La majestueuse chaîne du Djurdjura avec ses hauts sommets rocheux dont Tamgout de Lalla Khedidja (2308 m) est le plus important par sa forme pyramidale imposante.
Bouira laisse inévitablement une très bonne impression auprès de ses visiteurs grâce à la beauté de ses paysages, à l'affabilité et à la civilité de sa population, mais aussi, grâce à son patrimoine historique et archéologique très riche. Zone agricole et forestière par excellence, elle est aussi une référence en modernité et en civilisation. Elle recèle de remarquables richesses naturelles et archéologiques à même de la faire connaître mondialement. Néanmoins, les atouts que la nature et l'histoire lui ont généreusement conférés parviennent à peine à lui adjuger un semblant de réputation touristique que quelques importants sites tentent tant bien que mal d'entretenir.
Sa géographie très variée l'a gratifiée de paysages splendides, notamment le massif du Djurdjura au nord, les monts de Dirah au sud, l'Atlas blidéen à l'ouest et, au centre, l'oued Sahel, où prend racine la vallée de la Soumman, les plaines des Beni Yala et le plateau d'El-Hachimia. Ces reliefs représentent un potentiel théorique touristique extraordinaire capable de constituer une ressource économique qui contribuerait, parallèlement à l'agriculture, à l'essor socioéconomique de la région.
La majestueuse chaîne du Djurdjura avec ses hauts sommets rocheux dont Tamgout de Lalla Khedidja (2 308 m) est le plus important par sa forme pyramidale imposante. Il offre des vues admirables à l'usager de la RN5 sur une distance de plus de 60 km. Outre le pic de Lalla Khedjidja qui attirait, jadis, un grand nombre d'aventuriers grâce à la vue dominante qu'il offre sur les deux flancs de la montagne, le massif compte trois autre cimes : Timedouine (2 305 m), Akouker (2 164 m) et Haïzer (2123 m). La forêt qui s'étend sur une superficie de plus de 112 000 ha abrite plusieurs endroits réputés à l'image de Tala Rana à une quinzaine de kilomètres au nord de Saharidj, qui représentait, avant les années 1990, la destination préférée des randonneurs de la région. Située au cœur du parc national du Djurdjura, elle est célèbre pour son micro-climat, ses sources d'eau, dont justement Tala Rana qui lui a prêté nom, sa flore dont une partie a, malheureusement, été anéantie par les incendies répétitifs et pour sa faune composée de plusieurs espèces rares et protégées comme le singe magot berbère, le gypaète barbu et l'aigle royal. Un projet de construction d'une auberge à cet endroit avait été esquissé vers l'année 1989. Mais il a été abandonné pour des raisons financières et sécuritaires.
Plus à l'ouest, Tikjda, située entre les montagnes de Haïzer et d'Akouker sur une altitude de 1 475 m, elle possède d'importantes structures touristiques dont une station de sports d'hiver inactive depuis plusieurs années, une auberge, un hôtel et une annexe sportive. La majesté des gorges de Lakhdaria (ex-Palestro), un spectacle féerique dispensant ses contemplateurs de tout effort, ne laisse pas ces derniers indifférents. Les parois rocailleuses qui enserrent un tronçon de route bien entretenu porteraient, selon les archéologues, des traces d'une civilisation préhistorique. Des grottes qui paraissent banales mais qui ne seraient pas du tout de vulgaires tanières de prédateurs, mais plutôt, des musée d'Histoire ancienne dont d'aucuns renvoient la genèse à la période acheuléenne (*). Au sud, le plateau d'El Hachimia présente, lui aussi, des potentialités touristiques extraordinaires. En effet, le site de Hammam Kessana, qui s'élève à 600 mètres d'altitude et qui est connu pour sa forêt dense et ses sources naturelles, compte, aujourd'hui, parmi les endroits officiellement retenus par l'Agence nationale du développement du tourisme comme zone d'expansion touristique (ZET) à l'instar de Tikjda, Tala Rana, la forêt d'Errich à Bouira et Aïn-Zebda à Aghbalou. Le site, désormais une ZET, s'est doté d'un projet de réalisation d'un complexe thermal dit Fraksen, d'un coût de 320 milliards de dinars. Bouira est aussi riche en vestiges et en ruines romaines et turques. Auzia est une appellation romaine de l'actuelle ville de Sour El Ghorzlane. Errigée sur une colline, elle est connue pour son fort de garnison, ses pierres tombales datant de l'époque romaine, portant des transcriptions latines et ses trois portes dites “bab” qui donnent sur trois sens distincts (bab Bou-saâda au sud, bab Sétif à l'est et bab El Djazaïr au nord) bâties du temps de la France, au début du 19e siècle. Auzia garde encore des gravures et des inscriptions romaines antiques. Les vestiges de quelques forts militaires romains à Dirah et