La lecture, on le sait désormais, n’est pas le loisir favori de la grande majorité des jeunes, qui lui préfèrent le cinéma et la musique, des passe-temps, avouons-le, nettement plus abordables financièrement. Combien de jeunes lisent le journal le matin ou un bon livre avant de se coucher ? Le livre de chevet a-t-il encore une signification chez une catégorie de la population qui dispose de centaines de chaines satellitaires et des milliards de fenêtres que lui ouvre Internet ? «Mon fils qui a quinze ans, raconte un jeune père de famille, ne lit que très rarement. Pourtant, Dieu sait que je l’ai poussé à la lecture depuis sa tendre enfance et lui ai acheté des tas de livres. Mais à l’évidence, il est beaucoup plus sensible à Internet, au cinéma et à la musique. Lors des vacances d’hiver, je l’ai quand même amené à lire ‘Le pilote de l’air’, de Saint-Exupéry.»
Peu d’intérêt pour le livre
Cette résistance à la lecture pour ne pas dire le refus, n’a, pourtant, pas de quoi étonner puisque même les plus âgés, ceux qui avaient grandi avec les revues et les livres d’avant la vidéo et Internet, reconnaissent s’être quelque peu éloignés de la lecture : «Je ne lis plus comme avant, avoue Rachid, quadragénaire qui avait coutume de lire tout ce qui lui tombait sous la main. D’abord parce que les livres son trop chers pour moi et parce que je peux, grâce Internet, me documenter sur plein de choses. Par ailleurs, l’apparition des CD, DVD et aujourd’hui des DIVX, conjuguée à la possibilité de pirater les films, me permet de m’adonner à ma passion du cinéma. Autrement, j’ai toujous adoré la lecture.»
Comme un très grand nombre de ses concitoyens, Rachid a se rend régulièrement à la vidéothèque du quartier pour louer les films ou les séries les plus récents. Ceci, quand il n’a pas recours chez les petits vendeurs de DIVX pour acheter six films pour le prix d’un : «C’est la magie d’Internet. A 80 dinars, tu achètes un DIVX qui offre six films à la fois. Il est vrai que, dans le lot, tu ne trouveras peut-être qu’un ou deux films récents, le reste étant d’anciennes productions de qualité parfois douteuse. Mais il est tout aussi vrai que tu peux acquérir le DIVX de ton acteur favori ou de ton genre préféré ; il m’est arrivé, par exemple, de trouver des DIVX dédiée aux films de science fiction, mon genre de prédilection, alors qu’un ami s’est offert un DIVX contenant six western anciens avec les acteurs de la grande époque. Grâce aux DIVX, tu ne peux qu’être satisafait», plainsante-t-il en prenant un air camelot.
Six films pour le prix d’un
Le marché est, en effet, si porteur que de nombreux jeunes n’hésitent plus à étaler leurs marchandises à même le sol des marchés de fruits et légumes, sur les trottoirs de centre-ville sans craindre d’être importuné par les services de contrôle ou la police. Dans le rond-point de Sédikia, quatre vendeurs occupent les larges trottoirs et proposent un nombre respectable de DIVX : du dernier-né de James Cameron, Avatar, à la dernière saison de 24 heures chrono, en passant par les séries télévisées, les films arabes ou indous, les documentaires sur le football et ses grandes figures nationales ou internationales..., bref, de quoi contenter le cinéphile le plus exigeant. Et lorsque l’objet de votre recherche ne se trouve pas dans le lot des films exposé, il faut juste le commander auprès du vendeur qui ne demande qu’à s’assurer votre fidélité : «Voilà l’une des raisons pour lesquelles les jeunes privilégient les films aux bouquins, soupire le père de l’adolescent de 15 ans. J’ai beau dire à mon fils que le film ne vaut jamais le livre, il ne veut rien entendre. J’espère juste que, avec quelques années de plus, il changera d’avis. Moi-même qui aime le cinéma, j’ai trouvé que Da Vinci Code est plus exaltant en livre qu’en film où l’on retrouve pourtant Tom Hanks.»
Vu l’évolution de la société algérienne qui privilégie le fast-food à la librairie (il n’y a même pas lieu d’en comparer les nombres respectifs), il est fort peu probable que les choses changent : on préfèrera toujours le DIVX de 80 dinars au livre de 500.
Peu d’intérêt pour le livre
Cette résistance à la lecture pour ne pas dire le refus, n’a, pourtant, pas de quoi étonner puisque même les plus âgés, ceux qui avaient grandi avec les revues et les livres d’avant la vidéo et Internet, reconnaissent s’être quelque peu éloignés de la lecture : «Je ne lis plus comme avant, avoue Rachid, quadragénaire qui avait coutume de lire tout ce qui lui tombait sous la main. D’abord parce que les livres son trop chers pour moi et parce que je peux, grâce Internet, me documenter sur plein de choses. Par ailleurs, l’apparition des CD, DVD et aujourd’hui des DIVX, conjuguée à la possibilité de pirater les films, me permet de m’adonner à ma passion du cinéma. Autrement, j’ai toujous adoré la lecture.»
Comme un très grand nombre de ses concitoyens, Rachid a se rend régulièrement à la vidéothèque du quartier pour louer les films ou les séries les plus récents. Ceci, quand il n’a pas recours chez les petits vendeurs de DIVX pour acheter six films pour le prix d’un : «C’est la magie d’Internet. A 80 dinars, tu achètes un DIVX qui offre six films à la fois. Il est vrai que, dans le lot, tu ne trouveras peut-être qu’un ou deux films récents, le reste étant d’anciennes productions de qualité parfois douteuse. Mais il est tout aussi vrai que tu peux acquérir le DIVX de ton acteur favori ou de ton genre préféré ; il m’est arrivé, par exemple, de trouver des DIVX dédiée aux films de science fiction, mon genre de prédilection, alors qu’un ami s’est offert un DIVX contenant six western anciens avec les acteurs de la grande époque. Grâce aux DIVX, tu ne peux qu’être satisafait», plainsante-t-il en prenant un air camelot.
Six films pour le prix d’un
Le marché est, en effet, si porteur que de nombreux jeunes n’hésitent plus à étaler leurs marchandises à même le sol des marchés de fruits et légumes, sur les trottoirs de centre-ville sans craindre d’être importuné par les services de contrôle ou la police. Dans le rond-point de Sédikia, quatre vendeurs occupent les larges trottoirs et proposent un nombre respectable de DIVX : du dernier-né de James Cameron, Avatar, à la dernière saison de 24 heures chrono, en passant par les séries télévisées, les films arabes ou indous, les documentaires sur le football et ses grandes figures nationales ou internationales..., bref, de quoi contenter le cinéphile le plus exigeant. Et lorsque l’objet de votre recherche ne se trouve pas dans le lot des films exposé, il faut juste le commander auprès du vendeur qui ne demande qu’à s’assurer votre fidélité : «Voilà l’une des raisons pour lesquelles les jeunes privilégient les films aux bouquins, soupire le père de l’adolescent de 15 ans. J’ai beau dire à mon fils que le film ne vaut jamais le livre, il ne veut rien entendre. J’espère juste que, avec quelques années de plus, il changera d’avis. Moi-même qui aime le cinéma, j’ai trouvé que Da Vinci Code est plus exaltant en livre qu’en film où l’on retrouve pourtant Tom Hanks.»
Vu l’évolution de la société algérienne qui privilégie le fast-food à la librairie (il n’y a même pas lieu d’en comparer les nombres respectifs), il est fort peu probable que les choses changent : on préfèrera toujours le DIVX de 80 dinars au livre de 500.
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