Moins célèbres que les figurations du Tassili ,les gravures de la région Aïn-Sefra et du Sud-oranais en général. Le 24 Avril 1847,Le docteur "Félix Jacquot",lors d'une expédition dans le Sahara algérien, découvrit de curieux dessins gravés sur les roches de Tiout puis de Moghrar Tahtani et qui seront reconnus plus tard comme gravures rupestres. Ces stations sont situées soit dans des abris sous roches soit des petites grottes,elles representent des scenes de la vie quotidienne,originalité des vêtements,parures et armes,comme elles nous renseignent également sur la faune de l'époque,composée de BOVIDES, OVIDES et EQUIDES.Ces dessins et et peintures sont réalisés soit à "l'ocre" où à "manganese",elles sont uniquement signes "pictographiques"(signes géométriques) ;des stations idéogramme qui des comportent des inscriptions horizontales et verticales,à l'écriture "lybrique" en relation avec la période des CHARS(Station de Hadjera El Meqtouba), Elles font l'objet d'études dès 1863. Les travaux les plus importants sont notamment dus à A. Pomel (de 1893 à 1898), Stéphane Gsell (de 1901 à 1927), G. B. M. Flamand (de 1892 à 1921), L. Frobenius et Hugo Obermaier (en 1925), l'Abbé Henri Breuil (de 1931 à 1957), L. Joleaud (de 1918 à 1938), R. Vaufrey (de 1935 à 1955).
En 1955 et 1964 Henri Lhote effectue des séjours de plusieurs mois dans la région qui lui permettent de compléter les recherches précédentes, d'ajouter des centaines de descriptions nouvelles et de publier en 1970 Les gravures rupestres du Sud-oranais dans la série des “Mémoires du Centre de recherches anthropologiques préhistoriques et ethnographiques” (CRAPE) dirigée à Alger par Mouloud Mammeri (Arts et Métiers graphiques, Paris, 210 pages et reproductions photographiques).
Localisations et descriptions Les Monts des Ksour comptent, pas moins de 320 stations de gravures,environs 200 dans la région d'Aïn-Sefra(Daira de Aïn Sefra (Tiout..) 40 stations,Daira de Moghrar 100 stations,Daira de Asla 25 stations ,Daira de Sfissifa 15 stations...) ,dont les plus connues se trouvent à Aïn-Sefra , Tiout ,Dermel, Moghrar Tahtani, Asla, Boussemghoun, Chellala, , Koudiat Abelhakaq Mehissserat, Ain El Gothithir, Arbaouat, Tazina, Krakda, Brézina, Ghassoul, Stitten et Boualem. Datant probablement du début du néolithique nord-africain soit de 7000 ans à 3000 ans avant Jésus-Christ.Ces gravures évoquent des représentations des éléphants,autruches,antilopes, bovidés, oryx, girafes, onguléset d'autres.. gravés sur des des parois de grès, en des endroits des fois difficilement accessibles. Des scènes où des personnages aux parures remarquables, pratiquant un rituel et des séances d’invocations attestent de l’évolution de l’homme de l’époque, vers des stades plus avancées de la civilisation humaine.
Les gravures de cette région sont l’œuvre de l’homme préhistorique dont la datation remonte probablement de 5.000 à 7.000 ans .Sur les 69 stations recensées et numérotées dans l'ouvrage de Henri Lhote, 12 appartiennent à la région d'Aïn-Sefra : Oued Dermel (n° 7 et 8), Hadjrat m'Guil (9), Oued Lar'ar (10), El Hadj Mimoun (11), Djénein Bou Rezg (12), Hassi Slimane ben Moussa (13), Moghar Tahtani nord (14) et sud (15), Hadjra Mahisserat (16), Tiout nord (17) et sud (18). 4 d'entre elles font l'objet de descriptions.
