Ces silex taillés (signe de la présence humaine) ont été datés d’il y 2, 4 millions d’années, soit aussi anciens que ceux découverts en Afrique de l’est, considéré depuis des décennies comme «berceau de l’humanité». «Sise à une vingtaine de kilomètres de la ville d’El Eulma, au nord de Sétif, la localité de Aïn El- Hanech, déjà réputée pour sa richesse fossilifère et son site préhistorique, vieux de 1,8 million d’années et considéré comme le plus vieux site d’occupation humaine d’Afrique du Nord, vient ainsi confirmer avec cette très belle et précieuse découverte préhistorique sa réputation d’être l’un des berceaux de l’humanité», nous a déclaré le directeur de la protection légale des biens culturels et de la valorisation du patrimoine culturel au ministère de la Culture, Chentir Farid. «tous les autres continents n’ont pas vu une telle découverte et le plus ancien des spécimens découvert ne dépasse pas les 5.000 ans» affirme-t-il.
Selon M. Chentir, cette région, qui a déjà livré les plus vieux outils de l’homme en Afrique du Nord et au monde, est extrêmement importante pour comprendre les premiers temps de la préhistoire.
Notre interlocuteur nous a fait savoir également que les fouilles menées sur ces différents sites permettent aux chercheurs de comprendre les phénomènes locaux et régionaux des premiers temps de la préhistoire. Il a souligné, entre autres, que d’autres découvertes ont été aussi réalisées dans la région de Tighenif, dans la wilaya de Mascara, entamées depuis 2013 et qui ont conduit à la couverte des outils de l’homme datant de 7.500 ans qui viennent attester celle de Sétif.
Ces découvertes sont le fruit d’un grand travail de recherche mené par des spécialistes en la matière. «Nous avons deux centres de recherche en Algérie qui se chargent de ce travail, en l’occurrence le centre national de recherches archéologiques (CNRA) et le CNRPH qui s’occupe de la recherche en préhistoire.
Ce dernier a supervisé les travaux de Aïn El-Hanech à Sétif et qui a donné des dates sures et absolues et qui ont été admises par la communauté scientifique, révélant que l’Algérie recèle de l’un des plus anciens sites de l’humanité», a souligné M. Chentir, en précisant que c’est le même cas avec les autres pays tels que l’Ethiopie.
Le site de Sétif est très ancien, explique M. chentir, en rappelant qu’il est connu depuis les années 1940 où il a fait objet de fouilles par des Français et qui a été repris par les Algériens.
Depuis 2011, plusieurs actions de fouilles archéologiques ont été réalisées sur ce site. Il ne s’agit donc nullement d’un coup de chance conséquent à un coup de pioche un peu heureux. Il y a toute une démarche derrière.
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