« L’habit ne fait pas le moine, dit le vieux dicton ». Ceci sied parfaitement à nos cités, villes et villages. Combien a-t-on vu de murs en fresques aux couleurs chatoyantes et réalisées par des mains de maître cacher des « favelas », des gourbis ou des habitations en ruines ?Idem pour l’état de quelques vitales infrastructures telles les gares routières, les espaces verts et autres lieux de détente très fréquentées par le citoyen , qu’il soit résident ou passager.
Ainsi, lorsque l’on se rend à la ville de Frenda, le visiteur, tout le long du trajet est ébloui par ces paysages paradisiaques et féériques qui s’offrent à lui. Ce don du ciel nous fait rêver que cette beauté naturelle se répercutera certainement sur l’une des plus importantes cités de la wilaya, une porte stratégique vers d’autres destinations à travers le pays, d’aucuns pensent à se trouver accueillis par un environnement des plus sains. Malheureusement, lorsque les bus et autres taxis en provenance de la wilaya limitrophes ou lointaines et transitant par Frenda pour rejoindre le Grand Sud s’arrêtent pour déposer les voyageurs, ces derniers sont rapidement désenchantés, car ils constatent que leur rêve s’est estompé et qu’ils regrettent amèrement d’être venus. En interrogeant les habitants de la localité pour les orienter vers la gare routière, ils sont étonnés de constater qu’il y en a plusieurs, en se fiant au mot évidemment. En réalité, il n’existe aucune gare routière à Frenda,
un pôle (supposé) touristique. En effet, ce sont plutôt des espaces dégradés et abandonnés aux quatre coins de la ville pour accueillir les voyageurs se trouvant à bord des véhicules de transport. A Frenda, on compte, 03 terrains non aménagés, insalubres et sans aucune commodité exploités comme …gares routières : L’un situé en plein centre-ville et présentant tous les désagréments aux riverains et aux taxieurs pour desservir la ligne vers le chef-lieu de la wilaya. Le deuxième, plus connu sous l’appellation « station Benahmed », puisque situé à proximité d’une stationservice, accueille les véhicules en provenance d’Oran, Mascara, Saïda…ainsi que les vieux bus de transport urbain. Le troisième « arrêt », un terrain vague de quelques mètres carrés, poussiéreux et non aménagé jouxte l’ancien stade du prestigieux club local de football, en l’occurrence, le FC Frenda. Un constat bien amer et une situation déplorable qui n’honore point une si importante ville élue pour devenir une wilaya déléguée puisqu’elle possède un appréciable potentiel humain et d’autres atouts naturels favorables à un développement multisectoriel. C’est donc dans ces sortes de « marais » ou de regs, selon la saison que les voyageurs sont accueillis à Frenda. Oser parler de vespasiennes relève de l’impossible à Frenda. Dans le même sillage et en matière d’hygiène, la situation est des plus déplorables en ces lieux souvent infestés par les chiens errants. A cet effet, les citoyens de la ville de Frenda interpellent les autorités locales et à leur tête le wali de Tiaret pour sortir de leur laxisme afin de redorer le blason de la ville et les faire sortir aussi du marasme social dans lequel ils vivent car il y a péril en la demeure.
S.M.
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