Lhadjra Lmektoba(veut dire Pière écrite) sise à 5 km d'Ain séfra représente une scène d'un grand éléphant ainsi que des rituel de cet homme préhistorique qui lute toujours pour son existence. Le site d' Oued Dermel se trouve à 4 km au sud-ouest de la petite gare d'Hajrat-MGuil. Entre deux petits pitons rocheux passe l'ancienne piste (jadis construite par la Légion menant d'Aïn-Sefra à Colomb-Béchar. Sur le piton situé à l'ouest de cette piste un ensemble de gravures où figurent quatre personnages longiformes associés à deux quadrupèdes aux pattes effilées, une antilope ou une chèvre et un bélier. Un bœuf de style différent apparaît plus tardif. Le premier personnage, à gauche, qui mesure 50 cm porte une ceinture prolongée par un pagne ou une queue postiche et, à hauteur du coude droit, un objet en forme de haricot qui pourrait être un bouclier. Le deuxième personnage, dans la position des orants, ne manifeste pas ces détails vestimentaires tandis que le troisième (80 cm) est semblable au premier. Un quatrième personnage est de plus petite taille. Selon Henri Lhote (p. 11), l'ensemble “est à rapporter à l' 'école de Tazina'” (du nom de la station de la région d'El Bayadh).
Pour Hadjrat Mahisserat Henri Lhote se borne à noter que la célèbre station (ensemble d'éléphants) s'est trouvée défigurée, toute une partie des traits ayant été recouverte d'une peinture jaune indélébile.
Les gravures de Moghar et-Tahtani, en amont du village de ce nom (au sud de la route allant d'Aïn-Sefra à Colomb-Béchar), se trouvent sur des dalles horizontales. La station est, avec celle de Tiout, l'une des plus anciennement connues dans le Sud-oranais (1847). Moulée et déposée au Musée du Bardo d'Alger, la plus remarquable figure est la “momie”, selon l'identification de Flamand, que Lhote à la suite de Vaufrey interprète plutôt comme un félin. Les autres gravures représentent des bovidés, des autruches (notamment une superposition de seize d'entre elles limitées à leurs seuls cous), plusieurs personnages dont un orant, vêtu d'un pagne et coiffé de plumes, associé à un bélier. Leur style et leur technique les apparentent à “l'école de Tazina”.
Alors qu'une première station est connue au nord du village de Tiout depuis 1847, la station de Tiout sud n'est découverte qu'en 1967. On y rencontre trois éléphants de 1,80, 1,28 et 1,15 m de hauteur. Les premier apparaissent de réalisation médiocre ou assez raide, le dernier est en revanche de très beau style. Pour Lhote la juxtaposition des animaux est intéressante car “ils présentent trois styles, trois techniques de trait et trois profils différents ainsi que trois formes d'oreilles différentes, alors qu'ils sont incontestablement de la même époque”. D'autres gravures représentent des asiniens.
Bibliographie sélective
Vaufrey (Raymond), Préhistoire de l'Afrique, tome II, Au nord et à l'est de la grande forêt, Tunis, Service des Publications et échanges de l'Université de Tunis, 1969 (372 p.), p. 145.
Aumassip (Ginette), Trésors de l'Atlas, Alger, Entreprise Nationale du Livre, 1986.
Lhote (Henri), Les gravures rupestres du Sud-oranais, Arts et Métiers graphiques, Paris, 1970.
Société d'étude"Le Design"
En 1955 et 1964 Henri Lhote effectue des séjours de plusieurs mois dans la région qui lui permettent de compléter les recherches précédentes, d'ajouter des centaines de descriptions nouvelles et de publier en 1970 Les gravures rupestres du Sud-oranais dans la série des “Mémoires du Centre de recherches anthropologiques préhistoriques et ethnographiques” (CRAPE) dirigée à Alger par Mouloud Mammeri (Arts et Métiers graphiques, Paris, 210 pages et reproductions photographiques).
Localisations et descriptions Les Monts des Ksour comptent, pas moins de 320 stations de gravures,environs 200 dans la région d'Aïn-Sefra(Daira de Aïn Sefra (Tiout..) 40 stations,Daira de Moghrar 100 stations,Daira de Asla 25 stations ,Daira de Sfissifa 15 stations...) ,dont les plus connues se trouvent à Aïn-Sefra , Tiout ,Dermel, Moghrar Tahtani, Asla, Boussemghoun, Chellala, , Koudiat Abelhakaq Mehissserat, Ain El Gothithir, Arbaouat, Tazina, Krakda, Brézina, Ghassoul, Stitten et Boualem. Datant probablement du début du néolithique nord-africain soit de 7000 ans à 3000 ans avant Jésus-Christ.Ces gravures évoquent des représentations des éléphants,autruches,antilopes, bovidés, oryx, girafes, onguléset d'autres.. gravés sur des des parois de grès, en des endroits des fois difficilement accessibles. Des scènes où des personnages aux parures remarquables, pratiquant un rituel et des séances d’invocations attestent de l’évolution de l’homme de l’époque, vers des stades plus avancées de la civilisation humaine.
