En tant que footballeur, Tahar a accompli d'énormes progrès et n'a jamais cessé de s'améliorer. C'est tout le contraire d'une vedette. Il écoute les conseils qu'on lui donne et est toujours animé du désir de bien faire. Il peut jouer à tous les postes de l'attaque et de la défense.
C'est un artiste et un battant. Il possède une très bonne frappe, que ce soit du pied droit ou du pied gauche. Il est doté aussi d'une détente excellente. En forme, il ne cesse de harceler les défenses adverses.
Tahar a une soif de tout savoir et à chaque retour de stage avec l'équipe nationale, en plus d'un maillot nouveau, il apporte toujours un «truc» technique nouveau. Parmi ses défauts, en voici un, j'ai constaté qu'il lui arrive parfois de vouloir trop en faire, de compliquer son jeu, Tahar aime la fantaisie.
Quand il joue simplement, ce qui est souvent le cas cette saison (NDLR: 1972/1973), il est irrésistible. Certes, Tahar a beaucoup à apprendre, surtout à souffrir pour se situer et connaître son entourage. L'ingratitude humaine n'a pas de limite. En tant qu'homme, il possède une bonne moralité. Tahar est poli avec tous ceux qui l'entourent. D'un caractère jovial, il se rebiffe contre tout ce qui n'est pas net». Et Saïd Amara de conclure sa missive par un conseil d'une éternelle actualité: «Faites toujours ce que vous croyez, tout en conservant l'enthousiasme. Les hommes et les équipes changent mais la foi reste. Le plus dur dans la vie est de savoir évoluer et se renouveler».
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