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8/21/2016

Tiaret : Des villageois dénoncent la pollution générée par des carrières



Grosse colère des habitants de Kbouba, une région rurale relevant de la commune d’Oued-Lili, 25 km au nord de Tiaret, que des entreprises privées ont transformé en un gigantesque site de fabrication d’agrégats.

 Des carrières qui ont profondément bouleversé la donne écologique mais aussi sociale de cette paisible contrée qui s’étend jusqu’aux confins des Oueld Boughedou. Dépitées, la mort dans l’âme, les familles des agriculteurs et éleveurs qui y résident éparpillées en sont venues à demander leur délocalisation faute d’avoir la paix et surtout de la compréhension de la part de certains patrons d’entreprises. Ces derniers qui ne s’astreignaient pas aux clauses du cahier de charges, élaboré pour la circonstance, en sont venus jusqu’à «intimider les protestataires» leur faisant accroire l’idée d’être des pistonnés qui ont les bras longs et de puissantes connaissances. Entre autres conditions contenues dans ce cahier de charges, l’arrosage du site à chaque opération de concassage.
Avant-hier, les protestataires, après avoir eux-mêmes entrepris d’ériger des ralentisseurs pour atténuer les nuages de poussière générés par les 150 camions qui font continuellement la rotation, ont barré la route menant de leur douar vers la voie d’évitement nord. Bien que plusieurs entreprises y activent, quatre d’entre-elles sont nommément citées et indexées pour leur «non compréhension». Hier, certaines personnes directement concernées nous ont saisis pour «transmettre leur énième cri de détresse à l’endroit des responsables avant de décider de toute autre action». L’un de nos interlocuteurs explique que «l’exploitation anarchique des carrières d’agrégats a fortement généré un désastre écologique et induit des conséquences néfastes aux personnes, aux animaux et même au couvert végétal» et d’ajouter que «même une source d’eau millénaire a été affectée par l’emploi excessif d’explosifs et que beaucoup d’habitations ont déjà pâti de cet aléa quand des fissures sont apparues sur les murs». Y aura-t-il des instances attentives à l’écoute de ces gens de l’Algérie profonde ? 
Fawzi Amellal
 

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