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11/05/2017

Aflou, la capitale du nomades et méchoui d'agneau




Aflou est une commune d’Algérie faisant partie de la wilaya de Laghouat. C'est la deuxième plus grande ville de la wilaya de Laghouat . Elle est surnommée « la capitale du Djebel Amour ex Beni Rached», l'Aurès occidental, du fait de sa géographie montagneuse et sa situation dans l'Ouest algérien. Disposant d'un sol très riche en herbe et en eau, c'est un territoire de broutage et l'élevage est l'activité économique traditionnelle de la localité.



L'étymologie du nom Aflou viendrait probablement du mot eflou, d'origine berbère, qui signifie "broutez !". Durant des siècles, Aflou était un excellent lieu de broutage. Au fil du temps, l'utilisation du mot eflou par les Nomades a conféré son nom à l'endroit. La région fut peuplée à la préhistoire par des peuples nomades de l'Afrique du Nord qui ont laissé des gravures rupestres témoignant de leur présence (à Sfissifa on observe une fresque avec un éléphant protégeant son éléphanteau face à une panthère, qui est restée à ce jour de très bonne qualité). Toutefois, la ville d'Aflou n'a vu le jour qu'au XIXe siècle, fondée au cœur d'une vaste dépression synclinale. Durant l'occupation française de l'Algérie, elle fut une annexe administrative du cercle militaire de Tiaret au départ. 
En 1874, Aflou devint une commune mixte du département d'Oran puis, en 1957, était rattachée au nouveau département de Tiaret et cela jusqu'EN 1974, où elle fut intégrée à la wilaya de Laghouat. Toutefois, Aflou garde encore des édifices datant de plus d'un siècle comme la mosquée antique de la ville bâtie il y a 115 ans. 
Durant la guerre de libération, Aflou a été le théâtre d’importants événements militaires. Elle a été le lieu de nombreuses embuscades et combats décisifs. Aflou a plusieurs fois participé à détourner l’intention de l'armée française et par conséquent desserrer le blocus imposé par l'ennemi sur d'autres régions plus importantes comme l'Oranie surtout, parmi ces embuscades, on rappelle l'embuscade d'El-Khoteifa qui s'est déroulée le 2 octobre 1956 à une quarantaine de kilomètres dans l'ouest sud d'Aflou près de Taouiala. 
Cet accrochage qui a fait 40 morts et 5 arrestations du côté français avait pour but de desserrer l’étau imposé par l’occupant autour de la région et de libérer les nombreux prisonniers politiques détenus dans la prison d'Aflou, cette bataille était le prélude à la grande bataille de Chouabir considérée par de nombreux historiens comme la bataille historique de la révolution contre la France coloniale classée parmi les grandes batailles que l'armée française ait perdue dans ses colonies, elle doit son importance au fait qu'elle a causé de lourdes pertes humaines et matérielles à l'armée française. 
Plus de 1 300 soldats ont été tués, près de 500 ont été blessés, et d’importants dégâts matériels ont été infligés aux forces coloniales, alors que du côté algérien, le bilan s'élevait à 25 morts dont 11 civils. Sur le plan politique,  la ville a été un important camp d'emprisonnement des leaders de la révolution, plusieurs personnalités ont été exilées à Aflou dont Cheikh Mohamed Bachir EL Ibrahimi, Belekouicem Mahmoud, Bachir Boumaza, Roula Laarbi, Roula Rabiâ, Boumenna Mohamed, Amira Mahmoud, Boudjenana Ahcène. Ces prisons collectives dans la plupart des cas détenaient des prisonniers sans aucun antécédent judiciaire. À la veille de l'indépendance, la démographie de la ville a été réformée, les Européens et les juifs ont quitté la ville vers la France, il y a eu une urbanisation de la population rurale ce qui a provoqué une augmentation importante du chiffre de population mais l’homogénéité de la ville a été toujours conservée, la plupart des habitants qui y résidèrent font partie de l'une des tribus autochtones de la région. 
Cette croissance démographique a lentement progressé jusqu'à la fin des années 1980  où elle a vu sa population se multiplier en raison de l'exode rural. 
Les habitants des petites villes autour d'elle et les ruraux ont fui leurs terres qui ne sont plus sûres contre les menaces terroristes alors que la ville n’était pas prête structurellement d’accueillir autant. Cette ville reste encore très réputée par sa cuisine, spécialisée en méchoui, qui en fait sa renommée. Aujourd’hui, encore, toute personne qui  évoque la cuisine d'Aflou lui arrive en tête directement le méchoui qui reste un savoir faire Aflouéen. 
Ce dernier  se sert sous plusieurs formes dont la plus célèbre c'est celle du feu du bois préparé en plein air la préparation du méchoui consiste à préparer uniquement la partie supérieure de l'agneau, après en avoir découpé les deux épaules et la colonne vertébrale. 
Ce tronc est ensuite ouvert en deux sans le séparer et embroché sur un gros bâton de bois pour être cuit sur la braise.

Réflexion

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