Lors d’une conférence, qu’avait animée, il y a quelques années au cœur de l’imposante architecture du complexe culturel du Chenoua, M. Bendaoud Aek, un responsable de l’Office national chargé de la préservation du patrimoine matériel et immatériel national, un sujet très sensible ayant pour thème l’état des lieux concernant la préservation des vestiges archéologiques algériens et le patrimoine matériel et immatériel algérien, avait été traité.
L’orateur avait été interpellé à propos de la situation du site archéologique de Sainte Salsa de Tipasa en axant la question sur l’état des lieux des alentours de la basilique et l’état actuel des vestiges, qui s’altèrent par le non-respect du site par les visiteurs.
Ces mêmes intervenants avaient proposé d’intensifier les mesures coercitives envers les pillards de ces vestiges ; le conférencier répondra qu’aucune mesure coercitive ne pourra contraindre ce type de visiteurs.
L’orateur précisera que les gardiens de ces sites n’ont pas pour attribution d’être des policiers ou des moralisateurs mais qu’il s’agit d’un problème de civisme et de culture du citoyen qui se pose.
Un autre intervenant évoquera la question de l’inventaire du patrimoine historique matériel enfoui ou mis à jour, qui devra exister, pour identifier et recenser les pièces archéologiques , les pièces numismatiques et autres vestiges ; à ce propos, M. Bendaoud précisera qu’un immense travail de recensement et d’identification est en cours, tout en mettant en exergue les ravages et les pillages que la colonisation française a fait subir aux merveilleuses répliques antiques, et dont certaines se trouvent actuellement dans des musées internationaux ou ornent les collections privées.
Nous avons évoqué cet événement pour mettre en exergue la préoccupation de l’Etat à ce sujet, telle qu’évoquée récemment par M. le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, lors de la visite qu’il a effectuée à Tipasa, en déclarant que «l’Etat était mobilisé à travers ses institutions pour la protection et l’entretien des sites archéologiques».
Ce fut en marge de cette visite que M. Mihoubi effectuait dans la wilaya de Tipasa pour s’enquérir de la situation des sites archéologiques que recèle la région, qu’il avait mis en avant la nécessité de protéger ce patrimoine historique mondial, en mettant l’accent sur le rôle des établissements relevant de son secteur d’accomplir pleinement leurs tâches dans ce domaine d’autant que l’Algérie dispose de 60% des ruines romaines existant dans le monde.
A propos des sites archéologiques classés, le ministre a estimé «qu'un grand travail se fait à leur niveau, ajoutant que ces sites font l’objet d’un grand intérêt et d’un suivi permanent».
Quant au Mausolée royal qui est l’un des monuments méditerranéens nécessitant un entretien et une protection spéciale notamment à l’intérieur du mausolée, le ministre a soutenu que le dossier sera présenté à l’expertise en matière de sécurité d’autant que les portes du site seront ouvertes aux visiteurs une fois que les conditions seront réunies.
Cependant, force est de constater que les dispositions de la loi 98-04 du 15 juin 1998, portant protection du patrimoine culturel, semblent être ignorées.
En effet, cette loi définit les biens culturels immobiliers comme étant les monuments historiques, les sites archéologiques et l’ensemble des immobiliers urbains et ruraux.
Ce faisant, ces biens culturels peuvent être soumis aux régimes de protection suivants : inscription sur l’inventaire supplémentaire, une protection par classement et ceux étant un secteur sauvegardé.
Cette loi évoque en son article 30, un plan de mise en valeur des sites archéologiques et leur zone de protection, dénommé PPMVSA.
Ce plan fixe les règles générales d’organisation, de construction, d’architecture, d’urbanisme, d’occupation ainsi que les servitudes. Mais c’est le décret 03/323 du 5 octobre 2003, qui précise les règles générales de protection des sites archéologiques.
C’est à ce titre que la région de Cherchell, l’antique capitale romano-numide, qui se prolonge jusqu’aux confins de la ville de Tipasa, recèle aujourd’hui d’importants vestiges qui nécessitent une protection.
