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12/07/2015

aux sources de Géry-ville.....Histoire ancienne de la région d’El-Bayad

Histoire ancienne de la région d’El-Bayad
L’histoire très ancienne de la région d’El-Bayad à été démontrée
par l’existence de divers sites de gravures rupestres qui sont étendus
sur presque toute la wilaya. Il y a, à titre d’exemple, le site du bélier
de Bou alem, le scorpion géant d’arbaouet, les écrits du ksar rouge
ou il y a la représentation d’un homme armé d’une hache de l’âge
néolithique et d’un buffle antique, les mektoubas de challala et d’elabiodh
Sid cheikh. Ces peintures montrent le passage de l’homme
sur ses terres depuis des milliers d’années. Des études ont été
effectuées par des spécialistes lors de la colonisation et ont
démontré la véracité de ses écrits. On cite à titre d’information la
communication faite par le géologue français Flamand devant ses
pairs de la société de géologie de Paris en Juin 1899 ou il leurs fait
par de sa découverte du bélier de Bou-alem dans la région Géryville.
Ces dessins remontent à 6000 ans avant le christ c’est à dire
8000 ans avant notre époque. Il y a lieu de noter qu’un timbre à
l’effigie du bélier a été édité par la poste.


Dessins rupestres :
Les peintures rupestres de la région datent de la période du
néo lytique c'est-à-dire d’il y a 6000 à 8000 ans. C’était l’ère de la
pierre polie avant la découverte des premières écritures. Henri Lhote

explorateur et ethnologue français (1903-1991) à fait un remarquable
travail et a recensé plusieurs sites dans la région sur les quarte points
cardinaux en y ajoutant parfois ses propres et pertinentes remarques
que vous trouverez sur le sujet : A l’ouest de Géry-ville Kef el Akhal
ou rocher noir : la station, signalée dès 1892, présente la figuration
de quatre bubales de grandes dimensions particulièrement
caractéristiques, dont l'un précédé par un canidé et associé à un petit
personnage qui à les bras levés au ciel. Tazina: au sud de l'ancienne
route, sur trois rochers isolés parmi de nombreuses gravures de
petites dimensions (entre 20 et 90 cm), un éléphant et des antilopes
côtoient des béliers à sphéroïde et un bovidé. Goulib et-Tyour : à
environ trois kilomètres à l'ouest de Tazina et cinq de la Chebka
Dirhem, le site se compose d'une dizaine de gravures, antilopes,
autruche, éléphant. Daïâtes Touijine: à une quinzaine de kilomètres,
depuis l'embranchement, sur l'ancienne piste d'El-Bayad (au nord),
un grand bubale altéré et un plus petit côtoient une autruche et des
Mammifères.
Gara Dirhem et Chebka Dirhem: une trentaine de gravures, au long
de quatre stations échelonnées sur 3,9 km, antilopes, autruche,
rhinocéros, éléphant, petit bubale et bovidé. Une bonne part des
gravures se sont trouvées détruites lors de l'extraction de pierres à
bâtir. On trouve sur le sol des perles en coquille d'oeuf d'autruche.
Atrafa foum Foug: quelques kilomètres au nord des précédentes
stations, présente un petit ensemble d'antilopes ou gazelles dans le
style de Tazina.
Feidj Naam: plus au nord encore, parmi une vingtaine de gravures,
antilopes, bubales, cheval, lion, un orant est associé à un bélier à
disque. R'cheg Dirhem avec une représentation humaine. Rosfat el
Hamra. Mouchgueug: un monumental éléphant (310 cm) est d'un
dessin assez grossier que l'on rattache au style de Tazina. On y
trouve aussi des béliers, un personnage de style schématique et une
gravure énigmatique d'ovidés accolés « siamois ».
Guelmouz : le site est composé de nombreuses gravures (bubale,
autruches, antilopes, orant à phallus). La figure la plus célèbre est
celle d'une panthère ou d’un léopard. Le trait profond y est
soigneusement poli, le pelage est bien représenté par un quadrillage
minutieux.
Garet Samouta: à environ une demi-heure de marche à l'ouest de la

