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5/08/2013

Le cheval barbe, cheval des pays du Maghreb


Le cheval barbe, cheval des pays du Maghreb, est élevé depuis l’antiquité pour la chasse,
la guerre, la parade et le travail. C’est un cheval docile et rustique.
 
Compagnon traditionnel des nomades des éleveurs des Atlas et des Hauts Plateaux, le barbe, malgré les variations de taille ; plus grand et plus robuste
à l’est qu’à l’ouest, est toujours le remarquable cheval de selle et l’excellent endurant.
 
Si actuellement, en Afrique du Nord, le cheval barbe reste associé à des activités culturelles (Fantasia), ses qualités font de lui le cheval idéal pour
de nombreuses activités sportives modernes tel que le dressage, l’apprentissage de l’équitation, l’endurance, le polo, les randonnées équestres touristiques,
etc.….
 
La question de l’origine du cheval barbe a été traitée par différents auteurs dont les opinions sont contradictoires
 
Les uns prétendent que le barbe est un cheval arabe dégénéré, El Amir Abdelkader affirme qu’il lui est bien supérieur. les autres disent qu’il est originaire
d’Asie et enfin d’autres affirment, ce qui est vraisemblablement plus proche de la réalité, que le cheval barbe est une race pure qui est le cheval autochtone
de la région de l’Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie et Libye).
 
Mme Yasmina Chaid-Saoudi, Dr en paléontologie animale à l’Université d’Alger, Algérie, démontre dans ses communications présentées lors des colloques de
l’OMCB (1987 et 2002), qu’il est vraisemblablement un cheval propre au nord de l’Afrique, issu d’un cheval sauvage domestiqué et qui y vivait depuis plusieurs
dizaines de milliers d’années.
 
Ces confirmations sont basées sur des études paléontologiques et sur des analyses d’ADN. Cette Origine est renforcée par les gravures et peintures rupestres
et par les monuments qui existent sur le sol de l’Afrique du nord depuis la Libye jusqu’au Maroc. Ces inscriptions représentent la domestication d’un cheval
ayant les caractéristiques morphologiques du cheval barbe actuel.
 
La présence du cheval barbe en Algérie et au Maghreb en général remonte à la plus haute antiquité où l’homme et son cheval ont bâti ensemble une riche civilisation.
 
L’origine de son nom :
Ce sont les grecs qui pour désigner déjà les populations de l’Afrique du nord utilisent le mot « Barbaros » ce qui signifie tout ce qui est « non grec ou
étranger» ce terme repris par les Romains puis par les arabes à donné ultérieurement les vocables de Barbare, barbarie, barbaresque, berbère puis beaucoup
plus tard les français l’on nommé tout simplement « Cheval Barbe ».
 
Son histoire :
L’histoire du cheval barbe est riche et complexe, elle est intimement liée à l’histoire du nord de l’Afrique. Afin de faciliter sa compréhension, il est
préférable de la résumer en quelques étapes.
 
1 : Le barbe résiste aux différentes invasions :
C’est sur des chevaux barbes que les numides se défendent contre la domination carthaginoise. Strabon (58 av JC) rapporte dans ses écrits de quelle manière
les cavaliers numides d’Afrique du Nord montaient leurs chevaux « infrenatus » ce qui signifie sans harnachement et sans mors pour le diriger ou le freiner.
Seul une cordelette autour du cou pouvait servir à ralentir ou à diriger quelques chevaux. Le règne du roi Syphax a laissé des monnaies représentant un
cavalier montant un barbe qu’il guide seulement avec une baguette.
 
Massinissa fait participer le cheval barbe au développement agricole et à l’élargissement des relations commerciales de son royaume Cirta (Constantine,
Algérie) ; sur la stèle de son tombeau à El khroub son gravés des chevaux ressemblant au barbe actuel.
 
La présence Romaine a aussi favorisé l’élevage du cheval barbe pour monter sa cavalerie afin d‘exploiter le territoire nord africain ; les grandes écuries
des ruines romaines de Theveste Algérie) ainsi que les mosaïques retrouvées à Hadrumète près de Sousse (Tunisie) le montrent bien. Les empereurs Romains
envoyaient chercher au royaume de Carthage ces fameux guerriers et leurs chevaux pour grossir les rangs de leur cavalerie pour envahir les Gaules et l’Europe.
 
La robustesse, l’endurance, la rusticité, la sobriété faisaient déjà la réputation du barbe. Mais ce sont ses qualités psychiques, ses facultés exceptionnelles
d’assimilation et de compréhension de ce que l’on veut obtenir de lui qui, déjà à cette époque, faisaient la différence entre la race barbe et les autres.
 
