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12/23/2017

Ouargla : La rose des sables, une richesse naturelle à valoriser




La valorisation de la rose des sables, une des richesses naturelles que recèle la wilaya d’Ouargla, revêt une importance pour son rôle en tant que facteur d’attractivité touristique, estiment des acteurs de la société civile approchés par l’APS.
Semblable aux pétales d’une rose avec une couleur dépendant des sables (brun, marron claire ou jaune-sable), cette roche sculptée par dame nature en sous-sol, à une profondeur de 2 à plus de 3 mètres, par la cristallisation de minéraux, n’a pas encore trouvé la place qu’elle mérite comme symbole de l’identité d’Ouargla susceptible de contribuer au développement des particularités touristiques locales ainsi qu’à la génération de revenus appréciables, notamment pour les habitants des zones rurales, a-t-on souligné. Néanmoins, l’extraction de la rose des sables, dont la découverte remonte aux années 1950 dans la localité de Ghars Bougoufla, relevant de la commune de N’goussa (Nord-ouest d’Ouargla) et qui englobe quasiment les plus importants gisements de rose des sables de la région, est devenue un métier en voie de disparition, avec un nombre d’artisans exerçant dans ce domaine qui n’a cessé de diminuer d’une année à l’autre, indique le président de l’association touristique «rose des sables d’or», Mohamed Hanichat.
Pratiquée actuellement par certains fidèles aux traditions de leurs ainés dans différentes localités de N’goussa, telles que El-Bour, Ghars Boughoufala, El-Khobna et Frane, l’extraction de la rose des sables (brute), vendue à des prix oscillant entre 120 et 200 DA le kilogramme, se fait manuellement, ce qui rend cette activité pénible et, du coup, réduit son intérêt, a-t-il fait savoir. Pour cela, M. Hanichat a mis l’accent sur la nécessité de soutenir cette catégorie, tout en assurant le contrôle et la préservation des gisements (sites miniers) de rose des sables contre l’exploitation anarchique.
De plus, la commercialisation de la rose des sables, utilisée généralement après son traitement comme un objet d’ornement, a connu un net recul justifié notamment par la baisse considérable des flux touristiques dans la région, a-t-on signalé. Appelée localement «El-Hadjra» (la pierre), la rose des sables a ensuite donné son nom, dans les années 1970, au marché traditionnel dit Souk Lahdjar, l’ex: Souk Lahtab (marché du bois) jouxtant le vieux ksar de Ouargla.
Préserver les métiers en rapport avec la rose des sables….
Aujourd’hui, la vente de la rose des sables est devenue, et depuis plus d’une dizaine d’années, très rare au niveau de ce marché à vocation touristique, considéré auparavant comme un endroit préféré des touristes étrangers. Dans le cadre du Plan d’action pour le développement de l’artisanat à l’horizon 2020, initié par le ministère de tutelle, l’association touristique «rose des sables d’Or», en coordination avec la Chambre locale de l’artisanat et des métiers (CAM), s’emploie à sauvegarder le patrimoine et l’artisanat en voie de disparition, y compris les métiers en rapport avec la rose des sables dont la fête annuelle a été célébrée à El-Bour (26-28 octobre dernier). Initiée par l’association touristique «rose des sables d’Or», avec le concours du centre culturel d’El-Bour et la commune de N’goussa, cette manifestation, à laquelle avaient pris part plusieurs acteurs, a été une occasion pour un échange de connaissances dans le but de valoriser ce créneau artistique et contribuer aux efforts menés par les pouvoirs publics pour donner une impulsion au tourisme en tant qu’un des secteurs prometteurs au titre d’une perspective de développement durable, selon les organisateurs.

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