Animée par l’archéologue espagnole Elia Quesada de l’Université de Cordoue, la conférence sur l’art rupestre du Sahara occidental s’est tenue, ce samedi 05 novembre, dans le cadre d’un séminaire organisé par le musée de Londres. Une première pour cette institution.
Le musée de Londres, l’un des musées les plus importants au monde a organisé pour la première fois une conférence sur l’art rupestre des territoires libérés du Sahara Occidental.
L’archéologue Elia Quesada axera particulièrement son intervention sur la formation des Sahraouis à la sauvegarde de ce patrimoine. Elle a mis l’accent sur la complexité de la recherche en matière de patrimoine sahraoui.
D’autant que la région est sous occupation, une situation qui ne favorise pas cette démarche, à ses yeux. La conférencière a estimé que l’art rupestre du Sahara Occidental est également menacé de disparition par les graffiti des soldats de la Minurso dans la région et par les conditions climatiques qui pourraient effacer définitivement les dessins. Et la possibilité d’un retour à la guerre contre l’occupant marocain menace ce legs culturel.
Aussi, a-t-elle évoqué son projet de sauvegarde du patrimoine sahraoui qui repose essentiellement sur la formation des Sahraouis à l’archivage. Elle salué la création d’un département d’archéologie au ministère sahraoui de la Culture qui travaille en coopération avec les institutions académiques européennes concernées par la recherche en archéologie.
Après sa conférence, Elia Quessada a déclaré que Rabat fait pression sur les chercheurs étrangers pour qu’ils intègrent le patrimoine du Sahara occidental à leurs travaux et schémas relatifs au Maroc, rapporte l’Agence presse service d’Algérie.
Elle a expliqué que les autorités marocaines convoquent des chercheurs étrangers sur les frontières limitrophes du Sahara Occidental dans la région de Guelmim et les soumet à des pressions, comme nombre de présents à la rencontre de Londres ont en témoigné, pour ne pas séparer la carte du Sahara Occidental de celle du Maroc dans leurs recherches.
Ayant préconisé une mobilisation de l’opinion publique internationale contre cette politique, elle a fait savoir qu’elle collabore avec des institutions influentes pour faire pression sur l’Unesco à l’effet de classer le patrimoine sahraoui patrimoine universel et encourager l’adhésion de la République sahraouie à cette organisation onusienne.
De son côté, le représentant du Front Polisario à Londres, Mohamed Ali Limam, a affirmé dans son entretien accordé à l’Agence presse service d’Algérie, que l’intérêt accordé par le musée de Londres à l’archéologie sahraouie est un élément très important pour la cause sahraouie, que le fait qu’une institution comme le musée de Londres s’intéresse au patrimoine du Sahara Occidental témoigne d’une reconnaissance de la souveraineté sahraouie indépendante.
La préservation de ce patrimoine permettra, d’après lui, une fois le Sahara Occidental indépendant, de promouvoir le tourisme culturel.
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