Description et caractéristiques du barbe :
Le cheval barbe est en général un cheval carré médioligne, il pèse 400 kg au maximum et sa taille au garrot est 1m50. Sa robe est surtout grise à crins
abondants, sa tête est à profil convexe légèrement busqué. Son encolure est longue et bien greffée, sa poitrine extrêmement profonde et large, son garrot
bien sorti et son épaule bien dirigée avec la ligne du dessus tranchante de cheval de selle. Un rein solide et bien attaché à une croupe puissante même
si elle n’est pas toujours plaisante à l’œil.
 
Il est d’une douceur incontestable, d’un dressage facile et possède toutes les aptitudes qui ne demandent qu’à être développées par sa sobriété, sa  rusticité,
son endurance, sa docilité, son adroitement, sa patience, son agilité, son infatigabilité.
 
Il possède en outre, la plus grande résistance aux causes de misères physiologiques ; c’est bien le propre de cette race de résister aux intempéries, à
la misère, aux privations. On retient ce célèbre dicton sur lui : «Il peut la faim, il peut la soif, il peut le froid, il peut le chaud, jamais il n’est
fatigué ».
 
Différents types de barbe :
Il est Délicat de déterminer des types différents d’après leur pays d’origine (Maroc, Algérie, Tunisie). Il semble plus raisonnable de parler de morphologie
suivant les régions.
 
La taille et la morphologie du cheval sont différentes selon qu’il se développe depuis des générations dans des régions de plaines littorales ou de montagne,
de hauts plateaux ou de limite de régions désertique du sud.
 
Il est évident que la température et la pluviométrie agissent sur la végétation et que le développement d’un animal est fonction de ce que va être son alimentation
au fil des générations.
 
Dans les plaines littorales fertiles et arrosées du Maroc et de l’Algérie l’animal sera plus lourd, plus grand et peu être moins caractéristique de sa race.
Dans les montagnes, l’animal sera plus trapu peut être moins élégant. Sur les hauts plateaux, on trouve un cheval barbe bien développé, harmonieux, bien
nourri, c’est peut être le modèle qui intéresse le plus les amateurs éclairés. Sur les limites avec les régions désertiques du Sud, on retrouve un cheval
à peine plus léger, plus loin du sol, très élégant.
Mais tous ces modèles ont énormément de dénominateurs communs ; les qualités légendaires du cheval barbe, évoqués précédemment, mental exceptionnel, sobriété
et résistance hors du commun à l’effort.
 
Particularité du cheval barbe : La cinquième vertèbre lombaire :
Même s’il n’y ait jamais eu d’étude systématique a ce sujet, plusieurs publication anatomique précisent que le barbe n’aurait que cinq vertèbres lombaires
au lieu de six. C’est une qualité qu’il faut tenter de maintenir dans la race ; Les vétérinaires osthéopathologiqtes affirment que les lombaires sont le
point faible de la colonne vertébrale des équidés car ce sont les seules qui flottent comme un pond suspendu qui ne tient que par les muscles. N’avoir
que 5 vertèbres lombaires fatigue moins ces muscles suspenseurs.
 
Il est certain que c’est cette particularité qui explique la résistance et l’endurance qu’on connaît au cheval barbe sans pour autant limiter la souplesse
de son dos.
 
C’est l’une des qualité qu’il faut non seulement vérifier mais aussi essayer de fixer génétiquement chez le cheval barbe.
 
Croisement du cheval barbe :
Pour essayer d’améliorer les quelques imperfections du barbe qui manque souvent de finesse dans les traits et du geste dans ses allures et manque de vivacité,
les éleveurs ont exploité les qualités du cheval arabe pour rectifier les rayons supérieures, et lui donnant plus de geste dans ses allures et d’harmonie
dans sa structure, sans toute fois porter atteinte à son caractère, à ses aptitudes et sans augmenter ses exigences.
 
En effet, pour qu’un croisement de deux races ait quelques chance de donner de bons résultats, il faut qu’elles aient entre elles certaines affinités et
que leurs qualités primordiales soient les mêmes. Or, le pur sang arabe est l’unique race au monde qui se rapproche le plus du barbe. Si on considère que
la vraie patrie du cheval barbe est la région des hauts plateaux (altitude d’au moins six cents mètres), le cheval arabe présente l’avantage de trouver
dans cette région le climat et le mode d’élevage analogues à ceux de ses pays d’origine. Les races barbe et arabe ont donc entre elles une affinité incontestable
: elles se ressemblent par leurs qualités de sobriété, de rusticité et d’endurance qui sont leur plus bel avantage. Et ces qualités qui leur sont communes
et qui les font souvent confondre entre elles, sont un sûr garant pour assurer la réussite dans leur descendance : Le cheval arabe-barbe
 

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