de la wilaya d’Adrar a été emmagasinée la saison écoulée par l’ONAB avec un prix de référence de 4 500 DA le quintal payé aux agriculteurs et dont l’Office n’a jusqu’ici pas reçu la quote-part d’indemnisation des instances centrales, contrairement à la saison l’ayant précédé (2014/2015) où l’opération a été totalement réglée, a-t-il expliqué.
La wilaya d’El-Bayadh, où l’expérience avance de façon relativement timide, a enregistré cette saison l’ensemencement d’une superficie de 137 hectares, avec un rendement moyen oscillant entre 60 et 80 quintaux à l’hectare, bute sur le problème de dépôt du produit auprès de l’ONAB. Des agriculteurs de la région, contactés par l’APS, interpellent les parties concernées pour sauver leurs récoltes et leur permettre de faire face aux charges financières et au remboursement des dettes, notamment les charges de consommation électrique agricole et de carburants. Ils ont, par la même occasion, émis le souhait de voir la maïsiculture bénéficier d’un accompagnement et de la promotion voulues, en tant que segment stratégique contribuant au développement de l’économie nationale.
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