Ainsi, Cherchell dispose de 10 sites archéologiques classés, 6 sites archéologies inscrits sur l’inventaire et près de 30 sites archéologues remarquables non encore classés, y compris de la période préhistorique, de la période antique et de la période française.
Houari Larbi
L’orateur avait été interpellé à propos de la situation du site archéologique de Sainte Salsa de Tipasa en axant la question sur l’état des lieux des alentours de la basilique et l’état actuel des vestiges, qui s’altèrent par le non-respect du site par les visiteurs.
Ces mêmes intervenants avaient proposé d’intensifier les mesures coercitives envers les pillards de ces vestiges ; le conférencier répondra qu’aucune mesure coercitive ne pourra contraindre ce type de visiteurs.
L’orateur précisera que les gardiens de ces sites n’ont pas pour attribution d’être des policiers ou des moralisateurs mais qu’il s’agit d’un problème de civisme et de culture du citoyen qui se pose.
Un autre intervenant évoquera la question de l’inventaire du patrimoine historique matériel enfoui ou mis à jour, qui devra exister, pour identifier et recenser les pièces archéologiques , les pièces numismatiques et autres vestiges ; à ce propos, M. Bendaoud précisera qu’un immense travail de recensement et d’identification est en cours, tout en mettant en exergue les ravages et les pillages que la colonisation française a fait subir aux merveilleuses répliques antiques, et dont certaines se trouvent actuellement dans des musées internationaux ou ornent les collections privées.
Nous avons évoqué cet événement pour mettre en exergue la préoccupation de l’Etat à ce sujet, telle qu’évoquée récemment par M. le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, lors de la visite qu’il a effectuée à Tipasa, en déclarant que «l’Etat était mobilisé à travers ses institutions pour la protection et l’entretien des sites archéologiques».
Ce fut en marge de cette visite que M. Mihoubi effectuait dans la wilaya de Tipasa pour s’enquérir de la situation des sites archéologiques que recèle la région, qu’il avait mis en avant la nécessité de protéger ce patrimoine historique mondial, en mettant l’accent sur le rôle des établissements relevant de son secteur d’accomplir pleinement leurs tâches dans ce domaine d’autant que l’Algérie dispose de 60% des ruines romaines existant dans le monde.
A propos des sites archéologiques classés, le ministre a estimé «qu'un grand travail se fait à leur niveau, ajoutant que ces sites font l’objet d’un grand intérêt et d’un suivi permanent».
Quant au Mausolée royal qui est l’un des monuments méditerranéens nécessitant un entretien et une protection spéciale notamment à l’intérieur du mausolée, le ministre a soutenu que le dossier sera présenté à l’expertise en matière de sécurité d’autant que les portes du site seront ouvertes aux visiteurs une fois que les conditions seront réunies.
Cependant, force est de constater que les dispositions de la loi 98-04 du 15 juin 1998, portant protection du patrimoine culturel, semblent être ignorées.
En effet, cette loi définit les biens culturels immobiliers comme étant les monuments historiques, les sites archéologiques et l’ensemble des immobiliers urbains et ruraux.
Ce faisant, ces biens culturels peuvent être soumis aux régimes de protection suivants : inscription sur l’inventaire supplémentaire, une protection par classement et ceux étant un secteur sauvegardé.
Cette loi évoque en son article 30, un plan de mise en valeur des sites archéologiques et leur zone de protection, dénommé PPMVSA.
Ce plan fixe les règles générales d’organisation, de construction, d’architecture, d’urbanisme, d’occupation ainsi que les servitudes. Mais c’est le décret 03/323 du 5 octobre 2003, qui précise les règles générales de protection des sites archéologiques.
C’est à ce titre que la région de Cherchell, l’antique capitale romano-numide, qui se prolonge jusqu’aux confins de la ville de Tipasa, recèle aujourd’hui d’importants vestiges qui nécessitent une protection.
Ainsi, Cherchell dispose de 10 sites archéologiques classés, 6 sites archéologies inscrits sur l’inventaire et près de 30 sites archéologues remarquables non encore classés, y compris de la période préhistorique, de la période antique et de la période française.
Houari Larbi
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