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6/21/2016

VEILLÉE DU RAMADHAN A TIARET : Au rythme d’une atmosphère rayonnante







L’antique Tihert, capitale des Hauts-Plateaux de l’Ouest, s’illustre par des veillées ramadhanesques à la cadence d’un climat admirable et splendide et ce, à la faveur d’une accalmie remarquable que connaît la région ces dernières années.
Après les journées alanguies de privation,  caractérisées par un tempérament de brouille et d’avilissement, taquinant les esprits, les familles côtoient l’extérieur pour savourer des veillées conviviales. Ainsi, après une telle réticence et un calme profond qui aurait duré quelques minutes, rupture de carême oblige, les artères de la ville, investies par  les inconditionnels noctambules, retrouvent  l’effervescence de la journée.
Les rues, avenues, places et lieux publics reçoivent tout ce beau monde, notamment après la prière de tarawih où on remarque l’amplification de ces nuées humaines qui se permettent une bouffée d’oxygène au grand bonheur des commerçants. “Finalement on est plus que persuadés que la paix n’a pas de prix quand on se réfère à cette période cruciale où on restait cloîtrés chez nous, dans la léthargie  et le stress, durant tout le mois de Ramadhan, pendant que l’environnement était avili par une série de calamités allant du terrorisme au banditisme en passant par une crise sociale qui perdure encore”, nous affirmera cet homme d’un âge avancé qui n’a pas caché sa délectation de voire cette ville qui l’a toujours porté dans son giron revivre les bons moments d’antan. Cependant, pour bon nombre de promeneurs les alentours de la place des Martyrs, du boulevard Émir-Abdelkader, ex-rue Bugeaud, de la place du 17 Octobre ou celle de Regina ainsi que l’avenue reliant le centre-ville à la périphérie sud, voire les cités Volani, Belle-Vue et EPLF, sont les plus prisés et constituent les parages parfaits pour “tuer le temps” au rythme des conversations et des bourdonnements des véhicules.
Cependant, outre les cafés maures et les magasins, bien des familles, accompagnées de leurs progénitures, se permettent des haltes chez certains pâtissiers dont la qualité du produit est avérée, pour s’offrir des friandises et gâteaux du moment tels que “zalabia, kelb elouz, cigares, ktayef…”, ou encore chez certains spécialistes de variétés rafraîchissantes où sont offertes des glaces et autres boissons.
Durant de longues heures de la nuit, la foule éprouve du mal à se mouvoir à travers les rues et avenues où même la circulation automobile devient plus dense tant la grandiloquence  de ces essaims  humains s’affiche à l’image de la circonstance. “Pouvoir enfin souffler un peu et aller rendre visite aux amis est un délice pour les citoyens qui quittent la torpeur à laquelle ils étaient contraints dans le passé où la délinquance faisait des siennes”, nous a avoué un randonneur, accompagné de sa petite famille, au parc d’attraction. En cet endroit précis, et ayant pris goût à ces veillées, dès le premier jour du Ramadhan, les citoyens, de tous âges et des deux sexes, voire des familles, profitent de la fraîcheur nocturne dans une quiétude avérée.
Nonobstant, si un tel constat est perçu au niveau du chef-lieu, une atmosphère similaire est vécue à travers les localités environnantes comme Sougueur, Ksar Chellala, Frenda, Rahouia et Ain Kermes…. 
En effet, le décor est le même dans la mesure où les citoyens peuvent, cette année, se permettre des sorties nocturnes et des petites vadrouilles pour partager un petit thé agrémenté d’une chamia entre copains, s’offrir une partie de dominos, de belotte et de rami ou tenter la chance au loto, un jeu qui a bien évidemment la cote durant le mois de carême, notamment à Rahouia.
Par ailleurs, il y a lieu de mettre en relief la disposition notoire et incontestable des services de sécurité, Gendarmerie et Sûreté nationales, qui veillent, à travers une feuille de route accommodée pour la circonstance, sur la sécurité des biens et des citoyens.  Nul ne peut nier cet exploit dans la mesure où on n’entend que rarement parler d’agressions ou de vols, résultat diamétralement opposé par rapport aux années de braise où l’on avait constamment la trouille dans les talons.

R. SALEM


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