Garet et-Taleb, un groupe de gravures de qualité inférieure côtoie un
autre de la période dite libyco-berbère.
Garet et-Teben: à 1 km après Guelmouz, en suivant
l'embranchement à gauche, sur le premier Kef à droite, deux
éléphants de plus de deux mètres de longueur et un grand bubale (en
profil relatif mais ayant les deux yeux marqués) sont de qualité
esthétique moindre.
Garet Taleb Un « scorpion » de six mètres de long, en fait un
« animal mythique », y constitue, dans un étroit couloir, l'une des
gravures les plus monumentales et les plus harmonieuses de la
région. L'exécution technique, qui a dû exiger un travail
considérable, est particulièrement soignée. L'animal est composé de
gauche à droite de huit groupes d'organes successifs, ordonnés
comme des guirlandes festonnées autour d'un tube digestif portant à
son ouverture des extrémités arrondies. Sa partie postérieure est
prolongée par une queue annelée, revenant de droite à gauche sous
le corps, terminée par un organe filiforme. L'ensemble présente des
analogies avec certaines larves aquatiques.
Gouiret bent Saloul à 5 km de cet embranchement, au nord,
présente deux grands bubales, plusieurs ensembles de petites
gravures, plutôt de mauvaise facture, dont des dessins d’un éléphant
et d’un éléphanteau. Kheloua de Sidi Cheikh, à 1,5 km de
l'embranchement, au bord de la route, est un site important où se
rencontre d'imposants bubales de plus de 2 mètres, plusieurs béliers
à sphéroïdes.
El Krima Les nombreuses gravures, sur une falaise rouge au sud de
la route appartiennent pour quelques-unes au style bubalin de
grandes dimensions, pour les autres (félin, bubale, antilopes et
autruches).
Parmi les sites répertoriés au sud de la ville d’El-Bayad vers Brezina
il y a Kef Mektouba du lieu dit Ksar el Hamar avec une
représentation d’un homme levant les mains au ciel et un bélier.
Ain Maghsal: à 2 km environ à l'est du précédent, le site, composé
de trois stations, se trouve en suivant la piste de Brezina (à 17 km

d'El-Bayad sur la route d'Aflou) durant 11 km, puis à 800 m à droite.
Les 70 gravures sont de différentes époques, quelques-unes de
l'école de grandes dimensions, la plupart dans le style de Tazina
(plusieurs figurations humaines, orants, personnages avec arc et
carquois, boucliers).
Hadjrate Driess à quelques kilomètres d'Ain Maghsal, dans un
ensemble exceptionnel de cinq bubales, le premier, à gauche, mesure
2,80 m, les suivants apparaissent à mesure plus schématiques et de
taille plus réduite, le dernier s'apparentant au style de Tazina. Entre
les cornes du plus grand bubale il existe plusieurs personnages.
Merdoufa se situe à 17 km d'El-Bayad en direction d'Aflou. Le site
est composé de quatre groupes de gravures. Le premier est constitué
de trois grands bubales altérés de qualité médiocre. Le deuxième
rassemble sur un grand panneau de nombreuses représentations
animalières (bubales, éléphant, bovidés, autruches). Le site présente
plusieurs figurations humaines, l'une aux jambes fléchies datant de
l'étage bubalin, une autre, postérieure, d'un homme couché sur le
dos associé à quatre félins.


