La population algéroise la surnommait dans un vocable précieux et protecteur «El-Mahroussa» ou la «bien-gardée» se rappelant au bon souvenir d’une capitale dont la lumière irradiait autrefois la ville érigée derrière ses remparts autour d’une casbah toute en ruelles étroites d’où jaillissait le tumulte d’une vie ardente combien de fois détruite puis reconstruite, ville réputée imprenable par ses habitants qui circulent entre ses fameuses portent qui se jettent en contrebas sur la miroitante baie.
Que d’historiens étrangers l’ont visitée au cours des siècles et en sont revenus subjugués par la beauté du site au paysage architectural si pittoresque qui se prête naturellement au rêve.
Abderrahmane Khelifa l’aura en tous cas fait sien : réaliser un ouvrage qui nous emmène dans un voyage au bout des images et des mots à travers toute l’histoire d’une ville , son architecture, ses populations hétéroclites, ses langues ,ses édifices et ses monuments.
L’ouvrage qui semble avoir nécessité une recherche titanesque vu la quantité fabuleuse des informations tous domaines confondus qu’il contient, est sans aucun doute une œuvre de longue haleine compte tenu des innombrables références à des historiens, des ouvrages spécialisés , des géographes et surtout «Les revues africaines».
Abderrahmane Khelifa l’aura en tous cas fait sien : réaliser un ouvrage qui nous emmène dans un voyage au bout des images et des mots à travers toute l’histoire d’une ville , son architecture, ses populations hétéroclites, ses langues ,ses édifices et ses monuments.
L’ouvrage qui semble avoir nécessité une recherche titanesque vu la quantité fabuleuse des informations tous domaines confondus qu’il contient, est sans aucun doute une œuvre de longue haleine compte tenu des innombrables références à des historiens, des ouvrages spécialisés , des géographes et surtout «Les revues africaines».
Une chose est certaine : Notre auteur qui est un ancien élève de l’école normale supérieure et docteur en histoire et en archéologie (Il a effectué de nombreuses fouilles dans les sites médiévaux d’Algérie), écrit des articles scientifiques et collaboré à des documentaires, est un vrai passionné d’histoire sur tout ce qui se rapporte de près et de loin à l’Algérie.
Tout porte à croire qu’il a mis du cœur à l’ouvrage en réalisant ce projet et fait montre pour un lecteur averti d’un savoir encyclopédique vu l’étendue de ses recherches.
Entre l’ouvrage d’art et le livre d’histoire, on pourrait le classer ainsi l’ouvrage car «ALGER, Patrimoine et histoire» n’est pas à proprement parler ce que l’on pourrait appeler un guide touristique de vulgarisation scientifique mais un travail qui nous montre tout l’intérêt de l’histoire s’agissant de la naissance et de la construction de la ville d’Alger ainsi que les paramètres archéologiques , les différentes photographies qui illustrent le texte , tout cela dénote du souci d’un auteur de présenter au lecteur toutes ses connaissances en la matière.
Avec la plume d’un chercheur qui quête sans cesse le point de vue objectif de son long récit , Aberrahmane Khelifa brasse dans son livre tout ce qu’il a comme informations dignes de fournir une reconstitution de l’histoire de la capitale .A commencer par l’origine de son appellation : «La ville d’Alger a connu à travers les âges différentes appellations qui rappellent la présence des îlots dans son port : Eikosim, Icosium, Djazaïr Bani Mazghanna, Djazaïr el –Gharb.» Ce sont les commerçants européens qui n’arrivaient pas à prononcer son nom arabe qui l’auraient traduit en Algésiras, Alguer et Alger .
Entre l’ouvrage d’art et le livre d’histoire, on pourrait le classer ainsi l’ouvrage car «ALGER, Patrimoine et histoire» n’est pas à proprement parler ce que l’on pourrait appeler un guide touristique de vulgarisation scientifique mais un travail qui nous montre tout l’intérêt de l’histoire s’agissant de la naissance et de la construction de la ville d’Alger ainsi que les paramètres archéologiques , les différentes photographies qui illustrent le texte , tout cela dénote du souci d’un auteur de présenter au lecteur toutes ses connaissances en la matière.
Avec la plume d’un chercheur qui quête sans cesse le point de vue objectif de son long récit , Aberrahmane Khelifa brasse dans son livre tout ce qu’il a comme informations dignes de fournir une reconstitution de l’histoire de la capitale .A commencer par l’origine de son appellation : «La ville d’Alger a connu à travers les âges différentes appellations qui rappellent la présence des îlots dans son port : Eikosim, Icosium, Djazaïr Bani Mazghanna, Djazaïr el –Gharb.» Ce sont les commerçants européens qui n’arrivaient pas à prononcer son nom arabe qui l’auraient traduit en Algésiras, Alguer et Alger .
Sur la géographie du site l’auteur note l’existence d’une ville primitive qui se serait construite sur la colline à l’abri des vents, par la suite , elle se développe sur la partie concave de la baie à partir de Ras Tafoura jusqu’à la baie de l’Agha. Classé actuellement patrimoine mondial, le site était à l’origine constitué de nombreuses grottes contenant des ossements que l’on a retrouvé tout au long du littoral. En 1860 on découvre des centaines de dolmens dans lesquels on a trouvé la présence d’inhumations, de bijoux en bronze et vases qui attestent d’après l’auteur d’une agglomération importante sur le territoire d’Alger.
