La Zaouïa de Sidi Belloua ou Zaouïa de Redjaouna est un édifice religieux situé à Tizi Ouzou honorant la mémoire du saint patron de la ville, Sidi Belloua plus connu sous le nom d'Abu al-Liwaâ az-Zaouaoui. Elle fait partie des Zaouïas en Algérie affiliées à la confrérie Rahmaniya sous la tutelle du Ministère des Affaires religieuses et des Wakfs et de la Référence religieuse.
Ce lieu de culte a été construit au lendemain de la fin de la Seconde Guerre mondiale en date du 2 septembre 19452.Les travaux de son édification ont commencé près du mausolée de Sidi Belloua en l'an 1946 grégorien correspondant à l'an 1365 hégirien. Parmi les participants à ce projet fut le Caïd Mohamed Belhocine après son retour de Bologhine à Alger où il représentait l'Union des mutilés et anciens combattants kabyles lors de la Première Guerre mondiale. Les travaux de cette école coranique ont duré deux années pour être achevés en l'an 1948 grégorien correspondant à l'an 1367 hégirien.
La Zaouïa de Redjaouna s'est consacrée depuis son inauguration en 1948 à l'enseignement du Coran pour la formation des Hafiz. L'enseignement de la langue arabe était dispensé de concert avec la Zaouïa d'El Hamel (Boussaâda). L'exégèse et les cours étaient en tamazight pour véhiculer le message de la confrérie Rahmaniya.
Le programme éducatif dans cette Zaouïa suivait rigoureusement la Référence religieuse algérienne. Ce programme était articulé autour de la Acharisme Sunnite, du Fiqh Malikite et du Soufisme Junaydi. Cette école islamique veillait aux actions de solidarité et d'entraide à Redjaouna et ses alentours en organisant périodiquement la Touiza et l'Ouezia .
La région de la Kabylie ayant subi les représailles françaises au lendemain du Congrès de la Soummam en 1956, la Zaouïa de Sidi Belloua n'a pas été épargnée par les remous de la Guerre de libération nationale. Victime de l'offensive de l'Armée coloniale, l’institution de la Zaouïa de Redjaouna est dynamitée en 1957. Après sa destruction, le site de Sidi Belloua, considéré comme stratégique, sera occupé par le 137e régiment d'infanterie qui implantera une unité d'action psychologique. Le projet de reconstruction de la Zaouïa a été entamé en 1985 après vingt huit ans d'abandon et de décombres12.
Le Aârch Redjaouna ainsi que ceux des tribus de la Kabylie ont financé cette réédification en accord avec l'authentique Référence religieuse algérienne. Les travaux ont duré cinq années pour être achevées en 1990.
S.C
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