Les sites de la région de Brézina
El Arrouya à 8 km au nord, présente un équidé et un félin.
Hadjar Berrik à 2 km à l'ouest, on ne rencontre aucune figuration de
style monumental mais de nombreux animaux dans le style de
Tazina et un orant, dont le corps semble recouvert d'un vêtement
descendant jusqu'aux pieds, associé à un bélier, ainsi que des oeuvres
plus tardives, chars de style schématique et contours de sandales.
A l’est d’El-bayad sur la route d’Aflou
Prés de Bou Alem, le grand bélier qui, selon Lhote, constitue la plus
belle représentation en Afrique du nord. Il recense trois stations,
Hadjra et-Teïr, Moulât Kef R'Kem et Bou Alem. Il existe en fait sur
le site quatre béliers. Les autres béliers, situés à peu de distance, sont
de plus petites dimensions et apparaissent d'une qualité inférieure.

Les traces des dinosaures
Traces de dinosaures à 15 km au nord d’El-Bayad
Non seulement la localité recèle une présence très ancienne de
l’homme mais aussi celle de l’animal. Voici ce qu’on lit dans le
bulletin archéologique de Mars 2007 du ministère de l’énergie et des
mines édité en langue anglaise: Plus de 350 empreintes de pas de
dinosaures associées à des ossements de poissons, de crocodiliens,
de chéloniens, de mollusques et des débris végétaux d’âge crétacé
inférieur ont été mises en évidence dans plusieurs localités, dont les
plus importantes sont celles situées au nord de la ville d’El-Bayad et
au Nord-Ouest de Brezina. Etalées sur une superficie de 1,250 km2
environ et se trouvant sur des dalles de calcaires argileux, les
empreintes de la première localité se répartissent sur deux sites (site
1 et site 2) distants de 500 m environ l’un de l’autre. De même, le
site 3, situé au Nord-ouest de Brezina (au niveau de la localité d’El
Mezioued), présente deux dalles gréseuses. L’analyse de plusieurs
pistes révèle la présence de deux ichno-types sur les sites 1 et 3, l’un
bipède tétradactyle et griffu présentant deux formes identiques mais
de taille différente et l’autre quadrupède à empreintes arrondies en
demi-lune. Le site 2 en présente trois (deux bipèdes tridactyles de
petite et grande taille et un quadrupède à empreintes arrondies en
demi-lune, de petite taille). Les empreintes du site 3 de Brezina sont
comparables à celles du site 1 d’El-Bayad. Les études biométriques
et systématiques détaillées, actuellement en cours, permettront de
préciser leur appartenance paléo ichnologique. Les données

préliminaires permettent d’attribuer l’ensemble de ces pistes à deux
lignées de dinosauriens représentées par trois Théropodes et deux
Sauropodes.
La présence de dessins rupestres et de traces de dinosaures
disparus montre l’ancienneté de la vie dans la région ainsi que la
richesse de son passé. La population est à base berbère et des tribus
de béni-Hilal qui sont venus du Nedjd d’Arabie saoudite vers
l’Egypte et ensuite migrèrent vers le Maghreb à travers la seguia
Hamra, c'est-à-dire le fleuve rouge du Sahara occidental, puis
montèrent vers le Nord. Selon le grand sociologue Ibn-khaldoun les
Hilaliens étaient accompagnés lors de cette grande migration de
leurs femmes et de leurs enfants, lorsqu'ils sont venus au Maghreb et
en Algérie. Ils s’y sont installés et se sont mêlés aux tribus berbères
nomades ou des ksour. Ils ont eu protection et refuge chez des
tribus berbères du Haut Atlas à l'époque représentées par Ibn
Tachfine, Oussaden et d’autres. Les ksars de bousemghoun, stitten
ou bent el-khas de Brezina sont très anciens.