C’est cette population autochtone qu’auraient trouvé les phéniciens lorsqu’ils fondèrent Carthage à savoir les peuples des Aguellids Massyles et Massaessyles.
A l’époque médiévale a lieu la conquête arabe par voie terrestre d’abord de Kairaouan vers Tanger, à Béghai dans le royaume des Aurès, puis à Frenda dans le royaume berbère des Djeddars a Tiaret , enfin à Altava( Ouled Mimoun) près de Tlemcen.
On découvre qu’Alger fut construite à la période des Zirides lorsque Ziri autorise son fils Bologhine à fonder trois villes :Miliana sur la rive orientale, Lemdia( Médéa)qui appartenait à la tribu des Sanhadjas et El-Djazaïr Bani Mazghénna sur le bord de la mer. «Alger ville entourée de murs, se trouve au bord de la mer. Elle contient plusieurs marchés et possède de nombreuses sources limpides qui coulent sur le rivage…Son territoire est formé de vastes plaines et montagnes peuplées d’un grand nombre de Berbères. » (p 26, citation de Hawqal, le premier écrivain à donner des informations sur la ville et que reprend notre auteur ).
Toutefois, la ville n’est pas encore la capitale, elle est sous contrôle des Hammadites, elle faisait encore partie de la province de Béjaia.
C’est au milieu du XIIè siècle qu’apparaît un mouvement religieux d’Ibn Tumert avec la naissance de l’empire Almohade que Abd-el-Mu’min conquiert le Maghreb central, l’auteur remarque d’ailleurs que cela va considérablement changer le paysage politique d’Afrique du Nord.
Au XIIIè siècle l’empire s’affaiblit et se scinde en trois parties : Les Hafsides avec Tunis comme capitale, Les Zayyanides au maghreb central avec Tlemcen comme siège du royaume et les Mérinides au maghreb extrême avec Fès comme capitale.
L’auteur énumère ainsi à travers des chapitres les différentes étapes historiques qui vont pousser, essentiellement dans la partie «Les temps modernes» les gouvernants de l’époque à choisir la ville d’El-Djazaïr comme capitale, une ville qui aura vécu des pans entiers de luttes intestines, des convoitises successives jusqu’à ce qu’elle devienne la ville capitale, carrefour des civilisations et des cultures avec un legs patrimonial qui fait aujourd’hui encore la richesse de ce site.
Lynda GRABA .Culture
C’est cette population autochtone qu’auraient trouvé les phéniciens lorsqu’ils fondèrent Carthage à savoir les peuples des Aguellids Massyles et Massaessyles.
A l’époque médiévale a lieu la conquête arabe par voie terrestre d’abord de Kairaouan vers Tanger, à Béghai dans le royaume des Aurès, puis à Frenda dans le royaume berbère des Djeddars a Tiaret , enfin à Altava( Ouled Mimoun) près de Tlemcen.
On découvre qu’Alger fut construite à la période des Zirides lorsque Ziri autorise son fils Bologhine à fonder trois villes :Miliana sur la rive orientale, Lemdia( Médéa)qui appartenait à la tribu des Sanhadjas et El-Djazaïr Bani Mazghénna sur le bord de la mer. «Alger ville entourée de murs, se trouve au bord de la mer. Elle contient plusieurs marchés et possède de nombreuses sources limpides qui coulent sur le rivage…Son territoire est formé de vastes plaines et montagnes peuplées d’un grand nombre de Berbères. » (p 26, citation de Hawqal, le premier écrivain à donner des informations sur la ville et que reprend notre auteur ).
Toutefois, la ville n’est pas encore la capitale, elle est sous contrôle des Hammadites, elle faisait encore partie de la province de Béjaia.
C’est au milieu du XIIè siècle qu’apparaît un mouvement religieux d’Ibn Tumert avec la naissance de l’empire Almohade que Abd-el-Mu’min conquiert le Maghreb central, l’auteur remarque d’ailleurs que cela va considérablement changer le paysage politique d’Afrique du Nord.
Au XIIIè siècle l’empire s’affaiblit et se scinde en trois parties : Les Hafsides avec Tunis comme capitale, Les Zayyanides au maghreb central avec Tlemcen comme siège du royaume et les Mérinides au maghreb extrême avec Fès comme capitale.
L’auteur énumère ainsi à travers des chapitres les différentes étapes historiques qui vont pousser, essentiellement dans la partie «Les temps modernes» les gouvernants de l’époque à choisir la ville d’El-Djazaïr comme capitale, une ville qui aura vécu des pans entiers de luttes intestines, des convoitises successives jusqu’à ce qu’elle devienne la ville capitale, carrefour des civilisations et des cultures avec un legs patrimonial qui fait aujourd’hui encore la richesse de ce site.
Lynda GRABA .Culture
dimanche 11 mas 2018
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