L'importance des espaces d'investissement soulevée
La réhabilitation des zones industrielles doit relever aussi du travail des opérateurs économique. C’est l’appel lancé, ce vendredi, par le ministre de l’industrie et des mines , Yousef Yousfi , lors de son intervention à l’Université du FCE. Animant le panel dédié au thème «climat des affaires, code de l’investissement et champions économique », il a souligné que le dossier du foncier industriel constitue une priorité, voire même une préoccupation. «Le secteur privé doit prendre des initiatives et contribuer à la réhabilitation de ces espaces dédiés à la production », a-t-il soutenu.
Selon lui, « à cause de la situation financière du pays, l’Etat ne peut assurer à lui seul plus de charges ». Selon ses estimations, le projet d’aménagement de nouvelle zones industrielles a un cout de 500 milliards de dinars sans compter le montant à dégager pour l’électrification et l’aménagement des routes estimé à 200 milliards de DA.
« Si vous mettez la main dans la poche, nous serons heureux » a-t-il dit en s’adressant aux chefs d’entreprises membres du FCE. Leur contribution permettra d’accélérer le processus du système d’aménagement des zones industrielles. En se référant à des calculs établis par son département, le ministre a précisé que l’aménagement du m2 reviendra à 200 DA. Yousfi a évoqué le cas de la Tunisie ou les chefs d’entreprises contribuent à hauteur de 50% dans l’aménagement de zones industrielles. Il leur a même proposé de s’organiser en syndicat. le ministre a enfin mis en exergue le caractère stratégique du dossier déplorant au passage l‘existence de zones industrielles « dormantes ».
2000 hectares non exploités
Le ministre a par ailleurs révélé que 2000 hectares ne sont pas utilisés. Il a rappelé que malgré l’imposition d’une taxe sur les foncières laissées à l’abandon, les propriétaires préfèrent s’en acquitter ou il s’avère long et complexe de les dessaisir. Il s’est indigné de l’état « pitoyable de certaines zones ». Le ministre a encore une fois plaidé pour l’établissement d’une carte économique nationale. « Il ne s’agit pas de vous espionner ni de savoir votre bénéfice. Nous voulons seulement avoir, d’ici la fin de l’année, une vision sur la production nationale et sur le potentiel existant », a-t-il dit. La diversification économique passant par le développement du numérique, Youssfi a annoncé l’organisation d’une réunion spéciale consacrée à cette thématique.
Cap sur le développement de la pétrochimie
Le ministre s’est dit optimiste quant à l’avenir estimant que la crise actuelle « est complètement différente de celle de 1986 ». « Elle peut même constituer le catalyseur pour la machine de développement économique », a-t-il renchéri. Tout en insistant sur le développement de la pétrochimie, Yousfi a assuré que , d’ici 3 ans , l’Algérie sera excédentaire en matière de ciment. Le gouvernement, a-t-il enchainé, va se mobiliser également pour le développement de la transformation du phosphate. « Nous avons plus de 2 milliards de tonnes de gisement qui dort et nous produisons 10 fois moins que potentiel » a t-il fait savoir. Pour régler le problème de disponibilité d’eau (pas de barrage dans la région de Tébessa), il a révélé qu’une décision a été prise pour l’exploitation de nappe dans le sud de la wilaya. « Notre objectif est de devenir un leader dans la fabrication des engrais », a-t-il clamé.
Wassila Ould Hamouda
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