Alors que la campagne labours-semailles devait débuter il y a plusieurs semaines dans la capitale des Hauts-Plateaux de l'Ouest, véritable grenier de tout le pays, l'heure est à l'inquiétude.
En effet, l'absence de précipitations, moins de 22 millimètres depuis octobre dernier, de nombreux agriculteurs n'ont pas encore emblavé leurs terres. «Nous sommes à la période critique, si le ciel ne se montre pas généreux dans les tout prochains jours, le risque d'une saison agricole blanche est très grand», s'inquiète Larbi,
un fellah de Ain kermès, une région à haut potentiel céréalier du nord de la wilaya. Une réalité amère qui remet sur le tapis le sempiternel problème de l'irrigation d'appoint qui manque cruellement chez les fellahs de la wilaya, qui se plaignent de leur incapacité à acquérir les équipements nécessaires, trop onéreux selon eux.
L'absence de précipitations d'ici le 22 mars au moins, selon la station météorologique de Aïn Bouchekif, risque de nuire dans de grandes proportions aux 365.000 hectares de cultures céréalières, dans une région qui contribue énormément à la production nationale.
Pour tenter de parer au plus urgent et sauver ce qui peut l'être, des autorisations de forage ont été délivrées par la direction des Ressources en eau, à 445 fellahs, sur tout installés au sud et à l'ouest de la wilaya qui souffrent le plus de la sécheresse.
Autre conséquence de cette situation qui n'incite guère à l'optimisme, les fellahs engagés dans les cultures maraîchères se plaignent eux aussi du manque d'eau, ce qui se répercute par une surchauffe des prix dans les marchés des fruits et légumes.
Rappelons, enfin, que la dernière campagne moissons-battages a été caractérisée par une collecte de 2,089 millions de quintaux de céréales, dont 81% de blé dur et 17% de blé tendre.
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