Histoire du mont des ksour :
L’histoire des ksours et du sud ouest algérien est relativement liée à
la politique qui éxistait à cette époque. Chaque royaume qui s’installe
et domine impose son point de vue et sa doctrine sur la population.
Au deuxième siècle de l’hégire se créa l’état des Rustumides à
doctrine kharijite qu’il imposa aux populations berbères. Il avait
comme capitale Tihert (Tiaret) et dura 133 ans. A la fin du 3e siècle
de l’hégire les Fatimides s’emparèrent du Maroc et de l’état
Rustumide de Tiaret. Pour aller de Tiaret au Maroc- qu’ils
détiennent- et revenir, les Fatimides passèrent par le sud-ouest et
restèrent quelques temps à arbaouet. Les populations seront
converties très probablement à la doctrine chiite pronée par les rois
fatimides. Au milieu du 6ème siècle hégirien fut fondé l’état
almohade sous la conduite d’Abdelmoumen, les Almohades
s’emparèrent de tout le Maghreb qui se sera unifié pour la première
et dernière fois dans son histoire. C’est à cette époque que le sudouest
fut englobé dans le vaste empire almohade, les Berbères
gouvernaient pour leur propre compte sur tout le Maghreb qui fut
soumis à l’autorité centrale du nord ; pour la première fois, le même

rite sunnite, imposé en premier par le ziride ibn badis et ensuite par
les Almohades, fut pratiqué par la majorité des Maghrébins. Cette
partie du pays passera aux zianides. Sous le règne de Yaghmorassen
(mort en 1283) il fit venir de la région de Ziban de Biskra les tribus
arabes des Béni Amer descendants des hilaliens, pour se renforcer
contre les Mérinides et pour la défense de son royaume. En
contrepartie, le roi ferait concession aux Béni Amer des terres sur le
sud-ouest algérien sur lequel ils vinrent s’installer en grand nombre.
On trouve alors les « Arabes » dans la campagne et « les Berbères »
dans les ksour. Les ksour les plus anciens, de plus de dix siècles, sont
arbaouat, bousemghoun, chellala, Brezina et les ruines d’un fort
datant de l’ère romaine à Géry-ville. Les autres ksour de la région
seront constitués par les arabes et arabo-berbères il y a moins de huit
siècles comme Stitten, ghassoul, sidi-tiffour.
Un paléontologue français venu dans la région en 1862 fit la
découverte d’un mollusque terrestre non inventorié et qu’il a appelé
hélix geryvillensis en lui donnant le nom du lieu de la découverte.