El Hachimia constituent à la fois des repères historiques et une richesse exploitable à des fins scientifiques et touristiques. La ville de Bouira, Tubiret en berbère ou Bordj Hamza, qui fut un carrefour et une cité antique recèle des repères de haute valeur historique à l'image de la kalaâ turque dont seules quelques ruines et quelques murs qui ont échappé à l'action du temps sont perceptibles à Draâ El Bordj. Véritables chefs-d'œuvre architecturaux, la mosquée de Ben Badis, la mairie et l'institut de musique (ex-église) constituent les jalons de la richesse, de la mixité de l'histoire et de la culture de cette ville. Les prétentions touristiques de Bouira sont étayées par une riche activité artisanale qui, au-delà du principe de perpétuation, représente une source de vie pour les populations de certaines zones rurales. Le, bijou, le tapis et la poterie berbères le tapis en laine de Sour El Ghozlane, Aïn Bessam et Gerrouma commercialisés lors d'expositions festives dans les surfaces commerciales ou dans des étals improvisés au bord de la route nationale, représentent de sublimes œuvres artistiques reflétant le génie et la passion de leurs créateurs de même quelles arborent les aspects culturels spécifiques de chaque région.En marge de ces aptitudes qui donnent l'impression, à travers leurs évidence et leur abondance, de défier quelque mépris et de réclamer un peu d'égard, les Bouiris qui apprécient, ces derniers temps, la prolifération d'établissements hôteliers et d'auberges réprouvent, d'autre part, leur mauvaise répartition sur le territoire de la wilaya et la réputation avilissante de certains d'entre eux qui, faute de villégiature, se sont investis dans d'autres activités lucratives. Il est également déplorable que les capacités d'accueil de cette wilaya que se partagent le Sofy, le Royal, Ennassim et Nedjma, à Bouira, le relais Dihia à El Esnam, l'hôtel Soummam à Taourirt, les auberges de Tikjda et du Rocher, demeurent en deça des exigences d'une politique sincèrement orientée vers le tourisme, si celle-ci venait vraiment à être accordée un jour à Bouira.
* Période acheuléenne : période du paléolithique inférieur (Préhistoire).
PAR / SLIMANE ALLOUCHE
Bouira laisse inévitablement une très bonne impression auprès de ses visiteurs grâce à la beauté de ses paysages, à l'affabilité et à la civilité de sa population, mais aussi, grâce à son patrimoine historique et archéologique très riche. Zone agricole et forestière par excellence, elle est aussi une référence en modernité et en civilisation. Elle recèle de remarquables richesses naturelles et archéologiques à même de la faire connaître mondialement. Néanmoins, les atouts que la nature et l'histoire lui ont généreusement conférés parviennent à peine à lui adjuger un semblant de réputation touristique que quelques importants sites tentent tant bien que mal d'entretenir.
Sa géographie très variée l'a gratifiée de paysages splendides, notamment le massif du Djurdjura au nord, les monts de Dirah au sud, l'Atlas blidéen à l'ouest et, au centre, l'oued Sahel, où prend racine la vallée de la Soumman, les plaines des Beni Yala et le plateau d'El-Hachimia. Ces reliefs représentent un potentiel théorique touristique extraordinaire capable de constituer une ressource économique qui contribuerait, parallèlement à l'agriculture, à l'essor socioéconomique de la région.
La majestueuse chaîne du Djurdjura avec ses hauts sommets rocheux dont Tamgout de Lalla Khedidja (2 308 m) est le plus important par sa forme pyramidale imposante. Il offre des vues admirables à l'usager de la RN5 sur une distance de plus de 60 km. Outre le pic de Lalla Khedjidja qui attirait, jadis, un grand nombre d'aventuriers grâce à la vue dominante qu'il offre sur les deux flancs de la montagne, le massif compte trois autre cimes : Timedouine (2 305 m), Akouker (2 164 m) et Haïzer (2123 m). La forêt qui s'étend sur une superficie de plus de 112 000 ha abrite plusieurs endroits réputés à l'image de Tala Rana à une quinzaine de kilomètres au nord de Saharidj, qui représentait, avant les années 1990, la destination préférée des randonneurs de la région. Située au cœur du parc national du Djurdjura, elle est célèbre pour son micro-climat, ses sources d'eau, dont justement Tala Rana qui lui a prêté nom, sa flore dont une partie a, malheureusement, été anéantie par les incendies répétitifs et pour sa faune composée de plusieurs espèces rares et protégées comme le singe magot berbère, le gypaète barbu et l'aigle royal. Un projet de construction d'une auberge à cet endroit avait été esquissé vers l'année 1989. Mais il a été abandonné pour des raisons financières et sécuritaires.
