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7/08/2014

agriculture algérie : nécessité de développer les périmètres irrigués du Sersou ( wilayates de Tiaret et Tissemsilt)

En Algérie, l'irrigation des cultures est le premier consommateur d'eau avec moins de 5.8 milliards de m3 par an, contre environ 2.8 milliards de m3 pour l'A.E.P .  Elle est aussi le principal vecteur d'expansion de la salinité dans la plupart des grandes surfaces irriguées, soutenue par la mauvaise qualité des eaux, l'aridité et un drainage insuffisant des sols et des aquifères.  
En Algérie les sols agricoles sont dans leur majorité, affectés par la salinité ou susceptibles de l'être . 10 à 15%  des terres irriguées sont  touchés. Ces sols salés  sont caractérisés en général par une conductivité électrique supérieure à 7 dS/m et un SAR qui varie de 5 à 60% de la CEC (Aubert, 1975). 
La salinité générée par les rejets des eaux usées urbaines mal ou non    traitées dans les barrages de Bougara et de Dahmouni, destinées principalement  à  l'irrigation des grands périmètres agricoles ( potentiel de 4000 ha chaque barrage ) du bassin Cheliff  amont de Boughzoul, concoure substantiellement  dans l'évolution restrictive de ces eaux pour cet objectif au risque d'en devenir une entrave majeure.Ces périmètres sont à vocation bovin laitier moderne avec unpotentiel de 7500 litres de lait par vache laitière
 Le Sersou est caractérisé par une forte population agricole où se juxtaposent trois systèmes de production: La céréaliculture, l'élevage et un système mixte céréaliculture-élevage pastoral, ce dernier système demeure la caractéristique prépondérante  pour l'ensemble du sous  bassin (Sahli, 1991).
Le tissu industriel est peu développé dans la région, en effet une seule usine de textile est localisée dans le chef lieu de wilaya de Tissemsilt, par contre la wilaya de Tiaret en compte cinq unités, dont quatre au chef lieu de wilaya et une dans la commune de Sougueur, éligible  pour l'implantation d'une station de raffinage.  
Les rejets d'effluents urbains et industriels, mal ou non traités dans les retenues des barrages de Dahmouni et de Bougara, risquent d'affecter sérieusement leur exploitation aussi bien dans l'irrigation des grands périmètres agricole du bassin versant du Cheliff en amont de Boughzoul qu'en  élevage piscicole.
 En effet, l'analyse des paramètres de qualité de ces eaux pour l'irrigation, suivant deux méthodes de classifications distinctes, confirme bien une tendance de salinisation préoccupante sol particulièrement pour le barrage de Bougara où le sol est plus lourd comparativement à Dahmouni  .

Les résultats des nalyses de l'eau ont montré que  ces eaux sont de  qualité moyenne  avec un taux de salinité relativement élevé pour les périodes d'irrigation considérées  (2008 et 2009). Pour le barrage de Bougara  il est constaté, une conductivité très élevée, définie par la classe C4S2 incompatible avec des sols plus argileux et une alcalinité modérée. Les eaux de barrage Dahmouni, présentent un degré de restriction moins élevé  avec des  classes de C3S1 et  C3S2, correspondant à une conductivité élevée peu alarmante avec des sols plus légers  et une alcalinité faible à modérée, selon le diagramme de Richards.
Ces périmètres sont à vocation bovin laitier moderne et pisciculture :Il reste à Investir dans une logique de renouveau agricole par la création de luzernières et sorgho pour rentabiliser ces périmètres avec en plus des ensemencements en tilapia du nil et poisson d'eau douces et saumatres

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