Avant même d'apprendre à se vêtir, l'homme pensa à embellir d'abord son corps et à l'orner. Les colliers en fragments d'oeufs d'autruche, les coupelles à fard et les pendeloques en pierre polies et gravées, trouvés sur nos sites préhistoriques témoignent de cette préoccupation.
Plus qu'un objet d'ornement, le bijou algérien a plusieurs fonctions, à savoir magique, esthétique, social et économique. Se parer fut un geste magique car le bijou représentait jadis un talisman ou une amulette contre le mauvais sort. Les anciens avaient pour croyance qu'un bijou en forme de main ou d'oeil pouvait éloigner les mauvais esprits.
Aujourd'hui, les bijoux ont perdu leur signification magico- religieuse pour n'être portés que pour leur valeur esthétique. Quant à la valeur économique du bijou, elle demeure encore de mise. «El hdaïed fi waqt echdaïed» (les «fers» en temps de difficultés), dit l'adage populaire, car le bijou peut être vendu à un moment de difficultés financière.
Si nous parcourons toute l'Algérie, nous remarquerons que chaque région a son propre style de bijou, sa propre empreinte sur lui. Dans les Aurès, ils ont un aspect massif et sont ornés de cabochons de corail. L'Aurassienne se pare avec plein de bracelets, des anneaux de cheville appelés «rdaïef», ce qui lui donne un charme particulier.
Le souci de coquetterie est également présent chez la femme kabyle. La fabrication des bijoux en argent est un art très ancien dans certains villages kabyles, perchés en haut des montagnes comme c'est le cas des villages d'Ath Yenni, Ath Larab, Thaourirth Agouni Ahmed. Les artisans de ces régions, sont réputés pour la fabrication de bijoux ornés de corail et agrémentés de couleurs allant du rouge au vert, en passant par le bleu. Parmi les plus prisés figurent les bracelets (akhelkhal), les fibules (tabzimt), le collier («achentouf» fait de pièces d'argent et de corail).
Plus au sud, chez les Targuis, les parures portées par les femmes sont d'une extrême sobriété mais aussi d'une grande beauté. Leur forme se réduit seulement au triangle ou au rectangle. La pièce maîtresse de la parure est le «terout», grand pendentif pectoral formé d'un grand triangle et en- dessous duquel sont fixés quatre autres triangles de dimension inférieure. Quant à la clé de voile targui, la Terguia en maintient son voile : elle attache avec ce bijou la partie inférieure.
A l'Ouest du pays, plus précisément à Tlemcen, la mariée de la région porte le jour de ses noces un caftan en velours, richement brodé d'or, se couvre de bijoux de la tête aux pieds. Au-dessus de la chéchia également travaillée de fil d'or, elle porte des «kbossa», des «rdaïef» à tête de serpent, des colliers de perles de culture. Un étalage qui la place en tête de toute les mariées du pays.
Au centre, à Alger, «khit errouh» est un bijou sacré qui doit être impérativement porté par l'Algéroise avec la tenue adéquate. Ce collier se porte de deux façons, à savoir sur la tête et autour du cou. Il se marie allégrement avec son kwiyet ou son karako. Pour se faire simple, elle ne porte qu'un «kbiet er rouh» ou bien des «ouradate», collier comportant de petites fleurs en or blanc.
Source : La Nouvelle République
Plus qu'un objet d'ornement, le bijou algérien a plusieurs fonctions, à savoir magique, esthétique, social et économique. Se parer fut un geste magique car le bijou représentait jadis un talisman ou une amulette contre le mauvais sort. Les anciens avaient pour croyance qu'un bijou en forme de main ou d'oeil pouvait éloigner les mauvais esprits.
Aujourd'hui, les bijoux ont perdu leur signification magico- religieuse pour n'être portés que pour leur valeur esthétique. Quant à la valeur économique du bijou, elle demeure encore de mise. «El hdaïed fi waqt echdaïed» (les «fers» en temps de difficultés), dit l'adage populaire, car le bijou peut être vendu à un moment de difficultés financière.
Si nous parcourons toute l'Algérie, nous remarquerons que chaque région a son propre style de bijou, sa propre empreinte sur lui. Dans les Aurès, ils ont un aspect massif et sont ornés de cabochons de corail. L'Aurassienne se pare avec plein de bracelets, des anneaux de cheville appelés «rdaïef», ce qui lui donne un charme particulier.
Le souci de coquetterie est également présent chez la femme kabyle. La fabrication des bijoux en argent est un art très ancien dans certains villages kabyles, perchés en haut des montagnes comme c'est le cas des villages d'Ath Yenni, Ath Larab, Thaourirth Agouni Ahmed. Les artisans de ces régions, sont réputés pour la fabrication de bijoux ornés de corail et agrémentés de couleurs allant du rouge au vert, en passant par le bleu. Parmi les plus prisés figurent les bracelets (akhelkhal), les fibules (tabzimt), le collier («achentouf» fait de pièces d'argent et de corail).
Plus au sud, chez les Targuis, les parures portées par les femmes sont d'une extrême sobriété mais aussi d'une grande beauté. Leur forme se réduit seulement au triangle ou au rectangle. La pièce maîtresse de la parure est le «terout», grand pendentif pectoral formé d'un grand triangle et en- dessous duquel sont fixés quatre autres triangles de dimension inférieure. Quant à la clé de voile targui, la Terguia en maintient son voile : elle attache avec ce bijou la partie inférieure.
A l'Ouest du pays, plus précisément à Tlemcen, la mariée de la région porte le jour de ses noces un caftan en velours, richement brodé d'or, se couvre de bijoux de la tête aux pieds. Au-dessus de la chéchia également travaillée de fil d'or, elle porte des «kbossa», des «rdaïef» à tête de serpent, des colliers de perles de culture. Un étalage qui la place en tête de toute les mariées du pays.
Au centre, à Alger, «khit errouh» est un bijou sacré qui doit être impérativement porté par l'Algéroise avec la tenue adéquate. Ce collier se porte de deux façons, à savoir sur la tête et autour du cou. Il se marie allégrement avec son kwiyet ou son karako. Pour se faire simple, elle ne porte qu'un «kbiet er rouh» ou bien des «ouradate», collier comportant de petites fleurs en or blanc.
Source : La Nouvelle République
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