Plus à l'ouest, Tikjda, située entre les montagnes de Haïzer et d'Akouker sur une altitude de 1 475 m, elle possède d'importantes structures touristiques dont une station de sports d'hiver inactive depuis plusieurs années, une auberge, un hôtel et une annexe sportive. La majesté des gorges de Lakhdaria (ex-Palestro), un spectacle féerique dispensant ses contemplateurs de tout effort, ne laisse pas ces derniers indifférents. Les parois rocailleuses qui enserrent un tronçon de route bien entretenu porteraient, selon les archéologues, des traces d'une civilisation préhistorique. Des grottes qui paraissent banales mais qui ne seraient pas du tout de vulgaires tanières de prédateurs, mais plutôt, des musée d'Histoire ancienne dont d'aucuns renvoient la genèse à la période acheuléenne (*). Au sud, le plateau d'El Hachimia présente, lui aussi, des potentialités touristiques extraordinaires. En effet, le site de Hammam Kessana, qui s'élève à 600 mètres d'altitude et qui est connu pour sa forêt dense et ses sources naturelles, compte, aujourd'hui, parmi les endroits officiellement retenus par l'Agence nationale du développement du tourisme comme zone d'expansion touristique (ZET) à l'instar de Tikjda, Tala Rana, la forêt d'Errich à Bouira et Aïn-Zebda à Aghbalou. Le site, désormais une ZET, s'est doté d'un projet de réalisation d'un complexe thermal dit Fraksen, d'un coût de 320 milliards de dinars. Bouira est aussi riche en vestiges et en ruines romaines et turques. Auzia est une appellation romaine de l'actuelle ville de Sour El Ghorzlane. Errigée sur une colline, elle est connue pour son fort de garnison, ses pierres tombales datant de l'époque romaine, portant des transcriptions latines et ses trois portes dites “bab” qui donnent sur trois sens distincts (bab Bou-saâda au sud, bab Sétif à l'est et bab El Djazaïr au nord) bâties du temps de la France, au début du 19e siècle. Auzia garde encore des gravures et des inscriptions romaines antiques. Les vestiges de quelques forts militaires romains à Dirah et El Hachimia constituent à la fois des repères historiques et une richesse exploitable à des fins scientifiques et touristiques. La ville de Bouira, Tubiret en berbère ou Bordj Hamza, qui fut un carrefour et une cité antique recèle des repères de haute valeur historique à l'image de la kalaâ turque dont seules quelques ruines et quelques murs qui ont échappé à l'action du temps sont perceptibles à Draâ El Bordj. Véritables chefs-d'œuvre architecturaux, la mosquée de Ben Badis, la mairie et l'institut de musique (ex-église) constituent les jalons de la richesse, de la mixité de l'histoire et de la culture de cette ville. Les prétentions touristiques de Bouira sont étayées par une riche activité artisanale qui, au-delà du principe de perpétuation, représente une source de vie pour les populations de certaines zones rurales. Le, bijou, le tapis et la poterie berbères le tapis en laine de Sour El Ghozlane, Aïn Bessam et Gerrouma commercialisés lors d'expositions festives dans les surfaces commerciales ou dans des étals improvisés au bord de la route nationale, représentent de sublimes œuvres artistiques reflétant le génie et la passion de leurs créateurs de même quelles arborent les aspects culturels spécifiques de chaque région.En marge de ces aptitudes qui donnent l'impression, à travers leurs évidence et leur abondance, de défier quelque mépris et de réclamer un peu d'égard, les Bouiris qui apprécient, ces derniers temps, la prolifération d'établissements hôteliers et d'auberges réprouvent, d'autre part, leur mauvaise répartition sur le territoire de la wilaya et la réputation avilissante de certains d'entre eux qui, faute de villégiature, se sont investis dans d'autres activités lucratives. Il est également déplorable que les capacités d'accueil de cette wilaya que se partagent le Sofy, le Royal, Ennassim et Nedjma, à Bouira, le relais Dihia à El Esnam, l'hôtel Soummam à Taourirt, les auberges de Tikjda et du Rocher, demeurent en deça des exigences d'une politique sincèrement orientée vers le tourisme, si celle-ci venait vraiment à être accordée un jour à Bouira.
* Période acheuléenne : période du paléolithique inférieur (Préhistoire).
PAR / SLIMANE ALLOUCHE
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