Chapitre 2 : La ville en 1853
Nichée sous les pieds des monts Bouderga et ksel dans la chaine
des djebels Amour, la ville d’El-Bayad qui culmine à plus de 1300
mètres d’altitude a vue son baptême de naissance le 20 novembre de
l’année de grâce 1852. Cette date coïncide avec la création de la
première garnison militaire construite sur ordre du général français
Pélissier pour suivre l’évolution des révoltes des populations locales.
En décembre 1853 Pélissier envoi une lettre à son lieutenant chargé
de construire la garnison lui ordonnant de nommer ce poste Géryville
du nom du premier colonel français qui avait mit son pied sur
ce sol avec sa colonne en 1843. Il avait été chargé de parcourir la
frontière avec le Maroc pour empêcher les gens de rallier la révolte
de l’émir Abdelkader. C’est lui qui détruisit les ksour de ghassoul et
Brezina. Le site abrite actuellement la caserne et la brigade de la
gendarmerie. C’était en fait une petite colline qui surplombe la vallée
et un petit lac de deux cents mètres de long. L’embryon de la citée
nommé en l’honneur d’un des leurs commença sur ses lieux. C’était
en fait un site de ruines romaines que les autochtones appelaient
communément les béni-amers. Il y avait, de l’histoire retenue par les
mémoires locales, un lieu dit : ksar labiadh c'est-à-dire de couleur
blanche certainement due à celle de la roche et dont la ville tire son
nom actuel. Si les ksour avoisinants remontent à plus de sept siècles,
la ville d’El-Bayad a une histoire très récente. On se pose la question
sur le choix du site de ce poste. En fait c’est un lieu très haut et
protégé au nord par le mont dhalaa qui veut dire monticule, au sud12
est par Bouderga et au sud-ouest par ksel. Bouderga veut dire celui
qui abrite et ksel veut dire le long ou l’étiré mais d’autres disent qu’il
vient du mot berbère éksel c'est-à-dire le bec de l’aigle. Si on regarde
avec attention la cime du mont on voit effectivement une forme de
bec d’oiseau. On peut voir donc l’ennemi d’où qu’il vient et éviter
toute mauvaise surprise. Ensuite le climat de la steppe ressemble
beaucoup à celui de la France avec des températures très froides en
hiver avec des gelées et moyennement chaudes en été. En plus c’est
la région ou on peut faire pousser les pins et les sapins, histoire de
ne pas être trop dépaysé pour les colons. En amont du fort se trouve
l’oued et plusieurs sources d’eau et une végétation pas trop
abondante. Il y avait des lopins de terres jardinés du coté des deux
versants de l’oued. Un journaliste du monde illustré de 1857 venant
en Algérie disait que Géry-ville est le poste avancé que les arabes
appellent « notre oeil sur le désert ». C’est tout simplement la porte
du Sahara.
A la fin du 19 siècle tout un village s’étira et s’étendit sous les
pieds du fort militaire bâtit précédemment. La petite bourgade
commença alors à attirer les spahis puis les colons et ensuite les
autochtones des anciens ksour voisins. Il y avait alors le village
colonial avec ses débits de boissons comme le café de Bordeaux ou
l’hôtel du Sahara, l’église et de l’autre coté un village indigène appelé
aussi village nègre ou Grabat. Le premier cimetière des chrétiens a
été inauguré le premier Mai 1859 par un certain abbé Lacombe et le
commandant supérieur du cercle militaire Colomb. La première
école communale fut construite à la fin des années 1890. On dit que
le premier directeur de l’école avait un fils enseignant dans le même
établissement et qui est mort en 1916 lors de la première guerre
mondiale. Il a y avait encore sa photo accrochée dans la salle de
classe ou il enseignait et qui est restée dans sa salle au dessus du
bureau du maitre jusqu’en 1962. Je me souviens de la première
rentré à l’école communale à l’aube de l’indépendance en septembre
1962 accompagné de mon père qui m’emmena au bureau du
directeur qui s’appelait Mr. Lozano un bonhomme sévère qui nous
faisait peur rien qu’à le voir. Il instaurait une discipline très rigide
mais qui portait ses fruits. Après l’inscription je fus dirigé vers la
première classe en entrant à droite ou il y avait un maitre qui
s’appelait Valois. Il y avait une cour et une dizaine de classes tout

autour avec au fond le bureau du directeur et une salle qui faisait
office de bibliothèque. Je me souviens aussi du grand poirier dans le
petite cours mitoyenne à la salle de théâtre et de cinéma. Les maitres
étaient en majorité des français comme Valois et espagnols comme
Alvarez José fils du boulanger de la ville qui restera avec sa famille
jusqu’en 1965.
Commençons l’histoire par son début avec comme
premier élément les raisons qui poussèrent les occupants francais à
créer un fort militaire renforcé dans la région de la roche blanche qui
donna son nom à El-Bayad. Les chefs militaires français voulaient
suivre les révoltes en gestation dans la région et surtout les faits et
gestes du chef insurgé le cheikh Bouamama. Géry lui-même est venu
dans ses contrées pour stopper ou limiter le retour des fidèles de
l’émir Abdelkader de la frontière marocaine ou ils s’étaient refugiés
vers 1944. Après avoir maté les premières révoltes sous la force des
armes et du feu, les colons optèrent pour la mise en place d’un fer
de lance ou grand poste avancé à El-Bayad pour mieux contrôler les
portes du désert. Ce lieu stratégique est une sorte de guérite naturelle
entourée de monticules sur les quartes cotés. Après la construction
du poste militaire il y eu beaucoup de révoltes populaires, on parlera
de la première qui est celle orchestrée par le bachaga Slimane Ben
hamza vers 1864 et celle qui dura dans le temps avec le cheikh
Bouamama de 1881 jusqu’au début du siècle. Il y aura aussi celle des
géramnas une tribu des trafis qui dura jusqu’en 1929.

