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10/20/2017

Gestion des zones industrielles : le privé vivement sollicité


L'importance des espaces d'investissement soulevée
La réhabilitation des zones industrielles doit relever aussi  du travail des opérateurs économique. C’est l’appel lancé, ce vendredi, par le ministre de l’industrie et des mines  , Yousef Yousfi ,  lors de son intervention à l’Université du FCE. Animant  le  panel dédié au thème «climat des affaires, code de l’investissement  et champions économique », il  a souligné que le dossier du foncier industriel  constitue une priorité, voire même une préoccupation. «Le secteur privé doit prendre des initiatives et contribuer à la réhabilitation de ces espaces dédiés à la production », a-t-il soutenu.
Selon lui, « à cause de la  situation  financière du pays, l’Etat ne peut assurer à lui seul  plus de  charges ». Selon ses estimations, le projet d’aménagement de nouvelle zones industrielles  a  un cout de 500 milliards de dinars sans compter le montant à dégager pour l’électrification et   l’aménagement des routes  estimé à 200 milliards de DA.
« Si vous mettez la main dans la poche,  nous serons heureux » a-t-il  dit en s’adressant aux  chefs d’entreprises membres du FCE. Leur contribution permettra d’accélérer le processus du système d’aménagement des zones industrielles. En se référant  à des calculs établis par son département, le ministre a  précisé  que  l’aménagement du m2 reviendra à 200 DA.  Yousfi  a évoqué le cas de la Tunisie ou  les  chefs d’entreprises contribuent à hauteur de 50% dans l’aménagement de zones industrielles.  Il leur a même proposé de s’organiser en syndicat.  le ministre a enfin  mis en exergue  le caractère stratégique du  dossier déplorant au passage l‘existence de zones industrielles  « dormantes ».
2000 hectares  non  exploités
Le ministre a par ailleurs révélé que 2000 hectares  ne sont pas utilisés.  Il a rappelé que malgré l’imposition d’une taxe sur  les foncières laissées  à l’abandon,  les propriétaires préfèrent s’en acquitter ou il s’avère long et complexe de les dessaisir. Il s’est indigné de  l’état  « pitoyable  de   certaines zones ».   Le ministre a  encore une fois  plaidé pour l’établissement d’une carte économique nationale. « Il ne s’agit pas de vous  espionner ni de savoir votre bénéfice.  Nous voulons  seulement avoir, d’ici  la fin de l’année,  une vision sur la production nationale et sur le potentiel existant », a-t-il dit. La diversification économique   passant  par le développement du numérique, Youssfi  a annoncé  l’organisation d’une réunion spéciale consacrée à cette thématique.
Cap sur le développement  de la pétrochimie
Le ministre s’est dit optimiste quant à l’avenir estimant  que la crise actuelle « est  complètement différente de celle de 1986 ». «  Elle peut même  constituer le catalyseur   pour  la machine  de développement économique », a-t-il renchéri. Tout en insistant sur le développement de la pétrochimie,  Yousfi a assuré  que , d’ici  3 ans ,  l’Algérie sera excédentaire en matière de  ciment. Le gouvernement, a-t-il enchainé, va se mobiliser également pour le développement de la transformation du phosphate. « Nous avons plus de 2 milliards de tonnes de gisement qui dort  et nous produisons 10 fois moins que  potentiel » a t-il fait savoir. Pour régler le problème de disponibilité d’eau (pas de barrage dans la région de Tébessa), il a révélé  qu’une décision a été prise  pour l’exploitation de nappe  dans le sud de la wilaya. « Notre objectif est de devenir un  leader  dans la fabrication des engrais », a-t-il clamé.  
Wassila Ould Hamouda 

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