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9/14/2017

Taxieurs de w Tiaret : Acquérir une pièce de rechange automobile Un véritable chemin de croix


Si la gangrène de l’informel et des trafics a atteint de nombreux secteurs au détriment du Trésor public, celui des pièces de rechange-automobile n’est pas en reste, et oblige les propriétaires de véhicules à une grande gymnastique et beaucoup de démarches et de patience pour pouvoir obtenir la pièce désirée. 
Une pièce qui sera payée deux ou trois fois son prix réel, tant la filière est infiltrée par des affairistes de tous bords. 
Dans la majorité des cas, il s’agit de pièces qu’il faut remplacer à la suite d’un accident de la circulation. « Il faut toujours se méfier d’un mécanicien à qui vous avez confié votre véhicule et qui vous propose d’aller lui-même vous dénicher la pièce de rechange à Tiaret, ( le grand souk de la pièce de rechange pour l’Ouest du pays ) car inexistante sur le marché. 
Vous la paierez le triple de son prix réel, sans être sûr de sa qualité» révèlera un chauffeur de taxi chevronné. 
Même topo chez beaucoup de concessionnaires-auto, mais parfois l’arnaque est plus subtile .Si vous avez la chance de trouver la pièce dans leurs stocks informatisés à partir de la maison -mère d’Alger, (surtout s’il s’agit d’une marque pas très courante comme les voitures japonaises, chinoises ou américaines par exemple), il faudra payer à l’avance sans savoir quand vous pourrez acquérir le fameux article. 
Et là aussi, le prix est surfacturé, car souvent elle ne se trouverait pas en stock mais vous pourriez l’acquérir par la formule « cabas », c’est-à-dire par le biais d’une personne qui ferait le voyage exprès à l’étranger pour vous rapporter la pièce demandée. 
Dans ce cas aussi, il faut payer à l’avance et attendre. Interrogé sur la raison de la rareté des pièces de rechange de certaines marques de voitures utilitaires  qui sont parfois très prisées  par les clients, un concessionnaire  avouera :«  Les pièces de ce genre sont littéralement raflées  par les revendeurs qui vont les céder à des prix beaucoup plus élevés que ceux que nous appliquons 
De ce fait, nous sommes  souvent en rupture de stock ».  Une réponse peu convaincante et qui donne une idée sur l’étendue du trafic qui échappe au contrôle de l’Etat, « en raison notamment du vide juridique qui entoure encore certains aspects de cette filière commerciale » dira notre chauffeur de taxi.
Farida H.

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