Les gravures de cette région sont l’œuvre de l’homme préhistorique dont la datation remonte probablement de 5.000 à 7.000 ans .Sur les 69 stations recensées et numérotées dans l'ouvrage de Henri Lhote, 12 appartiennent à la région d'Aïn-Sefra : Oued Dermel (n° 7 et 8), Hadjrat m'Guil (9), Oued Lar'ar (10), El Hadj Mimoun (11), Djénein Bou Rezg (12), Hassi Slimane ben Moussa (13), Moghar Tahtani nord (14) et sud (15), Hadjra Mahisserat (16), Tiout nord (17) et sud (18). 4 d'entre elles font l'objet de descriptions.
Lhadjra Lmektoba(veut dire Pière écrite) sise à 5 km d'Ain séfra représente une scène d'un grand éléphant ainsi que des rituel de cet homme préhistorique qui lute toujours pour son existence. Le site d' Oued Dermel se trouve à 4 km au sud-ouest de la petite gare d'Hajrat-MGuil. Entre deux petits pitons rocheux passe l'ancienne piste (jadis construite par la Légion menant d'Aïn-Sefra à Colomb-Béchar. Sur le piton situé à l'ouest de cette piste un ensemble de gravures où figurent quatre personnages longiformes associés à deux quadrupèdes aux pattes effilées, une antilope ou une chèvre et un bélier. Un bœuf de style différent apparaît plus tardif. Le premier personnage, à gauche, qui mesure 50 cm porte une ceinture prolongée par un pagne ou une queue postiche et, à hauteur du coude droit, un objet en forme de haricot qui pourrait être un bouclier. Le deuxième personnage, dans la position des orants, ne manifeste pas ces détails vestimentaires tandis que le troisième (80 cm) est semblable au premier. Un quatrième personnage est de plus petite taille. Selon Henri Lhote (p. 11), l'ensemble “est à rapporter à l' 'école de Tazina'” (du nom de la station de la région d'El Bayadh).
Pour Hadjrat Mahisserat Henri Lhote se borne à noter que la célèbre station (ensemble d'éléphants) s'est trouvée défigurée, toute une partie des traits ayant été recouverte d'une peinture jaune indélébile.
Les gravures de Moghar et-Tahtani, en amont du village de ce nom (au sud de la route allant d'Aïn-Sefra à Colomb-Béchar), se trouvent sur des dalles horizontales. La station est, avec celle de Tiout, l'une des plus anciennement connues dans le Sud-oranais (1847). Moulée et déposée au Musée du Bardo d'Alger, la plus remarquable figure est la “momie”, selon l'identification de Flamand, que Lhote à la suite de Vaufrey interprète plutôt comme un félin. Les autres gravures représentent des bovidés, des autruches (notamment une superposition de seize d'entre elles limitées à leurs seuls cous), plusieurs personnages dont un orant, vêtu d'un pagne et coiffé de plumes, associé à un bélier. Leur style et leur technique les apparentent à “l'école de Tazina”.
Alors qu'une première station est connue au nord du village de Tiout depuis 1847, la station de Tiout sud n'est découverte qu'en 1967. On y rencontre trois éléphants de 1,80, 1,28 et 1,15 m de hauteur. Les premier apparaissent de réalisation médiocre ou assez raide, le dernier est en revanche de très beau style. Pour Lhote la juxtaposition des animaux est intéressante car “ils présentent trois styles, trois techniques de trait et trois profils différents ainsi que trois formes d'oreilles différentes, alors qu'ils sont incontestablement de la même époque”. D'autres gravures représentent des asiniens.
Bibliographie sélective
Vaufrey (Raymond), Préhistoire de l'Afrique, tome II, Au nord et à l'est de la grande forêt, Tunis, Service des Publications et échanges de l'Université de Tunis, 1969 (372 p.), p. 145.
Aumassip (Ginette), Trésors de l'Atlas, Alger, Entreprise Nationale du Livre, 1986.
Lhote (Henri), Les gravures rupestres du Sud-oranais, Arts et Métiers graphiques, Paris, 1970.
Société d'étude"Le Design"
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