La ville d'Ain kermès est sale. Toujours sale. Matin et soir. A croire que l’APC ne dispose pas d’un service qui s’occupe du ramassage des ordures.
Pourtant, cette têche se fait quotidiennement, même si parfois cette régularité n’est pas vraiment respectée.
Mais il se trouve que même après le passage des camions et des tracteurs de la commune, les endroits débarrassés des dizaines de sachets restent toujours crasseux, particulièrement dans les lieux, où les agents d’entretien ne passent plus depuis belle lurette.
Les éboueurs laissent des traces de leur passage lorsque parfois ils se permettent de ne pas faire leur travail convenablement, laissant tomber un sachet par-ci, des détritus par-là. Plusieurs quartiers de la ville de Ain kermès se trouvent dans un état lamentable et invivable. Le cadre de vie connaît une dégradation progressive, ces dernières années.
En effet, à défaut de régularité en matière de ramassage des ordures ménagères, et par manque de civisme, de nombreux coins sont devenus de véritables dépotoirs qui font partie du décor quotidien des cités.
Autre fait marquant, des vaches et des chèvres, des moutons et des chiens errants à l’intérieur de ces cités-dortoirs, dont les murs attendent désespérément un coup de peinture. Face au laxisme des élus locaux d’une APC mosaïque de 15 membres, cette situation donne l’aspect d’un douar en pleine ville, à l’exemple des cités d’ Dallas , Chtibou, Oued el bagué et Batoire…
Cette dégradation des différentes cités de la ville de Ain kermès nécessite une prise en charge effective des problèmes.
Ammi Taibaoui, un fils de Chahid de 85 ans, que nous avons rencontré à la cité des 100/Lots, pas loin de la mosquée Imam Malek, sur les hauteurs de la ville, n’a pas mâché ses mots. Clamant haut et fort : «Pauvre Ain kermes, elle est devenue un grand douar !» La réalité est là :
l’antique ville Ain kermès est devenue un grand douar depuis quelque temps. Selon lui, «tous les ingrédients de la clochardisation de la ville ont été réunis. Insalubrité, incivisme, violence, l’histoire de la ville occultée, absence d’activités culturelles, constructions anarchiques et sans normes, à la mesure du statut de la ville, anarchie du transport, commerce informel, urbanisation chaotique, en plus de l’incompétence et de la médiocrité ». Le civisme et l’éducation étant ce qu’ils sont dans notre pays, les citoyens dont les commerçants ont une grosse part de responsabilité, notamment dans le lancement à tout bout de champ de sacs de détritus et à tout moment et n’importe où. A tel point que les gens s’accommodent de la présence de petites décharges sauvages sur les trottoirs et vont jusqu’à s’attarder parfois devant ces mêmes décharges en discutant des heures durant, sans en être gênés outre mesure.
Tout est devenu normal. Nous avons tenté de joindre le P/APC de Ain kermès -ville, ainsi que les services concernés pour avoir leur point de vue, mais nos tentatives sont restées vaines.
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