Chapitre 3 : révolution de bouamama.


Timbre à l’effigie du cheikh.
Première révolte de Géry-ville :
A la mort de si Hamza le calife du Sud résidant à Géry-ville
au début de l’année 1864, son fils Slimane lui succède en tant que
bachagha de la ville. Il habitait juste à coté du poste militaire dans
une maisonnette avec terrasse-balcon. Le 11 mars 1864 si Slimane
sort discrètement de la ville et part pour prêcher le jihad contre les
colons. Il rassembla les tribus de la région pour l’insurrection. En
ces moments ils apprirent l’arrivée des renforts militaires de Tiaret
avec des goumis Harar. Ces derniers firent défection et laissent le
colonel beau prêtre avec 150 hommes à la petite source de
boubkeur. Les fideles de si hamza attaquèrent le camp ennemi et
décimèrent toute la colonne. Si hamza est mort les armes à la main
ainsi que le colonel. Sur ce lieu les français élevèrent un monument à
l’honneur de leur colonel. Il y eu une autre bataille le mois de Mai
de la même année.
Voila ce que raconte un article du journal « le monde illustré » sur
cette bataille : Si sliman avait son camp au marabout de sidi tiffour,
c’est là qu’il attendait les goums de tiaret parmi lesquels il comptait
beaucoup d’hommes dévoués. Ces goums abusèrent de la confiance

du colonel, se rendirent chez si sliman lui demandant de venir
attaquer sans retard le détachement francais. A 5 heures du matin,
les malheureux cent fantassins furent massacrés…si sliman tua le
colonel à la porte de sa tente et le capitaine isnard des bureaux
arabex eut le meme sort dans les memes conditions...un vétérinaire
des spahis échappe au massacre grace à sa jument et apporte à tiaret
la lugubre nouvelle. C’était l’article de ce journal en 1864.
Après l’avortement des révoltes locales menées principalement
par des chefs ouled-Sid-Cheikh, le cheikh bouamama prépara
minutieusement une révolution contre les colons pour les chasser du
territoire. Il cherchait des alliés à travers les tribus riveraines mais
aussi au Maroc pour fortifier sa puissance militaire et ce depuis 1879.
Les tribus locales étaient déjà mecontentes suite à l’interdiction qui
leurs a été faite par les chefs militaires de ne pas se déplacer en 1879
et 1980. Cette décision provoqua une hécatombe dans les cheptels
des éleveurs. Un autre événement vient précipiter le déroulement
des préparatifs qui eu pour lieu la région de rogassa prés de Géryville.
L'assassinat le 22 avril 1881 d'un officier français, le lieutenant
Weinbrenner qui occupait le poste de chef du bureau arabe de la
région d' El-Bayad avec quatre de ses gardes par des membres de la
tribu des trafis faction des geramnas qui prirent la fuite en direction
du cheikh Bouamama précipita la révolution. Cet officier venait
arrêter deux gars sympathisants de bouamama. Il s’agit de dine ben
mohammed et dahmane ben cheikh. L’artisan de la révolte entra
immédiatement en guerre contre les colonisateurs en avançant vers
la région de Chellala. Le cheikh aurait voulu attendre la période des
récoltes de blés en juin et juillet pour constituer des réserves pour
ses fidèles mais cet épisode avança inexorablement le cours de
l’histoire.
Bouamama raconté par Maupassant
Voila ce que raconte le célèbre nouvelliste et auteur français
Guy de Maupassant concernant la révolution du cheikh Bouamama
quant il fut envoyé de France par son journal « le gaulois » en 1881
dans la région de Saida et Géry-ville : bien malin celui qui dirait,
même aujourd'hui, ce qu'était Bou-Amama. Cet insaisissable farceur,
après avoir affolé notre armée d'Afrique, a disparu si complètement

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